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Tony Hill & Carol Jordan tome 3 sur 11
EAN : 9782290349335
603 pages
J'ai lu (08/03/2007)
3.77/5   120 notes
Résumé :
Hanté par le souvenir d’humiliations subies durant son enfance, un marinier sillonne les canaux d’Europe du Nord en quête d’une impossible revanche qui le conduit au meurtre. Au même moment, Carol Jordan, agent de liaison Europol, arrive à Berlin. Elle a pour mission d’infiltrer un réseau de drogue et de démanteler un trafic de clandestins, en usant de son extraordinaire ressemblance avec la maîtresse du gangster qui les contrôle. Mais trois meurtres au scénario per... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Où il est une fois de plus établi qu’en matière de polar, je suis décidément trop exigeante…

Il paraît que nous avons ici affaire au 3ème épisode des enquêtes de Carol Jordan et Tony Hill. J’ignorais ce fait, mais sachez que cela ne nuit pas à la compréhension. On devine assez vite que ces deux-là ont des « antécédents » en commun, et que leurs sentiments l’un pour l’autre jouent au chat et à la souris depuis un certain temps.
Mais reprenons depuis le début. Nous sommes en Grande-Bretagne, mais plus pour longtemps. Nous avons deux enquêteurs : Carol, agent de liaison Europol, et Tony, docteur en psychologie et profileur (non, pas pour le FBI, vous confondez). Les deux ont travaillé ensemble par le passé sur des crimes de tueurs en série. Leur dernière affaire ayant été passablement traumatisante (enfin, pour savoir de quoi il retourne, il faudra lire les deux premiers tomes), Tony est retourné à sa petite vie étriquée de prof d’unif, et n’a plus vu Carol depuis deux ans.
Nous voilà donc avec deux héros, et, diantre, cela tombe fichtrement bien, puisqu’on a aussi deux enquêtes ! Eh oui (y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?), petite variation, ils ne vont pas cette fois bosser ensemble sur la même affaire. Mais comment donc auront lieu les retrouvailles ? Accrochez-vous : Carol est envoyée à Berlin sous couverture, pour faire tomber un intouchable truand s’illustrant dans divers trafics de drogue et de clandestins. Elle est aidée par Petra, son agent de liaison de la police locale. Petra qui, par ailleurs, a rencontré Marijke sur un forum de discussion réservé aux officiers de police homosexuels (ben oui, ça existe), et qui, au détour d’une conversation avec sa dulcinée, comprend qu’elles pourchassent toutes deux le même tueur en série qui sévit en Allemagne et aux Pays-Bas. Carol (qui bien qu’en pleine mission à haut risque, trouve le temps de papoter avec Petra) suggère à celle-ci, qui lui a bien sûr tout raconté, de mettre son ami Tony sur le coup.
Et voilà donc la ficelle (oh, toute simple !) qui amènera Carol et Tony à se croiser à Berlin. Si on ajoute que Tony pourra être logé dans le même immeuble que Carol (aah l’efficacité germanique !) et en profitera pour la coacher sur son identité d’emprunt et surtout pour « lui faire garder le contact avec la vie réelle », on conclura qu’on a déjà lu des choses plus vraisemblables.
En effet, deux enquêtes d’une telle envergure au même moment, au même endroit et presque avec les mêmes personnes, franchement… Et cette mission sous couverture, confiée à une débutante dans ce domaine, et qui s’en tire comme une vraie pro et puis qui court à sa perte sur une grossière erreur de…débutante, j’ai eu du mal à y croire.
De plus, les personnages ne sont pas très attachants, les trois femmes sont sur le même moule : super-flics brillantes, ambitieuses et fonceuses, avec la palme de la naïveté décernée à une Carol vraiment pas crédible. Le truand et son bras droit sont des caricatures, l’un cynique top classe grand luxe raffiné sans ostentation (mais avec un petit cœur sensible par-dessous), et l’autre, brute épaisse maître des basses besognes.
Ajoutez des dialogues d’une platitude affolante, des conversations banales et prévisibles, quand elles ne tombent pas dans la mièvrerie sentimentale, un style bavard et trop pédagogique, et vous aurez envie de dire à l’auteur « bien essayé mais ça ne prend pas »…

Cela dit, si on passe au-dessus de tout ça, l’intrigue est bien ficelée, bien maîtrisée, ça se traine un peu pendant 480 pages, mais les 120 dernières sont presque haletantes. Le profil du tueur est bien construit, et l’ambiance est glauque à souhait sans être dans l’hémoglobine ni la violence gratuite.

