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sur 548 notes
👑Il est laid, d'ailleurs ses parents l'appellent Laid'ron et il vit une solitude subit et un abandon permanent, le premier abandon sera celui de sa famille tant il est grossier. Il est l'objet de railleries, de moqueries voire de violences par autrui.⁣

👑Magnanime malgré tout ce qu'il subit il va sauver Caillette, le jouet du roi, en guise de remerciement il rejoindra la cour en qualité de bouffon. Il est aussi drôle que laid et c'est bien là son atout pour la vie.⁣

👑D'un enfant abandonné il va finir par se faire une réputation et à être « aimé par certains, détesté par beaucoup mais surtout craint par tout le monde ».⁣

👑Il défie les puissants, souvent malgré lui par son innocence et sa naïveté à travers son humour brûle-pourpoint, sans détour il en fera rire plus d'un. Jusqu'au jour où...la blague de trop ! Il ne connaît aucune limite et la vie ne l'ayant pas épargné il se permet des choses que bien d'autres n'oseraient à peine imaginer. Serait-ce sa vengeance sur la vie : frôler et dépasser les limites pour prouver sa liberté où certains sont étouffés dans ses dictats ?⁣

👑Sous son châtaignier il se souvient, se remémore, se rappelle sa vie passée aux côtés du Roi Louis XII et du jeune roi François 1er. Il nous raconte sa vie, plus nous tournons les pages, plus nous nous lions d'amitié avec Triboulet. Il connaît du désarroi, de l'amour, beaucoup de chagrin mais il restera toujours fort, malin et évidemment drôle ! ⁣

👑Guillaume Meurice manie la plume d'antan avec brio et nous transporte plusieurs siècles en arrière, au milieu de la cour royale !il n'oie interpelle sur la place de l'humour au sein du pouvoir : humour et politique sont-ils compatibles ? Où est passé le bouffon de l'ancien temps ?
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Étrange place que celle de Triboulet, le fou du roi :
il est celui qui murmure à l'oreille des puissants,
celui qui, par ses farces, ridiculise les seigneurs.

Si, protégé par son statut de « fou », il gagne une liberté d'expression hors du commun,
il n'en demeure pas moins soumis au bon vouloir du roi,
et sa survie ne dépend que de sa capacité à rester dans ses bonnes grâces.


* le pouvoir du rire, liberté d'expression, conseil (voire parfois manipulation), vecteur de vérité

Certains monarques éclairés ont saisi l'intérêt d'écouter celui que l'on appelle « fou ».
Il dresse un tableau sincère de la cour et de ses ont-dit, il va même jusqu'à déguiser conseils au travers de boutades, tentant ainsi de faire ouvrir les yeux d'un roi, bien souvent aveuglé par tant de faste.
Il dénonce les flatteries et ruses des seigneurs, sans craindre d'être inquiété, à quoi bon, n'est-il pas fou ?
Il attaque les égos, il rappelle aux uns et aux autres qu'ils ne sont que des hommes, il agit en rempart contre les dérives de l'orgueil.

Souvent peu apprécié, il se révèle allié du roi, si ce dernier a la sagesse de l'écouter, ce qui n'est pas le cas de tous ...

En effet, cette liberté d'expression s'accompagne d'un pouvoir, pour qui tombe dans le piège des railleries, un pouvoir né de la manipulation des égos . Ce pouvoir est d'autant plus jouissif qu'il est détenu par celui qui n'était rien, un ex-mendiant, au physique ingrat, rejeté et martyrisé.


* Protégé par le monarque, à la merci du monarque

Si Triboulet s'enorgueillit de son influence, il est tout à la fois conscient de jouer avec le feu.
Le titre du roman est évocateur : « le roi n'avait pas ri » : jusqu'où aller, comment savoir où se situe la limite à ne pas franchir, celle qui le ferait perdre les bonnes grâces de son roi bienfaiteur ?

La précarité de son statut est totale, sa place également remise en question en cas de changement de monarque.

Par ailleurs, s'il est nourri, blanchi, et protégé par son statut, il doit répondre aux exigences de son roi, et ne peut se soustraire de le suivre à la chasse... comme à la guerre.


* le fou est-il sage ? Les sages sont-ils fous ?

Triboulet se voit ainsi contraint d'accompagner Louis XII puis François Ier dans leurs campagnes militaires
L'expérience des batailles le traumatise. Il nous fait part de ses interrogations, ces « pensants », ces « sages », ne sont-ils pas fous de plonger tant d'hommes dans une barbarie sans nom ?

Triboulet sait ce que sont les vraies folies : l'obsession des conquêtes, mais aussi la perpétuelle démesure, la vie d'apparat alors que le peuple vit dans la misère.

Il dénonce également les dérives de la religion, lorsque François Ier transforme le pays en bûchers pour protéger la foi catholique des dangers de la Réforme.

