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3,84

sur 99 notes
"Peyton place", c'était un peu pour moi l'ancêtre de "Dallas" et "Dynastie". C'est en fait un livre féministe, qui a fait scandale aux États-Unis lors de sa sortie dans les années 50.
Alison est une jeune ado qui veut devenir écrivain. Elle vit seule avec sa mère qui tient un magasin dans la puritaine petite ville de Peyton Place, en Nouvelle Angleterre, tout comme son amie Serena et ses copains Norman et Ted. Rien de plus normal me direz-vous, sauf que la naissance de l'une cache un lourd secret, que l'autre vit dans une cabane avec sa mère folle et son père alcoolique, que l'un des garçons tête encore sa mère, tandis que le dernier est le fils du magnat de la ville qui se croit tout permis...
Bref, vous l'aurez compris, derrière toute cette perfection se cachent les pires horreurs et bassesses de l'homme. Mais plus on avance dans le roman, plus le vernis se craquèle, principalement grâce aux personnages féminins qui subissent puis osent sortir du rôle qu'on leur impose. On a l'impression de voir une série télévisée tant le livre est construit en différentes séquences, il a d'ailleurs été adapté pour le petit écran, mais largement édulcoré.
En résumé, un peu long, mais très instructif sur la position des femmes aux States il n'y a pas si longtemps que ça.
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Après la lecture des excellentes critiques déjà publiées , je m'abstiens en sachant pertinemment que la mienne n'atteindra pas cette qualité qui donne l'irrésistible envie de lire le roman.
J'ai énormément apprécié ce livre qui m'a émue, surprise, passionnée et qui a évoqué des titres plus récents qui me paraissent avoir puisé à cette source littéraire comme "la manufacture de chaussettes inusables..." de Annie Barrows. L'Amerique profonde exerce encore une belle fascination sur les européens que nous sommes...et la chronique du quotidien plein de surprises des petites villes où chacun connaît et épie son voisin ne constituerait elle pas un antidote salutaire à l'anonymat et à la solitude de tant de contemporains?

Une chose est sûre.Toute fana de série télé que je sois,j'éviterai comme la peste le soap opéra éponyme pour ne pas gâcher le souvenir de cette riche lecture.
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Fin des années 1930, Nouvelle Angleterre. Un été indien se profile dans une petite ville de la région. En quelques phrases, le décor est planté comme sur une carte postale : arbres aux couleurs de l'automne, jolies maisons en bois blanc bien proprettes, calme des rues chauffées par un doux soleil et ciel bleu limpide.

Oui mais voilà, l'incipit donne aussi un deuxième son de cloche : « L'été indien est semblable à une femme mûre, animée de passions ardentes. Mais c'est une femme volage, qui va, vient à sa guise, si bien qu'on ne sait jamais si elle s'apprête à surgir, ni combien de temps elle restera. […] Une année, dans les premiers jours d'octobre, l'été indien apparut ainsi dans une petite ville appelée Peyton Place. Comme une femme jolie et rieuse, il s'étendit sur la campagne et rendit toutes choses si belles que les yeux en étaient éblouis.» Tiens donc, l'autrice compare la météo à une femme libre !

Ensuite, à la page 3, les clochers des deux Églises sont comparés aux « volcans de l'enfer ».

Le ton est donné, ça va déboiter.

Promesse tenue tout au long du roman où nous suivrons principalement Allison Mackenzie et sa mère Constance en répondant à la question : de quelle(s) façon(s) un secret de famille peut-il gâcher l'existence ?

Ensuite il sera question de racisme, de querelles d'Églises, d'inceste, d'avortement, de suicide, d'alcoolisme, de meurtre, d'inégalités entre les classes sociales, de jalousies… et de mesquins et égoïstes petits secrets.

