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sur 265 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire débute le 26 décembre 1944, dans la chaîne des Tatras », avec la fuite, en pleine tempête de neige, d'un résistant chargé par un officier nazi de mettre un mystérieux étui métallique à l'abri. Il s'agirait d'un grand secret de cette guerre.

Mais notre homme, alpiniste réputé, s'épuise en tournant en rond dans la tempête et l'objet est perdu, l'officier avale une capsule de cyanure pour échapper aux Alliés aussi bien qu'aux russes.

Saut à l'époque actuelle, avec un « attentat » terroriste déclenché sur les cabines du téléphérique, dans les Tatras toujours. Mais un militaire réussit à déjouer en partie la manoeuvre, limitant à la casse, une seule cabine avec deux personnages à bord, faisant le grand plongeon. le militaire en question tient à rester un héros dans l'ombre, et s'apprête à prendre sa retraite.

Soudain, un tableau de Raphaël « le portrait d'un jeune homme », disparu des radars depuis fort longtemps réapparaît sur une photo chez un collectionneur lambda. Il s'agit d'une oeuvre dérobée par les nazis à la Pologne pendant la guerre. le premier ministre Donald Tusk charge Zofia Lorentz, une experte en art qui traque ces oeuvres pour les faire revenir dans les musées polonais.

On va lui constituer une équipe (à aucun moment, on ne lui a demandé son avis dans le choix des membres) qui comprend un marchand d'art, Karol, un ex-militaire Anatole dont on a déjà fait la connaissance, et une suédoise, voleuse chevronnée, qui purge une peine de prison après s'être fait prendre la main dans le sac lors de sa dernière opération.

Dans ce thriller haletant, un pavé de 635 pages, on suit cette équipe un peu étrange dont la première intervention pour récupérer le tableau est un échec, car des mercenaires, tueurs à gage, des espions tentent à tout prix de faire capoter l'opération. Qui est à la tête de l'opération ? c'est ce que doivent tenter de découvrir le quatuor. A qui peut-on faire confiance, quand l'ennemi en face utilise l'artillerie lourde, du matériel de guerre ?

Un mot sur les personnages féminins : Zofia, c'est l'intellectuelle obsessionnelle, sans concessions, qui tient les autres de haut, se lance dans des explications dithyrambiques, qui pourraient faire l'objet d'une thèse. Toute la partie consacrée à l'histoire du tableau de Raphaël que Zofia explique à ses compagnons est passionnante.

Lisa, c'est l'extravertie, qui à un langage de charretier, qu'elle met sur le compte de son passage en prison, amoureuse de son Claude (Monet) au point d'aller voler une (voire plusieurs) de ses oeuvres pour la conserver pour elle…

A noter une scène très drôle : Lisa, en tenue d'Eve, pro du piratage informatique et des dernières technologies en vogue, qui déjoue les systèmes de sécurité, pour aller s'emparer du « Jeune » …

L'auteur nous promène avec habilité dans le milieu de l'art, à tel point qu'on ne sait plus qui a existé ou pas : le collectionneur Ignace Korwin-Milewski et sa mystérieuse Catherine par exemple…

L'histoire est passionnante, le suspense au rendez-vous. En plus, on s'aperçoit que les quatre compères ont un passé compliqué, des secrets, des intérêts divergents, des amours blessées et chacun a une personnalité bien affirmée. On ne s'ennuie pas une minute, tant les rebondissements sont nombreux.

Ce thriller nous entraîne dans deux domaines qui m'intéressent particulièrement : la seconde guerre mondiale et l'histoire de l'art, les oeuvres dérobées par les nazis, et même si les explications de Zofia sont parfois trop « scolaires », je me suis fait plaisir car Zygmunt Miloszewski s'est extrêmement bien documenté, donc nous livre toute une réflexion sur l'histoire des impressionnistes, le milieu des collectionneurs, des antiquaires, les opérations douteuses, en mêlant habilement l'Histoire, les magouilles des uns et des autres.

