Le récit est formidablement glaçant, mais le dessin mérite une calotte
Une expédition scientifique en Antarctique repère un signal émis d'un endroit situé à plus de 3 kilomètres sous la surface glacée. Cela signifie donc qu'une forme de vie se trouve emprisonnée depuis plusieurs centaines de milliers d'années, sous le pôle. Devant l'importance de cette découverte, des savants du monde entier s'unissent pour partir à la recherche de cette présence inattendue.
Après de longs travaux de forage, l'expédition découvre au sein d'un oeuf d'or artificiel, les corps d'une femme et d'un homme, conservés à une température proche du zéro absolu.
La coalition choisit de réveiller la femme en premier. Elle s'appelle Eléa. Simon, un des scientifiques -qui est aussi le narrateur- en tombe immédiatement amoureux.
Grâce à un dispositif de communication, Éléa raconte l'histoire de Gondawa, son monde disparu il y a longtemps, à la suite d'une guerre qui a anéanti la civilisation et elle explique les circonstances de sa survie.
Le roman de
Barjavel qui inspire cette histoire, est repris quasi à l'identique, à l'exception du contexte contemporain,
Christian de Metter remplaçant habilement l'évocation de la guerre froide par celle du réchauffement climatique. Autre modification intéressante : chez
Barjavel, le monde entier assistait à la retransmission télévisée de l'expédition. Dans ce récit, la communauté internationale respecte une complète confidentialité des travaux, afin de ne pas susciter de mauvaise convoitise.
L'histoire tient donc la route. Quel dommage qu'elle soit illustrée avec autant de maladresse. Ce style peut plaire et visiblement, les autres contributeurs ne s'en plaignent pas. Je reconnais que quand il est soigné à l'image de la couverture, cela donne un résultat impressionnant. Hélas, à l'intérieur, le dessin est vraiment d'une insigne faiblesse, s'élevant rarement au-dessus d'un crayonné peu enthousiasmant, heureusement accompagné d'une mise en couleurs elle, plutôt réussie.
En résumé : le récit, oui, oui, oui. le dessin, non, non, non.