AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 945 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'année du lion constitue un roman - thrilleur très bien fait qui ne lâche jamais son lecteur, lecteur qu'il place irrésistiblement dans une situation compulsive l'obligeant à faire de grands efforts pour interrompre et de manière fort précaire sa lecture !

Tant par la situation, post-apocalyptique d'une humanité amputée de 90% de ses effectifs par la Fièvre occasionnée par un cocktail de coronavirus, que par les nombreux protagonistes, incarnations rendues très vivantes et convaincantes des archétypes de la survie selon les axes politiques, techniques, organisationnels en situation de crise, ce roman nous amène au bord du gouffre du réalisme. Pourquoi ? :
Pas seulement parce nous vivons la crise sanitaire mondialisée de la covid-19, mais parce qu'il explore l'animalité sociale de l'homme, qui l'éloigne du « tu ne tueras point » commandement pour temps de paix et encore ! sans pour autant faire fi de ses ressources physiques, intellectuelles, compétences acquises, et même de ses émotions et sentiments. Ceci rend possible la survie de communautés et leur reconstruction.

Mais place à l'action ! Je vous en souhaite une bonne lecture, je suis sûr qu'elle vous emportera sans échappatoire possible et qu'elle laissera une trace, plus ou moins virtuelle, pas si mortelle .. Ou si désespérément optimiste ?
Commenter  J’apprécie          80
Lecture passionnante, mais difficile s'il en fut. En effet, ce roman, écrit en 2016, est le premier où je vois apparaitre le mot "coronavirus". le plus troublant étant que l'enchainement des faits décrits est parfaitement réaliste et vraisemblable. Glaçant, en ces temps de pandémie de covid, car cette lecture du soir ne m'éloignait guère de mes préoccupations quotidiennes, mais j'en ai savouré chaque mot, j'ai frémi à chaque aventure de chacun de ces personnages ô combien attachants. Et beaucoup pensé à La route ainsi qu'à Malevil, aux thèmes similaires, et eux aussi de grands romans, non : de TRÈS grands romans.
Comme celui-ci, sans doute le plus ambitieux, et le meilleur de Deon Meyer.
Commenter  J’apprécie          60
Il vaut mieux ne pas lire la quatrième de couverture et se laisser porter par l'histoire... Dans l'année du Lion, comme actuellement, il y a aussi une sorte de coronovirus qui décime la population. Sur la Terre, il ne reste que des personnes (moins de 5% de la population mondiale) qui sont résistants au virus. Après cet apocalypse, en Afrique du Sud, Nico Storm et son père vont construire une nouvelle communauté pour mettre en commun les ressources et savoirs. Mais il y a des groupes de motards qui attaquent Amanzi et la mettent en danger...
Première fois que je lis Deon Meyer et je suis sous le charme. On est très vite dans l'ambiance post-apocalyptique. Nico raconte comment avec son père puis la communauté, ils grandissent et évoluent ensemble. Même si le but de cette narration est de connaitre l'identité du tueur... Les impressions des autres habitants d'Amanzi sous forme d'interviews sont aussi très percutants et amusants. La tension monte doucement, on s'immerge totalement dans le récit. J'ai eu une petit soupçon sur le dénouement du roman qui s'est trouvé avéré mais ça reste une vraie réussite !
(lu en novembre 2020)
Commenter  J’apprécie          290
Formidable roman d'aventure.
Formidable roman post-apocalyptique (post-apo pour les initiés :)), surtout en ce moment...
Un vrai plaisir de lecture.
Mais pas que...
L'adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions" m'a toujours paru très juste, la fin de "L'année du lion", surprenante, le confirme.
Lu après les excellents "La route" et "Et toujours les forêts", sur le même thème.
Commenter  J’apprécie          60
Willem Storm et son fils Nico ont échappé au coronavirus, celui des chauve-souris, le nôtre. Apparemment immunisés, ils survivent dans un monde vidé d'une bonne partie de ses habitants. Très vite, ils se rendent compte qu'ils ne s'en sortiront pas seuls dans un environnement devenu terriblement hostile.
Alors ils fondent une colonie, Amanzi.
Willem, le père a voulu laisser une trace de cette fondation et le roman en est l'histoire.
C'est Nico qui la raconte. Son récit est entrecoupé des témoignages d'autres survivants, ce qui permet de faire évoluer le suspens.
