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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman coup de poing, une véritable pépite, une lecture jubilatoire, malgré le sujet du roman, C'est l'histoire de Philomena , qui n'a connu que la misère, sa mère veuve, travaille comme couturière, pour un salaire de misère,à peine de quoi survivre. Un jour une missive arrive du père de cette dernière, un père qu'elle n'a pas vu depuis des années Un homme vieux, maltraité , par la famille Slape, composée de sa bru, de son nouveau mari et de Katie. Ils ont comme seul bute, récupérer le pactole du grand -père . Il lance un appelle à l'aide, il est conscient que ces personnes sont prêtes à tout , même de l'assassiner, Philo part pour lui venir en aide, A partir de ce moment tout par en vrille . L'histoire est plantée. Katie, cette personne redoutable, sent tout de suite l'arnaque. Ils arrivent à s'enfuir avec l'héritage de Philo . Une course à la montre commence, Katie et sa famille, trois personnes détestables , une seule envie, les éliminer. Katie avec ses dons de voyance, va attirer le plus de personnes chez eux, pour les démunir, de tous leurs biens. Des meurtres en série, plus ignobles les uns des autres, violence, hémoglobine, rien n'est laissé au hasard dans les descriptions. L'histoire tourne principalement autour de Philomena . Cette jeune fille prude, aimable , toutes les qualités qui font d'elles une personne totalement attachante. Contrairement à Katie cet être tombé dans les méandres de la folie , cet fille est un monstre, et le mot est faible . Chacune ont un but, Philomena vit de vengeance, Katie rêve de meurtres d'argent, et de retrouver Philo, rien ne pourra l'arrêter. Philo arrivera t'-elle à atteindre son but, ? Je m'arrête la pour ne pas spoiler l'histoire. L'auteur nous plonge dans un univers macabre , terrifiant, glaçant, suffocant,, mais nous tombons totalement en addiction. Une histoire hors norme des personnages haut en couleurs , un rythme effroyable, un suspens insoutenable, au bord de l'apoplexie. Les chapitres sont courts, entraînant une lecture percutante . Une histoire qui m'a donné froid dans le dos, je me suis laissée envoûter , dés le début dans cet univers, jusqu'au twist final, explosif comme le récit. J'avoue qu'un coté psychopathe à du se développer en moi, depuis cette lecture, les scènes de meurtres ne m'ont pas mis mal à l'aise , justement cela donnait du piment à l'histoire .Une fois commencé, vous l'avez compris , il est impossible de le lâcher
Comment faire un retour d'un tel roman, tout est bout ,un sans faute, un auteur irremplaçable dans son domaine , il nous a quitté trop tôt, mais a laissé de véritable trésor littéraire à ses les lecteurs.
Un grand merci à l'équipe babelio et aux éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE , pour l'envoi de ce roman , dans le cadre d'une masse critique privilège.
A LIRE ABSOLUMENT
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Comme a son habitude, la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture a fait un travail plus que remarquable avec la couverture de ce roman. Une fois le roman fini, je prends grand plaisir à la scruter a nouveau.. tous les détails y sont.
Néanmoins, cette couverture, enfin plutôt l'image centrale m'a cruellement fait penser a Carrie de Stephen King. ( Sachant en plus que la femme du Maître avait écrit a quatre main avec McDowell ils se sont probablement croisé un jour. ). Mais Katie ne ressemble absolument pas a Carrie, ni dans le personnage, ni dans le roman en lui même.

Après cette couverture extrêmement soignée, le contenu du roman est également d'une très grande qualité. Comme l'auteur l'indique lui même, c'est son roman le plus horrifique, et qu'il a pris beaucoup de plaisir à l'écrire... Et bien moi, j'ai pris beaucoup de plaisir a le lire... Enfin plutôt a le dévorer.

J'ai quand même pris un peu peur car pour la saga black water je n'ai pas trouvé de fin, et comme je voyais défiler les pages sans que le final n'arrive, j'ai cru que McDowell nous rejouai le même tour. Mais que nenni !! Ici, il y a bien une fin et heureusement je dirais.

J'ai très clairement adoré ce roman, qui est a deux doigts d'être un coup de coeur : c'est sanglant, certains passages sont décrits avec moults détails, et les personnages sont extrêmement bien travaillés. Tout comme l'écriture de l'auteur qui crée une atmosphère bien particulière.
J'ai juste regretté un final un peu abrupte.