Grâce à l'auteur, j'ai découvert le peintre polonais impressionniste Aleksander Gierymski, notamment sa « vendeuse d'oranges » par exemple…

C'est le premier livre de Zygmunt Miloszewski qui atterrit entre mes mains et j'ai beaucoup aimé. D'autres m'attendent et j'ai bien l'intention de continuer à explorer son univers. Ce n'est pas une découverte de hasard, cela fait un bon moment que je vois passer des critiques enthousiastes sur Babelio, et je l'avais sélectionné pour le Challenge il y a un an déjà…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai lu Inavouable, d'un auteur que je vais maintenant suivre, grâce à mon amie de Babelio Yaena, qui me fait décidément découvrir de bien beaux livres. Merci Yaena !

In...avouable, donc. C'est un thriller : je ne vais pas m'étendre sur l'histoire, la quatrième de couverture en dit bien assez. Et quoi d'autre ?

In...the-mood-for-love ? Eh bien oui. C'est un thriller, mais les personnages sont vivants, ils ont des sentiments, des émotions, ils tombent amoureux, ou pas, ils se trompent, ils se rachètent, ils vivent, ils meurent (un peu, pas trop), et c'est tout cela qui fait de ce livre un thriller bien supérieur, du moins selon mes critères, à ses confrères américains dont vous connaissez tous les noms. Oui, car l'auteur est polonais, je ne vous l'avais pas dit ?

In...compatible avec la vie normale pendant le temps qu'on le lit ? Carrément. Ce n'est pas le genre de roman qu'on a envie de lâcher, et ce, même s'il est une heure du mat et qu'on doit se lever à six. Ne croyez pas google qui vous dira qu'il est long : il passe vite, très vite, in...finiment vite. Mais c'est sûr que si on décide de le commencer pour se détendre juste avant "la" réunion dont dépend notre financement des cinq prochaines années, c'est se torturer in...utilement car il y a fort à parier qu'on aura envie d'expédier cette réunion vite fait pour le retrouver.

In...compréhensible ? Pas du tout, quelle idée ! Par contre, c'est vrai que ce livre m'a posé un vrai problème : son histoire se mélange subtilement à de véritables faits historiques, et on ne sait pas où termine la réalité et où commence la fiction. Il est question d'oeuvres d'art qui ont disparu pendant la seconde guerre mondiale (un tableau de Raphaël ; la "chambre d'ambre"...) : wikipédia raconte les mêmes histoires, et ajoute que ces disparitions restent des énigmes non résolues. Mais le roman est tout de même une fiction, et j'ai été régulièrement gênée de ne pas savoir où s'arrêtait la réalité. Les personnages qui gravitent autour de ces oeuvres d'art sont fictifs ; mais le sont-ils tous ? Parmi ceux des années 40, quels sont ceux qui ont réellement existé ? Je n'ai pas fait d'in...nombrables recherches sur le web pour avoir l'ensemble des réponses : de toute façon, on comprend parfaitement l'histoire sans cela. Mais j'ai découvert que ne pas le savoir, ne pas avoir accès à un petit appendice par exemple où l'auteur dirait "je me suis inspiré de ceci cela", pouvait être dérangeant.

In...utile de faire des mises en garde avant la lecture ? Eh bien si, puisque vous me posez la question, juste une : j'ai lu tout le début sans faire attention aux noms, à consonances polonaises, et j'ai très vite été perdue. Mais comme je me rendais bien compte que c'était captivant, j'ai recommencé. Pour éviter cette étape, je vous recommande donc de faire ce que j'ai fait la deuxième fois, i.e. de noter tous les noms sur une feuille, un peu comme quand on lit Tolstoï ou Dostoïevski, vous voyez ? Au bout de 50 pages, vous aurez fait le tour des personnages, et au bout de 100, vous n'aurez plus besoin de votre papier. Mais il est quand même in...dispensable pour commencer.

