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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ordjeneb, originaire des montagnes, est contraint de fuir à cause d'une dette d'honneur. Il se retrouve dans la ville de Sir, pour y chercher du travail. Il commencera par y trouver des coups puis un peu de réconfort auprès d'une de ses habitantes. Asral, un maitre scribe chargé de recopier les tables de la loi, l'embauchera. La rencontre entre les deux hommes remettra en cause l'interprétation d'Asral sur ces fameuses tables, testament d'Anouher, fondateur des lois de la ville de Sir.
Un livre qui démarre comme un roman, au style bien agréable, mais qui bien vite devient une base de réflexion sur nos principes de vie, tant en terme de croyance qu'en orientation politique.
Un conte qui permettra à chacun de réfléchir sur l'avenir de la société des Hommes. Rien n'est jamais acquis, tout est en perpétuel mouvement.
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Comme d'habitude avec des livres publiés chez Sabine Wespieser, je suis toujours grandement surprise, dès les premières pages ! L'histoire n'est jamais centrale dans ces textes, mais il s'agit plutôt d'une ambiance, d'une philosophie reposantes, loin des romans contemporains pleins de bruits et de fureurs. C'est la raison pour laquelle ces romans ne seront jamais des best-sellers mais appréciés de-ci de-là par quelques lecteurs attentifs, qui recherchent une langue recherchée et un style construit.

Je suis heureuse de découvrir ici encore un bon roman français. de cet auteur, j'avais déjà beaucoup apprécié Les Vivants et les Ombres, quoique très spécial puisque c'était le récit d'une histoire de famille … racontée par la maison familiale ! Un roman très sombre mais dont l'originalité m'avait charmée.

Avec Les Villes de la Plaine, Diane Meur a encore réussi son pari avec moi. Au départ un peu dubitative par l'histoire de ce scribe, Asral, qui recopie les textes sacrés de la ville de Sir, je me suis rapidement laissée transportée au coeur de cette ville antique imaginaire, en particulier grâce au second personnage, Ordjéneb, qui joue le rôle de catalyseur. Enfin, le troisième personnage est bien sûr la ville elle-même, Sir, et son double décadent Hénab. Sir, les habitants, et leur dieu, Anouher.

Comme chaque année, Asral va donc devoir recopier les “tables de la loi” d'Anouher. Mais rapidement, il commence à se poser des questions, à remettre en doute la figure d'Anouher, là tenter de la comprendre, elle et son histoire, qui sont inextricablement liée à l'histoire de la ville. Ce questionnement est en relation avec le sentiment de perdition, de décadence de la ville de Sir que ressent Asral : “Retourne, peuple de Sir, reviens à toi avant qu'il ne soit trop tard ! Mais celui qui tiendrait cette harangue devant le haut palais, les gardes l'éloigneraient comme un énergumène.” Cette dernière phrase n'est pourtant pas d'Asral mais d'Ordjéneb, le montagnard, qui va offrir le recul nécessaire au premier pour amorcer ces questionnements.

Petit à petit, Asral avance dans ses réflexions, et conclut :

“Tout ce que décident les juges se fait au nom d'un Anouher qui n'a plus guère à voir avec le vrai. Dont la parole a été sanctifiée, mais en même temps trahie, détournée de sa lettre. Un Anouher dont la véritable nature a été occultée par une dévotion aveugle, et par l'escamotage de documents gênants.”

Mais une fois qu'il a mené sa réflexion à terme, à l'écart de son peuple, il s'agit de revenir vers lui, de lui offrir le savoir pour lui permettre d'évoluer : “Et maintenant, pensa Asral en jetant à la ville un dernier regard plein d'attentes et d'une certaine appréhension – maintenant il va falloir qu'il leur explique tout ça.” Ce sera le plus dur.

