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3,39

sur 314 notes
Solaire a été publié il y a déjà 12 ans et n'a pas pris une ride du côté scientifique (réchauffement climatique). Je suis chaque fois étonnée de la versatilité de cet auteur et de la qualité de sa documentation. Dans ce livre intéressant nous avons un essai sur un sujet scientifique et en même temps une histoire humaine peu reluisante.

Cette fois le protagoniste est un anti héros qui pourtant…est Prix Nobel de Physique. Et je suis restée ébahie devant le côté brillant du personnage au plan de sa réussite académique, mais je suis restée atterrée devant sa médiocrité humaine.

Le livre comprend 3 parties temporales : 2000, 2005 et 2009. Au début du livre, ce Nobel de Physique est déjà un has been, certes très auréolé et recherché et surpayé, mais il n'a rien publié d'innovant, il vit de ses acquis : toujours invité aux réunions dans les 4 coins du monde, frais payés par la princesse et dans les meilleurs hôtels. Il a 53 ans, il n'est pas gâté par la nature (petit, chauve, bedonnant) ni particulièrement apprécié par ses collègues.

Au plan personnel il s'est marié 5 fois, n'a pas d'enfants et cumule les maitresses. Sa dernière épouse, pourtant la plus belle et la plus jeune de toutes, va le tromper pour venger son ego et cette affaire va tourner mal. Mal à un point que l »on n'aurait pas pu imaginer sans l'avoir lu de ses propres yeux, noir sur blanc sur le papier.

L'illustre physicien, spécialiste en mécanique quantique va tomber dans la déviance scientifique, avec un cynisme, un sang froid, un culot inimaginables.

Y aura-t-il une amorce de rédemption? Que nenni. Mais on aura de la justice immanente.
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thème passionnant, j'espérais que Ian McEwan me sortirait de mon ignorance comme de ma naïveté, mais c'est trop compliqué et trop centré sur un personnage peu intéressant. Je n'ai pas pu aller au terme du livre, avec déception tant cet écrivain m'a fasciné par son « Samedi"
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Michael Beard est un anti-héros. Nous le découvrons lorsqu'il atteint la cinquantaine.
Au premier abord c'est un looser, il végète dans un boulot qui ne l'épanouit pas réellement. Sa cinquième (!) femme le trompe. En même temps on la comprend Michael Beard est un infidèle patenté, de mauvaise foi en plus. Lorsqu'il sent que sa femme lui échappe il essaye pathétiquement de la reconquérir. Pourtant c'est un homme intelligent, très intelligent. Pour preuve il a été prix Nobel de physique, une vingtaine d'années auparavant. Qu'est-il advenu entre-temps ? Et bien cet homme est l'archétype de l'indécision humaine, il remet tout au lendemain, se laisse vivre…
Ce livre est en trois parties : une première partie, qui est réjouissante, j'ai plusieurs fois éclaté de rire devant les tribulations de cet homme qui se décide pour échapper à sa vie de partir quelques jours en Antarctique, le but de l'expédition est d'examiner l'impact du réchauffement climatique sur la fonte de la banquise… Je ne verrai plus un tube de baume à lèvres de la même façon…
Au fur et à mesure du livre le ton se veut plus mordant et grinçant : le sujet est clairement l'inertie des hommes (et pas seulement celle de Michael Beard) devant ce fameux réchauffement climatique : Michael semble s'intéresser à la lutte contre la dégradation du climat mais en fait son but est exclusivement personnel. Égocentrique et misogyne (ou misanthrope) seul lui importe sa vie …après lui le déluge.
Je ressors de ce livre un peu abasourdie : et si Michael c'était nous tous ?
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Décidément, Ian McEwan est un grand! un de ces auteurs dont on garde un roman dans sa pile-à-lire, parce qu'on sait ainsi disposer de quelques heures de grand plaisir. À chaque fois, une intrigue riche, un thème sérieux, avec ce je-ne-sais-quoi de décalé, cet humour discret, ces situations qui seraient invraisemblables sans l'art (oserais-je le génie) de l'auteur. Cette fois-ci, il s'agit d'un prix Nobel de physique, de son épouse (volage), du plombier (oui, oui), du chercheur, et d'un meurtre, mais bien sûr l'intrigue ne prend pas le tour attendu, de panneaux solaires et d'éoliennes, de photosynthèse (mais pas de panique, pas besoin d'un doctorat en physique pour suivre l'affaire). Bien sûr, l'intrigue est menée de main de maître, et l'air de rien ,affleurent de grandes questions, en vrac par exemple cupidité, amour, paternité (intellectuelle ... et biologique). La vie, en bref, en mode brillant, joyeux, réjouissant, caustique...
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Il faut de la patience pour parvenir à une bonne moitié de l'ouvrage qui commence alors à susciter un vague intérêt. Les déboires amoureux d'un prix Nobel, son existence qui s'enfonce inexorablement dans une boue dont il est le seul maître ont de quoi lasser. Un vague projet de découverte solaire relance une intrigue qui malheureusement finit dans le même faux rythme du début. Si vous vous passionnez pour le monde de la recherche et des découvertes il peut être à lire, sinon préparez vous à être déçu.
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On dit d'une personne qu'elle est solaire lorsqu'elle est charismatique, qu'elle rayonne.
Michael Beard, le personnage principal de cette histoire, est tout …sauf solaire.

