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Métal Hurlant - Nouvelle formule tome 8 sur 9
EAN : 9782731624090
272 pages
Les Humanoïdes associés (23/08/2023)
4/5   17 notes
Résumé :
Retrouvez les histoires mythiques qui ont marqué la bande dessinée de science-fiction et ont fait la renommée du magazine, accompagnées d’un appareil critique concocté par des rédacteurs aussi spécialistes de Métal Hurlant qu’ils en sont passionnés. Dans ce nouveau numéro, Philippe Manœuvre raconte dans un entretien exclusif "ses années Métal". Pour y faire écho, une bonne partie de ce numéro est consacrée à la BD rock. Enki Bilal est également à l’honneur avec un l... >Voir plus
Que lire après Métal Hurlant, n°8 : Les Caresses de MétalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous un grand format mook* d'environ 300 pages, Métal hurlant (quatrième version**) est une revue-livre française consacrée à la BD ; elle est distribuée, depuis 2021, en presse, librairies mais aussi sur commande via le Net. Elle surfe, dans sa mouture trimestrielle actuelle, sur le succès phénoménal (et justifié) de sa première version, celle éponyme des 70's et 80's. Les n° impairs sont dédiés à de jeunes talents désireux d'en retrouver l'esprit initial ; il y a projection à court terme dans un espoir de renaissance ; dans les faits, à la lecture, çà matche ou pas, tout dépend ; l'important est d'essayer (philosophie typique de Métal Hurlant). Les n° pairs, dits vintage, revisitent en best of, les grandes heures d'antan.

Le Métal Hurlant des 70's/80's marqua peu à peu de son empreinte la BD mondiale. Il y eut un avant, il y eut un après. En berceau-école de renom, le magazine influença d'autres mouvances graphiques (et scénaristiques), souvent étrangères et plus particulièrement US (la revue, en édition américaine, devint « Heavy Metal »).

Cette chronique est centrée sur le n°8 paru le 23/08/2023 ; elle est donc consacrée au Métal Hurlant d'antan qui, en fantôme lumineux surgi du passé, mérite de renaitre en republiant ses grandes heures de jadis, couvant sous une cendre jamais éteinte. Les jeunes pousses reviendront au numéro suivant, wait and see …

Il y a de la nostalgie manifeste dans l'effort éditorial vintage. de l'autosatisfaction tout autant. Au regard du chemin parcouru, l'attitude se justifie. Celles et ceux qui ont fait le job des années durant, pros permanents, dilettantes ou amateurs, ont conscience d'avoir participé à une aventure hors-norme, diversifiée, prolifique, fertile, enthousiasmante … entre hauts et bas, entre chef d'oeuvres graphiques publiés et problèmes financiers qui ont souvent perturbé « La machine à rêver » (sous-titre de la publication). le lectorat des débuts, le nez dans le rétroviseur et témoin en temps réel de ce qui fut, celui en jeune greffon néo-générationnel portent un passé et l'espoir d'un futur … Croisons les doigts.

Le rédactionnel embarqué explore les coulisses d'une entreprise qui se perdit peut-être dans ses ambitions via ses hors-séries incessants, ses trop nombreuses collections d'albums ... Tout du long d'un rédactionnel équilibré, interviews (Bilal et Maneuvre), présentations des BDs (Claude Ecken, une pointure de la SF française écrite et Christophe Quillien), les intervenants n'hésitent pas à parler des emballements de jadis, des erreurs et des approximations, tout autant que des coups de coeur et de génie, du flair à dépister des talents prometteurs. On est dans les coulisses, backstage, au plus près des comités de rédaction et du travail solitaire de chacun oeuvrant pour un collectif. le môme que j'étais en 74 aurait rêvé d'y être. Métal Hurlant 08 nous embarque dans une machine à voyager dans le temps, au plus près du mythe graphique jadis en cours, au coeur d'une « machine à rêver » qui chercha les nuages en essayant de garder les pieds sur terre (pari difficile mais quelque part réussi).

Au sommaire de ce n°8 vintage, excusez du peu : une belle et somptueuse affiche ; pourquoi bouder ?, les émois d'antan ressurgissent. Il y a Moebius, Tardi, Druillet, Caza, Luc et François Schuiten, Gillon, Bilal, Montellier … et une multitude d'autres que je connais moins mais qui, plus ou moins, valent le détour. L'explication de cette carence est simple : perso, j'ai connu le Métal Hurlant science-fictif exclusif des premiers pas, je l'ai abandonné ponctuellement quand la revue diversifia ses thèmes tout en restant malgré tout « mauvais genres ». Je sais pourquoi j'y suis venu (ses fulgurances graphiques science-fictives éblouissantes) ; je sais aussi pourquoi j'y reviens en 2023 (il y avait tant d'autres facettes au magazine, je les ai, hélas, zappées).

PS : La couverture est signée Caza, elle illustra en 1976 (et 81), chez "J'ai lu", la seconde et troisième parution VF de "Les femmes de Stepford" d'Ira Levin. L'intention est la même dans les deux cas, elle est parfaitement ciblée par la mention "La ménagère de plus de 500 ans" en bas du Métal Hurlant. A noter que cette 1 de couverture repiquée n'est, en aucun cas, un écho du contenu.