Je ne vous raconterai bien sûr pas la fin mais, sachant qu’il existe un 4ème volume dans la série, vous pouvez imaginer que les Gentils ont gagné…
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Échaudé par les dernières affaires traitées, le psychologue clinicien Tony Hill a cessé de collaborer avec la police. Réfugié à St. Andrews, il enseigne désormais à l'Université et ne voit plus de patients. Une nouvelle vie, plus paisible et équilibrée pour le célèbre profileur.
De son côté, l'inspecteur-chef Carol Jordan a elle aussi quitté le terrain. Après deux ans de formation, elle s'apprête à intégrer le NCIS, le corps d'élite du renseignement et de l'analyse, encore un dernier entretien qui ne devrait être que pure formalité. Ce scénario parfait va pourtant être légèrement modifié par les pontes de la police qui lui proposent une dernière mission une infiltration, à Berlin, au coeur d'un important réseau de trafiquants de drogue et de clandestins. Ses nouveaux chefs veulent profiter de sa stupéfiante ressemblance avec la maîtresse décédée de Tadeusz Radecki, l'homme à la tête de l'organisation criminelle. Dans la peau d'une femme d'affaires véreuse, Carol Jordan va approcher le danger au plus près mais elle sait pouvoir compter sur Tony Hill, tiré de sa retraite par l'assassinat de plusieurs psychologues aux Pays-Bas et en Allemagne. Appelé à la rescousse, le profileur profite de l'occasion pour quitter son poste d'enseignant qui l'ennuie un peu et se rapprocher de Carol, la femme qu'il aime.

