Dernière étape de l'enquête itinérante sur les traces de la biodynamie, qui mènera Meybeck à Paris puis dans les environs de Bâle...
Alors que son acolyte caviste a mystérieusement disparu, notre bédéiste enquêteur se lance à sa recherche... en suivant leur plan d'origine. À savoir, aller farfouiller dans les caves parisiennes. Il embarque l'assistant du caviste avec lui pour l'aider dans sa tâche.
Après moults échanges, notamment avec
Grégoire Perra, direction la Suisse, les environs de Bâle, Dornach. Siège mondial de l'anthroposophie.
Avec toujours son lot de citations et de morceaux moisis de la doctrine steinerienne.
L'occasion de revenir sur les relations entre anthroposophes et nazis. Persécutés par certains mais soutenus par d'autres (Rosenberg ou Himmler par exemple).
Les planches pleines pages sont assez impressionnantes et débordent de détails.
Juste un bémol, dire que l'association Attac partage les valeurs de l'anthroposophie, parce qu'elle travaille avec la Nef, la banque anthroposophe, c'est quand même aller un peu vite en besogne. Dire que travailler avec c'est cautionner, c'est manquer de vigilance, OK. Mais "partager les valeurs", non.
Et tant que j'y suis, très rapidement après ce passage, Meybeck parle de révisionnisme - sans que cela soit en lien, attention ! Je le signale parce que le terme "révisionnisme" n'est pas le bon. Il faut parler de "négationnisme", puisque la science historique est forcément "révisionniste". Donc ce que l'on condamne majoritairement c'est le négationnisme.
Raisons qui me font enlever une demi-étoile.
Ces deux petites choses mises à part, voilà une sacrée pierre, que dis-je un dolmen, dans le jardin de l'anthroposophie que cette trilogie en bande dessinée.
Les sources sont nombreuses et présentées sur le site de l'auteur.
À mettre entre toutes les mains !