Après une dure bataille dans la guerre des clones, une de plus, Obi-wan et Anakin espèrent un instant de calme, histoire de récupérer au moins un peu.
Las, le sénateur Organa a repéré quelque chose de très très louche sur une petite planète nommée Lanteeb, un monde apparemment insignifiant...et aux mains de l'ennemi. Voici nos deux Jedi embarqués dans une mission sous couverture, pour laquelle ils ne sont hélas pas prêts du tout.
Qu'est-ce que c'est qu'être un Jedi? Quel est le prix de devoir toujours voir l'image dans son ensemble, sinon le risque de devoir fermer les yeux devant des drames individuels?
Pour amener ces questions, l'auteur passe étonnamment par un personnage non Jedi: une scientifique qui devra choisir entre des milliers de vie et celles de ses proches, établissant un parallèle, à vrai dire un peu forcé, entre son destin et les choix d'Anakin dans la revanche des Sith.
Un roman assez sombre, incomplet sans sa suite, et qui insiste beaucoup sur le prix que les Jedi payent dans la guerre.
Commenter  J’apprécie         00
-O.K., Obi-wan....J'ai quelque chose à vous dire, et je vais vous le dire maintenant, en vol, comme ça vous serez moins tenté de me balancer par-dessus bord.
Les yeux mi-clos, Obi-wan sourit.
-Vous avez conscience, je suppose, que je pourrais le faire tout en prenant dans le même temps le contrôle de ce speeder?
-Ah. Donc mon plan a une faille.
-On dirait, oui. Quoi que vous ayez à dire, Bail, je vous écoute.
Bail pris une profonde inspiration.
-D'accord. Alors allons-y: vous avez vraiment l'air fatigué, Obi-wan. Et ce n'est pas le genre de fatigue qui vient de quelques mauvaises nuits. Vous souffrez d'épuisement extrême. Vous êtes mort de fatigue...
-Bail...
-Maître Jedi, je vous préviens, dit Bail avec brusquerie. Ne me répétez pas que vous allez bien, sinon c'est moi qui vous balance par-dessus bord.
Il était si fier d'eux, et en même temps il avait tellement peur pour eux. La brutale réalité du combat voulait qu'ils ne s'en sortent pas tous vivants. Eux aussi le savaient, mais rien, sur leurs visages, ne le trahissait. Des visages qui, au premier regard, pour l'observateur inattentif, étaient tous identiques. Mais il les connaissaient en tant qu'individus, et les aimaient pour eux-mêmes. Il était capable de citer les cicatrices de chacun, d'énumérer les tics de chacun, de décrire la particularité capillaire de chacun. Même casqués, revêtus de leur armure, il les reconnaissait à leur démarche.
"Bandez-moi les yeux et je vous dirai lequel vient de rire..."
-Anakin. Heureux je suis de vous voir de retour à la maison.
Non. Il n'était pas chez lui, ici. Chez lui, c'était l'appartement de Padmé. Ici c'était un endroit... intermédiaire. Un moyen terme entre sa bicoque d'esclave sur Tatooine et le lit qu'il partageait -trop rarement- avec sa délicieuse épouse.
-Génial, pesta Anakin, en frappant le mur. Et maintenant, j'ai le droit d'utiliser la Force?
Obi-wan eu du mal à contrôler son irritation.
-Non. Continuons à marcher le long de cette route, d'accord. Nous trouverons peut-être une entrée.
-Vous savez, déclara Anakin en lui emboîtant le pas, pour quelqu'un qui a un jour plongé tête la première par la fenêtre d'une chambre à trois mille cinq cent mètres du sol, je vous trouve particulièrement timoré.
Obi-wan soupira.
-Nous sommes des clandestins, Anakin. Ça m'arrangerait que tu t'en souviennes.
Thomas Boral était l'homme de main de Franck Miller, un individu véreux en cavale suite à de nombreuses malversations. Il est aussi le témoin capital à son procès qui doit avoir lieu prochainement. Ayant fait main basse sur l'argent amassé par Miller, Boral est devenu un repenti pour sauver sa peau et échapper à une vengeance inéluctable. En attendant le procès, il est protégé par les autorités, mis à l'abri, reclus, au pied de la montagne Noire. Mais pour combien de temps ? Dans cette région on dit que le vent rend fou et que les gouffres attirent et ne rendent jamais les imprudents tombés dans leurs entrailles. Et plus dangereuses que le tueur lancé à ses trousses, il y a là des rancoeurs accumulées… D'ailleurs on dit aussi de Delphine qu'elle est si belle que les hommes pourraient tuer pour elle…
+ Lire la suite