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Citations sur Proies (54)

Ça meurt pas, un Poucet. C’est éternel pis ça fait chier éternellement. Si on le voyait arriver avec ses petites bottines pis ses poches pleines de cailloux, on pourrait même pas essayer de l’étrangler, juste pour voir, ou de le noyer, juste parce qu’il nous tape sur les nerfs. Son destin est tracé, de A à Z, pis c’est pas prévu qu’il meure. À part ça, je me suis toujours demandé combien de cailloux il avait pu mettre dans ses poches pour ramener ses idiots de frères à la maison. Ça prend des maudites grandes poches, me semble.
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Quoi qu’il en soit, cailloux ou pas, le petit batêche de Poucet devait se retourner dans sa tombe pour rire des trois cruches pas foutues de faire un quart de kilomètre sans se perdre.
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Le sexe et les histoires d’amour n’avaient cours qu’en dehors du lien qui les soudait, que dans les confidences qu’ils échangeaient, et que ceux et celles qui ne comprenaient pas macèrent dans leur ignorance.
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Avec Abe et Judy, tout était différent. Il les connaissait depuis l’enfance et la seule idée d’embrasser l’une ou l’autre lui semblait aussi ridicule que répugnante. Ç’aurait été pire que d’embrasser sa cousine, pire que de verser du Coke dans son verre de lait, des trucs qui donnaient envie de vomir. Les filles non plus n’auraient jamais songé à tenter de séduire Alex. À leurs yeux, le degré de sex-­appeal d’Alex Demers avoisinait le zéro, parce que c’était Alex, tout simplement, et que des filles qui se nommaient Abe ou Jude ne pouvaient être attirées par un gars avec qui elles avaient ramassé des vers de terre, joué à qui crachait le plus loin, attrapé des sauterelles et léché au creux de leur paume ce qu’elles croyaient être leur miel.
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Elles étaient toutefois trop heureuses d’avoir retrouvé le goût de s’amuser de tout et de n’importe quoi pour se préoccuper du regard qui s’attardait sur la courbe de leurs reins ou de leurs épaules, partagé entre le désir de caresser et celui de flétrir cette chair tendre que rien n’avait encore abîmée.
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Ils ne le diraient pas à voix haute, par pudeur, par crainte que le poids des mots brise l’enchantement, et parce que les déclarations d’amour exigent une solennité qui fait fondre les sourires fendus jusqu’aux oreilles, mais ils le penseraient secrètement, au tréfonds de leur être, laissant leurs regards se charger du reste.
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Il avait bien essayé de se persuader que ce vent n’existait pas plus que la jeune fille sans corps qui le hantait, mais son souffle était réel, comme celui de Blanche dans son cou, comme le tremblement de ses mains sur ses genoux, devant le feu éteint.
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Contrairement au Chaperon, Abe ne s’enfuyait pas, A be ne courait pas, sa peur entièrement concentrée dans sa raideur. Elle ne dormirait pas cette nuit. Elle ne céderait à la fatigue qu’avec les premiers rayons de l’aube, lorsque la lumière aurait fait taire les chuchotements qui se faufilaient parmi les branches mortes, se manifestaient autour de la corde où les maillots de bain s’imprégnaient de l’humidité nocturne, puis se déplaçaient instantanément de l’autre côté du campement, près de la piste menant au sentier des Ravages. Des petites bêtes, l’envol de l’une provoquant l’immobilité de l’autre et faisant peser un nouveau silence sur la forêt, laquelle ne retenait alors que leurs souffles, que les imperceptibles battements de la peur sous le pelage.
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Aucun mal ne pouvait leur arriver ici, près de la Brûlée, aucun coup du sort qui puisse justifier l’emballement de ses sens ni la raideur de son corps tendu dans son sac de couchage.
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Il avait imprimé dans son esprit une image qui ne la quitterait plus, s’ajouterait à ses autres hantises et danserait avec les clowns et les lutins qui, dès son enfance, lui avaient révélé que le vrai nom de la peur résidait dans la duplicité d’êtres se cachant sous des masques souriants.
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