AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Rafael Garrès (Illustrateur)Wayne Reynolds (Illustrateur) Siku (Illustrateur)David Bircham (Illustrateur)Greg Staples (Illustrateur)
EAN : 9781781082294
256 pages
2000 AD Graphic Novels (08/05/2014)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Having united the Tribes of the Earth Goddess to battle the hoards of Fomorian sea demons determined on enslaving them, Slaine was appointed as the first High King of Ireland. After protecting the tribes for seven years, he was put to death so that he could serve Danu in the afterlife. This exciting collection features a series of adventures which took place during Slaine's seven-year reign as 'King' - a period where he spent time as a near-mindless beast stuck in a... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Slaine : Lord of the BeastsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Sláine: Grail War (progs 1032 à 1049 & 1090 à 1099, avec annuel 1985) qu'il est à la fois inutile et indispensable d'avoir lu avant. En effet, Pat Mills ne raconte pas les histoires de Sláine dans l'ordre chronologique, mais dans le même temps, il se sert des éléments culturels exposés précédemment, sans les rappeler ou les répéter. Ce tome constitue un recueil de plusieurs histoires parues entre 1998 et 2000 (plus une de 1988) dans le magazine hebdomadaire britannique 2000 AD. Tous les scénarios sont de Pat Mills. Ce tome contient également une page d'introduction rédigée par Pat Mills en février 2014, la reproduction de 7 couvertures mettant en scène Sláine (par Rafael Garrés *2, Jason Brashill, Siku, Greg Staples, Mark Harrison *2), un texte de 4 pages retraçant plusieurs décennies de publication de Sláine, et de courtes biographies (1§) des auteurs.

-
Lord of the beasts (24 pages, prog 1100, illustrations en couleur directe de Rafael Garrés) - Ukko vient de finir de rédiger une autre histoire relatant les hauts faits de Sláine. La druidesse Nest vient lui rendre visite et lui indique qu'il convient de raconter la fois où Sláine était bloqué dans sa forme monstrueuse causée par le spasme de déformation, après la saga du Dieu Cornu. Suite au refus d'Ukko, elle se met à l'oeuvre pour l'écrire elle-même.

Cette histoire est illustrée par l'artiste qui a réalisé la couverture. Il est évident qu'il est influencé par Simon Bisley, à la fois parce qu'il peint ses planches, mais aussi pour la liberté qu'il prend avec une simple approche descriptive. Il ne retrouve pas la flamboyance de Bisley mais il réussit de belles textures, très charnelles, et des scènes de combat dantesques, à la hauteur de l'état bestial dans lequel se retrouve Sláine. Par contre, il ne sait pas s'aventurer vers l'expressionnisme et les arrière-plans restent assez vides, avec de simples camaïeux n'apportant rien. Avec cette histoire, le scénariste explore ce que peut être l'existence de Sláine quand sa forme bestiale prend le dessus. le déroulement de l'intrigue ne recèle pas énormément de surprise, mais comme à son habitude Mills sait faire ressortir en quoi Sláine ne peut pas être réduit à une variation de Conan. L'état émotionnel du personnage déformé fait écho aux valeurs de la forme du paganisme qui constitue la fondation spirituelle de la série.

-
Kai (24 pages, progs 1104 à 1107, illustrations de Wayne Reynolds, Debbie Gallagher coscénariste) - Un groupe de fomoriens a investi un village côtier pour préparer la venue de Dagon sur Terre. Sláine arrive dans ce même village, avec Ukko pour accueillir son fils Kai qui bénéficie de vacances entre deux périodes passées au séminaire des druides.

Pat Mills déroule une intrigue linéaire menant Sláine à se battre contre une créature issue du bestiaire d'HP Lovecraft, et à passer un peu de temps avec son fils. Ukko joue le ressort comique, les fomoriens passant une deuxième couche avec leur comportement décalé du fait qu'ils sont étrangers à la culture humaine qu'ils imitent sans la comprendre. Par rapport à Rafael Garrés, Wayne Reynolds revient dans un registre plus descriptif, tout en conservant une part d'exagération pour la carrure de Sláine, ses muscles, et ses expressions de visage parfois proche de la grimace comique à quelques reprises. Globalement la narration reste dans un mode classique, sans les hiatus propres à Pat Mills. de temps à autre, l'artiste revient à des descriptions débarrassées de toute exagération, tombant dans une esthétique romantique un peu embarrassante.

-
The banishing (12 pages, progs 1108 & 1109, illustrations de Wayne Reynolds, Debbie Gallagher coscénariste) - Niamh et Sláine se rendent au séminaire des druides, à la demande du druide chef d'établissement. Celui-ci leur indique qu'il va devoir renvoyer leur fils Kai suite à une utilisation abusive de la magie.

Pat Mills écrit à nouveau une histoire simple et directe, avec une fibre comique quant aux désordres causés par Kai, rehaussée par le fait que e lecteur ne s'attend pas à voir Niamh & Sláine en parents désemparés. Wayne Reynolds se concentre quasi exclusivement, à l'exception de 3 ou 4 cases, sur les personnages. le grand druide a droit à une gueule pas banale, et des expressions de visage désabusées et résignées. Les images ressemblent plus à des cases dessinées et encrées, puis peintes après, pour une narration solide, n'eut été le fait que les personnages évoluent sur une scène vide.

