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sur 786 notes
« Ami sauvage où te caches-tu ? » s'écrie la jeune dessinatrice (Catherine Meurisse herself !) venue au Japon pour peindre la nature. Mais le barrage de la langue et la méconnaissance du pays ne facilitent pas les choses. Sa rencontre avec un tanuki, sorte de raton laveur et animal emblématique du Japon, va lui sauver la mise. Il va lui prodiguer des conseils car peindre la nature n'est pas chose aisée.
On découvre l'art de peindre avec un pinceau et une pierre à encre, et la recherche d'inspiration devient un prétexte pour découvrir la culture nippone.
Réel et fantastique se mêlent harmonieusement.
La poésie est présente à chaque page avec l'évocation des paysages inspirants et le personnage énigmatique de la demoiselle Nami, proche de la nature et qui possède des dons de divination.
La narratrice devra laisser ses reflexes d'occidentale pour se fondre dans cette nature généreuse et puissante et accueillir ses mystères.
L'humour n'est pas absent avec le personnage du tanuki pou celui du peintre amateur de haïkus.
Mais ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman graphique, ce sont les dessins pleine page de paysages époustouflants.
Une belle lecture


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Ouvrage acheté pour la médiathèque dans laquelle et pour laquelle je travaille, je tenais absolument à le lire en avant-première (étant donné que c'est moi qui l'est sélectionné) avant de le cataloguer, l'indexer...jusqu'à sa mise en rayon.

Ici, nous avons le choc de deux cultures puisque l'on découvre une jeune dessinatrice française (qui n'est autre qui nous auteure-dessinatrice) qui parte en résidence d'artiste au Japon afin d'y peindre la nature. Accueilli très aimablement par celle qui sera son hôtesse, elle fait par la suite connaissance avec un autre artiste qui lui écrit des haïkus à défaut d'arriver à peindre la "Femme", et une jeune et belle japonaise du nom de Nami. Si celle(dernière se montre très avenante envers notre jeune française, elle semble parfois très mystérieuse et nostalgique et le lecteur apprendra les raisons de ces troubles en cours de récit. Une rencontre entre l'Orient et l'Occident, entre deux modes de vies et de penser qui sont totalement à l'opposé l'un de l'autre et qui pourtant, se complètent à merveille si l'on prend le temps d'accepter les différences et d'essayer de comprendre ce que l'on ne connait pas encore !

Ici, il faut accepter l'incompréhensible pour notre mode de penser trop terre-à-terre, notamment accepter de faire connaissance avec un animal - un tanuki exactement - 'espèce de raton-laveur je dirais) qui parle et qui vous offre des poils de sa queue en guise de pinceau et autres rencontres qui éveillement nos sens et connexions avec la nature !

Une bande-dessinée adulte extrêmement bien travaillé du oint de vue graphique et une histoire réellement captivante...voire un peu effrayante ou triste plutôt parfois (je fais allusion ici à l'étrange lien qu'entretient Nami avec l'océan mais à ce sujet, je ne vous en dirai pas plus afin de vous laisser dans l'ombre et vous inciter vivement à découvrir cet ouvrage qui vaut vraiment le détour). A découvrir et à faire découvrir !
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Tout d'abord, je tiens à préciser que j'ai toujours eu de l'admiration pour Catherine Meurisse qui a vu ses amis et mentors mourir dans l'attentat de Charly Hebdo du 7 janvier 2015. Je me souviens de la parution de la légèreté qui évoque la reconstruction d'une femme survivante après cette terrible tragédie.

L'auteure part cette fois-ci au Japon pour trouver un élan artistique. Elle y trouvera de magnifiques paysages en se plaçant sous le signe de la nature. Il y aura également des éléments du folklore de l'archipel nippon dans ce conte à dimension philosophique.

On oscille entre la poésie et l'humour dans un décor de carte postale à l'estampe. Je dois dire que j'ai apprécié cet esthétisme résolument moderne. Certes, c'est assez minimaliste dans le dessin mais pour une fois, j'aime cette simplicité du trait épuré qui est baigné par de vives couleurs donnant de l'éclat à l'ensemble.

J'ai eu du mal à suivre ce scénario qui devient un peu alambiqué sur la fin. Cela ressemble plus à une errance qu'à un schéma constructif avec une intrigue claire. Bref, on fait des rencontres au gré d'un voyage initiatique dont le thème est la place de l'homme dans la nature ainsi que l'instant de la contemplation.

Au final, une lecture douce et apaisante entre beauté, délicatesse et sensibilité et une pointe d'humour.
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Voilà un cadeau de Noël comme je les aime !