In...téressez-vous à ce livre, lecture parfaite pour les prochaines vacances au ski, par exemple (vous voyez, je prends soin de la préparation de vos réunions) !
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Dans ce roman Fleuve (ah ! ah !) Zygmunt Miłoszewski a laissé tomber le héros de sa trilogie (Les impliqués, Rage, Un fonds de vérité) le procureur Teodore Szacki qui fut pour le lecteur un guide dans l'écriture miłoszewskienne (ouf) et dans la Pologne du XXIème siècle pas tout à fait guérie de ses démons du passé.
En exergue de ce récit, une citation du roman de Kurt Vonnegut Junior Barbe Bleue, (l'autobiographie bidon de Rabo Karabekian, né en Californie en 1916, ce fils de cordonnier d'origine arménienne qui va s'infiltrer dans le milieu de l'art new-yorkais), rappelle s'il en était besoin, que la dernière histoire de Zygmunt Miloszewski est une pure fiction, et comme toutes les bonnes fictions, elle n'est jamais sans rappeler la réalité, avec en prime une once de dérision, de désespoir, de rebondissements aussi improbables qu'inespérés, et de compassion pour ces héros qui s'entredéchirent pour des chimères.
Qu'en est-il précisément ?
« Il s'appelait Roman Kłosowicz, était originaire de Poznań et l'annonce de la guerre l'avait surpris en pleine formation d'alpiniste sur la face est du mont Kościelec », dans les Tatras. Il suit les conseils de son oncle qui « lui avait ordonné, dans un télégramme catégorique, de rester sur place, persuadé qu'une station de montagne serait un lieu plus sûr que la région de Grande-Pologne, frontalière de l'Allemagne, voïvodie que n'importe quel soldat désireux de se rendre plus à l'est devait traverser. »
Hélas, la guerre ne tient guère compte des conseils d'un oncle fut-il paternel et, Hans Frank chargé par le Furher de gérer le territoire polonais rebaptise « l'hôtel des Kalatówki – exceptionnel, car niché dans une clairière au coeur des montagnes et loin du reste de la station – en Berghaus Krakau ; il l'avait farci de SS et y avait établi une résidence de luxe où il passait presque tous ses week-ends. Il restait assis sur la terrasse, à contempler le mont Kasprowy et sirotait son thé préféré, diablement corsé et servi avec une goutte de lait par Roman Kłosowicz. »
En 1944, Roman Kłosowicz se retrouve dépositaire d'un secret, chargé d'une mission qui doit changer la face du monde. Hélas, son commanditaire, Wilhem, l'homme de confiance de Hans Franck, n'a pas compris que Roman manquait de « de lucidité quant à l'absurdité de son comportement, il s'enfonçait dans la grotte, sanglotait et se répétait en boucle : Non, non, je vous en prie, non. Il essayait d'éclairer sa route à l'aide d'un briquet à essence mais l'eau qui suintait de partout l'empêchait de maintenir la flamme. »
le récit repose sur ce quiproquo et ce malentendu. Des années après la guerre, des états, des services secrets, des barbouzes, des terroristes, se mobilisent pour parvenir à percer ce secret qui a un lien avec la disparition d'un tableau pendant la guerre.(1)
L'action part dans tous les sens. J'ai parfois eu l'impression d'être dans un roman ou plutôt un film de la série des Jason Bourne tellement les scènes sont décrites avec minutie et précision et les relations entre elles inattendues et toujours pleine de surprises.
Dans ce feu d'artifice, Miłoszewski fait preuve une fois de plus de son amour, de sa connaissance et de sa grande maîtrise de l'histoire de son pays, ce qui fait de son roman, un peu plus qu'un simple roman de divertissement, ce qu'il est indéniablement, mais aussi un roman de référence. Morceaux choisis :
