L'été 1976, celui de la sécheresse, à se demander si ce n'était pas un coup des Humanos qui concoctaient depuis le printemps ce spécial été de 100 pages dont la parution a fait monter la température et exploser le thermomètre. Rien à voir avec la canicule de 1983...voire !
De ce numéro spécial, j'ai retenu la mangnifique nouvelle série de Tardi et Picaret, je veux parler de Polonius, un looser magnifique qui en décidant de quitter "la steppe désertique dans laquelle il survit misérablement seul face à la nature hostile" va s'attirer pas mal d'ennuis et devenir le héros d'une BD Légendaire.
Traité d'espion par des nervis à la solde d'adorateurs d'un Dieu immonde et cruel, il va passer par la case esclavage, dans les carrières de Worrog, puis par la case rédemption après avoir sauvé un général de la noyade, Egypios.
Affranchi, il regagne Ru, la cité des "Noires Légendes" et c'est là que l'aventure commence...
Tardi met au service du scénario imaginatif de Picaret, un trait souple et clair qui deviendra sa signature...
Avec Traumwach, Voss nous plonge dans son univers mystique et délirant, motos, jungle, fantasmes, filles sexy, anges-gradiens et droïdes.
Conte romantico kitsch sur un texte de Pauline Pierson, et un scénario de Mouchel.
Roger, j'aurai ta peau est le premier roman photo paru dans Métal. Mise en scène en couleur et scope de Ken et Barbie-Zoe par leur propriétaire masqué aux motivations louches...
jerry Cornelius et son garage hermétique, 3ème épisode dans lequel Jerry déjoue les ruses des Bakalites.
Dans ce N°, The long tomorrow signé Moebius et O'Bannon fait jeu égal avec Polonius. C'est dans cet épisode que Pete, malgré les avertissements de Fy découvre avec stupeur qui est l'espion arcturien, planche mythique s'il en est...
Ah, 1976 et son été chaud...Que de souvenirs...
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C'est ainsi que Vuzz fit son entrée dans la bande des truands de la grande maladie, une vie de pillages de combats et de ripailles commença pour lui, très vite ils devinrent célèbres et redoutés dans les régions du désert rouge en bordure de la grande forêt et un jour entre tous les autres...
(Vuzz, Philippe Druillet)
Artiste multiforme, Jacques Loustal est notamment connu pour ses carnets de voyages, genre qu'il pratique depuis plus de quarante années. Cette pratique du dessin d'observation, sur le vif, n'est d'ailleurs pas étrangère à celle de la bande dessinée, les images faites en situation pouvant ensuite être utilisés comme socle d'un récit (« L'Homme de sable, avec Philippe Paringaux, Métal Hurlant, 1981). En compagnie Laurent Lolmède confrère ayant également pratiqué le carnet de voyages, on reviend dans cette rencontre du SoBD 2023 sur cette façon de dessiner… et de faire des livres. « Je faisais un dessin comme quelqu'un pouvait se mettre au coin d'une rue et fumer une cigarette », explique ici Loustal pour exprimer ce qui l'intéresse dans le dessin sur carnet. Pour lui, le voyage est eu coeur de cette activité graphique. Moins pour Lolmède, qui se définit plus comme un promeneur, un dessinateur de campagne. Pour ce dernier, le carnet de voyage est un objet à part entière, qui peut s'apparenter à un fanzine, tandis que Loustal évoque le plaisir fétichiste du carnet vierge, du livre blanc qu'il s'agit de peupler en toute liberté, l'exercice autorisant le dessinateur à choisir les outils qui lui conviennent. Evoquant le dessin-récit, qui condense en une seule image une scène qui peut être éclatée et s'étaler sur un certain temps, Laurent Lolmède rappelle que le B.A. BA du dessin, pour Lolmède, c'est de faire comprendre ce que le dessinateur voit. Les intervenants s'accordent sur le fait que le carnet de voyage est devenu un genre littéraire dessinée à part entière. le dessin sur le vif est un pratique très spécifique, qui rejoint également le reportage dessiné. La rencontre, qui s'est tenue le dimanche 2 décembre 2023, est animée par Frédéric Michel.
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