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3,86

sur 452 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une simple histoire de testament volé... Mouais... Ben non... Mélange de polar, roman noir, biographie... Un livre très riche...
La quête de ce bout de papier va vite nous entraîner dans les méandres d'un polar très bien orchestré, qui nous laisse entrevoir le sac de noeud géo-politique de l'Afrique du Sud au temps de l'Apartheid et nous plonge dans les prémices du profilage, opposés aux méthodes policières plus traditionnelles et aux procédés militaires quelque peu expéditifs.
Mais il y a plus encore... cette aventure est doublé des confidences de vie de Zet, ancien flic à la dérive, devenu provocateur et asocial.
Et, tout en suivant l'évolution de son périple, on est suspendu aux lèvres de ses épanchements, on veut savoir comment un homme d'esprit et de réflexion, vibrant à la seule pensée du grand amour, porté par l'inconditionnel mais discret amour de sa mère, au démarrage magistral de carrière, peut sombrer presque suicidairement dans un sombre et violent marasme.
Plus friande de thrillers que de polars, je suis agréablement surprise par le rythme trépidant et le style d'écriture. L'auteur alterne avec brio et une grande fluidité la narration intime à la première personne et la densité de l'enquête: actions à rebondissements, des personnages addictifs qu'on adore aimer ou détester... Il jongle pour notre plus grand bonheur avec les appositions, créant un style haché, spontané, allant droit à l'essentiel... presque avec brutalité.
J'ai aimé Zet, cet homme torturé par ses idéaux, réfugié derrière un mur d'agressivité et de sarcasmes, habité par sa vocation policière, dont la flamme renaît par cette enquête et par la confiance que lui vouent malgré tout les femmes: Joan, sa mère et Hope, l'avocate.
J'aime la pudique promesse d'accéder à la lumière au bout de son tunnel.
J'aime l'humour des scènes dans lesquelles Zet est obligé de se servir d'armes à feu, comme s'il tenait une patate chaude... un régal, un comble pour un flic!
J'ai aimé (oui... encore!) l'histoire de P'tit Mpayipheli, noir parmi les blancs, bercé depuis l'enfance dans les bras de la sauvagerie et du racisme, servant un mafieux mais au sens aigu de l'amitié. Un grand ours bourru au grand coeur.
Et la fin.. la fin... le dénouement de l'enquête, le passé déroulé rejoignant le présent de Zet... belle apothéose fracassante d'un côté et tout en pudeur de l'autre...
En bref, j'ai été séduite par le style de cet auteur, son écriture sans faux semblant, le rythme imposé, le fond riche de ses personnages et du décor créé...

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Un homme assassiné dans sa maison, un testament volé et une veuve qui, n’étant pas mariée au défunt, va devoir faire une croix sur les pépètes.

Voilà un début aussi trépidant qu’un épisode de l’inspecteur Derrick.

Son avocate qui demande à van Heerden, ancien flic de faire la lumière sur ce papier volé…Passionnant comme un Derrick, toujours.

Là, je m’étais dit qu’au lieu de m’attarder en Afrique du Sud, j’aurais mieux fait de décoller pour l’Europe ou de me taper un roman noir américain. Et j’aurais eu tort de quitter l’Afrique du Sud ! Bien fait de prolonger le voyage, même.

Certes, ça commence un peu lentement, mais une fois accroché, la surprise est de taille !

L’écriture ? Un plaisir ! La narration ? Alternance de récit à la troisième personne (pour les faits présents) et certains chapitres à la première personne parce que Zatopek (Zet) van Heerden va nous raconter une partie de sa vie afin d’expier ses fautes passées.

Van Heerden… Un personnage trouble, troublé, torturé, aigri, mais sans sombrer dans la caricature habituelle. Voyez-vous même : Zet a le caractère d’un Dr House croisé avec un pit-bull qui aurait une épine dans le coussinet, le tout avec des relents d’un Mike Tyson. Monsieur est mélomane aussi.

Il y a de la profondeur dans ce personnage auquel on s’attache immédiatement. Un Erlendur du grand Sud, presque (sauf pour le côté Rocky).

Durant son enquête, tout en ronchonnant et en distribuant quelques coups de poings, on va découvrir son passé, ce qui est arrivé lorsqu’il était enquêteur, ainsi qu’une partie de sa jeunesse.

La mort de son père, ses masturbations, son dépucelage (ah, j’en vois qui relèvent la tête, intéressés), ses études… C’est Zet qui nous écrit sa propre histoire, non pas comme un romancier, mais plutôt comme le témoin de sa propre vie.