« Il s'était dit que c'était dommage pour tous ces gens si sympathiques. C'était dommage qu'ils soient nés dans ce pays qui n'avait jamais eu de bol. Vraiment, on avait de la peine à croire qu'ils avaient vécu ici toutes ces années en compagnie des Juifs. Les deux peuples les plus malchanceux du monde côte à côte, comme dans une putain de réserve naturelle de perdants. Si Dieu existait, son sens de l'humour manquait de finesse. »
« Timothy Beagley chercha durant quelques secondes une bonne excuse pour ne pas condamner à mort un homme avec un numéro tatoué sur l'avant-bras. Mais il n'en trouva pas. le seul fait que cet homme sût quoi chercher constituait une menace pour le nouvel ordre. La raison d'État l'exigeait. »
« le temps se gâtait, mais Jan Hauptmann s'en fichait. En haut du mont Kasprowy, il regardait les sommets dont il ne connaissait pas les noms et ça lui était bien égal. Il n'avait jamais aimé les montagnes et pourtant, son destin liait sans cesse son sort à ces tas de pierres stupides. C'est à la montagne qu'il avait rencontré sa future épouse Izabella. C'est de la montagne qu'était originaire Maciej, l'étudiant qui lui avait piqué cette dernière. C'est à la montagne que l'avait mené sa carrière de professeur de géologie, spécialiste des phénomènes karstiques. Et c'est encore à la montagne qu'il avait récemment rencontré une femme. La première depuis Izabella. À sa grande surprise, leur relation s'était transformée en flirt assez intense et l'avait entraîné sur la terrasse d'observation de ce sommet épouvantablement bondé, avec sa bière à douze zlotys et l'urinoir à deux zlotys. Il préférait encore crever de soif ou se pisser dessus que de verser de telles sommes à des voleurs. »
« — Docteur Lorentz, poursuivit le général en cessant de sourire. Quelle serait d'après vous l'oeuvre la plus importante jamais perdue par notre pays ? Elle haussa les épaules.— Tout bien considéré, nous n'avons vraiment possédé que deux tableaux en Pologne. du point de vue de l'art mondial, je veux dire. Je ne parle pas ici de la valeur sentimentale des oeuvres nationales, de tout ce fracas d'armures et de ces destriers haletants. Les deux peintures en question ont toujours été accrochées côte à côte, à Cracovie. La Dame à l'hermine de Léonard de Vinci s'y trouve toujours, tandis que le Portrait de jeune homme de Raphaël n'a laissé qu'un cadre vide. Il ne s'agit pas seulement de l'oeuvre d'art la plus importante volée à la Pologne durant la guerre, c'est tout simplement le tableau le plus important et le plus précieux jamais perdu et recherché dans le monde. Je ne crains pas de le qualifier de version masculine de la Joconde. »
« La foule sous la trappe remua, on y accrocha une échelle et un homme sortit lentement sur le toit : il ne portait qu'un slip. Hermod soupira et se promit de ne plus jamais accepter de missions qui touchaient de près ou de loin à l'un de ces étranges pays d'Europe de l'Est. de longues années devraient probablement s'écouler avant qu'un progrès de civilisation ne les prépare à du terrorisme de haut niveau. »
Le ton, et l'humour souvent cinglant n'est pas sans rappeler le style de Philipp Kerr et la gouaille de son héros Bernie Gunther.
Il est vrai, je suis un inconditionnel de Miłoszewski mais, après la trilogie des Teodore Szacki, on pouvait craindre une baisse de régime chez l'auteur, je vous rassure, il n'en est rien. Lisez Inavouable. Vous ne vous ennuierez pas. Vous apprendrez beaucoup de choses que vous ignorez. Vous rirez aussi, pleurerez parfois. Que demande le peuple des lecteurs ?

