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3,76

sur 444 notes
Je recommande vivement aux amateurs de roman noir. L'ambiance de la France rurale des années soixante, ses rapports sociaux entre ouvriers et grands propriétaires terriens est très bien rendue.
Les personnages principaux ont du caractère et de la profondeur.
Seul petit bémol, la conclusion de l'intrigue policière proprement dite m'a un peu laissé sur ma faim.
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Quelle ambiance prenante ! J'ai adoré la façon de raconter cette histoire, la boue, le froid, les gens (notamment les rapports de classes sociales).
Je savais bien qu'il y avait quelque chose chez cette « petite sale », mais c'était tout au début que l'auteure avait semé quelques indices, après il n'y a plus qu'une ombre qui passe de temps en temps, j'oublie de me poser des questions.
Un magnifique moment de lecture.
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Petite Sale par Louise Mey, lu par Marie du Bled, Audiolib, 2024 (1ère édition : le Masque, 2023)

Louise Mey est une écrivaine féministe française, auteure de romans policiers. Elle met en scène dans ses livres les violences faites aux femmes, viol, harcèlement, agression sexuelle…

Fin des années 1960, dans le nord de la France, dans une vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par le plus gros propriétaire terrien, chef de famille riche, taiseux, autoritaire, violent… On l'appelle « Monsieur ».
Un beau portrait de jeune femme : Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n'aime pas qu'on la regarde parce que les filles qu'on regarde ont souvent des problèmes. Au domaine agricole où elle travaille, elle fait partie de ces méprisables invisibles grâce à qui la ferme tourne. Elle garde les yeux baissés pour qu'on ne la voie pas penser, pour cacher sa haine et son désir de revanche.
Une enquête policière autour de l'enlèvement de la petite-fille de Monsieur, une fillette de 4 ans. Quand arrive une demande de rançon, deux policiers parisiens débarquent pour mener l'enquête en appui des gendarmes locaux. Un duo de policiers parachutés dans une ruralité qui les désarçonne.
Une ambiance de roman noir car le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d'ennuis avec Monsieur… Surtout pas Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore, d'autant plus qu'elle est la dernière à avoir vu la petite.

Un superbe roman, une peinture des différences de classes sociales, des avenirs écrits d'avance, de la place des femmes dans une société rurale, patriarcale, refermée sur elle-même.
Une écriture singulière, basée sur un point de vue omniscient mais focalisé sur Catherine. Une écriture tellurique aussi : la terre devient presque un personnage à part entière, terre possédée, héritée, achetée, vendue… La terre, mais aussi la boue, en ce mois de février humide et frileux.
Une galerie de personnages, principaux et secondaires, aux psychologies très bien évoquées.

Une version audio servie par la narratrice qui a su coller à la personnalité de l'héroïne.

Une autrice dont je vais lire les autres romans…


#PetiteSale #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Un polar rural dont l'action se situe en 1969 et qui a reçu de nombreuses critiques positives ,voila un livre qui était plutôt attirant .
L'atmosphère des lieux et de l'époque est assez bien restituée ,les rapports de classe bien décrits .
Par contre le récit est répétitif ,les personnages peu sympathiques et l'enquête policière d'une extrême lenteur (On se croirait parfois dans un épisode de Derrick ou de Maigret version Jean Richard ).
Je me suis accroché pour le finir et pour découvrir ,enfin, une petite surprise lors du dénouement .
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J'aime beaucoup les histoires de Louise Mey, qui nous entraînent dans des chemins plus ou moins sinueux, mais au détour desquels on est toujours surpris par le rebondissement qui nous attend.

Dans cette histoire qui se déroule en 1969 on retrouve un domaine dont "Monsieur", le propriétaire, détient les terres, la main d'oeuvre et la quasi totalité du village.
Un homme que personne n'ose contredire.

Jusqu'au jour où sa petite fille va être enlevée sous le nez de tous mais sans laisser aucune trace.

Débute une enquête, où les flics de Paris débarquent. de questions sans réponses, des secrets bien cachés, rien ne va leur faciliter la tâche.

Alors pour ce roman je n'ai pas été saisi du même sentiment que les autres. Est-ce l'époque, est-ce le fait de le découvrir en version audio - pourtant j'adore la voix de Marie du Bled... Je ne sais pas mais ça a bien moins fonctionné.
J'ai trouvé l'histoire longue, certains détours inutiles et j'ai parfois été perdu.
Il n'en reste pas moins que l'écriture de Louise Mey est tranchante de vérité et met en lumière les défaillances humaines.
Comme à son habitude l'auteure a su nous détourner de la réalité et du coupable par un tour de passe passe qu'elle maîtrise et c'est ça que j'aime beaucoup dans ses romans.
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Zut, je suis passée à côté de ce roman policier qu'on m'avait pourtant vanté.
Après un incipit réussi avec l'entrée en scène de la "petite sale", j'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place et j'ai eu l'impression de m'embourber dans la lecture comme Gabriel et ses pairs dans leur enquête. En revanche, l'autrice parvient bien à nous plonger dans l'atmosphère froide et malaisante de ce petit village de province dominé par le terrible patriarche Auguste Demest : entre droit de cuissage et chantage sournois mais incessant, tout semble permis à ce "seigneur" de la betterave.
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Catherine est une jeune femme de dix-neuf ans qui travaille pour Monsieur, cet homme riche qui voit les autres comme des objets, et qui touche les femmes même sans leurs accords. Catherine va promener Sylvie, la petite fille de Monsieur, et elle va être la dernière à l'avoir vu avant que la petite ne disparaisse. Aussitôt branle bas de combat, tout est mis en oeuvre pour retrouver la petite, et deux policiers vont même venir droit de Paris pour participer à l'enquête. On oublie vite Catherine, cette pauvre jeune femme qui n'a pas l'air très intelligente, qui est invisible et qui se tape les tâches ingrates.