En conclusion :

“Mais Sir, où est donc Sir ? Nulle trace de ses remparts, nulle trace de son orgueilleux saillant sur la plaine subjuguée, rien. Car la ligne inchangée des crêtes environnantes finit par nous le faire admettre : Sir est là, sous nos pieds.” Par une extraordinaire avancée dans le temps, Diane Meur nous a en effet transporté de temps en temps au XIXe siècle, alors que des fouilles sont effectuées dans la région. Et l'on comprend vite que Sir n'existe plus … Incapable de se remettre en question, en refusant d'écouter Asral, le réformateur; en oubliant de réfléchir à ses origines, Sir s'est perdue elle-même.

C'est donc un roman hors normes que nous offre Diane Meur, un de ces romans où l'on ne peut pas dire : j'aurais pu l'écrire. S'il n'est pas facile d'accès, il me semble qu'il nous donne l'occasion de parcourir un véritable chemin philosophique, de nous interroger sur nos croyances, nos valeurs; et il nous donne envie de revenir à la source des textes, de ces croyances. Il nous montre qu'il faut sans arrêt se poser des questions, se remettre en cause, ne pas rester sur nos acquis, car l'on risque de se perdre et de s'éloigner de ce qui nous est le plus précieux …
De quoi réfléchir grâce à ce roman qui sonne tellement juste …
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Sir, une ville imaginaire, qui ressemble un peu, ou de façon fantasmée à une ville de la Mésopotamie antique. Ordjéneb, un montagnard qui a dû quitter son village suite à une dette non réglée, vient y chercher refuge. Il est engagé comme garde du corps par Asral, un maître scribe qui vient de se voir confier une tâche très honorifique, mais très écrasante, celle de copier les lois établies par un mythique législateur, Anouher. Ces lois guident la vie de la cité, elles sont sacrées comme la figure d'Anouher. Mais à lire ces vieux textes, Asral est pris de plus en plus de doutes et de questionnements : les textes se contredisent par moments, d'autres passages semblent obscures, et à la fréquentation d'Ordjéneb il prend conscience que certains mots ont changé de sens avec le temps, et que peut-être on comprend mal le sens de ces passages sacrés. Son travail s'en trouve ralenti, ce qui provoque des inquiétude dans la ville : ce serait un mauvais présage si la copie n'était pas finie à la date prévue pour les festivités. D'autant plus qu'agitations et antagonismes s'expriment de plus en plus fortement dans la ville et que la cité voisine et rivale, Hénab, compte bien tirer profit des troubles éventuels.

Diane Meur a conçu un étrange objet : le livre est très romanesque, avec beaucoup d'événements, des sentiments, des tableaux pittoresques de lieux, comme cette ville antique somptueuse. Mais il y a toujours comme un pas de côté, un second degré. Déjà dans le fait que la ville est imaginaire, et que l'auteur ne prétend pas nous fournir une restitution d'une civilisation du passé, mais créer un lieu à sa guise, même s'il évoque des choses, des salles de musée, des lieux réels. Un humour, un décalage est toujours présent lorsqu'elle évoque ce qui arrive à ses personnages, même si l'émotion, aussi l'envie de savoir ce qui va leur arriver ne quitte pas le lecteur. Nous voyons même des savants européens faire des fouilles sur les lieux, et se tromper allégrement, donner du sens à ce qu'ils voient avec le prisme de leurs représentations, de leurs mentalités, de leurs évidences, qui sont bien sûr très loin de la réalité des habitants de Sir. Nous avons deux mises à distance, celle d'Asral qui essaie de reconstituer la parole et les événements de l'époque d'Anouher, pour revivifier et donner un autre sens à la société dans laquelle il vit, et celle du regard des savants étrangers des millénaires plus tard sur la cité d'Asral.

Surtout au-delà des destins et aventures individuels, Diane Meur s'intéresse au pouvoir, à la façon dont certains s'en emparent, créent des règles, imposent leur volonté, comment les intérêts de la communauté, des groupes qui la composent arrivent à s'exprimer, à établir des compromis ou pas. Et dans ce jeu de forces, la mémoire, l'histoire, la parole écrite qui peut devenir un dogme, est un élément essentiel, enjeu de pouvoir, qui légitime ou renverse ce qui existe.