Troisième volet des aventures de Carol Jordan et Tony Hill, La dernière tentation déçoit par une intrigue peu crédible et surtout très longue à se mettre en place.
Ce qui laisse pantois c'est la série de coïncidences qui réunit les deux enquêteurs dans la capitale allemande. Carol est le sosie de la compagne de Radecki, l'inspectrice allemande en charge de l'affaire Radecki a vent d'une possible affaire de tueur en série parce qu'elle correspond avec une policière hollandaise sur un forum pour lesbiennes, le tueur s'en prend à des psychologues cliniciens, ce qu'est justement Tony, il débarque à Berlin, etc. Deux enquêtes donc. Une pour arrêter le serial killer, et Tony, que l'on sait particulièrement performant pour s'introduire dans les pensées des êtres les plus pervers, se montre ici trop doué pour être crédible. Trop vite, il devine la profession du meurtrier ainsi que ses motivations. L'autre pour stopper les trafics de Radecki grâce à la fameuse ressemblance... le tout saupoudré d'une pointe de suspense amoureux puisque Carol et Tony n'en finissent pas de se chercher, mais bien sûr, ce n'est jamais le bon moment pour batifoler.
Heureusement, les 200 dernières pages sauvent une histoire qui s'enlisait. La montée en puissance des événements injecte une dose d'adrénaline bienvenue. Carol et Tony payent encore une fois de leurs personnes mais les méchants cessent de nuire, tués ou derrière les barreaux.
Pas le meilleur de la série.
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Val McDermid nous fait quitter le territoire britannique pour ces deux enquêtes parallèles : l'une menée par Carol Jordan, qui a infiltré un réseau de drogue et de trafic de clandestins sous une fausse identité, l'autre menée par Tony Hill en tant que profileur après deux années d'absence. Le lecteur attend bien sûr le moment où elles vont se croiser. Elles mettent également en scène deux autres enquêtrices en Allemagne et aux Pays-Bas. Nous sommes à l'heure de la coopération policière au niveau européen.
Une guerre psychologique tout autant qu'une enquête dans laquelle les policiers ne sont ni idéalisés ni toujours les plus forts et peuvent risquer non seulement leur vie mais aussi leur santé psychique. Les protagonistes ici doivent se battre pour mener leur enquête, malgré les réticences de la hiérarchie et l'insuffisance de moyens humains et financiers.
Tony Hill, comme dans les autres enquêtes, nous ouvre les portes du « profiling », ce qui est assez fascinant ; il est fort dans ce domaine, même si, comme le cordonnier du dicton, il est plutôt mal chaussé lorsqu'il est lui-même concerné. Sa relation avec Carol Jordan est toujours aussi difficile, même si leur séparation de deux ans les a finalement rapprochés.
J'ai apprécié que, dans l'ensemble, cet opus soit moins sanglant que d'autres, même s'il y a des morts. Je n'ai pas eu à refermer le livre parce que les descriptions étaient trop horribles et terrifiantes. Les détails nous ont généralement été épargnés.
Si vous aimez les « thrillers », je vous suggère la lecture de « La dernière tentation ».
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« Avant de trouver sa place dans le monde, il devait se débarrasser du passé qui, tel un linceul, voilait chacun de ses jours. »
Dès les premières pages de ce livre, j'ai pensé : « Bon, encore un personnage torturé pas son passé… » Pas envie de rentrer en relation avec lui, d'aller au plus profond de son âme sombre, de comprendre sa personnalité mouvante, ses angoisses, de lui trouver, peut-être, des excuses à cause d'un passé forcément trouble et douloureux … pas envie …
Et puis, quelques pages plus loin, sont arrivés Tony et Carol, la donne changeait, je suis immédiatement rentrée en contact avec eux et je n'ai plus beaucoup lâché ce livre …
C'est un thriller à plusieurs entrées, où tout bien entendu, finira par être relié. Une intrigue diablement bien ficelée où le suspense augmente, où certains faits vous prennent « aux tripes » et vous mettent la chair de poule tout en vous révoltant.
On est sans cesse aux aguets, se demandant ce que chacun des protagonistes va faire, inventer pour aller plus loin dans ses choix, que ce soit pour résoudre les différents « mystères » ou pour échapper aux poursuivants.
J'ai beaucoup apprécié le rôle du profileur et la façon dont il relie ses observations.
Entre autres, le rapport de l'assassin avec l'eau. Son raisonnement m'a convaincue car tout est soigneusement analysé, pesé, expliqué, décortiqué avec justesse et rigueur. Il n'affirme pas, il suggère, il suppose, il met en exergue des faits qui pourraient être « vus » tout autrement et au final, on se prend à avoir envie dans les pages suivantes de penser comme lui, d'avoir ce regard sur ce qui se déroule, d'être capable, à notre tour, d'interpréter les faits et gestes du tueur, d'anticiper ce qui va se passer pour essayer de l'éviter …
L'histoire se déroule dans toute l'Europe et on découvre les difficultés des services de police des différents pays à communiquer leurs informations, tout semble trop cloisonné. Heureusement, les amitiés virtuelles existent entre flics et les points communs entre les meurtres leur mettront la puce à l'oreille.
J'ai aimé la présence des canaux et de l'eau, cette eau qui apaise. « Il ne se sentait calme que sur l'eau. Là, il avait la maîtrise à la fois de lui-même et du monde qui l'environnait. »
J'émettrai un léger bémol, j'ai trouvé Carol bien naïve, elle met toutes les chances de son côté pour se mettre dans la peau d'une autre mais à côté de ça, elle néglige d'éclairer chez elle (les volets sont ouverts) pour faire croire qu'elle est rentrée alors qu'elle se doute bien qu'elle doit être suivie. Dès le premier retour nocturne, j'ai eu envie de lui dire «Attention, ne sois pas si bête ! ». mais si elle y avait pensé, l'histoire aurait été beaucoup plus courte …
L'écriture est simple, rythmée et prenante. Les faits s'enchaînent très vite, pas de temps mort.
On se déplace sans effort d'un pays à l'autre, d'un personnage à un autre, du batelier tourmenté aux trafics en Allemagne en passant par l'enquête en Hollande. On suit la relation de Tony et Carol, complexe, jouant à « je t'aime moi non plus », tout en ayant besoin l'un de l'autre, ne sachant pas, parfois, comment se positionner, ne sachant pas aussi, baisser la garde, se laisser aller lorsqu'ils sont ensemble, rattrapés sans cesse par leur métier.
Un livre où les six cents pages nous emmènent très vite, ailleurs, dans un monde parfois un peu glauque, avec quelques éclairs de tendresse, des personnages attachants ou répugnants mais qui nous laissent rarement indifférents …