C'est une enquête somme toute assez banale, mais écrite par Louise Mey avec intelligence. Elle souligne comment les femmes étaient traitées à cette époque (et quand on y pense, comment elles sont encore traitées à notre époque). Et si ce sont des hommes qui mènent l'enquête, on sent quand même les idées féministes de l'autrice, j'ai trouvé que c'était très bien fait, tout en subtilité et pourtant bien présent. Et puis j'adore l'écriture de cette autrice. Immédiatement j'ai adoré le personnage de Catherine. La famille pour qui elle travaille beaucoup moins. Surtout le grand-père et la grand-mère. La mère de Sylvie m'a beaucoup plus touché.

L'enquête piétine pour retrouver Sylvie, car les gens mentent, ne disent rien, ne veulent pas parler, à cause de Monsieur qui est quasiment le maître du village. Les journalistes s'en mêlent, et on fait plusieurs découvertes. Si j'avais deviné où l'autrice nous emmenait ça ne m'a pas dérangé et j'ai été prise dans l'histoire.

C'était une vraiment bonne lecture, peut-être pas le meilleur de l'autrice, mais si on aime les enquêtes policières, je le trouve très bon.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Hé bien voilà en ce qui me concerne j'en termine là de ma lecture ... à peine 10%
Impossible pour moi de continuer avec cette écriture, la narration à la 3ème personne.
Ce n'est que mon avis à moi, d'ailleurs je ne mets pas de note ...
Cette écriture me fatigue, je n'aime pas, je trouve ça un peu laborieux, mais comme on dit, les goûts et les couleurs ...
Cependant ma seule déception est de ne pas pouvoir connaître l'histoire, il n'y a que des bonnes critiques et j'aurais vraiment aimé y arriver.
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Une atmosphère noire, glauque, dans une région du Nord de la France, un terroir souillée par la première guerre mondiale -
L'auteure nous décrit ce monde rural, avec ses silences, ses lenteurs, ses non-dits -
Un maître règne avec sa cour, ses territoires agricoles, ses villages et villageois asservis.
L'intrigue policière, palpitante est bien menée.
Les dialogues de l'enquête sont vivants, foisonnants de pointes d'humour et les personnages sont décrits avec justesse.
J'ai beaucoup apprécié ce moment de lecture, avec "ses petits détails résumant la fin des années 60".
Pour reprendre une citation de Saint Exupéry :
"L'essentiel est invisible pour les yeux"
Un polar social haletant.
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De grandes étendues plates, composées d'immenses champs de betteraves, où sévit une humidité enveloppante et glaciales à l'intérieur des vallées, parcourues de chemins boueux et dont la neige ensevelit les rumeurs, les déceptions et les rancoeurs. Année 1969, voici le Domaine Demest, attention, Monsieur Augustin Demest, qui règne sans partage sur le village et ses habitants. le propriétaire des logements et seul employeur possible, autant dire qu'il fait la pluie et le beau temps, et qu'il considère ces personnes comme ses serfs ! Dont Catherine, jeune femme pusillanime, qui baisse constamment les paupières, et s'attelle à toutes les tâches de la ferme, dans l'omniprésence du froid et de la pauvreté ; elle obéit et se fait invisible, toute petite, toute sale ; et pourtant garde pour elle, les remarques acerbes qu'elle devrait faire.

Puis un drame arrive, Sylvie – quatre ans – la petite fille du patriarche disparaît ! Rapidement, il s'avère qu'il s'agit là d'un enlèvement ! La gendarmerie intervient et commence ses investigations, mais sans grand résultat ; aussi Demest grâce à ses relations, fait venir de Paris deux policiers pour y remédier et trouver rapidement la petite fille. Mais ironie ceux-ci se heurtent à la méfiance des villageois, ici les taiseux prédominent, et ils piétinent eux-aussi.

Ce polar immerge totalement le lecteur, dans son ambiance d'un environnement froid et hostile, de la misère de tous et de l'emprise d'un homme sur leur trajectoire de vie. Mais bien sûr, sous ce vernis de bonnes manières, la perversité se cache, le lucre un dénominateur constant, sans oublier le droit de cuissage ! Sous ce récit policier, l'auteure nous fait ressentir les différences de comportements sociaux, une sempiternelle lutte des classes et de genre sans aucun doute, une domination patriarcale d'actualité toujours prégnante, et toujours le conflit larvé de la ville et de la campagne, à l'instar de la situation parfois conflictuelle de l'intervention de la police et de la gendarmerie.

« Louise Mey » instille un épilogue étonnant ; la pauvreté qui réussit à tromper la veulerie, le patriarcat et la classe dominante de ce récit ; la victoire sans tambour ni trompette de la petite sale, de la souillon, à laquelle personne ne prête attention, qui demeure transparente tout au long de ce polar pour emporter et effacer toutes les vilenies subies pendant des années, donnant ainsi une éclatante victoire sur l'injustice, et dont le climax sera une victoire sur l'homme !

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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