Je dois avouer que j'ai lu ce livre comme j'aurais bu du petit lait. Taxé de scandaleux quand il est sorti, Peyton Place a même été interdit à la vente dans certains États, censuré dans les bibliothèques municipales et a parfois du circuler sous le manteau. Car il égratigne franchement et sans remord les moralistes conservateurs en tout genre.
Je rie encore de Kenny l'alcoolique qui débarque dans une Église de la Pentecôte et de l'Évangile complètement saoul et que les fidèles prennent pour « le messie qui va nous conduire au Jourdain » parce qu'il ne peut tellement plus articuler correctement que le Pasteur pense qu'il parle « la langue de révélation parlée seulement par les plus saints ».

Plus encore que ces piques humoristiques répétées sur la religion, ce qui a le plus déplu aux bien-pensants de l'époque est le féminisme dont chaque page est imprégné. L'éveil de conscience du médecin de la ville au sujet de l'avortement qu'il a été obligé de pratiquer pour sauver sa patiente, non pas de la mort mais du rejet social, est incroyablement bien narré. C'est exactement le genre de littérature qui fait bouger les lignes, qui amorce un début de réflexion et prépare les esprits à un changement social. D'ailleurs aujourd'hui il pourrait encore faire office de piqure de rappel à certains…

Le roman a également été accusé de verser dans le lubrique. Bon… à moins de n'avoir jamais eu le moindre roman érotique dans les mains vous ne risquez pas d'être choqué ! Mais comme les femmes ont des désirs sexuels assumés dans ce livre, les chantres du conservatisme y ont vu la dépravation la plus totale.
Il me faudrait plusieurs pages pour énumérer toutes les problématiques que Grace Metalious traite dans son livre tellement le panel est important.

Sa plume trempée dans l'acide et le sérum de vérité secoue bien le petit monde mesquin et hypocrite dans lequel vivent les personnages, l'écriture est vive, on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai adoré ma lecture et j'en reprends une part en commençant « Retour à Peyton Place » pas plus tard qu'aujourd'hui !
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Grace Metalious avait tout ce qu'il fallait pour composer un très bon roman. Une couverture vintage, un résumé alléchant, de quoi nous plonger dans les travers d'une bourgade tranquille, décortiquer les vices et nous faire frissonner de plaisir. Certes, c'est aujourd'hui un best-seller international qui a énormément choqué lors de sa parution en 1956, ce qui a d'ailleurs contribué à son immense succès ; tout ce qui est interdit est toujours plus intéressant. Mais en 2018, il parait désuet. Mal orchestré, avec trop de personnages, un style trop littéraire, trop pesant, alternant mal les scènes trop calmes et les brutales actions sans raison logique, le lecteur passe malheureusement à côté. Ce roman rappelle "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee, dit le plus beau roman jamais écrit et qui connu un succès mondial à sa publication en 1960. Il y a parfois certains romans qui, par leur succès, leur époque, leur sujet, nous dépassent, tout simplement...

Pour expliquer les choses avec simplicité, "Peyton Place" raconte l'histoire de trois femmes, d'âge, de statut et de caractère différents, toutes les trois résidents à Peyton Place, une petite bourgade de la Nouvelle-Angleterre en 1940. Tout d'abord, il y a Allison MacKenzie, une jeune fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Elle est en lien avec la deuxième femme, Constance MacKenzie, sa mère. Allison ignore tout du secret de sa naissance, enfant illégitime obtenu hors mariage par une mère volage qui n'assume absolument pas son passé. le jour où Allison l'apprend, c'est un choc, mais les choses en restent là, puisque le lecteur, lui, connaît le secret de famille depuis le début... À part pointer du doigt les désirs parfois incontrôlables des femmes, en voulant démontrer qu'elles ne sont pas uniquement des ménagères, - Constance a d'importants besoins sexuels auprès de son nouveau mari, Tomas Makris - c'est le seul intérêt.

