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3,82

sur 789 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ouvrage acheté pour la médiathèque dans laquelle et pour laquelle je travaille, je tenais absolument à le lire en avant-première (étant donné que c'est moi qui l'est sélectionné) avant de le cataloguer, l'indexer...jusqu'à sa mise en rayon.

Ici, nous avons le choc de deux cultures puisque l'on découvre une jeune dessinatrice française (qui n'est autre qui nous auteure-dessinatrice) qui parte en résidence d'artiste au Japon afin d'y peindre la nature. Accueilli très aimablement par celle qui sera son hôtesse, elle fait par la suite connaissance avec un autre artiste qui lui écrit des haïkus à défaut d'arriver à peindre la "Femme", et une jeune et belle japonaise du nom de Nami. Si celle(dernière se montre très avenante envers notre jeune française, elle semble parfois très mystérieuse et nostalgique et le lecteur apprendra les raisons de ces troubles en cours de récit. Une rencontre entre l'Orient et l'Occident, entre deux modes de vies et de penser qui sont totalement à l'opposé l'un de l'autre et qui pourtant, se complètent à merveille si l'on prend le temps d'accepter les différences et d'essayer de comprendre ce que l'on ne connait pas encore !

Ici, il faut accepter l'incompréhensible pour notre mode de penser trop terre-à-terre, notamment accepter de faire connaissance avec un animal - un tanuki exactement - 'espèce de raton-laveur je dirais) qui parle et qui vous offre des poils de sa queue en guise de pinceau et autres rencontres qui éveillement nos sens et connexions avec la nature !

Une bande-dessinée adulte extrêmement bien travaillé du oint de vue graphique et une histoire réellement captivante...voire un peu effrayante ou triste plutôt parfois (je fais allusion ici à l'étrange lien qu'entretient Nami avec l'océan mais à ce sujet, je ne vous en dirai pas plus afin de vous laisser dans l'ombre et vous inciter vivement à découvrir cet ouvrage qui vaut vraiment le détour). A découvrir et à faire découvrir !
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Quand la dessinatrice Catherine Meurisse arrive en résidence d'artiste à la villa Kujoyama à Kyoto et quand on lui demande pourquoi elle est là, elle répond qu'elle aimerait peindre la nature.

Mission plus que réussie, ai-je pensé, en découvrant les magnifiques paysages japonais pleine page au fil de l'histoire de son dernier album, La jeune fille et la mer, qui vient de paraitre aux éditions Dargaud.
Mais au delà de l'aspect esthétique (qui est tout de même, ce qui fait que j'accroche d'abord ou pas à une bande dessinée), j'ai aimé le regard décalé de Catherine Meurisse (le nôtre par rebond) face à une langue, une culture, un art difficile à appréhender et plein de mystères.C'est donc dans cette découverte d'une autre façon de penser, de vivre, d'être artiste que nous l'accompagnons quand elle s'aventure aux abords de la résidence d'artistes et qu'elle rencontre un tanuki (esprit de la forêt aux allures de chien viverrin), un poète en panne d'inspiration, une tenancière d'auberge thermale.

Catherine Meurisse, à mesure qu'elle s'imprègne des lieux et de l'atmosphère, dessine un Japon contrasté (beauté de la nature et murs anti-tsunami rappelant les catastrophes climatiques,) un Japon à la fois moderne et ancestral, un Japon qui s'appuie sur les grands noms Hokusai et Miyazaki tout en affirmant une voix unique, tant esthétiquement que par son humour toujours présent.

Un album d'une grande beauté qui confirme tout le talent de cette immense bdéiste!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Catherine Meurisse nous raconte son séjour au Japon dans le cadre d'une résidence d'artiste. Elle utilise un graphisme de dessin de presse, brut et caricatural, un peu grossier, qu'elle marie avec un style plus élaboré, très référencé, on passe allègrement de Bretecher à Hokusai avec une certaine désinvolture, je sais que tout le monde n'aime pas, mais personnellement, j'y trouve beaucoup de pertinence dans cette forme qui justement, met en lumière le rapport entre la référence et la situation de celui qui l'utilise, avec ses failles et ses faiblesses.