RePS : hommage à « Pilote, le journal qui s'amuse à réfléchir ». Sans lui, rien n'aurait été pareil. Métal Hurlant 08 s'en fait écho, je ne fais que prolonger …

* Publication périodique intermédiaire entre la revue et le livre illustré. Anglissime.

** janvier 1975 à juillet 1987 ; juillet 2002 à octobre 2004 ; un n° en 2006 ; 8 parutions depuis l'automne 2021 jusqu'à aujourd'hui.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Une fois de plus, un numéro indispensable pour tout amateur de BD et/ou de SF, voire d'horreur, bref la BD au sens large. Que de découvertes, de belles choses, un régal à chaque page.

Un pavé de plus de 270 pages (pour moins de 20 euros), de nouvelles en BD et quelques rédactionnels, donc des interviews importantes et nécessaires pour comprendre l'historique de cette revue.
INCONTOURNABLE.
Je le dis à chaque fois. C'est le 8ème numéro, je continuerai à les lire aussi longtemps qu'ils existeront et que la qualité sera au rendez-vous. Et je ne m'inquiète pas trop à ce niveau-là.
Plein d'histoires différentes, de styles différents. D'idées en tous genres. Cela fourmille de partout. C'est un régal.
Mon histoire préférée étant "les cinq dernières heures" de Margerin, qui est un pur plaisir de lecture. Mais Margerin est une de mes icônes, dont j'ai assez peu parlé jusque-là, mais promis je me rattraperai à la lecture des intégrales qui arborent déjà fièrement ma bibliothèque !
Le numéro 9 est déjà reçu, je peux continuer tranquillement mes découvertes, lentement mais surement (ainsi qu'avec le hors-série Ah!Nana)
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Un voyage dans l'univers psychédélique, humoristiques, trash, incompréhensible, fascinant, et je ne sais quel autre adjectif pour décrire les maîtres de la bande dessinée.
Le guide nous conte l'aventure que constitue cette revue historique dans le paysage français. Et ce n'est que le tome 8 ! Si le prix est un problème pour vous qui hésitez encore, sachez que les presques 300 pages ne font que confirmer sa valeur. Plongez dès que vous pouvez, je m'occupe de récupérer le reste !
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critiques presse (1)
Syfantasy
13 septembre 2023
Le début d'une nouvelle ère [...], car si l'on porte un regard vers l'avenir, on se dit que les prochaines escales du Metal, avec leur escouade d'auteurs et autrices délirants, vont être exceptionnelles.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Nous interrompons ce film débile pour vous communiquer une nouvelle de la plus haute importance ... à vous l'Observatoire !
- Écoute ça, Fernand !
- Mhhh ?
- En effet, tous les plus grands experts en astronomie sont unanimes pour affirmer qu'une planète inconnue est entrée dans le système solaire et se dirige actuellement dans notre direction ... Heu, sans vouloir vous affoler, je peux vous dire que dans cinq heures c'est la fin du monde ...
(extrait de "Margerin présente : Fernand Leplin dans ... les cinq dernières heures".)
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Videos de Métal Hurlant (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Métal Hurlant
Artiste multiforme, Jacques Loustal est notamment connu pour ses carnets de voyages, genre qu'il pratique depuis plus de quarante années. Cette pratique du dessin d'observation, sur le vif, n'est d'ailleurs pas étrangère à celle de la bande dessinée, les images faites en situation pouvant ensuite être utilisés comme socle d'un récit (« L'Homme de sable, avec Philippe Paringaux, Métal Hurlant, 1981). En compagnie Laurent Lolmède confrère ayant également pratiqué le carnet de voyages, on reviend dans cette rencontre du SoBD 2023 sur cette façon de dessiner… et de faire des livres. « Je faisais un dessin comme quelqu'un pouvait se mettre au coin d'une rue et fumer une cigarette », explique ici Loustal pour exprimer ce qui l'intéresse dans le dessin sur carnet. Pour lui, le voyage est eu coeur de cette activité graphique. Moins pour Lolmède, qui se définit plus comme un promeneur, un dessinateur de campagne. Pour ce dernier, le carnet de voyage est un objet à part entière, qui peut s'apparenter à un fanzine, tandis que Loustal évoque le plaisir fétichiste du carnet vierge, du livre blanc qu'il s'agit de peupler en toute liberté, l'exercice autorisant le dessinateur à choisir les outils qui lui conviennent. Evoquant le dessin-récit, qui condense en une seule image une scène qui peut être éclatée et s'étaler sur un certain temps, Laurent Lolmède rappelle que le B.A. BA du dessin, pour Lolmède, c'est de faire comprendre ce que le dessinateur voit. Les intervenants s'accordent sur le fait que le carnet de voyage est devenu un genre littéraire dessinée à part entière. le dessin sur le vif est un pratique très spécifique, qui rejoint également le reportage dessiné. La rencontre, qui s'est tenue le dimanche 2 décembre 2023, est animée par Frédéric Michel.
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