La jeune femme et la mer est un ouvrage coloré, poétique, lumineux, dépaysant qui invite au voyage et me rappelle de beaux souvenirs en pays nippon.
La jeune femme et la mer est une quête.
Une quête d'inspiration.
Une quête d'expiration.
Une quête de respiration.
Une quête de Beau, de Pur, de Nature.
Une invitation au calme et à la contemplation (Tiens, tiens... J'ai écrit les mêmes mots dans ma chronique précédente... Ne serait-ce pas le signe d'un besoin fondamental qui se rappelle à moi en cette fin d'année ?)

Lors de sa résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto, Catherine Meurisse s'est laissé interpeller par les curiosité japonaises, des plus terre à terre aux plus oniriques : toilettes musicales, croyances ancestrales, constructions étranges, personnages hauts en couleur, rites mystérieux...
Et au coeur de ses pages, elle nous partage ses émotions et découvertes avec simplicité et générosité.

Je suis restée longuement en admiration devant les paysages à couper le souffle si bien peints par l'autrice.
L'histoire est à mon avis secondaire, les événements quotidiens nous invitant tous à nous poser, nous questionner, faire le vide, respirer, admirer et nous émerveiller.

La jeune femme et la mer est un petit bijou qui fait un bien fou en cette période de pandémie où la Beauté est plus que jamais essentielle à notre équilibre.
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Quand la dessinatrice Catherine Meurisse arrive en résidence d'artiste à la villa Kujoyama à Kyoto et quand on lui demande pourquoi elle est là, elle répond qu'elle aimerait peindre la nature.

Mission plus que réussie, ai-je pensé, en découvrant les magnifiques paysages japonais pleine page au fil de l'histoire de son dernier album, La jeune fille et la mer, qui vient de paraitre aux éditions Dargaud.
Mais au delà de l'aspect esthétique (qui est tout de même, ce qui fait que j'accroche d'abord ou pas à une bande dessinée), j'ai aimé le regard décalé de Catherine Meurisse (le nôtre par rebond) face à une langue, une culture, un art difficile à appréhender et plein de mystères.C'est donc dans cette découverte d'une autre façon de penser, de vivre, d'être artiste que nous l'accompagnons quand elle s'aventure aux abords de la résidence d'artistes et qu'elle rencontre un tanuki (esprit de la forêt aux allures de chien viverrin), un poète en panne d'inspiration, une tenancière d'auberge thermale.

Catherine Meurisse, à mesure qu'elle s'imprègne des lieux et de l'atmosphère, dessine un Japon contrasté (beauté de la nature et murs anti-tsunami rappelant les catastrophes climatiques,) un Japon à la fois moderne et ancestral, un Japon qui s'appuie sur les grands noms Hokusai et Miyazaki tout en affirmant une voix unique, tant esthétiquement que par son humour toujours présent.

Un album d'une grande beauté qui confirme tout le talent de cette immense bdéiste!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans La Jeune Femme et la Mer, Catherine Meurisse nous raconte ses premiers jours dans une résidence d'artiste au Japon. Elle nous entraîne à sa suite dans sa quête d'inspiration entre rencontres insolites, errances bucoliques et profond dépaysement.

L'auteur nous offre une très belle image du Japon rural traditionnel avec les temples, les maisons de thé, les auberges avec les bains et surtout les paysages, entre montagne et mer, forêts et jardins...

Les dessins des paysages, parfois en pleine page, sont magnifiques avec beaucoup de bleus et de verts, relevés des riches coloris des fleurs.

Comme souvent chez Catherine Meurisse, les personnages sont assez caricaturaux tant dans le dessin que dans leurs réactions, ce qui apportent une note d'humour bienvenu alors que La Jeune Femme et la Mer questionne sur l'art, les différences culturelles, le rapport à la nature des artistes et plus généralement des hommes...

J'ai beaucoup aimé ce récit poétique et drôle d'un voyage où la nature, admirée et crainte, occupe le premier plan.
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Les dessins de Catherine Meurisse de la nature sont, comme d'habitude, beaux et colorés contrairement au scénario que j'ai trouvé faible avec cette femme qui se rend au Japon afin d'y peindre la nature. On y croise un peintre, un tanuki, un modèle, etc. Il y est question des catastrophes naturelles liées à l'île nippone. Mélange confus pas très captivant.
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Catherine Meurisse nous raconte son séjour au Japon dans le cadre d'une résidence d'artiste. Elle utilise un graphisme de dessin de presse, brut et caricatural, un peu grossier, qu'elle marie avec un style plus élaboré, très référencé, on passe allègrement de Bretecher à Hokusai avec une certaine désinvolture, je sais que tout le monde n'aime pas, mais personnellement, j'y trouve beaucoup de pertinence dans cette forme qui justement, met en lumière le rapport entre la référence et la situation de celui qui l'utilise, avec ses failles et ses faiblesses.


