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Citations sur On the brinks (63)

« C'est fini, Finbar. Admets-le, mon pote, j'ai dit en venant au secours de J.C.B. Même cette pute de Thatcher n'est pas assez tordue pour laisser un député élu mourir. Alors, fais pas la gueule. Cache pas ta joie. »
Il resta silencieux un instant avant de demander : « Depuis combien de temps es-tu dans la Rébellion, Sam ?
_ Tu connais la réponse, j'ai dit. Comme toi. Plus de quatre ans. Pourquoi ?
_ Oh, je me disais juste qu'on en parlait comme si c'était quatre jours. Tu connais les Beefs aussi bien que moi, tu sais de quoi ils sont capables. »
"Je ne vais pas le laisser m'avoir. Il est juste en train de m'asticoter..."
« Okay, Finbar, comme tu veux. T'as gagné. »

Le tragique, c'est qu'il avait entièrement raison.
Le gouvernement britannique rejeta le résultat du vote avec mépris, affirmant que ça ne changeait rien. Au temps pour la démocratie !
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Du fric, du fric partout, et pas une miette à dépenser. Je ne pouvais pas y toucher, même avec des pincettes et ça me rendait dingue. Chaque fois que j'allais au garage pour vérifier le butin, je me rendais compte de ce que doit ressentir un alcoolique chaque fois qu'il passe devant un bar. L'odeur de l'argent me rendait malade.
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La rogne de Bronx Tommy était d'un autre genre. Sa vie violente commença quand sa mère perdit la sienne, pendant l'accouchement. « Un bébé affreux et coléreux », plaisanta l'infirmière qui aurait préféré perdre le bébé plutôt que la mère. À l'âge de dix-huit ans, il avait déjà visité Attica, Sing Sing, et Green Haven. Il se fit la main comme gros bras pour le compte de la mafia irlandaise de Boston où il se fit tirer dessus deux fois en pleine figure, ce qui lui causa la perte d'un oeil. « Vraiment chiant, comme d'avoir une balle de golf en guise de pomme d'Adam. » Remarqué par Mac comme un diamant dans sa gangue, il fut embauché comme portier-videur, apportant avec lui toute la perspicacité d'un survivant de la rue et une indéfectible loyauté confinant au fanatisme. Si Doc - un autre des "pit-bosses" (*) - se méfiait des étrangers, Tommy se méfiait de tous, Doc y compris, qu'il suspectait d'empocher plus que ses gages et ses pourboires.
« Vas-y mollo, Tommy, lui conseilla Susan, la directrice adjointe. Tu vas nous faire une crise cardiaque. Nicky va arriver d'ici peu.
_ Ne dis pas de conneries, femme ! On est presque à court de jetons noirs. C'est l'anarchie ici ! Putain de communiste.
_ Par ici, mon coeur », dit Marria, la barmaid portoricaine en lui tendant un verre de Johnny Walker "étiquette noire", comme il passait près du bar.
Tommy hésita, supputant les conséquences d'une dose supplémentaire de whisky dans une situation aussi volatile, avant de se l'envoyer cul sec. Il avait horreur de voir du bon whisky gâché. Il avait horreur de voir du bon whisky aller ailleurs qu'au fond de sa gorge.
« Droit au but, Maria. Mais ça suffit. Ce foutu ulcère est en train de me tuer. »
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À l'aller, nous ne pouvions nous empêcher de parler, de rire, emplis que nous étions des délices de l'expédition. Mais tout le voyage du retour se passa dans un silence de pierre, comme si ne pas en parler signifiait que ce n'était pas arrivé.
Mon père pleurait presque quand nous sommes rentrés et qu'il nous annonça la terrible nouvelle : « Les Anglais ont assassiné treize personnes innocentes. J'ai cru que vous étiez parmi eux. »
Mon frère ne disait rien. Son silence parlait pour lui : pas question qu'ils s'en sortent comme ça. Le monde ferait triompher la justice.
Nous étions vraiment d'une naïveté risible à l'époque.
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Admettons-le, les blagues d'Ours Polaire étaient puériles, mais sans des types comme lui, le temps n'en finissait plus de s'étirer; une ombre sans fin perdue dans son propre abysse.
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Les cellules étaient désormais privées de tout mobilier en châtiment de notre comportement non civilisé. La peinture d’un blanc écœurant avait été remplacée par un marron encore plus écœurant, qui, malheureusement, n’était pas de la peinture vu que les matons, avec leurs gants de caoutchouc épais – les mêmes que ceux dont ils se servaient pour nous donner notre bouffe –, avaient rejeté nos excréments dans les cellules, nous forçant à les étaler sur les murs.
(...)
Maintenant je savais ce que le pauvre vieux Job avait enduré sur son tas de fumier.
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Les matons pouvaient - ils ne s'en privaient pas - nous écraser les os et déchirer nos chairs. Notre existence était minimalisée à l'extrême. Nous n'étions rien, et nus comme à la sortie de l'utérus. Mais ce qu'ils ne pourraient jamais faire, c'était coloniser nos pensées.
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- je vais être obligé de lui donner quelque chose, Pat. C'est le seul moyen. Autrement, on n'arrivera jamais à se débarrasser de lui. Prends un de ces sacs et fourre quelques liasses dedans.
- t'es pas sérieux ? Il va croire qu'il t'a foutu la trouille. Vaut mieux qu'il croie que tu as quitté le pays parce que, quoi que tu lui donnes, il en voudra plus
- non il n'est pas comme ça. Je le connais
- tu croyais bien le connaître au début, mais regarde comment il a tourné. Je te conseille de ne pas le faire? Il bluffe, tout simplement
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Si nous avions Hulk, on écraserait les Beefs en une semaine.
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Jim O'Neill, du même quartier que moi à Belfast, me tapa gentiment dans le dos. « Te fais pas de bile, Sam. C'est pas aussi dur qu'un changement d'aile dans les Blocs. »
Comme moi, Jim avait passé de nombreuses années avec la Blanket. Désormais loin de l'horreur, il était venu en Amérique pour mener une vie décente. Il s'en sortait bien, il avait fait son chemin vers les sommets de l'arbre à promotion, un arbre que je souhaitais désespérément partager avec lui. J'espérais juste que, si j'y arrivais, Jim me laisserait quelques pommes.
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