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Citations sur Face aux verrous (98)

III tranches de savoir


Les pins, tous les résineux, sont des
arbres sociaux. C'est un fait. Le pommier,
lui, vit toujours seul. Le pommier, sauvage,
s'entend. Mais tout pommier guette le
moment de redevenir sauvage, de vivre
seul à nouveau, avec de tout petits fruits,
acides et jolis (pas enflés du tout). Vrai,
on n’aurait pas cru ça du pommier.

p.46
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A huit ans, je rêvais encore d'être agréé comme plante.
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Le désert n'ayant pas donné de concurrent au sable, grande est la paix du désert.

p.62
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Certes, la durée de la vie humaine est chez nous bien augmentée mais le ralentissement des réflexes avec l'âge reste préoccupant.
Nos vieillards, nous les prolongeons aisément jusqu'à deux cents, deux cent cinquante ans, mais ils se font presque tous écraser dans la rue à cent trente ou cent quarante.
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Ma vie : Traîner un landau sous l'eau. Les nés-fatigués me comprendront.
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l'espace des ombres


[…]
Les mites de la chambre quand elles
trouvent un habit, quelle fête ! Quelle fête !
Et même dans une pouilleuse armoire quelle
fête ! Mais si un curieux s'emparait de la
mite, c'était seulement un peu de soie
évanescente et les doigts s'ensablaient du doux
cadavre.
Voilà ce que nous sommes devenues,
mites, mais la fête perdue, trop légère
dans nos mémoires étouffées.
Je sais, je regarde trop en arrière.
Toutes ne sont pas comme moi. Naguère,
je fis rencontre d'un homme du lointain
autrefois. Il me dit : « La paix vient, ma
sœur. Il y a près de seize cents ans qu'il
ne se passe plus rien pour moi. Cette répé-
tition indéfinie de temps m'assure enfin,
moi si douteur, de l'être dont je n'arrivais
jamais à être certain sur terre.
« Il m'est presque impossible à présent
de douter. Sûrement, il doit y avoir autre
chose qu'accidents. J'en ai la quasi-cer-
titude. Il doit y avoir de l'être. Même moi,
Il faut assurément que je sois. »
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p.180-181
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AGIR, JE VIENS

Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'est plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est
plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier
sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit

Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images
de l'apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre… et le feu s'y ranime

AGIR, JE VIENS
Tes pensées d'élan sont soutenues
Tes pensées d'échec sont affaiblies
J'ai ma force dans ton corps, insinuée
…et ton visage, perdant ses rides, est
rafraichi
La maladie ne trouve plus de trajet en toi
La fièvre t'abandonne

La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi

Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
Comme une fumerolle
S'envole tout le pesant de dessus tes
épaules accablées
Les têtes méchantes d'autour de toi
Observatrices vipérines des misères des
faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus

Équipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de
ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi

Plus de tenailles
Plus d'ombres noires
Plus de craintes
Il n'y a plus de trace
Il n'y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l'océan ouvert
L'océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un œuf d'ivoire.

J'ai lavé le visage de ton avenir.

p.29-30-31
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Vivant seul présentement, il m'arrive de parler tout haut, et ce que je prononce alors, c'est toujours « Va-t'en ! Va-t'en ! » À quoi je lance cet ordre, cela dépend. Les soucis ne sont pas toujours les mêmes, auxquels je dois répondre.
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J'ai voulu dessiner mon frémissement intérieur.
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L'intime aussi doit-il périr ?
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