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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Philomela Drax est pauvre, méritante, énergique . Sa mère, déshéritée par un grand-père richissime pour cause de mésalliance, vit chichement en exécutant des travaux de couture , et la jeune fille a peu d'espoir que leur situation s'améliore.
Katie Slape est pauvre, extralucide, d'une intelligence limitée mais d'une cruauté sans bornes. Fille d'une actrice morte dans des circonstances dramatiques, élevée par un couple sans scrupules, elle n'aime rien tant que torturer des animaux, tuer des gens, massacrer tout ce qui bouge .
Un malheureux concours de circonstance va dresser les jeunes filles l'une contre l'autre. Bien évidemment, je ne vous raconterai pas l'histoire . J'en dirai seulement une chose: si Dickens et Stephen King avaient pu écrire un livre ensemble, ce serait celui-ci .
A vos risques et périls ...
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De tout les McDowell lus jusqu'à présent, c'est celui qui m'a le plus déçu. En effet, si le style de l'auteur est toujours aussi prenant et que sa capacité à faire des personnages très caractérisés en un seul chapitre est toujours bien présente, l'histoire est ici plus simple, articulée autour d'une jeune femme sympathique mais moins marquante que d'autres protagonistes de l'auteur, et surtout l'absence des thématiques dont l'auteur nous gratifiait habituellement. Et je dois dire que cette absence se fait assez fortement sentir, dans la lecture autant que dans le ressenti global.

Ma lecture a été scindée en deux moments, avec une petite pause entre deux sessions de lectures qui a été involontaire. J'ai juste mis quelque jours à rerentrer dans le livre, et je n'avais pas eu cette sensation avec ses autres ouvrages. Ce n'est pas une question d'écriture, je le répète, mais bien une légère lassitude. Je pense que c'est lorsque j'ai compris que le récit n'allait pas spécialement me surprendre par une pirouette. Car si le début contient quelques surprises, très vite le rythme entrainant nous emporte dans une droite ligne qui ne semble pas vouloir dévier. J'ai beaucoup aimé certains détails, dans les personnages notamment (les méchants sont parfaitement méchants) et les cruautés de la vie que l'on se mange tout comme l'héroïne. Mais je trouve qu'en dehors de son propos sur les classes sociales, il manque une réelle touche de critique, de fond, de thématiques. J'avais été habitué à plus de détails sur l'Amérique qui donnait son sel à la lecture.
Je pense que ce manque est assez difficile à expliquer mais il a réellement impacté ma lecture, puisque je trouvais que le récit manquait de saveur dans sa globalité. Et le seul ressort que l'auteur utilise pour changer la donne, c'est les morts qu'il sème sur la route de l'héroïne. Sauf qu'à un moment donné ça ressemblait plus à de l'acharnement qu'à une fatalité. Et l'absence de compréhension claire quant à la volonté de l'auteur, puisque peu de thématiques semblaient surnager, n'aidait pas au maintien de mon attention.

Cela étant dit, j'ai beaucoup aimé la fin. Déjà parce que l'auteur prive le lecteur (et son personnage) d'une catharsis, tout en faisant comprendre que Philo ne doit sa fin heureuse qu'à ses qualités, sa gentillesse (contrastée avec Jewel), sa dévotion (contrasté avec les Slape) et ses liens amicaux (contrastant avec Katie). C'est une volonté claire de montrer l'argent comme source d'ennuis et de corruption, de destruction et de meurtres, tandis que les liens amicaux, amoureux, la gentillesse et même la candeur semblent des atouts pour le commun des mortels. C'est un beau message, pas forcément réaliste mais que j'apprécie. Et ça reste avec cette petite pirouette finale que j'ai bien aimée là aussi.

Donc voila, c'est un livre que j'ai trouvé moins bon que Les aiguilles d'or, parce qu'il me semble qu'il y avait moins de profondeur dans les thématiques abordées. Plus linéaire, moins dense dans ce qu'il dit, McDowell n'a pas signé ici son plus grand roman. Mais c'est certainement une lecture facile et plaisante qu'on ne boudera pas !
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Après "BlackWater" et "Les aiguilles d'or", on peut dire que la quantité d'hémoglobine versée va crescendo !

L'auteur a sans aucun doute, un talent manifeste pour immerger et happer le lecteur, et les pages se tournent à toute vitesse.
On retrouve un peu l'époque et le contexte des "Aiguilles d'or", avec d'ailleurs un petit clin d'oeil à ce dernier lorsque le quartier du triangle noir est cité.

La première moitié du livre m'a complétement happé, bien qu'un peu gore parfois.
J'attendais avec impatience la vengeance de la famille lésée, sans pitié, cruelle et jubilatoire.
Mais...
Les pages ont défilées, le sort continue à s'acharner, et rien n'est venu. le suspens et l'espoir d'un final à la Tarantino sont retombés comme un soufflé.