La troisième femme est Selena Cross, une amie de la jeune Allison, alors que tout les oppose. La sublime Selena vit dans les taudis de la ville, s'occupant de son petit frère Joey. Sa mère, Nellie, est une femme battue et soumise, - simple d'esprit - qui n'est autre que la femme de ménage des MacKenzie. Selena et son frère sont régulièrement battus par leur beau-père, Lucas, un alcoolique. le scandale arrive lorsque le lecteur - et bien plus tard les habitants - découvre que Lucas viole régulièrement Selena, jusqu'à la mettre enceinte. Grace Metalious braque alors un projecteur aveuglant sur les violences familiales qui ne s'ébruitent pas, mais aussi sur l'avortement clandestin de la petite Selena.

L'auteure décide donc de mettre les femmes en avant dans ce grand roman de 653 pages, dans un élan féministe, volontaire ou non. Quoi qu'il en soit, la lectrice de l'époque, et même encore aujourd'hui, peut la remercier pour son audace, déchirant le voile pour montrer la vérité.

Qui plus est, le style de l'auteure est bancal. Grace Metalious écrit de manière très littéraire pour un premier roman - ce qui nous permet de saluer tout le travail du traducteur. Certes, ce roman est très bien écrit, à la fois poétique quand il s'agit de décrire les paysages de cette Nouvelle-Angleterre qu'elle connaît bien, et descriptif en termes d'émotions et de jeux de regards, mais c'est tout. L'auteure n'a pas su trouver un juste-milieu entre des pages entières de "rien" et de brusques scènes d'actions détaillées en quelques lignes, trop rapides. C'est d'ailleurs cet ascenseur émotionnel qui perd un peu le lecteur et le fait buter lors de sa lecture. L'ensemble est donc confus, car il y a un trop-plein de tout - pages, personnages, descriptions.

"Peyton Place" a véritablement scandalisé les moeurs lors de sa publication. Sa commercialisation a été interdite et des libraires se sont mêmes faits arrêter pour avoir vendu des exemplaires à des mineurs. Aujourd'hui, nous avons beaucoup de mal à imaginer le succès incroyable qu'a été ce roman et toute l'effervescence autour de son interdiction. Cela dépasse très clairement l'entendement et ce que nous avons l'habitude de voir de nos jours. Ce qui explique pourquoi ce roman est désuet... Certes, on ne pourra pas lui enlever son beau style littéraire, ni l'idée de base intéressante, mais ses défauts prennent le dessus et font de ce roman, un best-seller qui ne marque pas les esprits. Il n'est plus le grand roman tant attendu qui fait frissonner, tout simplement parce que les moeurs et les lois ont changé et que cet immense scandale, nous arrivons moins à le comprendre aujourd'hui. Dommage...

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Ce livre a été réédité cet été, je ne sais pas pour quelle occasion... J'avais vu quelques épisodes de la série fleuve dans mon enfance, et j'avais gardé le souvenir de personnages assez torturés, de scènes plutôt mélo... le roman, que je viens donc de lire, me semble plus moderne. Il parait qu'il a choqué à l'époque, et il est en effet fait mention d'inceste, d'avortement, de lâcheté, d'abus de pouvoir. Grace Metalious pourfend surtout, et pas de main morte, l'hypocrisie. le style est vif, il n'y a pas de longueurs, la lecture est aisée et agréable.
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A Peyton Place, tout le monde connaît tout sur tout le monde.. ou presque. Allison est une jeune fille timide et peu sûre d'elle, quelque peu écrasée par la personnalité de sa mère, la magnifique Constance. Selena, elle, vient des mauvais quartiers, de la zone. Cette gamine à la beauté ravageuse s'est jurée de ne jamais finir comme sa mère et surtout de partir loin de ce beau-père qui la maltraite. Et il y a tous les autres..


Les Éditions Presses de la cité ont un véritable don pour ressortir des romans trop méconnus chez nous. J'en ai déjà fait l'expérience quelques fois en découvrant grâce à cette maison d'édition des petits bijoux dont je n'avais absolument jamais entendu parlé alors qu'auparavant - et souvent dans d'autres pays - ils se sont vendus en milliers d'exemplaires. Pour être franche et directe: j'ai adoré Peyton Place. Je mentirais en disant qu'il n'a pas pris une ride et qu'il plaira à tout le monde, l'écriture est un peu désuète, un peu lourde peut-être au début. Seulement une fois qu'on y est.. waouw. Pour moi, en tout cas.