Deon Meyer y aborde toutes les problématiques liées à l'existence des groupes humains: le conflit des générations, les valeurs morales, la religion, la place des femmes, la politique, les impératifs militaires, le partage, le racisme,...
J'ai dévoré ce livre.
Je me suis identifiée à Willem pour son indescriptible foi en la nature humaine. Je me suis glissée dans la peau de Nico, jeune gamin de 13 ans au debut du récit, devenu ado arrogant, transformé en adulte raisonnable, capable de reconnaître ses erreurs.
Je suis tombée sous le charme du ténébreux Domingo qui cache des secrets peu avouables derrière ses lunettes noires.
Je me suis enflammée au moment du départ du pasteur Nkosi Sebego que j'ai considéré comme un traître.
Mais la nature humaine est beaucoup plus nuancée...
J'aurais tellement voulu lire ce livre à sa sortie en 2016.
Pouvoir me dire: ce type est fou d'inventer une histoire aussi farfelue. Sérieusement, un virus qui décimerait plus de 90 % de la population mondiale! Quelle bonne blague!
Laissez-moi rire doucement avec cette fable....
Commenter  J’apprécie          140
Deon MEYER est un auteur que j'affectionne tout particulièrement depuis ma lecture de “L'âme du chasseur” , et bien sûr pour la série “Benny Griessel”, tant pour ses scénarios toujours bien ficelés, que pour l'humanité de ses personnages.
Avec « L'année du lion », on sort du cadre classique de l'Afrique du Sud contemporaine pour se trouver projetés de façon très réaliste au même endroit, mais après qu'un coronavirus ait anéanti 95% de la population mondiale …
Dans le contexte actuel, la mise en abyme est assez troublante ; d'autant plus que ce livre a été publié pour la première fois en 2016. Au-delà de cela, et de l'histoire personnelle captivante du héros Nico Storm et de son père, l'originalité du livre réside dans les différentes approches que les protagonistes adoptent pour survivre, s'organiser, se reconstruire, bâtir de nouvelles sociétés …
Comme on peut s'y attendre, le chaos régnant après que « La Fièvre » (le fameux virus) ait fini de moissonner des vies (l'histoire débute au moment où l'épidémie a pris fin) encourage les comportements extrêmes de certains, alors que d'autres tirent les leçons du passé et tentent d'éviter de renouveler les mêmes erreurs.
Vous l'aurez deviné, j'ai adoré ! J'ai acheté ce livre bien avant la pandémie actuelle, puis je l'ai mis de côté, un peu comme on garde une bonne bouteille dans l'attente d'une occasion à sa hauteur… Et puis, je l'ai retrouvé cet été, en ayant presque oublié le pitch, et ne l'ai lâché qu'une fois achevé. Les aspects techniques sont très bien documentés, le scénario et les situations réalistes, et les personnages denses à souhait. Deon MEYER a su adapter son art à un genre différent de son terrain de jeu habituel (le policier); c'est sans nul doute le meilleur livre que j'ai lu cette année.
Commenter  J’apprécie          72
Très apocalyptique et incroyablement plausible .Du grand Art .On se projette tellement facilement dans l'univers du roman qu'il se pourrait que ce soit vraiment ça que nous sommes en train de vivre.
Fantastique écrivain ,Deon Mayer .Il ne vous reste plus qu'à le lire pour vous en convaincre.
Commenter  J’apprécie          120
Lire L'année du lion en 2020, est-ce bien raisonnable ? Lire l'histoire de l'humanité après qu'un coronavirus (véridique...) en a décimé les 95 %, est-ce bien sage ?
OUI, trois fois oui ! Car, finalement, ce n'est pas la pandémie qui est au centre du roman, mais la reconstruction d'une forme de civilisation, grand projet du père du narrateur principal Nico, Willem Storm. Quand père et fils s'installent dans la ville choisie, les survivants affluent, une société se recrée, mais des tensions, avec d'autres groupes ou en interne, ne vont pas tarder à se faire jour...
Ce pavé se lit à un rythme dingue, c'est absolument passionnant, ça prend aux tripes, tous les personnages sont travaillés, crédibles, c'est bluffant !
Seul petit bémol :
A part ça, quelle lecture !!!!
Commenter  J’apprécie          222
- Vous sentez-vous différente ?
- Ni plus ni moins que mes congénères. J'imagine que chaque être humain pense être unique. Jusqu'à ce qu'il réalise qu'il ne représente que quelques atomes dans une multitude.