Un très beau livre, passionnant à lire, avec des sujets de réflexion très actuels, très joliment écrit.
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Ce roman de Diane Meur est remarquable, non parce qu'il serait "édifiant", comme le fait entendre une critique de babelio, car il est justement dénué de toute morale, mais parce qu'il offre à son lecteur le plaisir de le vivre personnellement. C'est parce que le scribe Asral et son serviteur Ordjéneb ont vécu dans des univers très différents qu'ils ne peuvent lire les textes sacrés de la même manière. Diane Meur exprime, je pense, ce qu'elle a vécu concrètement par son activité de traductrice. Lorsqu'elle traduit des textes de langue allemande, elle ne cherche pas à mettre sous le boisseau son histoire et son vécu. Il est, en effet, impossible de porter un regard totalement objectif sur une oeuvre littéraire. Toute lecture est une construction personnelle. Et l'universalité des grandes oeuvres ne provient pas d'un sens immuable ou ontologique, mais d'une fusion des sens et des interprétations successives de la communauté des lecteurs.
"Les villes de la plaine", à la manière de Jacques Rancière, nous rappelle que personne ne détient la vérité, certainement pas en ce qui concerne la lecture d'une oeuvre.
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Je l'avais vu en librairie, attirée par la première de couverture que je trouvais attirante. J'allais l'acheter en raison de la quatrième de couverture que je trouvais convaincante mais j'avais hésité, j'avais résisté. Je l'avais finalement déposé là où il était. Point de regret car je l'ai eu. Je l'ai lu grâce à Babelio et au Livre de Poche qui m'ont fait cadeau de ce livre que j'ai pris plaisir à lire et découvrir.

J'ai aimé en effet la lecture de ce roman. J'ai aimé ce qu'il me racontait. Il dit des choses intéressantes, des choses qui font écho à l'actualité. Il parle du mot, du texte et de leur subtilité. Il parle du pouvoir de l'interprétation et de l'attribution du sens. Il dit la complexité à saisir les mots, à les comprendre; des mots si difficiles à cerner qu'il faut les étudier pour découvrir leur vérité - si tant est qu'il y en ait une. Il parle, ce roman, de l'instrumentalisation du texte sacré, de son utilisation par le pouvoir politique - entendu comme le pouvoir attribué à une caste définie. Il parle de son interprétation erronée, de la suppression du sens premier. Il dit que le temps passant, les années filant, le texte peut perdre la pensée de son auteur parce que le lecteur, surtout quand il en va de son intérêt, peut lui substituer sa propre idée; une interprétation qui interroge dès lors l'efficacité des termes employés. On le sait, une phrase mal construite, un mot mal utilisé et/ou peu défini peut laisser place à des interprétations infinies. Il faut toujours préciser le fil de la pensée pour ne pas laisser le doute s'installer. Il faut toujours bâtir avec solidité le texte censé le porter pour ne pas induire le lecteur en erreur. Sinon je ne vous dis pas les dégâts surtout lorsque le lecteur est de mauvaise foi; sinon la puissance n'est plus dans le mot mais dans l'interprétation du mot et c'est le plus influent, le plus grand qui impose le sens et la portée.

