en 61 pages d'une écriture claire le désir d'écrire, la pulsion, le travail, les abandons, reprises, l'édition et spécialement de nouvelles.
Et puis comment apprendre_s'apprendre à écrire, comment transmettre le goût de lire vraiment à travers les ateliers d'écriture, et pour finir ses "conseils aux jeunes écrivains" qui sont le constat que ce n'est pas ce dont ils ont besoin, mais d'être lus
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Le travail, c’est comme une bonne terre, ce qu’on lui donne, il le rend encore plus. Je n’ai jamais vu quelqu’un travailler plus que moi. Le jour, la nuit, le samedi, le dimanche, je ne prends jamais de vacances. C’est mon bonheur, pourquoi faudrait-il que j’arrête ?
C’est pour cela que je change à mesure que je travaille, puisque c’est cela qui est en jeu, c’est cela l’adversaire que j’ai. De toute façon, écrire, personne ne vous l’apprend, personne ne vous guide, personne ne vous meut.
C’est une autre façon de correspondre. C’est-à-dire correspondre par l’absence, moi étant absente, eux étant absents, n’étant pas là au même moment, moi peut-être étant morte et eux me lisant après,
moi étant ici et eux très loin.
Si écrire vient de lire, écrire aide en retour à mieux lire, à mieux écouter, parler, observer, sentir. À mieux aimer sa langue à mesure qu’on travaille dedans et qu’on la tâte et qu’on la touche.
Même si c’est une plainte belle, joyeuse, comique, etc, il n’empêche que les sujets de la littérature sont des sujets graves. Mais c’est un acte de vie. On est dans le désir de vie, dans le fonctionnement de vie, et je sais que quand on écrit, on ne meurt pas.