(1) Le Portrait de jeune homme est une peinture à l'huile sur bois (75 × 59 cm), datant de 1513-1514 environ, du peintre Raphaël, conservée au Musée Czartoryski de Cracovie jusqu'en 1939. La trace du tableau a été définitivement perdue en 1945.
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« Tout bien considéré, nous n'avons vraiment possédé que deux tableaux en Pologne. du point de vue de l'art mondial, je veux dire. Les deux peintures en question ont toujours été accrochées côte à côte, à Cracovie. La Dame à l'hermine de Léonard de Vinci s'y trouve toujours, tandis que le Portrait de jeune homme de Raphaël n'a laissé qu'un cadre vide. C'est tout simplement le tableau le plus important et le plus précieux jamais perdu et recherché dans le monde. Je ne crains pas de le qualifier de version masculine de la Joconde. » (…)
« Vous allez libérer le dernier prisonnier de la Seconde Guerre mondiale et le ramener à la maison. »
Ce qui est remarquable dans ce roman, qui alterne, avec humour et efficacité, connaissances érudites de la Peinture et scènes d'action, c'est d'abord que ses six cents pages se dévorent à toute vitesse. Sa construction, très cinématographique, à base de très courts chapitres (presque des plans, pour rester dans le ton) incite toujours, au moment de faire une pause, à lire une ou deux pages supplémentaires qui, bien évidemment, font rebondir l'action ou introduisent un nouveau mystère. Cinquante pages plus loin, on se dit qu'il est temps de faire enfin la pause envisagée. La traque du « Portait de jeune homme » de Raphaël, disparu depuis 1945 est en soi une énigme passionnante d'autant qu'elle s'accompagne de multiples anecdotes et pages d'histoire de l'Art et de la Pologne. le mystère Inavouable (Chut !) qui donne son titre au roman permet de pimenter (ou pigmenter si on préfère) les recherches érudites avec le triptyque aventures, complots, dangers qui fait les bons cocktails du genre.
En résumé, un intérêt qui ne faiblit jamais, des personnages intéressants, des décors (la tempête de neige inaugurale, « l'incident » de téléphérique ou la poursuite en voiture sur la Baltique gelée) fascinants qui accentuent les scènes d'action, font de ce thriller une réussite qui confirme le talent de l'auteur, déjà célèbre en France pour les aventures du procureur Szacki.
On attend qu'Hollywood se mette au travail afin qu'il nous soit bientôt permis de nous perdre dans la neige des monts Tatras, avant que le major Gmitruk ne vienne nous tirer de ce mauvais pas.
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Magnifique découverte ! Autant je suis systématiquement déçue par les auteurs français qui singent les thrillers américains, autant là… c'est réussi ! Un livre dont on sort en ayant envie de serrer l'auteur dans ses bras pour lui dire merci pour nous avoir offert un vrai moment d'aventure, - ambiance chasse au trésor, espionnage et mission impossible - où se mêlent, sans trop de temps mort ni de longueurs, histoire de l'art et Histoire tout court.
Cerise sur le gâteau: on sent pointer sous la trame du roman un charmant humour décalé, une ironie et une autodérision dont on se demande si elle n'est pas tout à fait polonaise.
Un roman très sympathique, le genre à vous donner un petit coup de blues post « coup de coeur ».
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Un des livres les plus intéressants de ces derniers mois car il réunit tous mes thèmes et ingrédients préférés : la spoliation d'oeuvres d'art par le régime nazi, les impressionnistes, une enquête à l'époque actuelle sur des faits qui remontent à la seconde guerre mondiale, de l'espionnnage, un peu d'amour et de l'humour !
De nos jours : le gouvernement polonais missionne en toute discrétion une équipe composée d'une experte en recouvrement de biens culturels, d'un marchand d'art, d'un ex officier de l'armée secrète et d'une voleuse expérimentée pour "récupérer" un tableau de Raphaël "Portrait de jeune homme" jamais retrouvé à l'issue de la seconde guerre mondiale, et qui aurait refait surface à New York ...
Ils s'aperçoivent bien vite qu'ils ne sont pas seuls dans cette affaire. Commence alors une enquête passionnante pour remonter le temps et découvrir où se cachent un trésor de tableaux impressionnistes qui les mènera à la découverte d'une terrible secret ...... (purement hallucinant !).
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Pas nécessaire de refaire le synopsis du livre, il est très bien fait ailleurs.
