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Claude Michelet, né en 1938 à Brive-la-Gaillarde en Corrèze, est le fils d'Edmond Michelet, ministre de la Fonction Publique et des Affaires Culturelles et à ce titre le successeur d'André Malraux. Cet ancien agriculteur publia, déjà à l'âge de 27 ans, son premier roman "La terre qui demeure", mais est surtout connu pour son très beau "Des grives aux loups" de 1979. Dans "Les copains d'Aristide" nous sommes loin des malheurs des fermiers des Vialhe, où plus précisément de Saint-Libéral sur Diamond, près de la Dordogne.

Il s'agit d'un divertissement, dans lequel le protagoniste principal au nom magnifique d'Aristide Klobe, nous est dépeint comme " roi de la guigne et prince de la poisse". En guise d'introduction à cet éternel déveinard, l'auteur cite une superbe phrase d'Eugène Labiche : "Les chanceux sont ceux qui arrivent à tout... Les malchanceux sont ceux à qui tout arrive."

Et ils en arrivent des vertes et des pas mûres à notre pauvre Aristide. Allant de calamités en catastrophes. Lui qui était affublé non seulement d'un nom pas possible, mais est en plus chargé d'une "scoumoune héréditaire". Aristide doit son nom au malentendu entre un ancêtre illettré, qui s'exprimait en patois normand, et un jeune secrétaire de mairie, qui eût pour effet de transformer Claude en Klobe ! Par ailleurs, "Klo" en Allemand, signifie "les wc" en Français. Notre héros, qui pesait 10 livres à sa naissance, en 1953 et qui a eu toutes les maladies infantiles connues (y compris celles qu'on croyait éradiquées), affronte ses premiers malheurs déjà à la petite école en la personne de son institutrice, la vieille Mlle Dumond (qui avait au moins 25 ans) et qui ose rigoler lorsqu'un môme le surnomme Crotte. du coup, elle figure en tête de liste des personnes que le gosse entend zigouiller par vengeance. D'autant plus qu'elle décide de l'appeler Aristide tout court, ce qui lui vaut un autre nom de famille charmant : Toucourt !

Et l'infortune poursuit notre bonhomme : il rêvait d'entamer des études de lettres, mais est appelé pour son service militaire, le sursis ayant été supprimé. À l'armée, il devient très vite la bête noire de ses chefs, ce qui se traduit par des corvées déplaisantes et des jours de taule, aussi bien que son service dure 2 mois de plus que normal. Après cette expérience fâcheuse, son goût pour les études est passé, mais pas celui de la littérature. Pendant son temps libre, il lit les grands classiques et se met à remplir des feuilles (son journal et des thrillers).

Après avoir "tâté d'emplois aussi divers que peu exaltants" et mal payés, il rencontre un jour un ancien de l'armée, Jean Leloup, propriétaire des Éditions de la Carène ("plutôt les Éditions de l'Arnaque et de l'Escroquerie réunies"), qui refuse ses thrillers, mais lui offre un emploi de "rewriter", en fait une "façon distinguée d'appeler un nègre". Et comme nègre, il bosse entre autres pour la voyante à succès du moment, la fantastique et frapadingue Bérénice Bérénices (de son vrai nom Josette Duplat), nymphomane à ses heures.

Ses difficultés avec le duo Leloup-Bérénice l'amènent à consulter une avocate, pour laquelle il éprouve un sentiment de solidarité à cause de son nom : Me A. Krazarutika, à qui, bien qu'elle soit probablement la seule avocate de l'univers qui bégaie, il confie son dossier criminel.
Je ne peux, bien entendu, pas révéler comment il en est arrivé là et si la Krazarutika lui évitera une peine de cachot. Mais en lisant les 169 pages de l'édition pocket, vous serez fixé en une heure, une heure et demie.

En plus, Claude Michelet vous réserve plein de surprises pas exactement tristes, plutôt carrément le contraire. Ses nombreuses trouvailles désopilantes m'ont fait penser à "Un cheval entre dans un bar" de David Grossman. Bref, un petit livre sans prétention, mais qui vous offrira une évasion charmante, surtout maintenant au cours de cette longue nuit d'hiver. Et pour couronner le tout, c'est terriblement bien écrit.

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Aristide Klobe est un malchanceux de naissance. De plus, avec son côté acariâtre, il ne fait pas grand chose pour influencer le destin. Nègre littéraire chez un éditeur, il convoite l'espoir d'être publié un jour sous son propre nom. Lorsque il découvre que ses polars jusqu'alors refusés par son patron ont été copiés et édités à son insu par ce dernier, Aristide va se révolter mais pas de la meilleure des façons puisque ses actes vont le conduire devant le ou plutôt la juge dont la clémence n'est pas la première qualité.