Ce récit est en partie autobiographique, mais elle y fait intervenir une légende japonnaise, celle d'une femme qui s'est suicidé par noyade parce qu'elle ne pouvait choisir entre ses deux prétendants. À travers ses déambulations dans la campagne nippone, ses discussions avec un artiste japonais, ou plus fantastique avec un Tanuki (animal proche du renard) faisant penser à l'imaginaire des studios Ghibli, elle aborde les thèmes de l'inspiration, du choc des cultures, de l'appropriation culturelle, de l'impossibilité de l'immersion totale, dans un récit intimiste plein de doutes et de questions.


En gros, il ne s'y passe pas grand chose et j'ai trouvé cette lecture passionnante. C'est un condensé de culture, sans étalage grandiloquent, une finesse d'analyse sans donner des leçons, c'est juste une randonnée avec l'art dans un Japon difficilement accessible pour un occidental.
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J'ai été séduit par cette élégante et humoristique bande-dessinée narrant les errances d'une jeune dessinatrice en résidence d'artiste au Japon et qui cherche l'inspiration pour peindre la nature autrement. J'ai apprécié ce décalage entre les personnages croqués de manière caricaturale et les représentations des paysages nippons particulièrement soignées. On retrouve d'ailleurs ce contraste sur la première de couverture avec ces deux personnages ahuris au loin qui regardent une femme penchée sur l'eau au premier plan. Les dessins à la plume et la mise en couleurs à l'aquarelle sont splendides, les paysages en pleine page sont immersifs, et l'ambiance alterne plaisamment entre poésie et cocasserie.

J'ai surtout aimé cette bande-dessinée car elle m'a replongé dans ce sublime roman de Natsume Sôseki, « Oreiller d'herbes », qui est une invitation à la contemplation et à la réflexion créative. C'est ici une adaptation libre, décalée et assumée bien sûr, mais tous les marqueurs sont là. le peintre-poète aimant composer des haïkus et recherchant désespérément son inspiration, une femme mystérieuse aux charmes envoûtants, des déambulations bucoliques, cette présence délicate et perpétuelle de la nature. Mention spéciale au facétieux tanuki issu du folklore japonais, cet esprit de la forêt à tête de raton laveur et aux roubignolles pendantes, qui apparait devant la dessinatrice lors de ses pérégrinations. Il apporte ce côté amusant et insolent, qui complète bien les autres personnages secondaires comme le poète maladroit jamais avare d'aphorismes ou la vieille femme dure de la feuille.

En toile de fond, une réflexion sur le rapport entre l'humain et le vivant, sur l'imprévisibilité et l'impermanence des choses. On y évoque les forces destructrices de la nature, tsunamis et Fukushima, la manière dont l'Homme répond et se prépare aux sursauts de l'eau et de la terre. Références artistiques et culturelles sont parsemées au fil des pages, ce qui ravira les amateurs de peinture et du Japon. Un bel ensemble équilibré qui ne me laisse qu'un seul regret, celui de n'avoir pas été plus long.
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Une très belle lecture pour commencer l'année, qui tire vers le zen, l'harmonie, la nature et la beauté.
Ce que j'aime dans ce que fait Catherine Meurisse en BD, ce sont ces pleines pages de paysages magnifiques et ce soin apporté aux cases qui fait qu'on peut passer plusieurs heures à la lecture d'un seul album si on prend le temps de contempler.
Ici, c'est la nature japonaise qu'elle s'applique à représenter avec une touche d'art oriental, des couleurs sublimes, des silhouettes de volcans ou la mer comme horizon. Et dans ce contexte, Catherine Meurisse elle-même et les autres personnages en caricatures humoristiques détonnants.
Catherine Meurisse, cette fois-ci, part en résidence d'artiste au Japon dans le but de "renouveler sa banque mentale par trop occidentale". Elle y rencontre un autre artiste japonais, à la fois peintre et poète et ensemble ils partent à la recherche de Nami, une jeune femme mi-réelle mi-personnage de légende qui a une auberge à la sation thermale de Nakoï.
ce sera l'occasion pour notre dessinatrice française de s'immerger dans la nature japonaise, ses légendes, et de faire une rencontre atypique auprès d'un tanuki (voir Pompoko!) qui l'aide dans son initiation à l'art japonais.
C'est beau, c'est frais, c'est drôle, bref c'est un beau cadeau de Noël!
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J'ai admiré et dégusté la belle histoire de cette Candide française qui s'immerge au Japon dans une résidence d'artiste et fait des rencontres improbables avec les grands mythes du pays du Levant qui se sont confondus avec la nature. Les couleurs pastels, la palette de graphismes, les gros plans m'ont particulièrement plu. Je me vois bien l'offrir à ma fille qui n'a pas eu la chance de voir le taniku, mais qui m'a fait bien rire avec ses mêmes démêlés cocasses dans les toilettes de ses hôtes. Les facettes contrastées de l'ancien et du moderne sont bien rendues dans l'histoire qui allie profondeur et légèreté et délivre un soupçon de philosophie. Restons zen !
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En résidence d'artiste au Japon, une dessinatrice cherche à peindre la nature. Entre rencontres improbables et cocasses et observations de son environnement, elle nous invite dans cette initiation dessinée.