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Après avoir commencé par le 10e tome de cette série, voilà que j'enchaîne avec le 3e. Peu importe, chaque roman est très compréhensible en lui-même, même si on manque quelques références aux enquêtes précédentes et qu'évidemment notre analyse des personnages reste fragmentaire. Ça ne m'a aucunement empêché d'apprécier la plume de l'autrice et d'admirer son talent à nous coller sur bout de notre chaise pendant la majorité de cette lecture.

Les enquêtes de Carol et Tonny sont peut-être très sombres mais le duo principal est très attachant par son humanité. Au contraire des polars scandinaves qui sont aussi froid que leur climat, les romans de McDermid sont remplis de compassion et d'émotions.

Bref, j'aime toujours autant cette deuxième rencontre avec la reine du polar écossaise et je le recommande à ceux et celles qui ont le coeur bien accroché et qui aime les suspenses bien sanglants.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tony ne comprenait que trop bien cet état d'esprit. Il passait sa vie à se sentir en décalage par rapport au monde. Il vivait avec un sentiment de nullité qui lui interdisait d'aimer, car aimer impliquait que l'on soit convaincu de mériter de l'amour en retour. Et il n'avait jamais été capable de croire cela de lui-même.
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La petite renarde rusée, c'est moi, se dit Carol. Elle allait laisser Tadeusz Radecki croire qu'il l'avait attirée dans son camp parce qu'il l'avait voulu. Elle résisterait à toute tentative visant à lui faire révéler sa véritable nature, du reste elle se doutait qu'il allait falloir trouver un moyen de le tenir à distance. Puis elle s'immiscerait dans sa basse-cour, elle y égorgerait la poule aux œufs d'or et elle déguerpirait avant qu'il le lui fasse payer.
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S'il y a une couleur que le Danube ne prend jamais,
c'est bien le bleu.

Gris mastic, marron boueux, rougeâtre, kaki sale,
tous ces tons-là et leurs variantes intermédiaires
massacrent les beaux rêves romantiques qui viennent le contempler de la berge.

De temps à autre, aux endroits où les bateaux s'amarrent en groupe,
le fleuve se pare d'un aspect miroitant
quand le soleil fait scintiller une pellicule de gasoil
et y allume des reflets gorge-de-pigeon iridescents.

Les soirs de nuit profonde, quand les nuages masquent les étoiles,
il est aussi noir que le Styx.

Mais eu Europe centrale, à l'aube du nouveau millénaire,
la traversée coûte plus qu'une simple pièce.
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Il sortit alors de son étui le rasoir coupe-chou de son grand-père et entreprit de découper soigneusement les vêtements de la femme. Elle n'avait que la peau sur les os. Si l'envie l'en avait pris, de l'index, il aurait pu lui compter les côtes comme les perles d'un abaque. Il recula d'un pas pour savourer le spectacle de sa victime impuissante, à sa merci.
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//----Dédicace : ----//

À Cameron Joseph McDermid Baillie :
un piètre cadeau, en comparaison,
mais c'est le mieux que je puisse faire.


//---- Titre original : The Last Temptation ----//


//---- Citations d'ouverture ----//


La dernière tentation
est la plus grande des trahisons :
Faire un acte juste pour une mauvaise raison.

Meutre dans la cathédrale
T.S. Eliot


La psychologie n'a de réelle importance
que lorsqu'elle se charge de fournir des diagnostics
psychologiques afin de servir l'Etat.

Max SIMONEIT, directeur scientifique
de « Wehrmacht Psychology », 1938
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Val McDermid - 1979
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