- Alors pourquoi avoir choisi un tel récit ? Ne trouvez-vous pas que l'instant s'y prêtait mal ? Des gens souffrent et meurent par millier, une crise économique mondiale s'installe...quel est l'intérêt de lire un roman post-apocalyptique qui ne laisse survivre qu'une infime portion de l'humanité ?
- Et si justement l'instant était parfait pour ce genre de roman ? Si justement il faisait prendre conscience de ce que nous sommes et surtout de ce que nous pourrions être ? S'il apportait presque un sentiment de soulagement ? Ne vous êtes-vous jamais rassuré avec des destins pires que le vôtre ?
- Nous savons tous que ce sentiment est éphémère et que l'être humain est un individualiste qui pense à court terme mais j'essaie de comprendre quel plaisir un virus imaginaire a pu vous apporter alors que la planète en combat un tout à fait réel. Peut-être serait-il plus judicieux de lire la presse...
- La presse ? Être assommé d'informations contradictoires qui ne font qu'apporter anxiété et angoisse ? Les réseaux sociaux aussi tant que nous y sommes...ce ramassis d'informations ou le vrai se mêle au faux sans qu'il soit possible de les différencier. Non...je préfère de loin m'évader ailleurs, quand bien même ce soit dans un roman qui me rappelle à la réalité.
- Que vous a-t-il apporté de si particulier ?
- de la beauté d'âme. de vraies valeurs. de la force. de la violence propre aux vivants. de la solitude et de l'amour aussi. Des choses vraies... loin de cette superficialité dans laquelle nous vivons.
- Je vous trouve bien dure, presque amère.
- Simplement réaliste. Je me demande parfois si nous appartenons tous à la même espèce.
- Ce roman vous a visiblement troublée...
- Oui. de bien des façons. Les récits post-apocalyptiques me rendent souvent tourmentée.
- Cela veut-il dire que celui-ci était particulier?
- Oui, sans doute un des meilleurs que j'ai pu découvrir.
- Pouvez-vous développer ?
- Non, vous n'avez qu'à le lire.

Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
Commenter  J’apprécie          110
202... une pandémie de coronavirus a décimé 90% de la population (le roman a été publié en 2017 !) En Afrique du sud, Wilhem Storm et son fils de 13 ans tentent de survivre. Bon, au départ, c'est un roman post-apocalyptique classique mais ça ne dure que le premier quart. Très vite, Wilhem veut reconstruire et fonder une communauté de survivants et là, le roman prend une autre dimension: une dimension philosophique. C'est comme l'histoire de l'humanité en accéléré. Ca commence par un petit groupe humain qui s'organise pour échapper aux bêtes sauvages et à la faim. Au fur et à mesure que les ressources se stabilisent, il faut bâtir une civilisation et tout le défi est de faire les bons choix: quel régime politique adopter ? Qui exercera le pouvoir ? La Citoyenneté ? Comment seront réparties les ressources ? Faut-il créer une monnaie ? Faut-il une police ? Quelle place laisser aux religieux ? Quelles relations faut-il entretenir avec les autres communautés ? Faut-il accueillir tous les migrants ?... Comme le narrateur principal est Niko Storm, le fils du fondateur d'Amanzi, une grande place est accordée aux enfants et adolescents. Ayant survécu à "la fièvre" et à la faim, les enfants sont peu enclins à "moisir" sur les bancs de l'école. Ils ont mûri précocement et ne veulent pas être infantilisés. Ils veulent des responsabilités mais les adultes ne sont pas prêts à les exposer (version officielle) / à lâcher les rênes. J'ai adoré ce roman. Chaque personnage est un vrai personnage, bien "travaillé" par l'auteur et il n'y a pas de manichéisme. Wilhem Strorm peut parfois apparaitre naïf mais il s'avère qu'il est simplement humaniste. Car c'est là le véritable propos de Deon Meyer: la foi en l'humanité. En ce terrible week-end du 16 octobre (où un de mes collègues d'histoire-géo a été sauvagement assassiné), j'ai lu les 50 dernières pages et c'est sans doute la seule chose qui ait su mettre un peu de baume sur ma peine immense.
L'année du Lion, bien que présentée comme un roman pour adultes, trouverait - je pense - parfaitement sa place dans le rayon Jeunes adultes car, sous l'aspect d'un roman initiatique, c'est un petit traité de philosophie "pour les nuls". A lire dès 13 ans.
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (1980) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}