Ce fut une lecture agréable, mais en dent de scie : une accroche géniale, une tension menée à son maximum, qui retombe mollement dans les derniers chapitres.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique Privilégiée de Babelio dont je remercie les organisateurs et les organisatrices ainsi que les éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE.

Les arguments que l'on pourrait avancer comme atouts pourraient être considérés inversement comme inconvénients.
Je m'explique : ce roman, prenant place au XIXe siècle sur la côte est des États-Unis est une suite de rebondissements dans le destin de Philomela Drax, jeune femme indigente mais honnête. Les malheurs se succèdent dans une vie qui accumule catastrophes sur calamités, entremêlées à quelques bonnes fortunes, vite effacées par de nouvelles traitrises et malchances. Ce flux ne laisse aucun répit ni ennui de lecture, à moins que l'on ne soit rétif à la répétition.

L'héroïne prouve son mérite, mais démontre également que si l'argent ne fait pas obligatoirement le bonheur, le manque d'argent fait systématiquement le malheur. Si l'on voit poindre un conte de fée à la mode de Cendrillon, l'action enclenche un suspense digne d'un film d'horreur. L'une ou l'autre issue fera basculer le roman dans l'un ou l'autre camp.
On pourrait interpréter l'intention de l'auteur qui avoue en toute fin du roman : « Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C'est sans doute mon livre le plus cruel. C'était très amusant à écrire » (une post note après la page 456) comme un « pastiche totalement assumé des romans victoriens », selon les termes d'un lecteur.

Malgré la longueur du roman, les personnages sont dessinés à grands traits, le focus étant dirigé sur une atmosphère consacrée au macabre, au gore et au sensationnel. Par conséquent, le livre plaira sans aucun doute aux amateurs du genre. Quoi qu'il en soit, grâce à une langue claire et fluide, la lecture en est facile et rapide.
Enfin, c'est avec un plaisir évident qu'un grand soin a été apporté à la couverture (cf. fin du livre, après la post note). de fait, l'objectif que le livre, en main, fasse l'effet d'un ancien grimoire maléfique est atteint.
anne.vacquant.free.fr/av/
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Je vous fais aujourd'hui un retour sur "Katie" de Michael McDowell reçu dans le cadre du masse critique privilégiée sur Babelio, que je remercie énormément ainsi que Monsieur Toussaint Louverture, quel sublime travail éditorial ! J'ai découvert l'auteur par sa saga Blackwater pour laquelle j'ai eu, un énorme coup de coeur. Mon avis sera ici plus mitigé.

Le style d'écriture est fluide et léger (parfois un peu trop, cela a empêché l'immersion et l'émotion dans certaines scènes pour moi) mais ça n'a pas gêné le récit pour être captivant, divertissant et machiavélique.

J'ai adoré le personnage de Philomela Drax, elle est courageuse, déterminée et intelligente. J'ai beaucoup aimé également Henry et sa mère, ce sont des personnages rafraîchissants au contraire de Jewell, cliché à souhait dans le rôle de la peste. Et puis il y a Katie la sanglante, la brute et voyante, qui a été bien marrante à suivre.

J'ai détesté certaines scènes de tortures sur animaux même si j'ai compris le but de l'auteur, ça m'a écoeuré.

J'ai trouvé quelques longueurs par-ci, par-là mais rien d'insurmontable. Je dois dire que la fin a été très satisfaisante bien qu'un peu trop rapide pour le dénouement final pour moi. En somme, une lecture sympathique à découvrir, je vous conseille comme toujours de vous faire votre propre avis bien entendu.
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"C'est sans doute mon livre le plus cruel." le Livre s'achève sur ces mots de Michael McDowell.

Effectivement, ce nouvel opus de la bibliothèque McDowell est plus trash que les précédents. Ça saigne ! Si le rythme des Aiguilles d'Or était plus lent, celui-ci condense l'action, et il est du coup bien plus difficile à lâcher.

New Jersey, 1871. le grand-père de Philomena lance un appel au secours à sa fille, la mère de Philo, au travers d'une lettre qui leur apprend qu'une belle fille sans scrupule et sa nouvelle famille le retient prisonnier pour lui extorquer sa fortune. Philo part le retrouver, et se heurte à la cruauté et à la perfidie des Slape.
S'ensuit les tribulations des protagonistes, et, au centre de tout, Katie Slape, jeune femme dont les dons de voyance servent la noirceur de son âme.

Il se lit très vite, c'est un bon moment de lecture, même s'il ne détrône pas Blackwater. C'est très manichéen, un peu gore, on n'y retrouve pas la même profondeur. Ça marche sans problème, mais j'ai un faible pour la saga qui cachait sous ses monstres une vraie réflexion sur la différence.
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📚 Coups de marteau et bonne aventure ! 🔨

Écrite à la 3e personne et racontée à travers des chapitres courts et intenses, l'intrigue est captivante et sa lecture fluide et dynamique. L'auteur nous plonge dans une quête endiablée au cours de laquelle rancoeurs, vengeance et scènes macabres sont de mises alors que Philomena court désespérément après un héritage tout en priant pour que justice soit faite.