Vivement que la maison d'édition fasse paraître de nouvelles pépites.
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Les éditions Toussaint Louverture poursuivent la traduction de l'oeuvre de Michael McDowell, avec des livres de poche aux couvertures toujours aussi belles !

Quant au roman lui-même, il se lit d'une traite, parfois avec jubilation.

Katie se déroule en 1871, aux États-Unis. le prologue (qui a lieu huit ans plus tôt) donne le ton : la jeune Katie est une fillette égoïste et insensible. La Katie adulte ? Toujours aussi égoïste et insensible, voire cruelle, dans une famille de voyous pas très intelligents mais hargneux et rusés.

Pourtant l'héroïne du roman, au sens traditionnel du terme, est Philo, qui a le même âge que Katie.

Philo survit difficilement avec sa mère veuve, Mary, dans une petite ville de l'Est des États-Unis. L'argent vient à manquer. Bientôt, elles ne pourront plus rembourser l'hypothèque et elles vont être expulsées. Dès le début du récit, Philo est entourée d'une galerie de personnages aux caractères marqués qui donnent beaucoup de sel à l'histoire grâce à une plume ironique. On sent que l'auteur s'est amusé à les faire vivre.

Un jour, Mary reçoit une lettre de son père, le grand-père de Philo, qui avait coupé les ponts après le mariage de sa fille qu'il désapprouvait. Il appelle à l'aide : la femme de son fils décédé (le frère de Mary) s'est remariée avec un homme qui a une fille adulte, une certaine Katie (oui, il s'agit de la même Katie). Il est invalide et maltraité. Il subit la pression du couple et de leur fille Katie pour changer son testament en leur faveur. Il craint pour sa vie, et implore Philo, qu'il n'a jamais vu, de venir le secourir. Philo accepte (elle est gentille, bonne et douce, notre Philo).

Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle va se frotter à une famille de criminels avides, et surtout que Katie a des dons de voyance qui lui donnent un coup d'avance.

Les parties alternent les points de vue de Philo, raisonnable, sage, intelligente même si un brin naïve, avec celles de Katie et sa famille. Ce roman se dévore, grâce à une plume fluide qui fait renaître les petites villes rustiques et le New York de la fin du XIXe siècle, de nombreux personnages secondaires hauts en couleur et une intrigue mouvementée. À la fin de chaque chapitre, on n'a qu'une envie : lire la suite.

On passe des travailleurs pauvres de la campagne aux jeunes femmes gagnant un trop misérable salaire dans les magasins new-yorkais, des pensions de famille aux familles fortunées : l'aspect social est constamment présent en filigrane.

L'histoire de Philo est le mélange d'un roman historique, d'un thriller et d'une romance (ce n'est pas le fond de l'intrigue, mais la relation entre Philo et Henry, et surtout l'ironie dans la description des personnages secondaires, évoquent Jane Austen). Philo enchaîne les coups de chances et de malchances, à la poursuite de son héritage et de ceux qui lui ont volé des êtres chers. D'un naturel aimable, elle réalise qu'elle souhaite le mal de Katie et ses parents. Elle attire la sympathie avec ses petites failles, sa succession de catastrophes, et malgré tout elle rebondit chaque fois.

En parallèle, on se plaît à voir les tribulations de la famille du crime, celle de Katie, rusée mais pas futée, et jusqu'à la fin on se demande qui va gagner. Katie est obsédée par Philo et poursuit cette dernière de sa vindicte, entourée par un père faible et une belle-mère impuissante. Katie est sans pitié.

Pourquoi avoir baptisé le roman Katie plutôt que Philo ? Sans doute parce que Katie est le véritable moteur de l'intrigue, celle par qui tout arrive, le miroir de Philo. Une antagoniste saisissante, bien plus marquante et puissante que Philo, grâce à ses dons de voyance et son caractère hors norme.

Un très bon roman historique, avec un soupçon de fantastique et une trame thriller, sur un ton léger, parfois ironique, fort sympathique, qui m'a fait passer un très agréable moment.

Je remercie Babelio et les éditions Toussaint Louverture pour cette Masse Critique.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Lectrices, Lecteurs

Soyez les bienvenus.... Ou pas.....
Entrez.... Ou pas.....
Chez :

KATIE JEPSON.
La meilleure voyante à propos des questions d'amour, de santé, d'affaires juridiques, d'amis perdus de vue, de mariage, de divorce, de testaments contestés, de contrats, de droits de propriété, d'objets égarés, d'associés, de voyages et d'affaires commerciales.
Mademoiselle Katie défie les lois du monde : elle donne des noms, fait des prédictions du berceau à la tombe. Ladies 25 ¢. Gentlemen 50 ¢. Lecture à partir d'un cheveu 1 $. À l'étage du N° 251, Christopher Street.