-
The triple death (10 pages, prog 1111, illustrations de Wayne Reynolds) - Sláine & Ukko sont appelés à se rendre dans un village de la côte ouest où les habitants sont harcelés par des démons qui apparaissent la nuit, mais qui ne semblent pas pouvoir supporter une absence de contact avec la terre. Ukko découvre une stèle qui semble avoir été rédigée en atlante.

Nouvelle histoire courte : Pat Mills fait dans l'efficace, sans oublier une touche mystique originale dont il a le secret, donnant une saveur inédite à cette histoire d'Heroic Fantasy. Wayne Reynolds a trouvé un meilleur équilibre avec les camaïeux, les personnages sont sauvages à souhait, et les revenants souffrent d'une peau parcheminée très réussie. Une belle réussite.

-
The swan children (18 pages, progs 1112 à 1114, illustrations de Siku) - À l'époque où Sláine était le Haut Roi d'Irlande, avec Niamh ils avaient adopté 4 enfants : Finola, Aed, Fiachra et Conn. Mais Aeife, la seconde épouse de Sláine, une druidesse, conçut une forte jalousie envers ces 4 enfants et les fit transformer en cygne par la Déesse Serpent.

Changement d'artiste avec Siku qui travaille lui aussi en couleur directe, avec un rendu très proche de celui de Simon Bisley en texture et en couleur, pour des cases un peu plus épurées et moins viriles. La narration visuelle est enchanteresse. Dans l'introduction, Pat Mills explique qu'il a adapté une légende classique, en substituant Niamh & Sláine aux parents initiaux. le récit s'écarte de la structure habituelle des histoires de Sláine, tout en en conservant la sensibilité. Une vraie réussite.

-
Macha (24 pages, progs 1115 à 118, illustrations de Paul Staples) - Sláine et sa suite (comprenant le nain Ukko et le druide Cathbad) se sont lancés dans une partie de chasse. Puis ils établissent un camp pour organiser des joutes. Mais le spectre de Macha (la mère de Sláine) apparaît à son fils sur le terrain de la course de char.

Paul Staples capture l'esprit des peintures de Simon Bisley sans réussir à en capturer la fougue, ou à oser l'expressionnisme, mais avec une utilisation plus pertinente des camaïeux. Pat Mills évoque rapidement la mère de Sláine, le temps de quelques pages, mais pas pendant tout le récit. Il s'amuse à faire monter la frustration de Sláine qui ne doit participer à aucune activité dangereuse. Bien évidement Sláine n'est pas un modèle de maîtrise de ses pulsions et elles finissent par avoir le dessus. le lecteur retrouve la facétie de Pat Mills qui insère de manière organique une fibre féministe sous la forme d'un mal terrible mettant à bas les valeureux guerriers : les douleurs de l'enfantement. Une réussite facétieuse.

-
Beyond (6 pages, prog 2000, illustrations de Greg Staples) - Sláine et Ukko reviennent du monde souterrain (Underworld) et se heurtent à une tripotée de morts vivants menés par Lord Weird Slough Feg.

Cet épisode constitue le prologue de l'histoire suivante. le lecteur retrouve l'écriture heurtée de Pat Mills qu'il connaît bien, avec des sous-entendus et des raccourcis pas facilement intelligibles, rendant bien compte de la désorientation du héros, des forces du chaos à l'oeuvre, avec une petite touche d'humour sarcastique. Greg Staples est déchaîné, montrant Sláine tout muscles dehors se lançant dans la mêlée sans crainte des conséquences, une vision barbare épatante.

-
The secret Commonwealth (102 pages, progs 1183 à 1199, illustrations de David Bircham) - Sláine et Ukko sont de retour à Tara, la capitale de l'Irlande. Ils découvrent un paysage désolé, une grisaille omniprésente. Arrivés à Tara, ils se heurtent à une troupe de guerriers en train de pourchasser un pauvre nain esseulé. Après s'être fait reconnaître et avoir menée à son terme cette histoire de nain, Sláine se fait expliquer la situation. La magie a disparu. Les chariots célestes ne volent plus dans le ciel. Les trésors britanniques ont perdu leurs pouvoir. le Chaudron est vide. La Pierre du Destin n'a plus de puissance. L'Épée argentée de la Lune a perdu son tranchant. La Lance vivante du soleil est morte.