Il m'a fallu quelques chapitres pour bien réussir à situer tous les personnages qui sont tout de même assez nombreux. Une fois que ça a été fait, j'ai pu profiter au maximum du récit et de ce qui leur arrive à tous au quotidien, j'ai passé deux jours aux côtés des habitants de Peyton Place comme si j'y étais, comme si j'étais réellement des leurs. Comme dans la vraie vie, j'ai adoré certaines personnes, j'en ai détesté d'autres. Malgré leur nombre important on apprend tous à les connaître personnellement, leur passé tout du moins. On passe de l'un à l'autre, on apprend ses pensées, ses envies, ses colères.. C'est très personnel malgré le ton plutôt détaché et un peu impersonnel de la narration. Trois femmes se détachent quand même du lot, une mère, sa fille et la meilleure amie de celle-ci. Toutes trois sont très différentes, de toutes les manières possibles. Beaucoup s'attacheront à Selena, la meilleure amie à la beauté ravageuse, celle qui vient des mauvais quartiers et qui a une vie souvent atroce. J'ai, quant à moi, été plus touchée par Allison, l'écrivaine-lectrice un peu coincée, j'attendais toujours avec impatience de voir ce qui allait lui arriver. le roman fait parfois quelques bonds dans le temps, on les retrouve alors quelques années après sans que ce soit dérangeant, je suis plutôt impressionnée de la manière dont l'auteure gère ça. Ces sauts sont intéressants pour nos jeunes héros, de jeunes adolescents maladroits ils deviennent petit à petit des adultes, ils grandissent et mûrissent devant nous, ce que j'ai particulièrement aimé puisque c'est sans doute à cette génération que je me suis le plus attachée.

Ce qui était aussi plutôt rigolo à découvrir c'est la différence de mentalité. L'histoire se passe dans la fin des années trente et a été écrit au milieu des années cinquante. C'est très intéressant de voir la place des femmes et des hommes, de voir leur manière de vivre à tous, de voir comment ils réagissaient à certaines situations qui paraissaient insurmontables et qui aujourd'hui sont plutôt banales. (Je pense notamment à l'angoisse et à la honte de Constance quant à la non-légitimité d'Allison, il y a un tel foin autour de ça alors qu'aujourd'hui on trouverait peut-être ça dommage mais sans en faire tout un cinéma.) Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Peyton Place est loin d'être un roman banal ou futile, c'est également le reflet d'une époque, un reflet terriblement crédible et incroyablement passionnant.

Une petite merveille donc! J'ai du mal à réellement expliquer pourquoi j'en ressors tellement conquise, je sais juste que j'aie été incapable de lâcher ce roman pendant deux jours et que maintenant j'y pense encore tout le temps. Un roman comme ça.. je ne peux que le conseiller. (Aux amateurs de vieux romans!)
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Avec ce roman, nous entrons, par la petite porte, dans la ville de Peyton Place en Nouvelle-Angleterre, dans les années quarante.
Nous découvrons les "petits" secrets des habitants sur un fond de féminisme. J'ai bien aimé l'ambiance qu'engendre l'auteur en décrivant les personnages et les paysages ; une ambiance un peu lourde dû à la complexité des sentiments, de la rivalité entre certains, de la vie des femmes à cette époque...
Une lecture bien sympathique que ce livre qui a été interdit en son temps.
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Un livre sorti en 1956, scandaleux à l'époque, qui narre la vie d'une petite ville dans les années 30-40, où tout le monde connaît tout le monde et où les ragots vont bon train. On suit plusieurs personnages dont les histoires se mêlent, tous cachant des secrets, essayant pour la plupart de faire bonne figure. le livre offre une plongée passionnante dans ces villes où tout se sait, où on ne peut rien faire de travers, où tout est jugé. Un très bon livre, assez sulfureux, bien écrit et intéressant.
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Pourquoi avoir choisi ce livre sur le site de France-Loisirs
- le titre me rappelle des souvenirs lointains d'une série à la télévision, que je n'ai pourtant jamais regardée,
- roman conseillé par F.O. Giesbert, ce qui m'a paru être une garantie,
Reçu et déballé il s'est ajouté à ma PAL et a du attendre plusieurs mois avant d'être ouvert.

