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« le pic du diable » est le premier livre de Déon Meyer que je lis. Ce n'est pourtant pas faute de ne pas connaitre le nom de cet auteur. de plus, je possède plusieurs de ses livres dans sa Pal…Mais quand on est dispersée comme moi, cela repousse quelquefois énormément dans le futur certaines lectures.
J'ai eu un peu de peine à rentrer dans cette histoire, mais passé les 50 premières pages, j'ai été happée par ce livre dont j'ai dévoré les pages avec fébrilité.
Nous sommes en Afrique du Sud et trois personnages vont prendre alternativement le devant de la scène.
On va donc suivre pour commencer Christine qui se confie à un pasteur. Elle lui raconte sa vie et peu à peu, on découvre qu'elle est ce que l'on appelle une travailleuse du sexe.
Le deuxième est fermier, Thobela Mpayipheli, qui va perdre son fils adoptif dans des circonstances terribles : le jeune garçon va perdre sa vie dans une fusillade. Au fur et à mesure, on va découvrir une partie du passé de Thobela, mais aussi son évolution car la vengeance va animer son coeur.
Le troisième personnage, qui petit à petit, va prendre son importance dans l'histoire est inspecteur de police. Benny Griessel, qui pour l'instant ressemble plus à une épave imbibée d'alcool vient de se faire jeter de son domicile par son épouse, lasse de vivre avec un alcoolique. Au vu de son état plus que pitoyable, on de la peine à croire qu'il possède les compétences d'un flic et surtout d'un très bon flic.
Ces trois personnages qui ne semblent avoir rien en commun vont peu à peu se révéler et on découvrir les interactions qui les régissent
La tension présente dans ce livre va crescendo et ceci presque jusqu'à la dernière page.
Je ne peux que saluer le talent de l'auteur qui nous dresse des portraits de personnages tout en finesse et psychologie. Cette incursion en Afrique du Sud a été un réel plaisir.
Un très bon livre qui ne peut me donner qu'une seule envie : continuer à découvrir l'oeuvre de Déon Meyer.





Challenge Mauvais genres 2020
Lecture commune polar Mois de Mars 2020

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Le Cap, Afrique du Sud.
Endeuillé par la perte de son fils adoptif victime de la balle perdue de deux braqueurs minables, Thobela Mpayipheli perd toute confiance en la justice de son pays quand les tueurs s'évadent, aidés par des policiers corrompus. Pour venger son petit Pakamile, l'ancien combattant de la lutte contre l'apartheid reprend les armes ou plutôt une arme, l'assegai, la sagaie traditionnelles des Zoulous et se mue en justicier. Tous ceux qui ont abusé, violé, battu ou tué un enfant sont désormais la cible de celui que les journaux ont surnommés Artémis.
Même si la population se range derrière ce justicier, la police ouvre une enquête pour arrêter ce tueur. L'inspecteur Benny Griessel, un Afrikaner alcoolique, tout juste chassé du domicile familial par une épouse poussée à bout, met ses dernières forces dans cette affaire. Sommé d'arrêter de boire par sa famille et par son chef, Benny tente de dompter ses démons et de débusquer Artémis. Son enquête l'amène à rencontrer la belle Christine.
Christine est afrikaner, blonde, séduisante et prostituée. Plus jeune, elle a fui un père fanatique religieux pour chercher fortune au Cap et s'est tournée vers la prostitution, activité plus lucrative que n'importe quel emploi de serveuse sous-payée. Par elle, Benny entrevoit un moyen de piéger le justicier à l'assegai.

