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4,3

sur 933 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce thriller post-apocalyptique Deon Meyer en conteur redoutable, plus affûté que jamais, nous fait tourner fiévreusement les pages.

Ce roman d'anticipation traite des sujets très actuels, dont le changement climatique, et le côté dystopie devient presque une projection de la réalité de notre monde dans quelques décennies, finalement pas si fantaisiste qu'on pourrait le croire.

Dans un monde devenu hostile la lutte pour la survie de l'espèce est au coeur de l'intrigue.
Disruptif et resserré, ce roman compose un inquiétant tableau d'un monde très proche du notre. A noter les innombrables similitudes avec la série télévisée « The Rain ».

Le récit est sans doute passionnant dans les faits mais certaines longueurs compromettent la fluidité de la lecture.


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Je ne suis pas franchement adepte de la lecture de dystopies. Cependant, celle-ci a une résonance toute particulière : publiée en 2016, elle évoque très précisément les conséquences dévastatrices d'une pandémie qui ravage 90% de l'humanité. Un virus de type Corona a anéanti la quasi-totalité de la population mondiale, à part quelques individus épargnés grâce à un patrimoine génétique particulier …

C'est le cas du jeune narrateur, Nico et de son père Willem, un humaniste généreux et altruiste, qui se met en tête de reconstruire sur les décombres une communauté animée par l'esprit des Lumières. Démocratique, laïque, écologique et dénuée de toute ségrégation raciale …

Un thème déjà rencontré dans le roman « Malevil » de Robert Merle (publié en 1972 et qui se déroule autour de Fumel après une catastrophe nucléaire), ouvrage cependant non cité dans la bibliographie.

Nous sommes donc transportés en Afrique du Sud, où tout est à reconstruire. Au départ, les survivants ont à leur disposition les objets et denrées laissés à l'abandon par les populations dévastées, puis doivent recréer les conditions d'une vie collective supportable : fabriquer de l'électricité, du diesel pour les véhicules, semer et récolter, élever du bétail. Ils construisent ainsi, sous la houlette de Willem, une sorte de communauté autonome, régie selon les principes démocratiques rapidement mis à mal par des ambitions personnelles … puis survient très vite l'affrontement entre ces sédentaires qui édifient un monde nouveau et ceux qui vivent de prédation et de coercition. Un monde classique, en somme !

L'occasion pour certains de révéler leur nature violente, pour d'autres de se construire une nouvelle ligne de vie. Nico vit son adolescence dans ce monde de violence, car la guerre entre les habitants d'Amanzi et les gangs de motards fait rage et il fait partie des escouades de défenseurs les plus entraînés, conduits par le mystérieux Domingo.

Réticente au départ de la lecture de ce pavé, j'ai rapidement été captivée par les aventures des personnages multiples de cette saga de la renaissance, j'en ai apprécié le références historiques et philosophiques, les description précises des combats comme des solutions écologiques choisies par les survivants … leur sens de la culpabilité aussi, leur aptitude à la survie.

Un gros bémol toutefois : la grande explication de la « fin » (dans les deux sens possibles) qui nourrit sans doute aujourd'hui une interprétation complotiste malvenue.

Mais voici un sacré roman d'aventures où les références philosophiques ne prennent pas plus d'importance qu'il ne faut … J'ai bien noté que la seule monnaie utilisée dans cette cité-état était le sel, avec pour unité une boîte cylindrique que nous connaissons tous : le Cérébos


