L'année du lion

Voilà un livre que je garderai en mémoire logntemps! Unique en son genre. Et quelle finale!

C'est toujours un véritable plaisir de découvrir de nouveaux auteurs . Ce fut mon cas avec "L'année du Lion" de Deon Meyer. Coup de coeur pour cet écrivain sud africain et ce récit post apocalyptique au croisement de "Mad Max " et "Sur la Route".
Une société qui tente de se reconstruire après La Fièvre , ce virus mortel qui a décimé à une vitesse fulgurante 90% de la population mondiale. Zoom sur l'Afrique du Sud et cette communauté de survivants appelée Amanzi fondée par Willem Storm rêvant d'une société plus égalitaire et plus juste . Après avoir avec son fils Nico , placardé dans toute la région des affiches proposant aux âmes errantes de venir le rejoindre , son appel est entendu dans tout le pays et Amanzi voit sa population s'accroître de jours en jours . Une micro société voit alors le jour nécessitant la constitution d'un gouvernement et d'une armée de choc conduite par le mystérieux Domingo qui doit faire face aux attaques multiples de ces bandes de motards appelés KTM , pillant et rackettant les communautés aux alentours. A leur tête un certain "Numéro Un" qui règne sans partage sur un marché de troc entre les différents groupuscules .
Racontée par Nico Storm cette histoire est constituée par son témoignage et celui des principaux protagonistes de la communauté. Elle retrace l'épo d'Amanzi et celle de Willem Storm assassiné par des inconnus en cette Année du Lion . Un meurtre que le jeune Nicolas Storm ne peut laisser impuni , son Pére lui ayant tant appris et pour qui , malgré les sentiments contradictoires qu'il lui a inspiré, il reste un guide , un repère dans ce monde nouveau , où l'homme doit retrouver sa place .
Un roman émouvant et captivant avec cet incroyable dénouement. Des personnages qui vous touchent et une histoire qui nous donne à réfléchir sur l'avenir de l'espèce humaine vers lequel le conduit ses excès quotidiens.
Assurément un livre et un auteur à découvrir.

Un excellent dépaysement spatio-temporel. Un choix narratif intéressant pour favoriser l'immersion du lecteur. Deon Meyer sort de sa zone de confort (policier) et c'est une réussite à mon sens.

Découverte de ce grand auteur sud-africain avec ce dernier roman de Deon Meyer promu à devenir un best-seller. Et très agréable découverte. Au-delà du roman policier ce livre est une véritable analyse d'anticipation et de réflexion à la fois philosophique et psychologique sur la société contemporaine et l'être humain. L'intrigue fort habilement orchestrée amène le lecteur à se perdre en de multiples suppositions pour que le dénouement explose de façon inattendue et surprenante dans les dernières pages. Deon Meyer imagine l'émergence d'une nouvelle organisation sociale et donc également politique au lendemain d'une extermination massive des humains à la suite d'une fièvre meurtrière par les survivants de cette catastrophe sanitaire. Des personnages emblématiques qui peu à peu réinventent une société plurielle dans une Afrique du Sud si longtemps plongée dans les affres de la ségrégation entre les individus. L' alternance de lieux et de prises de paroles des personnages donnent à ce récit un rythme de film policier. On ne fait pas que lire ce roman, on l'entend, on le voit, on le vit. Et puis.....on se met à réfléchir.

Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :


Combien d'auteurs sont capables de sortir de leur zone de confort ?
D'autant plus si le dit auteur, en l'occurrence Deon Meyer, est déjà connu et reconnu comme un maitre dans le monde du thriller/Polar.
Une mise en danger pour notre plus grand plaisir ?
Vous le découvrirez en lisant les 625 pages du dernier roman de Deon Meyer.
Il décrit lui-même cette aventure : « J'ai écrit L'Année du Lion avec ferveur. C'est une histoire qui m'a obsédé pendant cinq ans. »

Le P'tit Duc, en lisant « L'année du Lion », a découvert une autre facette de cet auteur d'Afrique-du-Sud qui m'a déjà fait découvrir son très beau pays où la fin de l'apartheid n'a pas tout résolu dans cette société qui a déjà beaucoup souffert.

L'histoire,

Un monde où une fièvre endémique a décimé 95% de la population, un bon départ, non ?

Des hommes rendus pour certains à leurs plus bas instincts, un Père et son Fils qui portent un projet, des survivants lancés sur les routes, un monde qui perd ses repères, la difficulté d'unir et de diriger, l'Amour, la Haine, les luttes de pouvoirs, les mensonges des adultes, l'initiation des plus jeunes, la reconstruction.. .

Onze mois après les ravages de « La Fièvre », nous trouvons Willem Storm en compagnie de son fils Nico alors qu'ils ont survécu à cette catastrophe planétaire.
Amélia, la maman, ne donne plus signe de vie.

Dans le camion qu'ils ont trouvé et où ils ont stocké des matières de première nécessité. Willem a un projet, créer une communauté, donner un nouveau départ aux survivants.
Ce sera à Vanderkloof, village idéalement situé sur des hauteurs à proximité d'un barrage hydroélectrique.
Pour cela, il imprime une brochure pour ceux qui voudraient le rejoindre « Si vous voulez faire partie de cette nouvelle société ouverte, ordonnée, démocratique et libre, venez à Vanderkloof… »
Les bonnes volontés feront le reste.

Au rythme des arrivées, le village va reprendre vie avec plus ou moins de bonheur.. .
Le lien extérieur ? C'est le temps des colporteurs.

Un récit palpitant, étonnant, surprenant, captivant.. .

Le style,

Pour ce changement de thème Deon Meyer ne s'est pas ménagé.
La parole tourne entre les personnages. L'histoire d'Amanzi est relatée par les différents acteurs de l'aventure.
L'excellence nait de la difficulté et Deon Meyer avec son dernier roman « L'année du Lion » en est la parfaite illustration.
Chapeau bas !

Quelques personnages,

Willem, « le monde, maintenant…nous allons l'arranger, Nico, le raccommoder. Toi et moi. »
Nico, « J'avais treize ans quand j'ai tué deux hommes par colère envers le monde et envers mon père. »
Domingo, « …son sourire, ses yeux, toute sa présence me disent qu'il est létal. » dira de lui Nico.
Berryl Fortvin et les 16 enfants dans un camping-car, « C'est trop pour moi. »
Henni Laas, le pilote du Cessna 172, « …le vieux monde d'avant la Fièvre n'était pas forcément bon pour moi. »
Nero Dlamini, le psychologue, « le fait d'avoir une raison de vivre et de survivre a un impact sur la longévité… »
Sophia Bergman, « Et si j'étais la seule qui restait ? »
Pasteur Nkosi Sebego, « …je craignais le Seigneur. »
James Rankin, l'êvèque chef du groupe anglican.
Jacob, Birdie, Lizette, Mecky Zulu, Trunkenpolz, James, la KTM, Ravi, Jacob, Melinda, Cairistine, Abraham, les COpS…

« Les gens ont fait beaucoup de tort à la terre. Je me demande, n'est-ce pas la Terre qui aurait envoyé la Fièvre ? »
Si vous avez un peu de fièvre, pas de panique ce doit être un rhume d'automne, à moins que… Bon le p'tit Duc reste sous la couette, on ne sait jamais…
Lien : http://leatouchbook.blogspot..