Ce récit est en partie autobiographique, mais elle y fait intervenir une légende japonnaise, celle d'une femme qui s'est suicidé par noyade parce qu'elle ne pouvait choisir entre ses deux prétendants. À travers ses déambulations dans la campagne nippone, ses discussions avec un artiste japonais, ou plus fantastique avec un Tanuki (animal proche du renard) faisant penser à l'imaginaire des studios Ghibli, elle aborde les thèmes de l'inspiration, du choc des cultures, de l'appropriation culturelle, de l'impossibilité de l'immersion totale, dans un récit intimiste plein de doutes et de questions.


En gros, il ne s'y passe pas grand chose et j'ai trouvé cette lecture passionnante. C'est un condensé de culture, sans étalage grandiloquent, une finesse d'analyse sans donner des leçons, c'est juste une randonnée avec l'art dans un Japon difficilement accessible pour un occidental.
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J'ai été séduit par cette élégante et humoristique bande-dessinée narrant les errances d'une jeune dessinatrice en résidence d'artiste au Japon et qui cherche l'inspiration pour peindre la nature autrement. J'ai apprécié ce décalage entre les personnages croqués de manière caricaturale et les représentations des paysages nippons particulièrement soignées. On retrouve d'ailleurs ce contraste sur la première de couverture avec ces deux personnages ahuris au loin qui regardent une femme penchée sur l'eau au premier plan. Les dessins à la plume et la mise en couleurs à l'aquarelle sont splendides, les paysages en pleine page sont immersifs, et l'ambiance alterne plaisamment entre poésie et cocasserie.

J'ai surtout aimé cette bande-dessinée car elle m'a replongé dans ce sublime roman de Natsume Sôseki, « Oreiller d'herbes », qui est une invitation à la contemplation et à la réflexion créative. C'est ici une adaptation libre, décalée et assumée bien sûr, mais tous les marqueurs sont là. le peintre-poète aimant composer des haïkus et recherchant désespérément son inspiration, une femme mystérieuse aux charmes envoûtants, des déambulations bucoliques, cette présence délicate et perpétuelle de la nature. Mention spéciale au facétieux tanuki issu du folklore japonais, cet esprit de la forêt à tête de raton laveur et aux roubignolles pendantes, qui apparait devant la dessinatrice lors de ses pérégrinations. Il apporte ce côté amusant et insolent, qui complète bien les autres personnages secondaires comme le poète maladroit jamais avare d'aphorismes ou la vieille femme dure de la feuille.

En toile de fond, une réflexion sur le rapport entre l'humain et le vivant, sur l'imprévisibilité et l'impermanence des choses. On y évoque les forces destructrices de la nature, tsunamis et Fukushima, la manière dont l'Homme répond et se prépare aux sursauts de l'eau et de la terre. Références artistiques et culturelles sont parsemées au fil des pages, ce qui ravira les amateurs de peinture et du Japon. Un bel ensemble équilibré qui ne me laisse qu'un seul regret, celui de n'avoir pas été plus long.
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J'aime beaucoup Catherine Meurisse, son graphisme, son humour et la cohérence de son cheminement d'auteure. J'avoue l'avoir réellement découverte à la suite des attentats de Charlie car, à l'époque de sa collaboration avec cet excellent journal satirique, cela faisait un bout de temps que je les avais lâchement perdus de vue (mais pas de coeur). Abandonnant le dessin de presse suite à ce drame, elle m'avait émue et conquise avec son album La légèreté. J'aimais sa façon à la fois instinctive et intellectuelle de s'extraire de la violence grâce à la nature et l'art. Elle poursuivait son chemin avec Les grands espaces puis, en grande amoureuse de la peinture, en rendant hommage au grand Delacroix.
Changement de cap mais pas d'intentions, voilà Catherine Meurisse qui me surprend en posant ses valises et ses crayons au Japon pour, nous dit-elle, apprendre à peindre ! Et belle surprise, le Japon et Catherine Meurisse ( deux univers que je n'associais pas du tout) , ça marche ! Ça marche tellement qu'elle-même est surprise et voit en ces paysages lointains des parallèles magiques avec sa campagne d'enfance. Hallucinations, jet-lag, trop de saké ? Que nenni, la beauté de la nature est partout et universelle à celui qui sait la voir !
Mêlant poésie et humour, promenant sa silhouette longiligne, son grand nez et ses cheveux raides (c'est elle-même qui le dit !) au milieu de paysages à couper le souffle, Catherine Meurisse s'amuse comme une enfant qui découvre. Entre modernité et traditions, le Japon l'étonne, la subjugue, l'inspire. Et quelle bonne idée d'être accompagnée par un tanuki, facétieux esprit de la forêt (pour les fans de Dragon Ball, vous le reconnaîtrez !) à la langue bien pendue !
Bref, très bonne bd à découvrir et à contempler, et bravo à la palette d'Isabelle Merlet qui accompagnait déjà Catherine Meurisse dans La légèreté (coloriste qui collabore également avec Pascal Rabaté, un de mes auteurs de bd favoris).
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