Trois personnages, trois destins, trois tentatives de rédemption.
Dans une Afrique du Sud libérée de l'apartheid mais soumise à d'autres fléaux, Deon Meyer fait évoluer des personnages cabossés qui se sont donné les moyens d'oublier le poids de leur vie. Thobela par le sang de la vengeance, Benny dans l'alcool, Catherine dans le sexe. Des choix pas forcément heureux mais qui les aident à vivre. Pour l'inspecteur, la rédemption passe par le sevrage. Sans alcool, il pourra retrouver ses enfants, reconquérir sa femme, redorer son blason auprès de ses collègues. Christine, quant à elle, tente de se laver de ses péchés en se confiant à un pasteur, lui racontant ses petits arrangements avec la vérité, ses revanches sur les hommes qui l'ont chahutée. Et pour Thobela, la rédemption passe par la vengeance et la justice pour ceux qui ont été trahis par les institutions. Trop faibles pour se défendre, les enfants seront ses protégés, il sera leur bras armé.
Dans un pays où l'apartheid a laissé des traces, où les blancs vivent toujours dans des quartiers sécurisés et les noirs dans des taudis, où la discrimination positive fait grincer les dents, où la corruption gangrène justice et police, le pic du diable est un polar addictif, dur, sombre mais traversé par l'éclat de ses trois héros charismatiques. Une entrée en matière qui donne vraiment envie de continuer à suivre Benny Griessel sur le long chemin vers la sobriété. Un coup de coeur.
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Cette série de polars sud-africains me donnait envie depuis un bon bout de temps et puis il y a toujours quelque chose à lire qui passait devant car si j'aime une série, j'apprécie de lire les volumes assez rapprochés ! Les pioches mensuelles donnent une chance à ces livres de sortir de la longue liste où ils se perdent !

Le pays et son climat social et politique assez particulier, sans parler des diverses cultures, donnent une ambiance assez unique. C'est aussi un témoignage des différences de considérations selon l'origine, l'apartheid n'étant pas qu'un lointain souvenir.

Deux hommes que tout pourrait sembler opposer vont se confronter. L'un est un ancien combattant zoulou de la lutte anti-apartheid dont le fils adoptif vient d'être tué lors d'un braquage, l'autre est le flic qui a de la bouteille, au sens figuré comme au sens propre ! le premier va tuer ceux qui sont accusés de pédophilie, le second va tout faire pour l'arrêter.

En-dehors des spécificités de l'Afrique du Sud sur l'enquête et son déroulement, j'ai trouvé que l'alcoolisme de Griessel et ses méfaits sur ses vies personnelle et professionnelle était traité de manière réaliste et donnait plus de poids et de véracité au personnage. Une histoire plus complexe qu'un simple roman policier pourrait le laisser supposer.

J'ai bien l'intention de continuer la lecture de cette série qui sort de l'ordinaire malgré une construction classique.

Challenge Pavés 2023
Pioche Polar mars 2023 : Sallyrose
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de livre de Deon Meyer et j'avais garder un bon souvenir de ces lectures.
Là, ce roman inaugure une série de sept romans policiers ayant pour héros l'inspecteur Benny Griessel.
Ce livre commence avec Thobela Mpayipheli, un ex-agent du KGB qui raccroche pour s'occuper de son fils adoptif Pakamile. Lorsque celui-ci est tué, Thobela n'a plus qu'une idée en tête : faire justice et pourchasser tous les bourreaux d'enfants à travers le pays. L'inspecteur Griessel, alcoolique notoire, s'occupe de l'enquête mais il doit aussi composer avec ses problèmes familiaux et avec Christine, une prostituée fraîchement rencontrée qui craint pour son enfant.
Le destin de ces trois personnages vont s'entrecroiser et l'on connaîtra leur vie jusqu'à l'événement qui va les pousser à se rencontrer.
Un livre que j'ai aimé car on est plongé tout de suite dans l'histoire sans temps morts. Les pages se tournent toutes seules. Les sujets abordés sont intéressants. Il y a de la corruption, de l'amour, de la déchéance et bien sûr de l'espoir. Les trois personnages sont attachants, mais Thobela offre une palette de sentiments très diverses. Ils peut-être cruel comme sentimental, une drôle d'ambivalence.
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Première lecture de l'auteur dont j'avais déjà entendu parler en bien sur Babelio et autres sites de lecture et une très belle découverte .
J'ai aimé l'intrigue du roman policier et également en apprendre un peu plus sur la société sud africaine .
Il y a plusieurs histoires qui s'entremêlent et puis se recoupent , il y a le justicier qui a l'opinion publique avec lui car il s'en prend aux violeurs d'enfants , dont même les spécialistes disent à mots couverts qu'ils sont irrécupérables, et puis cette horrible légende urbaine que le viol d'un enfant guérit du sida ! , il y a l'histoire du flic blanc Benny qui est alcoolique, là aussi ça donne quelques pages sublimes sur la dépendance alcoolique, et la dernière histoire c'est celle de Christine , la call girl , la pute selon les interlocuteurs .
Vraiment une très belle lecture , les personnages sont très bien décrits avec une fine analyse psychologique, ce livre m'a donné envie de lire un autre livre de l'auteur , me donne envie d'en apprendre plus sur la société sud africaine et dernier point dont je ne peux m'empêcher de partager , j'ai repensé aux livres sublimes de Nadine Gordimer .
Bonne lecture ....
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J'avais rencontré l'inspecteur Benny Griessel plutôt par hasard dans le deuxième volume de la série qui lui est consacrée. Intriguée par ce flic alcoolique qui tentait de rester sobre pour retrouver sa vie de famille et emballée par le style de l'auteur, j'ai décidé de reprendre les choses depuis le début et c'est ainsi que je termine le premier tome.

