A la vitesse où nous saccageons avec application notre boule bleue pour satisfaire une soif de consommation soigneusement entretenue, notre planète natale a entamé un déclin irrémédiable et bientôt les besoins "élémentaires" ne pourront plus être satisfaits.
La solution sera peut-être de coloniser un autre habitat cosmique, ainsi que le pensait feu
Stephen Hawking mais il y a un exutoire plus immédiat pour continuer à alimenter la fringale jamais assouvie de vouloir changer son smartphone tous les ans : piller les ressources de notre satellite naturel, la lune.
Ian McDonald est un auteur de SF tendance cyberpunk (mais pas que et point trop) de première bourre. Un des plus doués de sa génération et son épopée
lunaire furieuse et profonde ne fera pas vaciller sa réputation justifiée.
Evacuons d'emblée cette référence crispante de Game of thrones en apesanteur, foutrecouille, à chaque fois qu'un livre un brin brutal et choral sort en librairie, on nous sort la punchline un Game of thrones à/en/sur etc.
C'est propice à augmenter sensiblement le volume de mes gonades sans que j'en retire une quelconque satisfaction. Il faut penser à arrêter cette thématique commerciale à deux poils...
Bref.
Si l'on veut absolument chercher une analogie bancale,
LUNA ferait plutôt songer à la phénoménale série DEADWOOD (ce qui est un putain de bon signe ou je mange mon béret).
LUNA c'est le Far West, en plus astiqué au Miror pour les classes ventrues.
LUNA est surtout le stade ultime du capitalisme où tout, mais vraiment tout, s'achète, y compris les fondamentaux : la nourriture, l'eau certes mais l'oxygène aussi ! Savoir que votre prochaine goulée peut dépendre d'un solde bancaire positif... Cela n'incite pas à des projets d'avenir bien poussés.
D'autant plus que les niveaux de vos fondamentaux sont inscrits en permanence sur le chib, lentille ultra fine directement collée sur la rétine. Manger ou respirer ou boire... C'est le choix draconiens des soutiers de la lune.
Sauf pour les familles régnantes, les cinq dragons qui tiennent le commerce de la Lune et qui sont outrageusement, démesurément, honteusement plus riches que les autres. Un peu comme... Et bien comme aujourd'hui, tient, quand on y songe.
Comme quoi, la (bonne) SF ne se contente pas d'anticiper, elle parle aussi de maintenant et
Ian McDonald ne s'en prive pas.
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