Deux mystères dans le roman : qui a tué Jacobus Smit et forcé son coffre et que s’est-il putain bien passé ce jour maudit pour l’affecter autant ?? Comment est-il passé d’un enfant souriant à un homme aigri ? Surtout qu’il nous répète que tout le monde se trompe sur la cause de son mal-être. Rhâââ, suspense.

Ma seule petite critique sera que je n’ai pas vraiment senti (au début de ma lecture) que j’étais en Afrique du Sud : hormis les noms des personnes et les noms des journaux à forte consonance hollandaise. C’était plus prégnant dans "La tuerie d’octobre".

C’est plus loin dans le récit, que l’on sentira alors tout le poids de l’apartheid, toujours fidèle au poste, cette haine latente entre les Blancs et les Noirs, cette haine des Boers, les programmes de développement séparés. Ce sera surtout au travers des souvenirs d’un autre personnage du livre, P’tit Mpayipheli, que nous aurons droit à quelques souvenirs sur cette période trouble.

Niveau personnages, Zet n’est pas le seul a être bien travaillé, les autres aussi, de l’avocate aux mercenaires, en passant par les flics, les militaires et tutti quanti. L’auteur ne les a pas laissé en rade et s’est bien penché sur eux aussi.

Ce roman qui avait tout des airs d’un Derrick pépère se révèle donc plus profond que ce que j’avais pensé au début. Le suspense est présent, savamment dosé et le mystère ne sera dévoilé qu’à la fin des 7 jours d’enquêtes (on est en juillet 2002).

Personnages au poil, avec un Zet qui a les manières d’un Rick Hunter – la précision de tir en moins – la sagacité d’un Sherlock et le caractère d’un ours mal léché qui aurait gagné Master Chef, vu la manière dont il nous mitonne des bons petits plats.

On aura un passage limite "Piège de cristal" avec des balles qui siffleront à vos oreilles et là, je vous conseille de vous planquer derrière le divan parce que vous risquez gros si vous restez planté comme des imbéciles au milieu de la pièce.

Un très beau voyage en Afrique du Sud et je compte bien encore réitérer l’expérience avec l’agence de voyage Deon Meyer.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Excellent thriller "total" qui permet au-delà de l'histoire, de découvrir un pays ici l'afrique du sud, dont le passé chargé ne fait qu'ajouter du piment à une histoire bien troussée.
Les polars ou thriller moderne devraient être subventionnés par les ministéres de la culture des pays concernés, tant je me sens attiré par :
la Suède ; Mankell
L'Islande, Idridasson
La Norvége; Nesbo
L'Afrique du Sud; Deon Meyer
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J'ai tout de suite apprécié cet auteur afrikaner, découvert il y a quelques années : ses romans policiers m'ont accrochée par leur rythme, le style d'écriture, mais aussi, et probablement surtout, parce qu'ils m'ont fait découvrir l'Afrique du Sud de l'intérieur, sa société déchirée et sa « réconciliation » difficile. C'est ce que me disent les personnages de Deon Meyer.
Il est important toutefois de préciser qu'il écrit en afrikaans, la langue des blancs de ce pays, mais à l'exception de trois romans, les traductions françaises sont faites à partir de traductions en anglais du texte d'origine. Gros risques de déperditions donc en cours de route !!
Dans « Les soldats de l'aube », le lecteur retrouve un procédé que M.Meyer semble affectionner, à savoir le découpage de l'enquête en jours ou en tranches horaires, en partant ici du jour 7 : le compte à rebours a commencé car l'inspecteur n'a que sept jours pour résoudre cette affaire, sinon la compagne de la victime ne pourra pas hériter. le crime odieux (torture à la lampe à souder) oriente Zet vers la mafia, mais est-ce bien le cas ?
Comme dans tous ses romans que j'ai lus jusqu'à présent, il ne s'agit pas que d'une enquête policière : l'auteur se livre également à une étude psycho-sociologique des personnages, du principal aux secondaires en passant par ceux qui sont morts.
Comme Benny Griessel, un autre personnage de Deon Meyer, policier lui aussi, Zet van Heerden est un (ex)-policier qui souffre depuis l'enfance, qui a sombré dans l'alcool et l'agressivité, mais qui est bon dans son domaine d'expertise. Un ami avocat lui tend une perche en le faisant embaucher comme privé par une jeune avocate.
La construction du roman est originale : des chapitres écrits à la troisième personne alternent avec des chapitres à la première personne, dans lesquels Zet se raconte au lecteur, Zet qui ne parle pas ou que peu aux autres ! Il remonte jusqu'à son enfance, le lecteur se retrouve donc sur deux lignes temporelles en parallèle tout au long du livre.
SI vous ne connaissez pas cet auteur, n'hésitez pas à partir à sa découverte et celle de son pays.