Voilà la vraie folie, révélée par Triboulet aux puissants au travers de ses farces, mais à qui François 1er répond en riant : « tu es vraiment fou, mon cousin ! »


En conclusion, j'ai apprécié cette lecture, très fluide, qui offre des sujets de réflexion intéressants sur la folie et le pouvoir ; le rire et la vérité ; la liberté et sa fragilité.
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Bon sang que j'ai aimé ce livre !
En le parcourant je me suis retrouvé plongé dans un excellent film d'époque avec Jean Marais.

Intrigues, complots, chasse aux gibiers, opulents festins, guerres, cuissage, bref tout ce qui faisait notre belle France d'antan est là et est superbemment retranscrit par la plume acérée de l'auteur.

Triboulet est un vrai personnage romanesque, flamboyant, tendre, drôle, cynique et terriblement attachant. Tout le long de son récit je n'avais qu'une hâte, c'est de savoir ce qu'il allait advenir de ce cher bouffon.

Je ne saurais juger de la véracité des faits mais pour ma part ce n'est pas un cours d'histoire de France que j'espérais en ouvrant ce livre. Non, je voulais un roman d'aventure saupoudrait d'une bonne pointe d'humour dont Guillaume Meurice a le secret.

Je n'ai clairement pas été déçu, bien au contraire !

Vive Triboulet ! VIVENT LES BOUFFONS DE FRANCE ET DE NAVARRE !
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Né disgracieux, Nicolas Ferrial est méprisé et rejeté par ses propres parents. Cet homme dont la vie aurait dû être courte, au vu du XVème siècle, décédera en 1536 après avoir été le bouffon officiel de deux rois. Comment le destin ou la chance lui aura permis de vivre parmi les grands du Royaume de France se faisant toutefois plus d'ennemis que d'amis.
Destrier de François 1er enfant, appelé « mon cousin » par l'homme devenu roi, Triboulet pour tous les autres devra jongler avec les mots pour satisfaire la cour. Mais principalement pour divertir le roi, par ses pitreries et autres bons mots, et lui rappeler que sa charge est également faite de devoirs.
Être bouffon du roi implique de pouvoir rire de tout ou presque comme il l'apprendra à ses dépens.
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Comment ne pas s'attacher à Triboulet : sympathie, tendresse, et parfois de la pitié. On s'identifie rapidement à ce personnage.

Il y a un côté assez moderne dans le sujet de ce roman, les jeux de pouvoir, l'hypocrisie, l'incompétence, la fourberie … on est dans le passé, mais ce passé est bizarrement très actuel.

L'écriture est très agréable, on débute par le drame « le roi n'avait pas ri » et on remonte le courant pour découvrir comment Triboulet est devenu Triboulet pour revenir au point de départ de l'histoire, la boucle est bouclée.

J'apprécie les chroniques de Guillaume Meurice et je dois dire que j'ai vraiment pris plaisir à lire ce roman. A la fois (fausse) biographie, livre historique, livre d'apprentissage, chronique sociale. Un petit mélange de style qui nous permet de ne pas nous ennuyer.

Guillaume Meurice écrivain … à surveiller.
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Magie du Prix des lecteurs du livre de poche: réussir à me séduire avec l'histoire de Triboulet, fou du roi de Louis XII et de François Ier.
Moqué et rejeté pour ses difformités, c'est son esprit vif et enlevé qui le distinguera et le fera rentrer à la cour où ses saillies le feront craindre et respecter. Mais au delà de la biographie de ce célèbre bouffon du XVIeme Siècle, Guillaume Meurice porte une réflexion en creux sur la position du trublion face au pouvoir politique, position qui n'est pas sans rappeler la sienne au coeur du panorama médiatique contemporain. Jusqu'où un humoriste peut il pousser l'impertinence? Comment se moquer des puissants quand on dépend d'eux? Comment suscite t-on en même temps attrait et haine quand on est dans la lumière? Une analyse et un récit passionnant contés avec talent. Un roman qui donne ses lettres de noblesse à l'impertinence et à l'irrévérence. Savoureux!
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L'histoire : vie et disgrâce de Triboulet, homme physiquement diforme mais esprit vif, bouffon des rois Louis XII puis François Ier.



Mon avis : un livre passionnant ! Je me suis régalée de bout en bout !

Toujours un peu méfiante avec les personnages publics qui écrivent des livres pour surfer sur leur succès, j'ai mis du temps à me décider à lire ce livre, alors que j'apprécie pourtant souvent les chroniques mordantes de Guillaume Meurice, même s'il m'arrive de les trouver un peu agressives. Et j'ai bien fait de finalement me décider !