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Écrit en 2016, ce roman post-apocalyptique nous entraîne dans un monde d'où la plupart des humains ont disparu, après une épidémie à coronavirus.
J'ai beaucoup aimé la description des aléas que peut connaître la tentative de reconstruction d'une société cohérente, qui est le grand projet de Willem Storm. Les personnes qui le rejoindront devront choisir, démocratie ou dictature bienveillante, comment rebâtir de zéro et faire face au chaos et à la violence aveugle qui s'impose au-delà des limites de la colonie. Les remous que cette entreprise suscite dans l'esprit de son fils, Nico (le narrateur principal), jeune adolescent au moment de la Fièvre., sont également bien décrits. le journal qui raconte l'histoire d'autres habitants importants d'Amanzi est également un atout majeur de la narration.
Toutefois … c'est un peu long, à certains moments, je me suis ennuyée. Par ailleurs, je déplore le fait que le résumé proposé par l'éditeur soit complétement trompeur : je m'attendais à un roman d'action, le coeur de l'intrigue, c'est la reconstruction d'une société plus juste et équilibrée que celle d'avant le désastre. Quant à la fin, énorme déception. Franchement, si j'avais su que c'était ça, le ressort de l'histoire, je n'aurais pas lu ce roman. Et vous, l'avez-vous lu? Qu'en avez-vous pensé?
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Voici un roman post-apo intéressant qui m'aura dérouté tout au long de ma lecture.
Nico Storm, le narrateur, déroule ses mémoires de jeune enfant, adolescent puis jeune adulte depuis la Fièvre, épidémie meurtrière provoquée par une souche du Coronavirus (je précise que ce livre a été publié en 2019, juste avant notre propre épidémie). Sa mère disparue, son père décide de fonder une nouvelle société basée sur l'échange, le volontariat, l'entraide face à des groupuscules violents et pilleurs. Ce projet utopique conduit le père du narrateur vers une fin tragique : son assassinat. Ce meurtre est le point de départ du roman.
Ce postulat de base pourrait conduire le récit tambour battant en mode polar sur un décor à la mad max. Ce n'est pas tout à fait cela. Durant ce long récit mémoriel (long, voire très long), quelques témoignages d'habitants d'Amanzi (la nouvelle cité fondée par Willem Storm) viennent apporter des regards extérieurs au sujet principal. Les années s'égrènent au fil des pages. Portant l'emblème d'un animal, on suit laborieusement le développement d'Amanzi, les doutes, les peurs et les espoirs de ce qui est perçu par l'unique regard de Nico.
Je me suis globalement ennuyée à la lecture de ce roman. le point de vue quasiment unique est intéressant mais lassant sur le long terme. Les personnages rencontrés lors des témoignages incises ou observés de loin aurait, pour moi, mérité d'être plus approfondis. La toute dernière partie avec une sorte de révélation m'a plutôt déçu. Toutes ces pages pour en arriver là… Dommage. Il était intéressant néanmoins de suivre un récit loin de tout fatalisme « fin du monde » et sans dimension fantastique comme certains récits post apo peuvent l'être.
Bonne lecture à tous.
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Après une longue interruption (déménagement + travail), je reviens vers Babelio (qui m'a bien punie en ne m'incluant pas dans sa masse critique, soit dit en passant), et vers la communauté.
Je reprends un peu mes esprits, car mon temps de lecture s'est bien amenuisée dans cette longue période. Qu'à cela ne tienne je viens d'ingurgiter trois livres dont celui-ci, "l 'année du lion". Je recherchai un livre d'évasion, bien j'ai été servie! Monde apocalyptique, suspens qui déploie ses ailes peu à peu, bon c'est pas "la route" de Cormack", mais il a son style, et se lit bien jusqu'à la fin, sans ennui ni pétarade de joie.
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Il s'agit du premier livre de Deon Meyer que je lis, aimanté par la critique surtout. le thème de l'histoire attire le lecteur : un père et son fils voyageant à travers l'Afrique du Sud après une catastrophe mondiale ayant décimé 95% de la population . C'est un sujet auquel on a tous pensé. Meyer le traite dans un pays que je ne connais pas, idéal pour le genre.
Happé dès le début du récit par des évènements assez violents, j'ai ralenti le rythme de la lecture au fil des pages. Pourquoi ? Effectivement, même si j'apprécie le sujet, les héros me paraissent fades, parfaits dans leur comportement. Leur quête est belle, mais l'ennui s'est installé dans la lecture.
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Bon ben, j'y arrive pas.
Au nom de la traque annoncée en quatrième de couverture, j'ai tout avalé.

Mon côté rousseauiste probablement. du passé faisons table rase, pour construire une société idéale où règne la démocratie : je prend ! Je suis suffisamment idéaliste pour ça.
La violence de Déon, je l'accepte malgré le doute quant à la relation père fils par rapport à l'acceptation de la violence.

Mais alors, je n'ai pas du tout digéré ce final.
Dans le genre post-apocalyptique, j'ai de loin préféré Malevil qui m'est apparu plus réaliste et Déon Meyer, je l'ai bien plus apprécié dans son bouquin « à la trace ».


Ancelle, le 3 décembre 2018
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Après qu'une épidémie de coronavirus a tué 90 % de la population de la planète, les rescapés s'organisent pour survivre. le narrateur, Nico Storm, est un adolescent. Il a 12 ans au moment de la Fièvre, 17 à la fin du roman. Il raconte l'histoire d'Amanzi, communauté que son père a créée dans le monde d'après -ou plutôt dans l'Afrique du Sud d'après car c'est dans ce pays que se déroule l'action, l'auteur étant Sudafricain. J'ai trouvé intéressant que ça se passe là parce que je ne peux pas dire que ce soit un pays que je connaisse beaucoup. On a un aperçu des paysages et des inégalités raciales -lesquelles n'ont plus cours à Amanzi.