Nous sommes donc au Cap, Benny Griessel vient de se faire mettre à la porte de sa maison par sa femme qui lui lance un ultimatum s'il veut revenir: six mois de sobriété pour commencer. En parallèle, nous découvrons Thobela, ex-agent du KGB, qui voit son beau-fils mourir sous ses yeux, atteint d'une balle lors d'un braquage. Incapable de mettre la main sur les coupables, il entame une vendetta personnelle contre tous ceux qui s'en prennent aux enfants. Son arme: une assegai.
Et par ailleurs, nous assistons très intrigués à ce qui semble être une confession auprès d'un pasteur, d'une certaine Christine, travailleuse du sexe.

Le décor est planté, les trois intrigues semblent indépendantes l'une de l'autre et il nous faudra attendre bien longtemps avant de comprendre leurs liens. Et finalement, c'est surtout la construction du roman qui apportera le plus grand intérêt puisque bien souvent nous en saurons plus que la police elle-même.

Comme attendu, c'est l'Afrique du Sud moderne dans laquelle cohabitent difficilement différentes ethnies qui sert de toile de fond au récit. On commence dans ce tome à entrevoir toute la complexité de cette société et les impacts de cette complexité dans des services tels que la police. le second tome apportera un éclairage encore plus grand sur ce maëlstrom.

Deon Meyer a donc surtout pris le temps pour ce démarrage de série de poser son personnage principal. La construction de ce flic un peu perdu, qui se cherche, qui tente de comprendre comment il en est arrivé à presque tout perdre et qui tente maladroitement de reprendre pied est remarquable. Sous des apparences rédhibitoires, l'auteur nous pousse à nous attacher à Griessel et à vouloir connaître la suite de son destin.