Cette bande dessinée offre non seulement de magnifiques planches inspirées de la nature et la culture japonaises mais aussi un regard décalé, entre contemplation, humour et métaphysique qui semble constituer la créativité de Catherine Meurisse et rend son oeuvre atypique et remarquable.
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Voilà une artiste dont j'aime suivre le travail. Catherine Meurisse a un talent indéniable pour interroger l'art et le rendre accessible et poétique.

Ici, c'est au Japon qu'elle nous emmène. À la recherche d'une autre nature, Catherine Meurisse se met en scène et se perd dans une découverte émerveillée presque enfantine de ce qu'elle observe.
Des personnages propres au conte japonais l'accompagnent dans ses déambulations et ses méditations.

Il y est question d'Hokusai, d'haïkus, de nature tantôt violente tantôt idéalisée, de culture orientale…

L'alliance de l'estampe japonaise et de la BD française.

J'ai ri, j'ai admiré.
Quelle belle réussite!
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On se perd dans la beauté des dessins, on médite, on contemple. le récit n'est qu'un prétexte à tant de beauté! Puis, le conte philosophique émerge, ainsi que l'hommage à Hokusai Ça vous pénètre, de toutes parts...On revient en arrière, on admire encore, on observe les traits, les couleurs. Inspiration, expiration. du Grand Art.
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Catherine Meurisse part au Japon pour trouver l'inspiration. Elle rencontre un peintre, qui lui, cherche “la” femme à peindre et les deux artistes se questionnent à travers leur culture respective. Un tanuki lui montre aussi le shodo : l'art de l'écriture, l'union du langage, de l'oeil et de la main aux sources les plus profondes de la conscience.

Même si c'est la couverture qui m'a tapé dans l'oeil, en feuilletant un peu cette bd, le style de Catherine Meurisse ne me correspond pas trop : personnages très particuliers, limite caricaturaux et paysages, fonds beaucoup plus travaillés…mais j'ai été totalement conquise! Les dessins sont très expressifs et parfois simples et ça fonctionne tout à fait.

J'ai eu une impression de sérénité en tournant les pages. J'aime prendre mon temps et Catherine Meurisse nous y invite. Je suis adepte de la contemplation de la nature et celle-ci porte à l'admiration, au calme, à la paix. La contempler, c'est laisser monter en soi une joie silencieuse, être réceptif aux couleurs, aux sons, aux odeurs. Alors bien sûr, ici, nous n'avons que le visuel mais il y a quelques paysages pleine page, des gros plans sur des végétaux, que je suis restée assez longtemps à regarder, à détailler. “ Je regarde la nature mais c'est elle qui semble me regarder…”

Ajoutons à cela beaucoup d'humour, un humour pince sans rire (merci au tanuki!) au milieu de propos plus profonds. On parle de “natsukashii” : la nostalgie qui désigne les beaux souvenirs qu'il fait bon évoquer, c'est un sentiment heureux contrairement à notre approche occidentale où elle est plus perçue comme un regret mélancolique. Ici, on préfère le bois au ciment, on préfère le temporaire qui, en se renouvelant tend vers l'éternel, on préfère fixer l'impermanence de la vie plutôt que ce qui reste.

Une merveilleuse découverte et un gros coup de coeur évidemment!
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