La communauté s'est installée près d'un lac de barrage et le recrutement d'une ingénieure a permis de relancer la production d'électricité. Ensuite rétablissement de l'école, retour de la religion, agriculture, fabrication d'agrocarburant, un peu de commerce. Ce petit monde policé attire de plus en plus de réfugiés et en quelques années la population passe de 300 à près de 6000 habitants. Il faut dire qu'alentour c'est un mix entre le Moyen-âge tel que décrit dans les romans de Jean d'Aillon et Mad Max : des bandes de pillards à moto rançonnent, violent et massacrent tout ceux qu'ils croisent. Convoitée pour ses richesses Amanzi s'est fortifiée et a mis en place une petite armée chargée de la défendre contre les seigneurs de la guerre.

Les nombreux dangers contre lesquels les personnages doivent se battre font de ce roman un page turner. D'après les sources qu'il indique Deon Meyer s'est pas mal documenté sur la survie en milieu hostile et les plus de 600 pages de ce gros pavé se lisent facilement, je les ai terminées en trois jours. Cependant certains passages m'ont semblé ennuyeux quand il s'agit de nous placer des détails techniques un peu longuets. Heureusement les méchants attaquent de nouveau et en plus le gouvernement d'Amanzi se déchire sur la stratégie à adopter. Enfin je déplore une écriture sans relief, une réflexion qui manque de profondeur et un monde d'après peu original.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Je ne suis pas convaincu que si Deon Meyer n'avait pas préalablement été connu comme auteur policier, L'année du lion aurait été classé comme tel. le pitch est simple, une épidémie décime en très peu de temps 95% des habitants de la planète. Les survivants s'organisent comme ils peuvent, et parmi eux, le père du narrateur monte une collectivité, son utopie. Une cité de la démocratie, de la paix et de la justice. Évidemment, il doit faire face aux difficultés propres à « la nature humaine », à des personnes au sein de la nouvelle communauté pas aussi bien intentionnées que lui et aux hordes barbares extérieures.

Autant commencer par le verdict, on écoutera les témoins et lira le dossier d'instruction après: je ne suis pas convaincu, vraiment pas. Deon Meyer reprend tous les clichés du genre, mais on ne sait pas ce que ce roman d'anticipation post-apocalyptique nous apporte de plus. Certes, je ne suis déjà pas un fan du genre à la base, mais quand c'est vraiment bon, je sais quand même apprécier, je ne suis pas réfractaire (ah! Malevil de Robert Merle, un de mes grands souvenirs de lecture d'enfance). Les personnages (à deux exceptions près) ne m'ont paru ni attachants ni intéressants. Les réflexions sur la vie en société, la démocratie, la philosophie, le bien, le mal … n'ont aucune profondeur, et sont souvent très essentialistes. Ce n'est pas mal écrit, mais pas spécialement bien non plus1 ).

La critique peut paraitre dure, contrairement à mes habitudes (je m'étais expliqué de la bienveillance générale de mes critiques ici). Il reste cependant un élément qui m'empêche de classer l'année du lion dans les mauvais roman, une certaine efficacité. Car il y a des moments où on se prend à l'aventure, où on a envie de savoir comment va se conclure une péripétie, un affrontement. Pendant quelques dizaines de pages, on les tourne donc sans s'en rendre compte et ça, c'est agréable. Cependant, la globalité du livre ne manque pas de longueur et je me suis pris à penser à ma liste de courses en lisant. Il reste aussi l'intrigue, car il y en a une. A quoi est réellement due l'épidémie, reste-t-il quelqu'un ou des institutions qui tirent les ficelles, qui sont les mystérieux chefs de la principale bande de pillards en activité, qu'en est-il de quelques événements incompréhensibles ? Par moment, je me suis pris au jeu, je dois le reconnaître. Mais je n'ai jamais brûlé d'avoir les réponses et, quand je les ai eu, je n'ai ni bondi de surprise, ni applaudi de pertinence ou sombré dans des réflexions profondes que l'auteur semble vouloir lier à cette intrigue.

1 Je précise ici que je ne lis pas en version originale, mes appréciation sur l'écriture de romans étrangers peuvent donc parfois tenir autant à la traduction qu'à la rédaction initiale

Chronique rédigée dans le cadre d'une série de 12 articles sur les romans sélectionnés pour le 2ème tour des trophées 813 2018. Vous pouvez trouver l'intégralité des chroniques sur https://romancerougenouvellesnoires.wordpress.com/tag/trophees-813/
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Shame on me ... (ça parait moins grave en anglais !) car je n'arrive pas à me souvenir qui, parmi les lecteurs Babelio, m'a recommandé ce livre. Je le remercie.
L'année du lion est incroyable car, écrit en 2017 (même si à l'époque il y avait déjà -dans la réalité- de nombreux coronavirus), ce livre décrit textuellement le début de la pandémie qui a réellement frappé la planète en 2019 !
La suite, dans le roman, est la mort sur tout le globe, la pénurie de tout, les pillages et autres infamies... Les survivants, prêts à tout pour subsister, sont contraints de s'organiser dans la violence et de reconstruire une société avec une alternative : la démocratie ou la dictature ...
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