Le plus de ce roman : un très bon travail d'écriture :
- Des personnages travaillés, avec une épaisseur assez peu commune dans ce type de récit.
- Un rythme soutenu et un découpage d'une efficacité redoutable : on retrouve le meilleur du genre : action, déductions, rebondissements . . . et finalement assez peu d'enchaînements "abracadabrantesques".
- Un arrière plan historique (seconde guerre mondiale, occupation de la Pologne, trésors de guerre) structurant l'ensemble de l'ouvrage.
- Pas de grande leçon pseudo moralisatrice, humour légèrement décalé.
Un ouvrage à lire à toute vitesse et qu'on referme avec un sourire satisfait.
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Ceci est pour moi un roman d'espionnage et historique, autour du monde de l'art. Un bouquin comme je les aime : d'abord, la mise en place, à une époque lointaine, en l'occurrence la seconde guerre mondiale. Puis l'histoire elle-même, les personnages, le contexte. le roman est assez épais (presque 600 pages) mais les chapitres courts et le rythme font qu'on le lit facilement. Jusqu'à 150 pages de la fin et là, on ne peut plus le poser.
J'avais lu la trilogie de Zygmunt Miloszewski, déjà traduite en français, et j'avais apprécié ses connaissances en histoire, la description de la vie en Pologne aujourd'hui. Là, il nous fait découvrir le monde des oeuvres d'art disparues pendant la seconde guerre mondiale et met en scène une course poursuite haletante dans divers pays. On croise un certain nombre de personnages attachants, dans des paysages à couper le souffle.
Mais pourquoi veut-on absolument empêcher ces gens de retrouver des peintures disparues, même si elles sont d'artistes renommés ? C'est le secret que l'on ne connaîtra qu'à la fin du bouquin et il en vaut la peine…
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Cette fois, l'auteur polonais s'échappe de la série du procureur Téodore Szacki pour nous entraîner dans un tout autre style, celui du roman d'aventure à suspense. Un « club » de quatre personnes contraintes de jouer ensemble les Monuments Men pour le Gouvernement polonais, menés par « une » Idiana Jones peu préparée à une telle violence. Un aspect « chorale » qui relie habilement le prologue au dénouement … d'une traque hors du commun, de la Pologne montagnarde aux confins de la Croatie, via une banlieue chic de New York et en Suède, sur la trace de collectionneurs complètement fous ou de spéculateurs sans aucun intérêt pour l'art.
On y apprend beaucoup de choses sur les spoliations d'oeuvres d'art opérées par les nazis et des trafics rémunérateurs qui suivirent leur chute, au cours de cette intrigue à tiroirs ô combien captivante. le style est fluide, percutant et pour avoir eu le grand plaisir de discuter (joyeusement) avec eux, je salue une fois de plus la complicité de l'auteur et de son traducteur qui concoure à cette efficacité remarquable.
Très bon moment de lecture et un auteur qui mérite qu'on complète sa lecture.
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... L'auteur nous plonge au centre de ce quatuor étonnant, entre moqueries et grincements de dents, ceux-ci vont devoir cohabiter et se faire confiance pour découvrir des tableaux qui leur sont chers et qui semblaient perdus à jamais. Leurs caractères explosifs donnent des situations drôles et surtout inattendues avec des plans pourtant élaborés de A à Z. A travers leurs regards, nous découvrons le monde de l'art, en détails, l'histoire des tableaux qui s'entrecroisent avec l'histoire du monde pour ne faire qu'un. Un ouvrage certes fictif mais super intéressant à lire pour sa culture générale dont la fan d'histoire de l'art que je suis à adorer dévorer pages après pages. La construction de l'intrigue est à mes yeux parfaite, je n'ai rien pressenti, je n'ai vu aucun accroc, je me suis laissée flottée aux côtés de nos héros et j'ai avancé pas à pas avec eux pour délier des secrets enfouis depuis bien trop longtemps. Malgré sa longueur initiale, quelques pages supplémentaires ne m'auraient en aucun cas déplut, que du contraire même si le récit se suffit amplement à lui-même. Un roman coup de coeur qui restera bien longtemps gravé dans ma mémoire, qui m'a fait vivre une formidable aventure et que je ne peux QUE vous recommander très chaudement. Vous allez voir comme l'histoire de l'humanité ne peut parfois tenir qu'à un fil ou plutôt… A un coup de pinceau…
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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