Si l'immersion est totale dans ce tableau de l'Amérique de la fin du XIXe siècle et que je ne peux nier le talent de narration de Michael McDowell, je regrette de ne pas avoir ressenti plus que ça d'émotions, ainsi que d'affection pour les personnages au cours de la lecture.

J'ai cependant beaucoup aimé la dualité des deux personnages féminins mises en scène dans ce roman. Philomena, l'héroïne, innocente, intelligente, dotée d'un grand sens moral livre bataille à l'anti héroïne Katie, diablesse rusée sans foi ni loi qui a un sacré coup de marteau.

Mais qui de l'ange ou du démon aura le fin mot de l'histoire ?
Pour le savoir, n'écoutez surtout pas Katie la diseuse de bonne aventure... 😬

Livre reçu dans le cadre de la Masse critique Babelio 🙏

Notons aussi le travail remarquable qu'entreprend Mmonsieurtoussaintlouverture dans la réédition de l'oeuvre de Michael Mcdowell &#xNaN😍 La couverture est sublime !
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Merci Babelio, et la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture, de m'avoir invité à participer à cette masse critique privilégiée pour Katie !

Je ressors un peu mitigé de ma lecture de Katie. La note laissée par l'auteur à la fin du livre m'avait fait beaucoup sourire et me semblait pleine de promesses. "Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C'est sans doute mon livre le plus cruel. C'était très amusant à écrire. Michael McDowell" Effectivement, le livre propose des scènes horrifiques à foison.
Ce que j'ai le plus apprécié c'est que Katie m'a semblé être un mélange inattendu entre un conte de fée et une version plus sanguinolente des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire.

En effet, Philo a tout d'une Cendrillon mais qui, à la place des souris et d'une marainne bonne fée, aurait droit à des rencontres providentielles pour lui offrir le meilleur. Pas de souris qui parlent, mais on y retrouve quand même un prince charmant !
Malheureusement pour Philo-drillon, chaque lueur d'espoir qui apparaît sur son chemin est vite ternie par une série d'atrocités plus affreuses les unes que les autres.

J'ai globalement bien aimé cet étrange mélange, mais je ne suis jamais vraiment parvenu à rentrer dans l'intrigue. J'étais en survol, un spectateur amusé par cet enchaînement d'évènements tragiques et presque absurdes. Mais je ne me suis jamais vraiment attaché aux personnages tellement tout me semblait prévisible et un poil ridicule.

Ce qui est amusant, c'est que j'ai commencé ma lecture de Katie juste après avoir terminé Blackwater, la saga du même auteur. Je ne sais pas si c'est une marque de fabrique, mais j'ai retrouvé dans Katie sa manière absolument détachée d'écrire les relations amoureuses. Dans ses textes, on se demande en mariage comme on demanderait l'heure. Ça ne m'a pas aidé à m'attacher aux personnages. 😅

Donc, j'ai passé un bon moment, mais rien de mémorable. C'est fort possible que je ne retienne pas grand chose de cette histoire. Dommage.
Lien : https://discord.com/channels..
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Ayant échappé à l'engouement pour Blackwater, je n'avais encore jamais lu la plume de cet auteur - mais j'étais tout de même curieuse de la découvrir, histoire de ne pas me coucher moins bête.

Malgré l'épaisseur, cela se lit bien : le style est agréable, fluide, je comprends qu'on accroche. On se dit qu'on ne va lire qu'un chapitre ce soir, et on se retrouve cent pages plus loin à en avoir lu plusieurs. J'ai bien aimé le personnage de Philomena, qui n'est pas lisse et sans défauts (elle en deviendrait ennuyeuse) mais possède beaucoup de courage face à l'adversité. Et surtout sa relation avec Mme Maitland.

J'ai cependant trouvé par moments que c'était un peu répétitif : il lui arrive décidément bien des malheurs, et je me disais parfois qu'elle n'apprenait pas vite, se méfiant peu alors qu'elle a déjà traversé quelques épreuves.
Les Slape sont assez dérangeants, brutaux et cruels mais cela m'a paru volontaire de la part de l'auteur. Cependant, c'est un peu trop sordide pour moi : je suis clairement sortie de ma zone de confort, expérience qui n'est pas forcément mauvaise en soi - à tenter de temps en temps.
Léger bémol : la fin est plutôt rapide, ce qui m'a surprise.

Je ne pense donc pas lire les autres romans, mais je ne regrette pas pour autant d'avoir cédé à la curiosité.
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