Si j'adore l'authenticité de Claude Michelet écrivain du terroir, je n'ai pas vraiment apprécié l'humour potache dont il use dans ce court livre (écrit spécialement pour être donné aux lecteurs de son éditeur de l'époque). Certes, j'ai souri de temps en temps mais globalement, j'ai trouvé que cette galerie de personnages déjantés virait à la caricature et que le scénario n'offrait aucune surprise. Un petit 10/20 comme note. Dommage que les exigences commerciales aient parfois raison du talent de nos écrivains et même des meilleurs...
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Déçu par ce livre même si je n'en attendais pas grand chose. Je l'avais choisi suite à une lecture assez dure et attiré par le nom de Claude Michelet. Roman court qui met en scène un personnage persécuté par la malchance. Malheureusement, j'ai trouvé ce dernier très antipathique, on ne s'y attache absolument pas et l'histoire est très peu réaliste en soi.
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Petit roman de commande, rédigé par un ecrivain qui a fait mieux.
Aristide est malchanceux, c'est un paratonnerre à ennuis. Il commet des maladresses qui devraient nous amuser. Il enchaîne les petits boulots puis devient nègre d'un editeur. Car il ecrit des polars non publiables. Nous faisons sa connaissance en presence d'un juge d'instruction.
En dehors de son amour pour la nature où il se retire pour pêcher et cueilir des champignons, il prepare sa defense avec une avocate bègue.
Bon, c'est gentillet, et il y a mieux à lire.
Donc 2/5.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce livre, mais j'ai bien aimé Aristide et ses péripéties, la malchance le suivant surtout la 2ème partie.
Seul livre de Claude Michelet que j'ai lu, il est assez court donc je n'ai pas de référence pour savoir ce qui me plait le plus comme lecture de cet écrivain.
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Lu ou plutôt dévoré en une journée, c'est fin ça se mange sans faim! A la fois drôle touchant et tellement simple comme écriture sans superflus. A relire!
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Les copains d'aristide
Que d'humour et de fou rire ce livre m'a donné. Ce fut un plaisir de le découvrir. C'est la couverture qui m'a fait tilt, bleu avec ses canards jaune. J'avais même pas remarqué le bout de la carabine. C'est pour ça que le début du livre m'a paru bizarre.

Une tentative de meurtre par le héro ? Mince qu'est ce que ça a de drôle ? Et au fil des pages j'ai compris. Déjà ce nom peu commun Aristide Klobe, et pas facile à prononcer, puis sa guigne tenace, un vrai scoumounard le pauvre. Depuis son enfance la poisse le poursuit, tout lui retombe dessus. Il préfère rester seul avec ses coprins (les champignons) et tout va débuter à cause de ça : une guigne et des champignons.

Une histoire sympathique qui se laisse dévorer, qui nous amène dans dans la campagne solognote, la découverte des cryptogames et l'amour des mots et de la littérature . Ce qui correspond bien à l'auteur, avec ses romans du terroir.
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Alors, si j'avais dû vous donner mon avis à la fin du premier chapitre, je vous aurais dit que c'est sans intérêt, que cela se lisait mais sans plus.
Mais finalement, c'est un livre assez sympa et marrant à lire. J'ai tout de même passé un bon moment à le lire.

Comment le raconter ?
Tout d'abord, Aristide a un nom qui est apparemment compliqué à comprendre et à retenir pour tout le monde, puisqu'il s'appelle Klobe.
Alors bien évidemment, il n'a pas été épargné et son nom a été modifié à toutes les sauces.
Puis, il s'agit aussi d'une histoire de vengeance, mais comme il est abonné à la malchance, cela va bien souvent se retourner contre lui, ce qui ne le réussit pas mais c'est tellement comique qu'on se demande comment c'est possible.
Il est accusé de tentative de meurtre mais lorsque l'on en découvre la raison et sa manière de procéder, cela rajoute cette touche marrante.

Bref, vous aurez compris, un seul mot à retenir pour ce livre : drôle.
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C'est un livre qui se lit très facilement.
Aristide nous raconte ses malheurs en se traitant d'homme le plus malchanceux de la Terre. C'est certain qu'il a quelques déboires. Mais là où je ne suis pas d'accord avec lui, c'est que beaucoup pourraient être évité s'il ne se mettait pas en colère parce qu'on prononce mal son nom Et qu'il ne cherchait pas à se venger.
Vengeance qui se retourne souvent contre lui, d'où ce qu'il appelle Malchance.
J'ai passé un bon moment de lecture, même s'il n'y a pas grand chose dedans qui me donne envie de le relire
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Voilà un petit livre sympathique, divertissant, un livre de vacances. On suit avec intérêt l'histoire de ce pauvre Aristide, on s'identifie à lui, on se demande comment on aurait agi à sa place. Il ne se laisse pas décourager par les coups du sort. J'ai apprécié qu'il ne soit pas passif. Malgré son amertume, il s'en tire assez bien, et garde une certaine combativité. En outre, ses idées de vengeance sont assez amusantes. D'une manière générale, le livre est assez léger et humoristique. Il appelle une fin à son image, et celle de l'auteur m'a satisfaite.

Les personnages ne sont pas vraiment attachants, sauf le héros et son avocate.
Bérénice est une espèce de folle assoiffée de sexe, et charlatan avérée. Sa bêtise fait sourire, mais agace aussi. Si elle n'est pas sympathique, elle est malheureusement crédible. Elle rappelle toutes ces fausses voyantes qui s'en mettent plein les poches en disant aux gens ce qu'ils veulent entendre. (Je ne dis pas que toutes les voyantes sont comme ça, mais que Bérénice rappellent les charlatans profiteurs.)
[...]
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