Si le coeur vous en dit, ou si le courage vous y pousse, allez-y mais n'omettez pas cet excipit, judicieusement placé, signé de l'auteur lui-même : « KATIE CONTIENT Certains DE MES MEURTRES LES PLUS EFFROYABLES.C'EST SANS DOUTE MON LIVRE LE PLUS CRUEL.C'ÉTAIT TRÈS AMUSANT À ÉCRIRE. » MICHAEL McDOWELL [1950-1999], il aurait pu être un incipit mais peut-être auriez-vous rebroussé chemin, et c'eût été bien dommage....
Car pour ce nouvel opus des ouvrages de Michael McDowell publié par les Éditions Monsieur Toussaint Louverture, on pousse ou plutôt on tire la porte, ou la couverture, en disant que ce nouveau titre va mettre le feu partout, et c'est la cas.
Comme à leur habitude la quatrième de couverture recèle des indices subtilement dessinés et qui vous peuvent vous mettre sur la piste, un peu comme cette chronique d'ailleurs....

Car difficile de parler de ce livre, sans gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Alors que vous soyez Ladies, ou Gentlemen inutile de sortir quelques cents pour que je vous dévoile l'avenir de cette histoire...
Nul besoin de mèche de cheveux,
Nul espoir que je vous livre, ou vous lise votre avenir livresque dans les lignes de la main, les réponses sont dans les lignes de ce livre.
Et le lignes vont défiler, à la vitesse d'un train à vapeur de la West Shore Line assurant La liaison entre Saratoga et New York...
Et mieux vaut prendre le train plutôt que le bateau, quoique.... À vous de voir...
Car une fois l'histoire mise sur les rails de main de maître par l'auteur, nul ne risque de dérailler... Quoique dérailler dans une acception plus familière pour parler de folie, folie jusqu'à la rage.
Tiens, la rage comme celle que pourrait vous transmettre un chien aux crocs acérés, qui viendraient se planter dans votre jambe, là c'est plutôt une écriture acérée qui vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher...
Pour ceux qui connaissent l'écriture de l'auteur on est en "famille" avec les Drax et les Slape, ces deux familles que le destin va faire se croiser soit par intérêt, soit par hasard, il se peut qu'un grain de sable vienne se glisser dans les rouages du destin, à défaut d'un sac de sable...
Parfois le destin amène à la vengeance, la vengeance fait perdre toute notion de la réalité, à en devenir marteau...

Mais rappelez-vous cette épigraphe : "Vous pensez que l'argent est l'unique motif des tromperies et des diableries en ce monde. Combien d'argent le diable a-t-il gagné à duper Ève ?" (Herman Melville, le Grand Escroc)
Et finalement le diable se cache dans les détails...
Mais ne prenez tout au pied de la lettre, car parfois les lettres sont porteuses de bonne nouvelles, et pas seulement des appels du pied qui se terminent mal.., à moins que ce soient des pelles au pied, mais pour cela il vous faudra creuser dans l'histoire...
Voilà le temps de votre consultation de voyance est écoulé...
Il me reste à prendre congé, et sur ces paroles gibet... Pardon j'y vais...

Mais je vois un bon moment de lecture, je vois des rebondissements en série, je vois une forme d'addiction mais sans effet sur votre santé, et pour finir sachez que ce roman est inspiré librement d'une histoire vraie celle de la famille Bender, surnommée les "Bloody Benders", une famille de tueurs en série qui possédait une petite épicerie-quincaillerie et une auberge dans le Kansas...
Voilà, peut-être, qui achèvera tout simplement de vous convaincre, et non pas vous achèvera tout court...
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🔥Chronique🔥

ON RECHERCHE. Jeune femme complètement désaxée avec un marteau à la main. Une meurtrière capable de prédire la mort, comme de l'administrer par des moyens diverses et variés. Se présenter avec un bon pactole sous le bras, en 1871, et attendre sa sentence.