L'auteur s'est très bien documenté sur le fond de ses intrigues et nous dévoile une Afrique du Sud que l'on connait mal et que l'on imaginait peut-être un peu moins corrompue que la photo qu'il nous en fait.
Bref, cette série de polar est vraiment à découvrir par les curieux, les amateurs de dépaysements et les fans de séries policières bien écrites.
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Pendant que Christine raconte comment elle devenue travailleuse du sexe, Thobela entreprend de faire le travail de la justice qui a laissé filer les meurtriers de son fils.
Entre les deux, l'inspecteur Griessel, alcoolique, tente de se sevrer pour garder sa famille et son travail.
Nous sommes en Afrique du Sud, la question raciale est au centre de tout : la langue, la nature des armes utilisées, la discrimination positive, le positionnement social.
L'intrigue est intéressante, elle a un versant humaniste que j'ai vraiment apprécié.
L'auteur bouge les curseurs du bien et du mal, ça change des approches manichéennes notamment dans les thrillers américains.
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Excellent polar dont l'auteur est un écrivain afrikaner, qui vit en Afrique du Sud et que j'ai eu la chance d'écouter à Lyon lors des "Quais du Polar", édition 2016, parmi une brochette d'autres auteurs de polar (Arnaldur Indridason, Craig Johnson et quelques autres). J'ai adoré la construction du récit basé sur trois fils qui s'entrecroisent, les personnages (dont la psychologie est particulièrement bien étudiée), les lieux, les intrigues secondaires et finalement l'intrigue globale qui est diablement bien ficelée. Même si l'univers de ce roman est noir, j'ai aimé que des éclats de lumière parsèment ce récit et nous arrachent parfois un sourire. J'aurai sûrement envie de me plonger dans un autre épisode de la vie mouvementée de l'inspecteur Benny Griessel.
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En Afrique du Sud, où quarante pour cent des viols d'enfants sont imputables au mythe selon lequel ce crime permet de guérir du sida, sur qui peuvent compter les victimes, vers qui peuvent-elles se tourner si le système judiciaire est défaillant, la police corrompue et inapte à les protéger ou à leur rendre justice ? Elles peuvent compter sur Thobela Mpayipheli, d'origine Xhosa, rentré au pays après avoir baroudé en Europe au service de la Lutte. Après la mort de son fils adoptif Pakamile, innocente victime collatérale d'un braquage dont les coupables se sont étrangement évadés de prison avant d'être jugés, il devient pour la presse Artemis, pour la police le justicier à l'assegai, arme traditionnelle des Zoulous, et élimine impitoyablement ceux qui s'en prennent aux gosses. Je ne déflore pas le suspense, ces éléments sont révélés dès les premières pages du roman.


Dans le pic du diable, l'auteur met en scène des personnages représentatifs de la nouvelle Afrique du Sud, écartelés entre l'ancien et le nouveau monde. Benny, le flic blanc qui ne croit plus en rien, sauf en toute boisson susceptible de se mélanger à du cognac est alcoolique. Pas mondain, pas de ceux qui traînent leur mal-être vaguement existentiel de cocktails en pince-fesses. Lui bousille sa famille, lorsqu'il rentre, c'est pour vomir, frapper sa femme et insulter ses enfants qu'il adore, ce dont il ne garde aucun souvenir le lendemain, jusqu'au jour où il est foutu dehors avec un ultimatum : boire ou voir ses enfants, il doit choisir. Benny hospitalisé, en proie au delirium tremens, subit des traitements, vit chaque jour, chaque minute, chaque seconde, comme un impossible combat vers la sobriété, qu'il sait au fond de lui, perdu d'avance. Christine est afrikaner, blanche, blonde et belle, de « bonne » famille. Son père militaire brusquement illuminé par une foi fanatique, inflige à sa famille des longs sermons décousus et références ineptes à la bible qui poussent Christine à s'enfuir, puis à devenir travailleuse du sexe, quand elle comprend qu'en une soirée, elle peut gagner le misérable salaire mensuel généreusement versé par un patron exploiteur. Et surtout Thobela... Ah Thobela !


Deon Meyer raconte l'Afrique du Sud, et il la raconte bien dans un style riche et agréable saupoudré de mots ou expressions afrikaners ou zoulous, dans toutes les nuances des couleurs de peaux et origines ethniques et sociales de ses habitants, dans tous ses paradoxes ou ambivalences. L'apartheid a été officiellement terrassé, merci Nelson, mais l'apartheid a laissé des marques indélébiles qui surnagent dans la société comme des yeux gras sur un bouillon sous forme de discrimination larvée et subtile, violence, corruption. le pic du diable est un roman qui vaut autant pour son atmosphère, pour ses aspects historiques et sociaux que pour son intrigue policière dont l'épilogue n'est pas du tout, mais alors pas du tout, conforme aux codes du genre.
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Pour l'ex-combattant de la lutte anti-apartheid Thobela Mpayipheli, retrouver le pays après les années qu'il a passées en Europe est dur. La perte de sa compagne et de son fils adoptif le fait basculer : il se met à abattre tous ceux que la justice accuse de pédophilie. Les meurtres se succédant, la police du Cap confie le dossier à l'inspecteur Griessel, un alcoolique. Celui-ci entre en relation avec Christine, une prostituée qui craint pour sa fillette. S'engage alors entre Mpayipheli, Griessel et Christine une poursuite où amour, espoir et déchéance se mêlent dans un récit d'une superbe construction.
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