La cinquantaine, petit, bedonnant, dégarni, collectionnant les conquêtes rien que pour son propre plaisir, en passe de divorcer pour la 5e fois, et jaloux qui plus est, Beard, pour moi, est un minus.
Scientifique ayant obtenu le prix Nobel lorsqu'il était jeune, il ne se contente plus que d'aller de conférence en conférence, de donner des poignées de main, de faire semblant de s'intéresser aux jeunes pleins d'enthousiasme et de créativité sous sa tutelle, dans le centre créé à Reading.
Un de ces jeunes lui voue une admiration sans bornes, et lui explique une technique qui pourrait être révolutionnaire. Cet Aldous connaitra un accident malencontreux, enfin, ça dépend pour qui…

Vous l'avez compris, c'est un anti-héros que Ian Mc Ewan a mis en scène dans ce roman, « Solaire ».
Vous aurez donc compris aussi que « solaire » désignera une autre réalité que la personnalité de ce personnage odieux.
Comme c'est un scientifique, c'est du côté du photovoltaïque que l'on va se tourner. L'énergie solaire, eh oui, montre le bout de son nez, si j'ose dire, en ce début du 20e siècle.
L'écologie, le réchauffement climatique, la Terre en danger : tout ceci est abordé dans ses prémices, mais tout ceci est galvaudé par le caractère douteux de Michael Beard.

Ce roman ne m'a pas passionnée. Je sortais des « Relations d'incertitude » d'Elisa Brune qui expliquait avec brio un aspect de la science, la physique quantique. Ici, je suis tombée de haut. Bien sûr, l'humour british éclate de temps en temps, bien sûr la psychologie est fouillée, mais je n'ai pas retrouvé le brio de l'auteur de « L'intérêt de l'enfant » ou « Sur la plage de Chesil ». Je n'ai pas retrouvé non plus de ligne directrice forte, il m'a semblé que l'auteur touchait à tout.
Et la fin, parlons-en de la fin : trop chargée, et en même temps frustrante.

Bref, oui à l'énergie solaire, non à Michael Beard, ni oui ni non à « Solaire ».
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Génial !
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La science et le capital face au réchauffement climatique, en une farce songeuse, comédie tragique ou parodie sérieuse. Une étonnante réussite.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/06/02/note-de-lecture-solaire-ian-mcewan/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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J'ai eu du mal à terminer cette lecture. Je n'ai pas trop compris l'intérêt de certains passages qui alourdissent l'histoire.
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Excellent roman. Comme à chaque à chaque fois, Ian McEwan réussit la prouesse d'aborder des thèmes sérieux, profonds, poser des questions de société importantes avec une légèreté, une drôlerie qui pourrait passer pour de l'indifférence mais que je prends pour une élégance très anglaise, posant les problèmes, les questions sans imposer les réponses, ne cherchant pas à manipuler le lecteur, ou bien si en la manipulant mais d'une manière si brillante et intelligente que c'est un véritable plaisir et un régal d'intelligence.
Cette fois-ci, Ian McEwan aborde au travers du réchauffement climatique les grands débats sur la science. Ne serait-elle en fait qu'une croyance comme une autre. La question de la civilisation humaine dévorant et détruisant tout par son expansion. Il aborde également le thème du couple, de la paternité, de la liberté de la femme, de la parité et l'égalité dans le monde du travail et dans le couple.
Tous ces thèmes sont abordés de manière très rapide sans insister mais posant de vrai question au travers de métaphore comme la vision aérienne de Londres et sa banlieue comme représentation de l'expansion prédatrice de l'humanité, ou bien cette symbolique des cinq mariages ratés de Beard comme les cinq premières extinctions constatées depuis l'origine de la terre, et son refus d'un sixième mariage qu'il sait destiné au même sort que les cinq premiers comme symbole de la sixième extinction annoncée par les scientifiques, celle de l'humanité. Ou bien, la symbolique de ce vestiaire dans le bateau d'une expédition dans le Spitzberg, dans lequel les participants à cette expédition n'ont aucun respect pour les affaires de chacun. Dans ce petit espace clos, l'égoïsme et l'individualisme prévaut. Ce vestiaire devient le symbole de nos contradictions fasse au changement climatique, à la catastrophe écologique annoncée, de nos beaux discours sur ce qu'il faudrait faire et nos comportements individuels.
Et puis il y a les personnages de ce roman et notamment le personnage principal, Beard. Ian McEwan les traitent avec beaucoup de bienveillance, de tendresse et d'humanité, et par là, il en fait des miroirs de nos propres errances, peurs, lâchetés, mais aussi nos forces et nos capacités à changer et s'améliorer.
Très beau roman et lecture très agréable, quelque peu gâchée par des retours à la ligne intempestif en plein milieu de phrase dans cette édition Folio (où sont passés les correcteurs ?)
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