Elle pourrait débuter ainsi, la petite annonce version Katie. Elle pourrait s'inscrire dans le journal des malfrats de l'époque, un journal à controverse, certes, et peu recommandable, mais aujourd'hui comme hier, c'est ainsi, les méchants fascinent. Et peut-être me permettrez-vous cette digression, mais je recherche dans ce questionnement, une réponse sincère et adéquate: depuis quand c'est le « vilain » qui vole la vedette au héros? Je sais qu'il y a une tendance actuelle à créer des méchants presque plus fascinants que le héros lui-même. Et du coup, ce n'est plus les valeurs chevaleresques que l'on priorise, mais bien celles de la violence, du chaos, de la cupidité qui prennent toute la place. Pourquoi? Est-ce que c'est le miroir de notre époque? Est-ce qu'un méchant est plus bankable qu'un gentil? En lisant Katie, on ne m'enlèvera pas cette évidence. Parce que Katie, c'est tout l'opposé de Philomena. Katie, c'est l'anti-héroïne que les gens vont adorer. Et non seulement, ils vont l'adorer, elle, mais l'idée même de cette adoration. Comme s'ils se grisaient de se rapprocher ainsi du côté obscur, tout en gardant une empathie envers l'une et l'autre. Mais l'une et l'autre ne sont animées que par la vengeance. Alors je m'interroge sur ce que Katie nous apporte, finalement…

ON RECHERCHE. Jeune femme désargentée avec le possible en sa main. La bonne samaritaine capable de donner sa vie ou son coeur au premier venu, et ne jamais regretter ce penchant bienveillant, quoi qu'il en coûte. Se présenter sous vos meilleurs auspices, et ne croire qu'en la grâce du destin…

Voici donc, une autre annonce. Une annonce à effet miroir pour vous présenter la douce et adorable Philomena. Et elle aussi, les gens vont l'adorer. Ils vont l'adorer parce que sa détermination est puissante. Toute gentille qu'elle soit, elle ne perd pas de vue, son objectif. Même au plus bas, même dans le désespoir et la peine la plus profonde, elle continue d'avancer et de croire en sa bonne étoile. Et faut dire qu'elle le lui rend plutôt bien, l'étoile qui veille sur elle…Mais la chance ne fait pas tout. C'est bel et bien une jeune femme, qui prend à bras le corps sa vie, et l'emmène vers les sommets, défonçant le plafond de verre par sa grandeur d'âme…Mais alors, je m'interroge: Philomena est-elle le faire-valoir de Katie ou l'inverse?

« Je crois que j'aimerai bien qu'on me dise la bonne aventure, à moi. »

Et Michael McDowell a fait ça très bien. Il m'a conté, une folle et bonne aventure. Pleine de surprises, de rebondissements, d'hémoglobines, de frissons, d'amour et de sororité. J'aime quand il me dresse des portraits de femmes fortes, avec autant de génie. Qu'il me mène dans des ambiances à la fois sombres et inquiétantes, tout en me parlant des gouffres dans lesquels s'engage la plupart des humains. Et c'est parce qu'ils sont si humains, si prévisibles dans leurs défaillances, qu'on se plait à les regarder se débattre avec leurs sentiments contradictoires. Et lorsque la cupidité rencontre la cruauté, il n'y a plus de limites à la bienséance, mais le plaisir est intact. le plaisir de lecture à cette si bonne aventure est si grand qu'on est comme happé. Happé comme à proximité d'une voie d'un train. Pris dans une euphorie de page-Turner, on ne voit plus l'aspiration qui nous guettait du coin de l'oeil, pour rendre son coup fatal. le coup fatal du mot « fin ». Coup aussi brutal et efficace qu'un coup de marteau bien placé. Katie a du magnétisme, n'en doutez pas un seul instant. Un magnétisme à vous attirer indéniablement vers un coup de coeur…furieux!
Lien : https://fairystelphique.word..
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C'est tendance de consommer local. Alors comme j'habite en Gironde, je mange des cannelés, du grenier medocain et je lis les romans édités par Monsieur Toussaint Louverture.
Après Black Water et Les Aiguilles d'Or,Michael McDowell a encore frappé. Et dans le mille. C'est bon de s'abandonner à cette histoire à la noirceur est satisfaisante, qui nous embarque dans l'Amerique fin XIXeme de la campagne arriérée à la vie trépidante new-yorkaise. On a droit à une visite. D'un côté la misère de ceux qui tentent de vivre de rien, les filles de petite vertue au grand coeur, les malins qui profitent de la naïveté des nouveaux arrivés, les logements qui n'ont pas vu un balais depuis des décennies. Et de l'autre côté, ces gens de bien qui froufroutent de tissus précieux, se pavanent dans les soirées où il faut être vu, les moins riches rivalisant de manoeuvres parfois douteuses et mesquines pour atteindre le sommet de la pyramide. L'oppositio entre la gentille et infortunée Philo, et Katie, est jouissif. On attend que la gentille gagne…mais comme dans les autres romans de cet auteur, ce n'est pas si simple et surtout, cela passe par des scènes aussi rocambolesques que cruelles. Point de temps morts, mais pas mal de morts. Toujours cette touche de fantastique distillée juste ce qu'il faut.
Encore une fois je suis ravie de cette lecture et que Monsieur Toussaint Louverture fasse connaître cet auteur.
Alors, faut-il le lire ? Oui : foncez !! Si vous avez trouvé qu'il y avait un peu trop de bizarrerie dans Black water, là il y en a moins : foncez !! Cet opus m'a rappelé les Wilkie Collins que les éditions Phebus Libretto avaient remis au goût du jour à la fin du siècle dernier. le style est assez différent, pour le fond, on retrouve cette opposition entre noirceur et innocence, dans une atmosphère délicieusement mystérieuse : foncez !!
Et enfin, encore une fois le livre est beau avec une couverture comme un hymne à la lecture papier : foncez !!!
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AMBIANCE… MORTELLE