Le roman pose ses questions: le pouvoir est-il dans le mot ou dans son interprétation? Les "savants", ceux qui se prétendent les plus à mêmes de comprendre le texte sacré, restent-ils fidèles aux écrits ou manipulent-ils la masse en leur imposant leur propre interprétation? Et dans ce cas, comment revenir au sens premier du texte? Comment comprendre les écrits qui datent de plusieurs siècles? Comment approcher le sens que son auteur a voulu lui donner? Comment lui être fidèle et ne pas le/se tromper? Faut-il le décortiquer, l'analyser pour découvrir un sens caché au fil des années par des interprétations erronées? Peut-on même y arriver sans être, à son tour, accusé de faire dans la subjectivité? La communication, écrite ou orale, n'est jamais aisée car elle ne sait pas traduire la pensée qui ne sait pas aborder la complexité. Et cette incapacité crée des maux qu'on ne sait pas soigner; des maux qui sont, pour certains, évoqués dans ce roman; ce roman intelligent qui risque de ne pas plaire à tout le monde tant il ne se laisse pas facilement aborder. Il faut se laisser glisser pour pouvoir, je pense, l'apprécier. Il est à conseiller pour son intelligence et son originalité.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Voici un roman à côté duquel j'ai failli totalement passer. D'abord parce que je ne connaissais pas l'auteur ni n'en avais entendu parler, ensuite parce que la collection ne m'attire pas l'œil, enfin parce que la quatrième de couverture ne m'aurait pas intriguée plus que cela. Sauf que... ma cousine me l'a offert pour mon anniversaire. Après presque un an sur les étagères, je me suis dit qu'il fallait le sortir de crainte qu'il ne moisisse. Et je me suis plongée dans ses premières lignes. Ma crainte s'est vite envolée et je me suis retrouvée plongée dans ce récit, très intéressant à plus d'un titre.
Asral revient aux fondamentaux de tout texte prescriptif. Il cherche, analyse, tente de comprendre. Il ne se contente pas de recopier, en tant que scribe, les lois de son peuple. Il veut aller plus loin. Un mot n'est pas là pour un autre. C'est une question qui parle à tout lecteur un tant soit peu pointilleux sur le choix des mots fait par un auteur. Chaque mot a sa précision, sa justesse. Ce thème aurait pu être dangereux pour un auteur, sauf que Diane Meur use d'un style juste et limpide, parfaitement adapté à son propos.
C'est vraiment une conteuse de talent. On se laisse porter par ce conte, historique, philosophique, humain. On se laisse porter par cette prose douce et cette ambiance qu'invente l'auteur. On s'amuse ses incursions dans son récit, de son jugement sur ses propres personnages. On s'amuse également de l'apparté d'archéologues cherchant à interpréter les vestiges de la civilisation de Sir. Ils sont tellement obnubilés par leur propre vision qu'ils n'arrivent pas à prendre du recul et analyser clairement ce qu'ils voient. Mais, surtout, on suit Asral qui paiera cher sa découverte des origines de sa civilisation. Ses questions font écho à celles de notre monde actuel, sur la religion, les fondements de notre société, l'humain et ce qui lui importe, notamment la notion de démocratie et de liberté. Où l'être humain est prompt à s'asservir lui-même et à se complaire dans cette situation !

Un auteur à suivre pour moi, et une vraie découverte. Je conseille !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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[...]Cette réflexion sur l'impermanence mais aussi sur l'interprétation me parait nécessaire en une époque de doute, et je ne peux que vous encourager à le lire et à l'offrir. En tout cas, c'est ce que je vais faire.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Avec ce roman, j'ai découvert un nouvel auteur intéressant qui me donne envie d'en découvrir plus. Avec l'univers imaginaire de la ville de Sir et da rivale Hénab, on suit les aventures de plusieurs personnages qui nous interpellent sur la religion, la politique et la liberté. Derrière son apparence fantaisiste et son langage recherché, se cache de grosses remises en questions et un regard acéré sur notre société.

Les choses commencent avec l'arrivée d'Ordjéneb à Sir pour la recherche d'un emploi. Ce montagnard gardien de chèvres va vite apprendre à ses dépends les différences qu'il existe entre son village et la ville. Lui qui est franchise et bonté va devoir apprendre à naviguer dans les eaux dangereuses de la cité où règnent fanatisme autour du Dieu borgne Anouher et bien d'autres choses qui lui semble aberrantes. Ce qui n'empêche pas que ce simple montagnard soit celui qui au final comprend le mieux le véritable message des lois et celui qui est le plus civilisé.

