Ma chronique en brève
Un premier tome qui pose les bases d'un monde enivrant et inquiétant, quelques longueurs qui parsèment les chapitres, mais qui n'enlèvent rien à la trame palpitante de l'histoire !
Note générale : 16/20
Mon avis sur…
L'histoire
Avec «
Let the Sky Fall », nous découvrons deux héros : Vane et Audra, ainsi que le peuple auquel ils appartiennent (même si au début du roman, Vane demeure dans l'ignorance de cette appartenance), les Sylphes. Vane est un jeune garçon qui a vécu parmi les humains pendant des années, depuis qu'une tornade lui a enlevé ses parents biologiques. Il a grandi avec des parents adoptifs sans jamais se poser de question sur ce qui lui était réellement arrivé enfant. de la tornade, et de son passé jusqu'à elle, il ne garde aucun souvenir, si ce n'est cette jeune fille, si belle, qui lui apparaît en rêve depuis et qu'il prend pour un simple effet de son imagination.
Rapidement, il va se rendre compte, pourtant, qu'elle est bien réelle : il s'agit d'Audra. Audra vit avec le poids de la culpabilité pour la mort de ceux qu'elle aimait, et elle traîne ce fardeau partout où elle va, espérant que s'occupant de Vane, elle pourra enfin réparer son erreur.
Je n'en dirai guère plus, si ce n'est qu'une fois que Vane va apprendre qu'il appartient aux Sylphes, peuple capable de diriger les vents, il va devoir découvrir ses pouvoirs et que tout pourrait fort bien se passer, s'il n'y avait pas des méchants-très-méchants, qui s'en mêlaient. Voilà, vous avez le résumé de ce premier tome.
Inutile de vous dire également qu'une histoire d'amour va naître entre les deux héros (on le comprend dès les toutes premières pages). C'est là où cela m'a un peu dérangée : tout est trop évident dans ce premier tome. Il n'y a pas de surprises, et seules les scènes de combat (très bien écrites et qui m'ont époustouflée) permettent de donner un peu de mouvement dans ce roman. Car sinon, j'ai trouvé qu'il souffrait de longueurs qui me faisaient parfois grincer des dents. J'aurais souhaité en découvrir davantage sur les Sylphes, moi qui ai très peu lu d'histoires sur ce sujet, et là-dessus, je suis restée un peu sur ma faim. Et les hormones qui agitent ce cher Vane ont pu parfois m'agacer, tant il se pâme devant Audra, qui, elle, ne fait que ressasser la montagne de culpabilité qu'elle traîne partout avec elle.
Voici pour les petits défauts de ce premier tome. Toutefois, j'ai adoré l'originalité de la mythologie de ce livre et, connaissant
Shannon Messenger, je suis certaine que nous allons plonger dans ces univers beaucoup plus en profondeur dans les prochains tomes. Car, si j'avais trouvé quelques points un peu faibles dans le premier tome de « Gardiens des Cités Perdues », le second roman m'avait totalement happée. Il faut un peu de temps à
Shannon Messenger pour poser les bases de ses mondes, mais une fois cela fait, on est transporté, on vole, on rit, on pleure et on frémit aux côtés de ses héros. Chaque tome est meilleur que le précédent et il y a une vraie tension qui naît de page en page, pour finir en apothéose, comme c'est le cas ici, avec une fin absolument épatante, qui vous laissera haletant, à vous jeter sur votre ordinateur pour demander aux éditions Lumen quand arrivera la suite (vite, vite, VITE !) !
En résumé, un premier tome qui traîne un peu en longueur, avec quelques répétitions inutiles, mais une belle mythologie qu'il me tarde à connaître en détail et, surtout, un final absolument grandiose !
L'histoire : 18/20
Les personnages : 14/20
L'écriture
Shannon ne me déçoit jamais. J'aime sa plume, elle est fluide, évidente, légère et simple, tout en gardant une certaine poésie. Toutefois, j'ai trouvé que dans ce roman, contrairement aux autres que j'ai lus d'elle, certaines phrases étaient bizarrement tournées. J'ignore si cela vient de la traduction, mais j'ai parfois froncé les sourcils car je ne comprenais tout simplement pas ce que l'auteure voulait exprimer. Cependant, j'ai retrouvé l'humour de
Shannon Messenger, sa délicatesse, et son plaisir d'écrire qui transparaît totalement, et cela m'a vraiment conquise.
Le style d'écriture : 15/20
La symbolique
Comme dans la plupart des livres de
Shannon Messenger lus jusqu'ici, un des thèmes récurrents est le respect vis-à-vis de la nature. Ainsi, dans « Gardiens des Cités Perdues », nous avions les elfes qui critiquaient la façon qu'ont les humains de gaspiller et de détruire leur monde. Ici, nous allons encore au-delà, avec les forces de la nature : l'Air, la Terre, l'Eau, le Feu… Ces forces qui peuvent tout arracher, tout chambouler, tout ensevelir… Ces forces que l'Homme croit toujours pouvoir diriger, jusqu'au jour où elles se retournent contre lui pour le détruire. Ces forces qu'il faut respecter, et protéger.
J'apprécie réellement cette importance que revêt la nature aux yeux de
Shannon Messenger et le message qu'elle transmet aux enfants, adolescents, qui deviendront les adultes de demain. Avec des livres de ce genre, ils apprennent à chérir ce monde, qui, à cause des humains, part à la dérive un peu trop souvent. Et c'est peut-être cela qui modifiera leur comportement futur. À mes yeux, ce roman porte à la réflexion et permet de réfléchir à ces puissances qui nous entourent et qui agissent sur notre Terre, si précieuse, et pourtant si éphémère. J'ai lu dernièrement que nous vivions actuellement la plus grande extinction d'espèces animales depuis la disparition des dinosaures. Or, chaque espèce, aussi minuscule soit-elle, a une utilité, une fonction sur ce monde. En la faisant disparaître, nous agissons sur les forces de cette Terre, nous en modifions l'ordre, dans notre plus grande nonchalance…
Jusqu'au jour où les forces se rebelleront, bien évidemment…
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