A l'exception des premières pages qui m'ont paru un peu ennuyeuses, j'ai apprécié la lecture de ce livre, écrit dans les années 1950 mais dont les événements se déroulent de 1937 à 1944 dans l'État de Nouvelle-Angleterre.

Même si les sujets évoqués ne suscitent plus à notre époque de réaction favorable ou hostile, on comprend le scandale qu'ils provoquèrent lors de la parution de cet ouvrage en pleine période de "l'américan way of life". Il était choquant qu'une jeune femme ose aborder, en les situant dans la vie quotidienne des habitants d'une petite ville, non seulement des sujets tabous comme l' inceste, l'avortement, les femmes battues, l'adultère... mais également la question du pouvoir social et du népotisme avec le personnage de Leslie Harrington, le plus gros employeur de la ville.

Au début de l'histoire Allison est une jeune adolescente, passionnée par la lecture et l'écriture, elle rêve de devenir écrivain. Bien que ne l'ayant pas connu elle voue à son père un grand amour. Constance, sa mère, s'est créé le personnage d'une jeune mère, veuve. La vérité est qu'elle fut à New York la maîtresse d'un homme marié, qui décéda alors qu'Allison était encore toute petite. Constance revint vivre à Peyton Place où elle ouvrit une boutique de mode.
Selena, belle jeune fille, amie d'Allison, habite avec ses parents un taudis dans la "zone".

Le roman nous retrace quelques années de la vie de ces trois femmes, notamment pour Allison et Selena le passage, souvent difficile, de l'adolescence à la vie d'adulte. Il nous raconte la vie personnelle et intime de nombreux autres personnages, les notables, les riches, les petits bourgeois, les pauvres, les vieux, les ivrognes, enfin toute la diversité d'une petite ville américaine à la fin des années 30.

En conclusion, lecture intéressante qui nous fait prendre conscience de l'évolution du quotidien et des moeurs dans notre monde occidentale.


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Peyton Place est une petite ville de Nouvelle Angleterre. Comme dans de nombreux endroits , quelques nantis se sont accaparés les postes clés et se jugent au dessus des lois.

L'auteure nous livre les chroniques de ce lieu, nous conviant à passer par un trou de souris et à regarder les secrets bien enfouis de ces gens irréprochables...

C'est tout le charme de ce livre de nous raconter les faces cachées de chacun.

Dans une petite ville comme celle-ci, tout le monde sait tout ou presque sur son voisin et rien n'est tout à fait oublié, quelqu'un a toujours la mémoire de ce qui a eu lieu.

Malgré l'image lissée que veulent donner les habitants, la ville est habitée de tensions , adultères,prise de pouvoir, manipulations, alcool, sexualité, névroses,inceste, avortement, meurtre, rien ne nous échappe dans ce roman cruel mais finalement optimiste.

Mon personnage préféré est la jeune Séléna qui est sans doute celle qui a le plus de droiture morale...

Passé les premières pages où le personnage d'Alisson m' a ennuyé , j'ai apprécié ce roman, qui m'a fait penser à certains films de Chabrol sur la bourgeoisie de province. Les personnages sont très crédibles et les évènements s'enchaînent dans une mécanique bien huilée, chacun se comprenant au détour d'un souvenir ou d'un bavardage ....

Ce roman fit scandale à sa sortie, cela n'est plus le cas aujourd'hui mais je lui reconnais une plume assez mordante
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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