Le lecteur se lance dans le plat de résistance du recueil, le récit le plus long. Ses yeux souffrent en découvrant les dessins, réalisés à l'infographie, avec les moyens limités de l'époque. David Bircham détoure les formes avec un trait un peu épais qui ne semble pas très assuré. Il ajoute des textures colorées dans les formes y apportant du relief, généralement avec une approche naturaliste. Il utilise des effets spéciaux lors des affrontements ou de la manifestation de la magie pour accentuer un mouvement ou la force de l'impact. le résultat n'est pas très harmonieux. Les anatomies ne semblent pas toujours exactes. Les postures font artificielles comme si les personnages se positionnaient tels de mauvais acteurs. de temps à autre, une image ressort : une case photoréaliste saisissante ou une scène de combat bien composée. Dans l'introduction, Pat Mills loue la participation de tous les dessinateurs car ils ont tous participé à montrer un aspect de Sláine, à leur manière avec leur sensibilité. Dans la postface de David Baillie, il est cité à plusieurs reprises, indiquant qu'il s'agit pour lui de la pire époque de Sláine. Il était en opposition avec le responsable éditorial, à la fois pour le choix de l'artiste, à la fois pour le mode de travail qui leur a été imposé. Il précise que David Bircham avait beaucoup à apporter à 2000 AD, mais que la gestion du responsable éditorial a été faite en dépit du bon sens, ce qui l'a dégouté.

Dans le fond, l'histoire est ambitieuse, montrant Sláine revenir dans son royaume, le trouver changé et se battant pour rétablir les valeurs qu'il avait instaurées auparavant. Sous la forme d'une histoire d'Heroic Fantasy, le lecteur peut y voir la difficulté de revenir changé, dans un lieu lui aussi changé. Comme à son habitude, Pat Mills dépasse les conventions d'Heroic Fantasy et de barbare viril, avec une utilisation originale de la pilosité pour voir au-delà des apparences, et dans le fait que la victoire ne s'acquiert pas par la force d'un seul homme. Dans la forme narrative, le lecteur ressent trop souvent une opposition de phase entre scénariste et artiste, provoquant des ruptures de tension, rendant impossible d'apprécier le récit. La découverte de la véritable nature de l'origine de la morphologie apparaissant suite au spasme de déformation ne suffit pas à apaiser les réactions épidermiques du lecteur.

-
The arrow of God (7 pages, Annuel 1989, dessins et encrage de Steve Parkhouse) - Sláine et Ukko se rendent à un alignement monolithique pour empêcher l'apparition d'une entité maléfique.

Dans l'introduction, Pat Mills évoque le plaisir qu'il a éprouvé à transformer un peu l'histoire de la pomme de Guillaume Tell. L'histoire est rapide, et à nouveau le scénariste sait élever son récit au-dessus d'un affrontement physique entre un barbare et une créature surnaturelle, pour un récit plus consistant. Steve Parkhouse s'acquitte bien de sa tâche de mise en image, ses dessins évoquant parfois la rugosité de ceux de Carlos Ezquerra, parfois l'aspect monolithique de ceux de Mike McMahon.

-
Ce pot-pourri de récits courts recèle quelques pépites et au coeur de toutes les histoires le lecteur retrouve ce qui fait la spécificité de ce barbare à nul autre pareil. le lecteur séduit par Sláine ne peut pas faire l'impasse car Pat Mills est tout aussi en forme que d'habitude, et il intègre quelques éléments essentiels de la mythologie du personnage, qui ne seront pas repris par la suite. le lecteur termine ce tome avec l'article détaillé sur l'historique de la publication de Sláine qui lui rappelle l'impressionnante collection d'artistes ayant apporté leur touche au personnage, et qui recèle quelques anecdotes éclairantes. 4 étoiles pour un lecteur assidu de la série, 3 étoiles pour un lecteur novice qui éprouvera de grandes difficultés à remettre de l'ordre dans ce qui lui est raconté, mais qui ressentira la particularité de ce personnage et de son environnement culturel.
Commenter  J’apprécie          70


Videos de Pat Mills (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pat Mills
*Rediffusion du live du 27 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Olivier pour une visite de l'exposition Requiem Découvre la série Requiem : https://www.glenat.com/bd/series/requiem
Avec Requiem, récit épique et gothique scénarisé par Pat Mills, Olivier Ledroit avait fait découvrir le versant sombre de son talent. Plébiscitée par les amateurs de dark fantasy, cette série culte sort chez Glénat dans une toute nouvelle édition dont chaque volume est enrichi d'un cahier de 8 pages. L'occasion de (re)découvrir une oeuvre majeure et l'époustouflant graphisme en couleur directe de l'un des meilleurs artistes de sa génération.
LA CHAÎNE TWITCH DE GLÉNAT : https://www.twitch.tv/glenatlive LA CHAÎNE TWITCH D'ULTIA : https://www.twitch.tv/ultia
*********************
Nos réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/GlenatBD/ Instagram : https://www.instagram.com/Glenatbd/ Twitter : https://twitter.com/GlenatBD TikTok : https://www.tiktok.com/@glenatbd
+ Lire la suite
autres livres classés : nainsVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

On ne badine pas avec l'amour

Qui est l'auteur de On ne badine pas avec l'amour?

Alfred de Musset
Steven Spielberg
Jane Austen
Molière

10 questions
474 lecteurs ont répondu
Thèmes : amours impossibles , amour interdit , valeurs , jalousie , amour , fatalitéCréer un quiz sur ce livre

{* *}