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3,2

sur 82 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me suis régalée avec ce roman, mais je n'en doutais pas une seconde. Déjà, à la lecture du résumé, je me suis figuré une histoire qui me scotcherai, un peu dans le genre de Derrière la haine, de Barbara Abel, avec des problèmes de voisinage qui iraient tellement loin qu'on serait proche de l'apocalypse. Ce titre a tenu ses promesses.

Un mot sur le contexte. Julie est romancière et, après la sortie du Jeu de l'assassin, qu'elle appelle le Livre, elle a été harcelée par Heather, qui pensait vraisemblablement que ce qu'elle a écrit dans le Livre était réellement arrivé et qu'elle avait orchestré avec deux amis un meurtre lorsqu'elle faisait ses études. Julie et son mari ont donc décidé de déménager et s'installer dans un quartier « tranquille ». Mais c'est sans compter sur les voisins, qui ne lui veulent pas que du bien.

Les relations entre voisins sont, évidemment, au centre de l'ouvrage : entre celui qui cherche à tout savoir et tout contrôler, et celui qui vous assigne en justice pour un oui ou pour un non, on a une panoplie assez large de la folie des gens.

En plus, le texte ne respecte pas tout à fait une ligne chronologique. Nous avons en chaque début de chapitre un décompte en mois par rapport à un événement clef, ainsi que, parfois, l'avancement de cet événement entrelacé avec les chapitres. Dit comme ça, on dirait que c'est compliqué, mais en fait tout est très bien indiqué, ce qui fait qu'on ne se perd pas dans la temporalité du texte. Et l'effet de suspense est du coup très bien mené.

Jusqu'à la fin, je me demandais qui était la victime. Et c'est ça qui est amusant, car on comprend rapidement qui est le méchant (encore que…), et l'on se demande ce qu'il a bien pu faire pendant un moment. C'était le monde à l'envers, et cela ajoutait encore à la tension que je ressentais en parcourant les pages de ce roman. Sur la fin, je n'étais même plus capable d'arrêter ma lecture, tant je voulais savoir. Et une fois que j'ai su, j'étais apaisée, les dernières pages sont arrivées comme un bel épilogue, et cette question de la culpabilité reste là.

Vous l'aurez compris, ce texte est vraiment super. Je me suis régalée du début à la fin et j'espère avoir l'occasion de lire encore des romans de ce genre, car cela fait toujours du bien, un peu de tension !
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne voit pas passer les 400 pages de ce livre. Sa construction est vraiment faite pour faire monter le stress ! On alterne entre deux moments : aujourd'hui qui est du point de vue de John et le récit de ce qu'il s'est passé en commençant 12 mois plus tôt et en avançant dans le temps. Dans ce second récit, on alterne encore cette fois entre deux points de vue : celui de Julie et celui de John. Enfin, tous les trois chapitres (donc si vous me suivez bien on a par exemple « aujourd'hui », « douze mois plus tôt – John », « douze mois plus tôt – Julie ») on peut lire un des mails envoyé par Cindy, la fondatrice et présidente auto-proclamée de l'association de quartier, qui tyrannise tout le monde.
Dès le début, dès le premier chapitre « aujourd'hui », on sait qu'il s'est passé quelque chose. Quelque chose de grave qui implique la famille de John. Mais on ne sait pas quoi. Au fur et à mesure de la lecture, l'impression qu'un drame a eu lieu se précise, mais non seulement on ne sait pas ce qu'il s'est passé exactement, on ne sait pas qui dans la famille de John est sur la sellette, mais on ne sait pas non plus qu'est ce qui a provoqué le drame qu'on pressent.
A plusieurs reprises, l'auteur met l'accent sur Julie en la montrant comme une femme qui a perdu pied à un moment de sa vie et qui, aujourd'hui, est devenue parano et dont l'attitude va provoquer certains des événements. Personnellement, j'ai trouvé que Julie avait toutes les raisons de se montrer un peu parano. D'ailleurs, est-on parano quand on a raison et qu'il se passe vraiment quelque chose de pas normal ?
En revanche, je n'ai pas supporté Hanna, la femme de John. Je l'ai trouvé vraiment cinglé et odieuse.
Cindy aussi, mais c'est un tigre de papier. Si tout le monde lui avait dit d'aller se faire voir avec son règlement à la con, elle se serait dégonflée comme une baudruche. le seul point où j'ai été d'accord avec elle, ça a été l'histoire des ralentisseurs parce que je pense qu'il devrait y en avoir dans toutes les zones résidentielles.
J'ai trouvé la fin parfaite mais, seul point négatif, j'aurais aimé en savoir plus sur Heather, la harceleuse qui a poussé Julie et sa famille à déménager et dont on parle régulièrement.
L'auteur a écrit un thriller psychologique vraiment prenant, difficile à lâcher avant les révélations qui n'ont lieu qu'à la dernière ligne, ou presque.
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"Au nom de l'association de quartier de Pine Street (l'AQPS), je voudrais vous souhaiter, à tous et à votre famille, la bienvenue dans notre rue. Nous sommes ravis de votre arrivée, et espérons que vous adorerez ici tout autant que nous!"

Eh bien, dans tout le roman, on va vite comprendre que ce souhait est un leurre!
" Les nouveaux voisins" de Catherine McKenzie aurait pu aussi s'intituler " Les nouvelles Desperate housewives". Dans ce roman, en effet, on croise des couples aisés dans un quartier huppé de l'Ohio. Les épouses s'occupent de leurs enfants et des affaires des autres dans un climat de sécurité. Mais pour combien de temps ? Julie Prentice va l'apprendre en emménageant à Cincinnati alors qu'elle vient d'être harcelée suite à l'écriture d'un roman.

J'ai ressenti d'emblée de l'étouffement en compagnie de ces voisins. Ces personnes trop lisses qui vont jusqu'à interdire l'alcool lors de leur soirée. Leurs vies semblent réglées comme du papier à musique, elle est faite de lieux communs et un petit rien peut mettre le feu aux poudres.

"Tout le monde a son lot de complications, dans la vie.
Parfois on les choisit, parfois elles s'imposent.
L'important est de savoir les différencier. "

Je savais bien que cette banalité allait exploser mais j'ai trouvé que l'intrigue a mis du temps à devenir haletante. J'avais envie de sortir de cette normalité. Les retours constants dans le passé ont un peu alourdi le récit.
Ce n'est que vers la moitié du livre que le roman devient vraiment passionnant. C'est alors que je n'ai pas regretté d'avoir persévéré dans la lecture.

Parfois ces pauvres femmes riches se plaignant sont agaçantes mais cela montre une partie de la société américaine. Pourtant au travers de ces descriptions, l'auteure glisse des réflexions pertinentes sur le destin ou la culpabilité. Ainsi je me suis posée des questions sur ces sujets au fil des pages de cette histoire.

"La vie est faite de tournants, de carrefours.
Nous faisons chaque jour des choix qui nous entraînent sur une voie plutôt qu'une autre.
Et si j'ai appris quelque chose, c'est qu'il y a très peu de panneaux indicateurs le long du chemin."

" Les nouveaux voisins est donc un livre agréable à lire avec une deuxième partie plus rythmée que la première.
La fin est bien menée et justifie sans doute les longueurs du début mais c'est à vous de voir!

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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