Vous voulez que je vous dise votre avenir ? Vous allez lire cette chronique et appuyer sur « j'aime », ça vous évitera bien des problèmes, croyez-moi. Vous n'pouvez pas m'échapper. Personne ne m'échappe. Les secrets que vous souhaitez cacher, j'les connais. Personne n'est au-dessus de Katie. Certainement pas vous. Alors likez cette publication s'il vous plait. Ne m'obligez pas à vous courir après, ça m'fatigue. Cette Philo… c'est bien la seule après laquelle je cours... et encore. Elle a disparue : bon débarrât ! Elle a bien trop peur d'moi pour s'montrer. Et puis… tant mieux si elle ne s'montre pas, elle pourrait m'attirer des problèmes. Morte, elle ne serait définitivement plus un souci. D'ailleurs… où est mon marteau ? Eh ! J't'oublie pas : like ! Et ça fera 25 cent.



LE PITCH

On dit qu'il faut provoquer sa chance. Voilà un conseil que la jeune, douce et démunie Philo compte bien appliquer en portant secours à son fortuné grand-père. Manque de bol, les Slape aussi ont l'intention de provoquer leur chance. Et si cela implique de tuer sur leur passage toutes les pauvres âmes plus prospères qu'eux : qu'à cela ne tienne ! Ce n'est pas Katie Slape qui s'en plaindra, la jeune femme a plus d'un tour d'un son sac pour achever ses victimes et les détrousser en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. 



MON AVIS

De tous les livres de Michael McDowell édités par Monsieur Toussaint Louverture, celui-ci est mon préféré. Si dans ses autres oeuvres, j'ai eu du mal à accrocher avec les personnages (je n'en prenais aucun réellement en sympathie), c'est tout l'inverse ici. On s'y attache pour certains, et les autres on adore les détester.

« Katie » est un mélange réussi entre Blackwater et les Aiguilles d'Or : un élément surnaturel vient bousculer chaque acte du récit (comme c'est le cas dans Blackwater), dans un New York de la fin du 19e siècle : bruyant, crasseux (par moment) mais surtout… sans pitié (comme dans Les Aiguilles d'Or). Les femmes ont une nouvelle fois une place prépondérante dans le récit. Vous en avez assez des personnages féminins qui n'existent que pour être le love interest d'un homme ? Ici, c'est l'inverse, et vous savez quoi ? C'est très sympa ! 

McDowell réussit le tour de force ne nous proposer un livre remplit de morts plus violentes les unes que les autres, tout en restant sur un ton léger grâce à des personnages parfois décalés voire grotesques.

L'auteur nous invite à un voyage aux Etats-Unis : de petites bourgades péquenaudes à l'agitation des grandes villes, nous sommes bercés dans plusieurs ambiances. le livre est découpé selon de courts chapitres qui prennent chacun le nom du lieu de l'action. C'est hypnotisant, et nous serions prêt à suivre la vie (nouvellement) pleine de péripéties de Philo Drax jusqu'à la fin de ses jours. Mais il faut bien que le récit s'achève. Une chose est sûre (pas besoin qu'on lise mon avenir pour le savoir) : je serai au rendez-vous pour la publication du prochain McDowell aux éditions Monsieur Toussaint Louverture !

Avez-vous noté les références aux Aiguilles d'Or dans le texte de Katie ?

