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EAN : 978B0014LVT7M
Filipacchi (30/11/-1)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Nouvelles...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
3 nouvelles = 1 régal

J'adore sa lucidité, son humour et son amour des petites gens, j'adore son être amoureux, j'adore sa culture, sa plume, j'adore la poésie qui telle une perle de rosée se pose sur certaines de ses phrases, comme la poésie des enfants, sans faire de bruit, avec naturel et spontanéité.

Un côté visionnaire quand je relie cette phrase avec la diminution des zones réservées aux espèces sauvages … et oui Coronavirus :« L'homme civilisé s'est mis à l'abri de tout, sauf de ses propres impulsions, meurtrières et destructrices. »

Trois nouvelles commandées par Playboy qui les publie en 1978. Son enfance, un amour non réciproque (« L'inatteignable, j'aime ça ! » il en redemande toujours à 75 ans, il le sait pourtant que c'est un plan foireux, qu'elle n'aime pas, mais il est ferré, conscient mais amoureux de l'amour) et un constat : notre monde est fou !

Chacune des nouvelles est ainsi sous-titrée :

- « Jours tranquilles à Brooklyn », « les frasques et attrapes du grand romancier à l'âge des culottes courtes »

- « Insomnie », « L'amour peut aussi devenir un enfer quand on est seul la nuit et que l'espoir fuit avec le temps… »

- « le pétard contre la bombe », « Selon l'auteur de Tropiques, le monde est un monumental fiasco, mais ont peut encore s'y amuser. »

Je signale que parfois cette page renvoie sur Russell Miller selon l'angle de recherche du livre. S'il y avait moyen de modifier ce rattachement erroné, d'avance merci.
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Une rareté
Editions Playboy ...
Recueil de nouvelles .. commandées par Playboy à Miller
Des nouvelles eclairant avant tout sur les aspects peu connus de sa vie : du gamin de Brooklyn, grandi trop vite à l'homme revenu de tout , jetant sur le monde un regard brillant et serein . Mais neanmoins toujours scandaleux
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait aussi des jours calmes, surtout quand nous étions malades ou bouclés à la maison, en punition de quelque "crime impardonnable". Alors, nous lisions. L'un des livres que je trouvais les plus étonnants était les Récits de la Bible qu'une quelconque "tata-gâteau" avait chipés dans un grand magasin. Je vois encore le bébé Moïse flottant dans une corbeille parmi les joncs. Et Daniel dans la fosse aux lions, qui ne chie pas dans son froc, qui n'a même pas peur, on dirait. Je ne saurai jamais qui a bien pu inventer ces histoires. En tout cas, elle n'avaient aucun rapport avec notre vie ; on avait dû les imaginer tout exprès pour les jours d'ennui morose, comme punition supplémentaire parce qu'on était vivant et que la peau vous grattait. (…) En tout cas, ces lectures enfantines contribuaient à me faire penser que le monde extérieur au nôtre était un endroit dingue.

[ Jours tranquilles à Brooklyn ]
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Il existe une âme - intangible, invisible et impérissable - mais nous ne savons plus nous adresser à elle. C'est elle pourtant qui domine notre vie. Grâce à Dieu, cette âme, cette soul, est toujours reconnue par les Noirs, les Chicanos et ailleurs par tous les peuples primitifs. Le clergé s'en réclame, aussi, mais ne sait pas de quoi il parle. "Fays ce que vouldras" avait inscrit Rabelais à l'entrée de son abbaye de Thélème. Il aurait dû ajouter : "Entrée gratuite."

[ Le pétard contre la bombe ]
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Ils* ne possèdent rien. Ils se déplacent perpétuellement. Et ils sont généralement heureux ! Qu'en dites-vous, les civilisés qu'on vante tant ? Montrez-moi vos visages heureux et insouciants ! Leur grand ennemi, c'est la famine, pas les microbes. Les ennemis que nous redoutons et qui nous tuent sont invisibles, intangibles parfois, et n'ont même pas de nom. L'homme civilisé s'est mis à l'abri de tout, sauf de ses propres impulsions, meurtrières et destructrices.

* à propos des hommes du désert du Kalahari
[ Le pétard contre la bombe ]
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L'une des premières choses qu'apprenne un enfant c'est à lire le caractère. Un gosse repère un tricheur, un menteur, un hypocrite immédiatement. On peut lui prouver qu'il se trompe, on ne le convaincra pas. Il sait. Il sait parce qu'il n'est pas encore gâché par notre vue adulte des choses. Quelque sale môme qu'il soit, il y a encore en lui de l'ange. Les adultes adorent se duper eux-mêmes, se mentir : ils aiment juger, condamner, punir, torturer, prêcher. Les gosses sont en roue libre. Ils ont leur code, c'est vrai, mais c'est un code juste. ils ont leurs tabous et leurs superstitions comme les adultes, mais cela ne les détruit pas.

[ Jours tranquilles à Brooklyn ]
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Vers cette époque j'avais déjà conscience, jusqu'à l'angoisse, de ce qu'il existe deux sortes de héros : ceux qui font la une des journaux et ceux qui demeurent à jamais inconnus. Parmi ces derniers il y a ceux qui font - peu évident mais de première importance - le sale travail du monde, qui prennent les coups et les coups durs sans se plaindre, qui ne cherchent ni la gloire, ni le succès, ni les récompenses matérielles. Ils font ce qui est à faire, sans poser de questions. Ils sont dépourvus d'envie, de rancune, de méchanceté, d'avidité et, mieux que tout, d'ambition.

[ Jours tranquilles à Brooklyn ]
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