On retrouve beaucoup de l'esprit trublion de Meurice dans ce Triboulet romancé, qui s'exprime à la première personne. Beaucoup de culture historique aussi, qui nous emporte dans un autre temps, pas si différent du nôtre par bien des aspects, et l'auteur sait bien nous le faire sentir et mettre en évidence toute la modernité de son personnage. Parallèles explicites entre les XVème et XVIème siècles et aujourd'hui sur le pouvoir et ceux qui le détiennent, réflexion autour du rôle social du rire dans le contexte du pouvoir et de la place de celui qui le provoque, y compris de sa liberté et de sa marge de manoeuvre, il y a beaucoup de choses à saisir dans ce roman, qui est aussi et avant tout un roman, donc, à lire pour le plaisir de l'histoire, de la belle histoire, parce que mine de rien, on s'attache très vite à ce Triboulet d'une humanité criante, vibrante, et on a hâte de savoir la suite de sa vie. On se sent évoluer dans ces décors oubliés, dans ce contexte historique connu qu'on redécouvre, ces scènes passées qu'on a croisées dans d'autres livres que Meurice dépoussière avec brio et dans une écriture fluide et vive. le fait qu'il s'y projète certainement n'y est pas pour rien, mais cela permet vraiment de donner corps et vie au récit, et je n'ai aucune critique à formuler, j'ai adoré cette lecture nourrissante intellectuellement et culturellement, et pourvoyeuse de plaisir simple aussi. Bravo !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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C'est Triboulet lui-même qui s'adresse à nous dans ce roman à saveur historique qui a avec le présent de magnifiques résonnances. Triboulet, c'est un bouffon, un fou du roi, le plus célèbre d'entre eux. Il a oeuvré auprès de Louis XII et de François Ier. Il aura inspiré plusieurs auteurs, dont Rabelais et Hugo. Son histoire, il nous la raconte ici de façon simple. Meurice n'a pas, je crois, la prétention de nous livrer une thèse sur Triboulet, c'est plutôt une joyeuse évocation historique qui s'offre une caricature du pouvoir dans un style allègre fait de phrases courtes qui ne ménagent pas les chutes. Voilà une lecture agréable, une occasion de s'interroger sur la frontière entre le rire et l'offense. Jusqu'où la caricature peut-elle s'aventurer ? À quel point peut-elle malmener les bases de l'autorité ?
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Dans le roi n'avait pas ri, Guillaume Meurice met en scène Triboulet, bouffon officiel du roi sous le règne de Louis XII puis de François Ier. Il s'agit là d'un roman basé sur des faits historiques. Il est difficile de savoir quel a été son véritable parcours et quels bons mots peuvent lui être attribués, d'autant plus que plusieurs bouffons ont porté ce même pseudonyme. Quoiqu'il en soit, ce roman nous permet bien de comprendre la position délicate qu'était la sienne. Il devait faire rire le roi en continu tout en évitant les blagues qui tombent à plat ; dépeindre les travers de la cour, voire du roi lui-même, sans le froisser ; se faire passer pour un idiot qui ne sait pas ce qu'il raconte tout en étant assez intelligent pour sortir des bons mots et pointer du doigt certaines vérités. Tout était une question d'équilibre, et non de liberté comme on pourrait le croire.

L'écriture est très agréable à lire. Elle nous permet d'être au plus près du roi, plongé au coeur des intrigues politiques. Par ailleurs, Guillaume Meurice commence habilement son roman : dès le début, nous savons que Triboulet a été déchu. Mais, nous avons très envie de savoir quelle a été cette fameuse blague de trop.

Une lecture très plaisante qui interroge sur les liens entre pouvoir et humour.
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Oyez ! Oyez !
Gentes dames et damoiseaux,
Vous voyla tous conviés au banquet donné par notre bon roi François. Ménestrels, troubadours et trouvères seront aussi de la partie, assurant à ce festin d'apparat, la prestance digne de notre suzerain bien aimé.

Mais prenez garde, coquins, aux piques empoisonnées lancées par le vil Triboulet. Elles pullulent et champignonnent à la façon de puterelles et te broyent les tripes et ta réputation avec la force d'un qui t'ôte les écailles des yeux. Putrides, elles sont à la hauteur de l'apparence de ce manant à la gueule faisandée.

Reste donc aux aguets, lecteur, et tâche de distinguer, dans ce récit immersif, qui, du bouffon ou du roi, est le plus atteint de cette rage qu'Erasme nommât la folie, qui du vil ou du bellâtre est le plus clairvoyant, et lequel, du rustre ou du gentilhomme est le mieux intentionné...

Diantre ! Il semblerait que la voix de Guillaume Meurice soit bien moins affligeante lorsqu'elle est lue que lorsqu'elle est entendue. Je t'invite donc, cher lecteur, à t'attabler aux côtés de Triboulet, tu auras le plaisir de côtoyer les Grands et de les voir blêmir de près.
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