Merci à Babelio et Monsieur Toussaint Louverture pour cette belle découverte dans le cadre de #massecritique !

PS : nous n'avons pas parlé de la couverture qui est SUBLIME (je regrette seulement que les couleurs soient proches de celles des Aiguilles d'Or). A la fin de la lecture, prenez la 4e de couverture, et recherchez toutes les références au livre parmi les illustrations : c'est un petit jeu très divertissant 😉

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J'ai abandonné toutes mes lectures en cours pour me plonger dans cette nouvelle parution que j'attendais avec impatience. J'ai dévoré ce roman en deux jours, tant j'ai aimé !

Étrange choix que le titre de ce roman car Katie n'est pas vraiment l'héroïne, mais plutôt Philomela. Il n'empêche Katie est un sacré adversaire perfide ! C'est d'ailleurs elle qui apporte un petit côté fantastique au roman puisqu'elle possède le don de voyance et ses prédictions sont plutôt corrects sans qu'elle n'utilise de subterfuges.

Sinon, j'ai encore adoré cette plongée dans le XIXème siècle qui est si bien reconstitué sous la plume de Michael McDowell. L'intrigue est haletante et les rebondissements bien présents : un vrai page turner.

Dommage toutefois que certaines coïncidences soient un petit peu grosses et que certaines ficelles soient déjà présentes dans son ouvrage précédent, Les aiguilles d'or. Rien de grave non plus, je n'ai pas boudé mon plaisir !

À découvrir d'urgence ! Et vivement Lune froide sur Babylon.
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J'ai été ravie de retrouver la plume de Michael Mc Dowell dans ce one shot sombre et mystérieux !

J'avais adoré la saga Blackwater (je ne l'ai pas encore terminé, mais j'ai hâte !), et j'ai été ravie de la proposition de Babelio de recevoir ce roman qui sort bientôt. Autant vous dire que je n'ai pas été déçue par ce roman !

Je ne suis pourtant pas une grande fan des livres d'horreur, je n'aime même pas du tout ça... alors je suis là pour rassurer tous ceux qui auraient peur de se lancer et de découvrir cet auteur à cause de l'ambiance de ses romans : oui, notamment dans Katie, on y trouve des crimes assez abominables, des personnages cruels... mais pour ma part, ça ne m'a pas une seule seconde arrêtée dans ma lecture !

J'ai adoré la manière dont l'auteur met en scène la famille Slape : des parents qui ne sont pas très intelligents mais très rusés, et qui n'ont pas peur de commettre des crimes ou de tuer quand cela leur rapporte de l'argent. Mais surtout la fille, Katie, a su me captiver autant qu'elle m'a terrifiée : elle est simplement cruelle pour le plaisir, avec une absence totale de morale, une vraie psychopathe, douée en plus de mystérieux dons de voyance qui la rendent encore plus effrayante. Elle nous fait vraiment froid dans le dos !

Philo est très touchante, gentille et honnête, mais aussi très déterminée et qui n'a pas peur de la misère. Je me suis beaucoup attachée à elle !

L'auteur nous malmène tout au long de l'histoire, où l'héroïne enchaîné péripéties sur péripéties, subit de nouveau drames dès que tout semblait enfin rentré dans l'ordre... Bref, on est vraiment transportés durant notre lecture sans moment de répit !

En bref, n'attendez plus pour découvrir ce super one shot ! Et si ma chronique ne vous a pas convaincu, je suis certaine que la magnifique édition, avec les dorures et reliefs, saura le faire...
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Katie est pour moi un immense coup de coeur !

J'avais adoré Blackwater, et été quelque peu déçue par les Aiguilles d'or. C'était donc avec appréhension que j'ai commencé Katie, de peur d'être davantage déçue par rapport à mon expérience à Perdido.

Cependant j'ai aimé absolument tous les aspects de ce livre. Romanesque à souhait, cruel et sombre mais sans se départir de cet humour propre à Michael McDowell.

Philo, jeune femme sensible et au grand sens moral, un peu candide m'a été d'une très bonne compagnie au fil des pages. J'ai eu envie de la protéger au travers de toutes ses péripéties et revers du destin.

J'ai aimé Henry et Nedda Maitland, j'ai aimé detester les Varleys.

Et bien entendu les Slapes. Famille sordide, mais que l'on aime suivre sans jamais savoir quelle ignominie ils préparent ensuite.

Je suis fort triste de refermer la dernière page et j'attends avec impatience la sortie d'autres romans de cet auteur aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.
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