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Citations sur Face aux verrous (98)

S'il y a du poil, il y aura de la chaleur. S'il y a de l'eau, il n'y aura pas de pattes
.
p.66
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Pauvreté sans dettes, ce serait trop de solitude, dit le pauvre dans sa sagesse.

p.62
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Je voyagerais à nouveau, plus comme avant, mais brûlant toutes les stations ou à peu près, m'arrêtant le temps de demander du feu et encore pas toujours, simplement pour voir des gestes, tandis que moi je resterais muet, mais regardant, regardant intensément, et réfléchissant, et regardant. Ça me suffirait, non, ça ne me suffirait pas, mais le dégoût que j'ai à communiquer, à chercher à entrer dans ce qu'on me communique, à être pris dans le piège des communications, m'empêcherait de descendre.
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TRANCHES DE SAVOIR

C'est dans les œufs qu'on aimerait le mieux découvrir des articulations.

p.70
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DEMAIN N'EST PAS ENCORE…

Roule, roule, sort à deux têtes,
roule, houle profonde,
sortie des planètes de nos corps retrouvés.

Soleils pour les retards,
sommeil d'ébène,
sein de mon fruit d'or.

Étendus,
nous embrassons l'orage,
nous embrassons l'espace,

nous embrassons le flot, le ciel, les mondes,
tout avec nous aujourd'hui tenons em-
brassé,
faisant l'amour sur l'échafaud

p.116
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IV. LE SECRET DE LA SITUATION POLITIQUE.

" Soyons enfin clairs. "
Arouet.

Les Ouménés de Bonnada ont pour désagréables voisins les Nippos de Pommédé. Les Nibbonis de Bonnaris s’entendent soit avec les Nippos de Pommédé, soit avec les Rijabons de Carabule pour amorcer une menace contre les Ouménés de Bonnada, après naturellement s’être alliés avec les Bitules de Rotrarque, ou après avoir momentanément, par engagements secrets, neutralisé les Rijobettes de Biliguette qui sont situés sur le flanc des Kolvites de Beulet qui couvrent le pays des Ouménés de Bonnada et la partie nord-ouest du turitaire des Nippos de Pommédé, au-delà des Prochus d’Osteboule.

La situation naturellement ne se présente pas toujours d’une façon aussi simple : car les Ouménés de Bonnada sont traversés eux-mêmes par quatre courants, ceux des Dohommédés de Bonnada, des Odobommédés de Bonnada, des Orodommédés de Bonnada et, enfin, des Dovoboddémonédés de Bonnada.

Ces courants d’opinion ne sont pas en fait des bases et se contrecarrent et se subdivisent, comme on pense bien, suivant les circonstances, si bien que l’opinion des Dovoboddémonédés de Bonnada n’est qu’une opinion moyenne et que l’on ne trouverait sûrement pas dix Dovoboddémonédés qui la partagent et peut-être pas trois, quoiqu’ils acceptent de s’y tenir quelques instants pour la facilité, non certes du gouvernement, mais du recensement des opinions qui se fait trois fois par jour, quoique selon certains ce soit trop peu même pour une simple indication, tandis que, selon d’autres, peut-être utopistes, le recensement de l’opinion du matin et de celle du soir serait pratiquement suffisant.

Il y a aussi des opinions franchement d’opposition, en dehors des Odobommédés. Ce sont celles des Rodobodébommédés, avec lesquels aucun accord n’a pu jamais se faire, sauf naturellement sur le droit à la discussion, dont ils usent plus abondamment que n’importe quelle autre fraction des Ouménés de Bonnada, dont ils usent intarissablement.

p.77-78-79

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XI. NOUVELLES DE L'ETRANGER.
De R…

On n'a pas encore réussi la transplantation des rides. Mais déjà les jeunes se sentant menacés, fuient dans la campagne, cachant sous la malpropreté, leur barbe inégale et l'air hâve que donnent la faim et l'anxiété, leur visage trop pur qui attirerait l'attention et le scalpel.
Heureusement, ils ont encore de bonnes jambes et une partie de la population secrètement pour eux.

p.170-171
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FAITS DIVERS
*
Je rêvais que je dormais. Naturellement, je ne me laissais pas prendre, sachant que j'étais éveillé, jusqu'au moment où, me réveillant, je me rappelai que je dormais.
Naturellement, je ne me laissais pas prendre, jusqu'au moment où, m'endormant, je me rappelai que je venais de me réveiller d'un sommeil où je rêvais que je dormais.
Naturellement, je ne me laissais pas prendre jusqu'au moment où, perdant toute foi, je me mis à me mordre les doigts de rage, me demandant malgré la souffrance grandissante si je me mordais réellement les doigts ou si seulement je rêvais que je me mordais les doigts de ne pas savoir si j'étais éveillé ou endormi et rêvant que j'étais désespéré de ne pas savoir si je dormais, ou si seulement je… et me demandant si …
Et ainsi d'insomnies en inutiles sommeils, je poursuis sans m'abandonner jamais un repos qui n'est pas un repos, dans un éveil qui n'est pas un éveil, indéfiniment au guet, sans pouvoir franchir la passerelle quoique mettant le pied sur mille, dans une nuit aveugle et longue comme un siècle, dans une nuit qui coule sans montrer de fin.
*
p.101-102
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III
tranches de savoir

Colle tout, même le vent.

p.48
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C'est ce qui n'est pas homme autour de lui qui rend l'homme humain. Plus sur terre il y a d'hommes, plus il y a d'exaspération.
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