Cette contradiction est assez rapidement découverte par le scribe Asral qui va le prendre sous son aile. Cette homme représente l'importance de la connaissance, mais aussi de la curiosité et de l'envie de bien faire les choses. Grâce à lui on apprend toutes les ficelles de la part sombre de Sir et ce qu'est réellement Anouher. C'est probablement la personne qui évolue le plus dans le livre. Tout comme la belle veuve dont s'éprend Ordjéneb, Djili. Voix du peuple et surtout des femmes, elle est sans aucun doute la représentation des droits de ces dernières et la force tranquille qu'elles représentent.

Ce roman est vraiment construit de façon intelligente, nous poussant à réfléchir par nous même tout en nous faisant imaginer tout ce petit monde. Diane Meur arrive à critiquer la religion et la politique à travers ses personnages et cette société tout droit sortit de son esprit. On ne peut pas s'empêcher de voir des similitudes avec nos sociétés, celles passées et peut-être à venir. Je trouve sa façon de voir le danger du fanatisme et l'importance de la connaissance plus actuel que jamais. Tout comme les questions sur l'homosexualité, le droit d'expression, le droit à la culture et les droit de la femme.

Je pense que chaque personne qui lira ce roman le prendra de façon différente, en tirera la conclusion qu'il souhaite. On est guidé avec des indices donnés peu à peu, mais notre propre éducation à son rôle à jouer dans la façon de percevoir le message de l'auteure. C'est aussi pour cette raison que ce n'est pas le genre de livre à plaire à tout le monde, certains s'arrêteront probablement au premier niveau, le côté imaginaire. Mais dans tous les cas, on ne peut que saluer la qualité du travail de l'auteure qui nous a fait voyager dans le temps et dans un décors intrigant.

Lien : https://leschroniquesaleatoi..
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Tout le décor de l'intrigue fait appel à l'imaginaire. Nous voici donc dans une époque inconnue, vraisemblablement antique et dans une ville fantasmée, Sir. Territoire d'une civilisation unifiée sous la bannière d'Anouher, il y règne l'ordre social et une certaine froideur propre aux grandes villes. C'est ici que vont se croiser trois personnalités : Ordjéneb, le montagnard loyal à la naïveté éclairée, Djili la courageuse et Asral, le maître scribe qui doit fournir une nouvelle copie des lois d'Anouher. Animé tout d'abord d'un respect aveugle des traditions, il s'ouvrira peu à peu à une compréhension plus ouverte de cette héritage figé au fil des ans.

Tout est imaginaire, disais-je, mais quoi de mieux que l'imaginaire pour faire passer quelques questionnements bien d'actualité ? C'est la Religion et la politique qui viennent immédiatement à l'esprit, Anouher métaphorisant à la perfection nos systèmes de pensées instrumentalisés et vidés de leurs sens à force de pétrification délétère. Puis l'on comprend que l'ouvrage est plus largement une réflexion sur l'homme et sa formidable capacité à abdiquer sa liberté dans la joie et la bonne humeur - et à la fin, ça file d'ailleurs un peu les miquettes autant d'enthousiasme à l'asservissement.

Que ces considérations à deux sesterces ne vous découragent pas de plonger dans ce roman, néanmoins! Car certes excellement bien écrit, dans une langue subtile, érudite et d'une grande simplicité, Les villes de la plaine se lit avant tout comme une très bonne épopée moderne, avec un soupçon de roman d'amour et de philosophie. Il est à mettre entre toutes les mains, les intellos qui décortiquent pour le plaisir comme ceux qui lisent pour se divertir (et ça marche aussi pour les ceux qui sont les deux à la fois, c'est ça qui est bien!)
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Assez long à entrer dans l'intrigue, mais une fois qu'on y est, passionnant. L'auteur manie à merveille les changements de point de vue (voire de période temporelle) pour maintenir le suspense.
Si les lieux et les personnages sont fictifs, c'est une histoire d'êtres humains ; il ne faut donc pas s'attendre à un happy end. Mais la "conclusion" reste très satisfaisante.
Roman probablement intéressant à étudier sur le plan historique ou philosophique.
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