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Très bon roman policier.Déon Meyer nous plonge une fois de plus en Afrique du Sud et, cela nous change des policiers américains.
Le héros, Zatopek van Heerden est un ex-policier devenu privé.C'est un gourmet qui cuisine en écoutant de la musique classique.
En acceptant de retrouver un testament le voilà embarqué dans une histoire aux ramifications beaucoup plus importantes.
L'originalité et la force du roman sont de nous faire évoluer entre le passé (vie du héros) et le présent (l'enquête).
De plus, j'ai retrouvé avec plaisir un des personnages de "l'Âme du chasseur": le grand Xhosa P'tit Mpayipheli.
Un vrai régal, à ne manquer sous aucun prétexte !
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Les soldats de l'aube (1998) est un roman policier de Deon Meyer. Zatopek van Heerden est un détective privé, ancien brillant policier. Il est chargé par l'avocate Hope Beneke de retrouver en moins de 7 jours un testament disparu. Une enquête difficile et violente au sein d'une Afrique du Sud en construction et minée par son passé, avec en fil rouge la lente descente aux enfers de l'enquêteur. Un thriller efficace et prenant.
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Zet van Heerden est un ancien policier à la dérive devenu détective privé, sa vie part à vau-l'eau entre l'alcool et les bagarres. Sa mère et ses amis ne savent plus comment l'aider depuis la mort de son équipier quatre ans auparavant. Hope Beneke, une jeune avocate, l'engage pour retrouver un testament volé lors d'un cambriolage. Wilma vivait en concubinage avec son ami et si le testament n'est pas retrouvé en une semaine, elle ne pourra hériter de la maison et du commerce de meubles de Smit. En un an, la police n'a pas un début de piste, aussi Hope s'adresse-t'elle à Zet, réputé pour être le meilleur détective privé du marché. Johannes Smit a été torturé à la lampe à souder, puis achevé d'une balle dans la nuque et enfin son coffre-fort vidé. Wilma ne sait rien du passé de Smit avec qui elle vit depuis une douzaine d'années, mais Zet pense qu'il n'est pas un simple marchand de meubles.

On assiste en parallèle à l'enquête de Zet qui le mènera bien loin en arrière, en 1976 à l'époque de l'Apartheid, des guerres de l'Afrique du Sud contre ses voisins et des vilains secrets militaires et au récit de sa vie qui avait pourtant bien commencé. Comment ce petit garçon sage, fils d'un mineur et d'une artiste peintre, devenu policier, puis docteur en criminologie s'est-il transformé en un privé cynique, alcoolique, bagarreur et sans perspective ? Ces deux mystères sont résolus peu à peu au fil d'un polar très prenant après toutefois un début assez lent.

Les personnages sont tous complexes et bien travaillés, même ceux qui ont un rôle secondaire. Les femmes sont le pivot de la vie de Zet, ce qui nous vaut de beaux portraits sensuels. On trouve aussi les thèmes importants de la littérature sud-africaine: le racisme, les exactions commises par l'armée et les milices dans les années noires, comment reconstruire une société plus juste, la peur des Blancs de tout perdre.

Un excellent polar qui vaut vraiment le détour
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Les soldats de l'aube /Déon Meyer
Déon Meyer nous offre là un bon polar construit de façon originale ; en effet le héros, van Heerden, apparaît sous deux angles différents ; un chapitre sur deux, il raconte son histoire à la première personne qui ressemble au fil des pages à une confession. le héros ainsi décrit par lui même avec ses faiblesses avouées évolue ensuite dans le suspense construit par l'auteur comme un enquêteur surdoué. Tout cela dans une Afrique du Sud post apartheid en pleine mutation. J'ai passé un bon moment en lisant ce roman. L'intrigue est bien nouée et le suspense parfaitement ménagé.
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Après le déjà très bon Jusqu'au dernier, Deon Meyer nous livre une nouvelle fois un très bon roman, doté de très bons personnages à l'instar de Zatopek qui est fascinant. En effet, ce dernier est empreint d'une grande lucidité voire d'un certain désenchantement. de plus, la construction du roman est excellente. Nul doute que je continuerai à lire cet excellent écrivain.
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Et je retrouve avec grand plaisir P'tit Mpayipheli....et un autre gars bien amôché Zatopec "Zet " van Heerden .....
J'aime beaucoup les personnages de Meyer.....je les trouve d'emblée très attachants
Toujours en filigrane des histoires compliquées de forces armées ....plus ou moins secrètes ....
Ce n'est pas ce qui m'attire le plus ....quoique dans ce livre là l'histoire est simple ( comparée à "l'âme du chasseur " )
J'aime ces grands malabars ( je les imagine ainsi) plein de contradictions , d'humanité , de faiblesses
Encore une fois j'ai accroché à cette histoire
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