La souffrance des autres

La souffrance des autres, quatrième de la série Carol Jordan-Tony Hill nous entraine dans l'univers de la prostitution où ont lieu des viols meurtriers et sanglants.
Carol Jordan, à peine remise du traumatisme subit dans le roman précédent : La dernière tentation, est affectée à la tête d'une nouvelle équipe dans de nouvelles responsabilités.
Il s'agit d'une histoire policière classique : disparitions d'enfants et viols meurtriers de prostituées, deux enquêtes difficiles à résoudre menées en parallèle. L'intrigue, basée sur ces deux affaires se tient parfaitement jusqu'au bout. Val McDermid, comme à son habitude insiste sur l'aspect psychologique des personnages, nous faisant part des avancées des investigations avec minutie. On y retrouve quelques scènes abominables de cruauté sans trop rentrer dans les détails cependant. le suspense n'est vraiment présent qu'à partir du milieu du récit et ce, jusqu'au bout par la suite. le rôle de Tony Hill, le profileur, semble plus important ici que dans le roman précédent.
Loin d'être mon préféré de cette série, je considère que c'est une bonne histoire policière qui se lit avec plaisir.

Ce n'est pas mon préféré de la série.
Loin de là. le suspens policier est réduit à sa simple expression et les enquêteurs comme les lecteurs attendent patiemment les graines d'indices que l'auteur daigne enfin semer.
Quelques incohérences. Seule la fin, comme toujours permet de ne plus lâcher le livre

L'enquête est bien ficelée, bien menée, bien écrite.
Malgré tout cela, ce polar ne fera probablement pas partie de ceux dont je me souviendrai avec précision.
Il manque, à mon sens, cette tension qui nous tient littéralement en haleine, ce suspens insoutenable qu'on attend d'un très bon roman policier.
De plus, les ingrédients du thriller sont présents mais on a le sentiment que l'auteur les a placés là parce qu'il le fallait : une enquêtrice excellente mais affaiblie, une série de meurtres, des collègues plus ou moins sincères et un ami très proche qui est là pour l'aider, coûte que coûte…
On attend le déclic, ce qui fera la différence et qui justifiera les étonnantes critiques de la quatrième de couverture.
En vain…