Willem Storm et son fils Nico ont échappé au coronavirus, celui des chauve-souris, le nôtre. Apparemment immunisés, ils survivent dans un monde vidé d'une bonne partie de ses habitants. Très vite, ils se rendent compte qu'ils ne s'en sortiront pas seuls dans un environnement devenu terriblement hostile.
Alors ils fondent une colonie, Amanzi.
Willem, le père a voulu laisser une trace de cette fondation et le roman en est l'histoire.
C'est Nico qui la raconte. Son récit est entrecoupé des témoignages d'autres survivants, ce qui permet de faire évoluer le suspens.
Deon Meyer y aborde toutes les problématiques liées à l'existence des groupes humains: le conflit des générations, les valeurs morales, la religion, la place des femmes, la politique, les impératifs militaires, le partage, le racisme,...
J'ai dévoré ce livre.
Je me suis identifiée à Willem pour son indescriptible foi en la nature humaine. Je me suis glissée dans la peau de Nico, jeune gamin de 13 ans au debut du récit, devenu ado arrogant, transformé en adulte raisonnable, capable de reconnaître ses erreurs.
Je suis tombée sous le charme du ténébreux Domingo qui cache des secrets peu avouables derrière ses lunettes noires.
Je me suis enflammée au moment du départ du pasteur Nkosi Sebego que j'ai considéré comme un traître.
Mais la nature humaine est beaucoup plus nuancée...
J'aurais tellement voulu lire ce livre à sa sortie en 2016.
Pouvoir me dire: ce type est fou d'inventer une histoire aussi farfelue. Sérieusement, un virus qui décimerait plus de 90 % de la population mondiale! Quelle bonne blague!
Laissez-moi rire doucement avec cette fable....