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Robert Hébras (Autre)
EAN : 9782931105245
88 pages
Anspach (24/05/2024)
4.11/5   9 notes
Résumé :
10 juin 1944. Remontant vers le front de Normandie, la division SS Das Reich détruit Oradour-sur-Glane, un paisible bourg de la Haute-Vienne, et y assassine 643 civils innocents. Seule une poignée d'entre eux parvient à s'extirper du village encerclé par les nazis. Parmi ces survivants, le jeune Robert Hébras. Ce crime de guerre marque à jamais sa vie comme celle des autres victimes, leurs familles et leurs proches.

Au fil des ans, M. Hébras s'y est m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Oradour, l'innocence assassinée » est un album bien nommé et voulu par l'un des survivants du massacre, Robert Hébras, qui, avant sa mort survenue en février 2023, entretint inlassablement la mémoire de ce massacre du 10 juin 1944, perpétré par des membres de la division Das Reich, de très sinistre mémoire dans le Limousin et sur le front de l'Est.

Si les auteurs admettent avoir créé certains dialogues et scènes, leur travail est d'une rigoureuse fidélité aux évènements survenus dans ce paisible bourg de Haute-Vienne qui devait le propulser au rang de martyr et dont la visite s'impose d'elle-même, visite dont on ressort très ébranlé : « Cependant, si tout n'est pas authentique, tout est juste et rien ne va à l'encontre de la vérité historique. le lecteur est ainsi convié, au fil de ces planches, à découvrir ou redécouvrir l'un des drames les plus marquants qu'ait connu la France durant la Seconde Guerre mondiale », expliquent en préface Bernadette Malinvaud et Philippe Grandcoing, de l'OHVR (Oradour, Histoire, Vigilance et Réconciliation).

Mieux – ou pire – nous sommes même immergés – si cela se peut – dans l'atmosphère d'incompréhension vécue par les habitants d'Oradour, par une méthode tout d'abord déroutante mais qui prend tout son sens : les dialogues en allemand ne sont pas directement traduits en bas de vignette comme cela se fait habituellement, faisant ainsi retomber sur nous, lecteurs, l'incompréhension ressentie par les habitants-martyrs dans l'attente de leur sort.

Le dessin ne se perd pas non plus dans des effets de style et, par sa sobriété– et sa pudeur en nous évitant par exemple un excès de voyeurisme, notamment dans l'église où il suffit juste d'entrer pour être tétanisé, comme cela m'est arrivé –, se met tout entier au service de son sujet, avec des couleurs un peu passées qui donnent une impression de feuilleter un album-souvenir, mais des souvenirs abominables…

À la fin du récit, un dossier très documenté et illustré explicite Oradour-sur-Glane, dont il semble, hélas, qu'on en oublie le souvenir. Ce qu'on oublie peut toutefois resurgir, particulièrement à l'heure où la France est menacée par d'autres tyrannies, favorisées comme autrefois par une nouvelle milice de traîtres. Passons.

Quoi qu'il en soit, cet album est à mettre entre toutes les mains, pour mémoire, ce qui était son but, en plus d'être réussi sur le plan strictement artistique.

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Oradour sur Glane, ce nom résonne dans l'esprit des gens comme le lieu d'un massacre incroyable. Un crime contre l'humanité commis par la division "Das Reich". Oradour c'est 643 victimes de la barbarie nazie.
Pour les 80 ans de cette catastrophe, les Editions Anspach ont sortis une bande dessinée pour présentée autrement cette catastrophe. Et c'est un pari gagnant !
Ce samedi tragique est relaté avec une précision rigoureuse grâce à la collaboration de deux ultimes témoins de l'Histoire Robert Hébras et Camille Senon. Les dessins sont doux mais précis, avec une alternance de couleurs et de nuances de gris qui la rende encore plus "vivante" et marque encore plus les horreurs de la guerre contre l'innocence de la vie d'avant. Les textes sont documentés et équilibrés, certaines parties piquent un peu parfois, mais sont directes et résonnent là où il faut. Comme dans beaucoup de leurs albums de ce genre, les éditions Anspach terminent l'album avec des informations et des précisions sur la période.
Cette BD est une invitation à ne pas oublier, à apprendre, et à réfléchir sur les valeurs de l'humanité et de la paix. Elle s'adresse à tout le monde, les jeunes et moins jeunes, les férus d'histoire et ceux qui pensent que c'est du passé et qu'il n'y a pas besoin d'en reparler. Je pense qu'elle va s'imposer comme un incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre et accomplir leur devoir de mémoire collective sur ce massacre et ressentir l'impact de ce moment de l'histoire sur la vie de chacun.
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Je viens de terminer la lecture de « Oradour. L'innocence assasinée ». Les mots me manquent (et cela n'arrive pas souvent) …

Je suis boulversée.

Je tremble encore, ressens les odeurs, entends les hurlements, sanglots, imagine la scène en vrai …

Je ne connaissais pas l'existence de tels actes de barbaries après le débarquement du 6 juin 1944.

643 personnes assasinées par des monstres programmés et organisés. Femmes, enfants, personnes âgées, hommes … tous victimes d'un acte isensé. Des citoyens, comme vous et moi.

Respect aussi pour les rares habitants qui ont survécu à ce massacre et qui ont voulus témoigner de cette page sombre de l'histoire de leur village.

Cette BD permet à la mémoire de continuer à faire son oeuvre, et atteindre des lecteurs qui ne sont pas habitués aux livres d'histoire.

Je vous en recommande vivement la lecture. Et pourquoi pas la suggérer comme lecture obligatoire à l'école ?

Merci aux auteurs et à l'éditeur.
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Hier, le site ligneclaire.info a publié sa critique, excellente, sur cet album dont j'ai vu divers previews. " le massacre d'Oradour-sur-Glane restera dans la mémoire collective comme le pire de tous ceux commis par les troupes allemandes en France occupée, écrit Jean-Laurent Truc (ancien rédacteur en chef du Midi-Libre). le 10 juin prochain, on commémorera les 80 ans du massacre. Pour l'occasion sort aux éditions Anspach un ouvrage remarquable, Oradour l'innocence assassinée de Jean-François Miniac au scénario, Bruno Marivain au dessin très travaillé et Cerise aux couleurs. Ils ont été guidés par le dernier survivant du massacre Robert Hébras. (...) le récit est parfaitement construit, monte en puissance. On comprend que le hasard n'est pour rien dans cette tragédie programmée. Ratissage des alentours, femmes, enfants, vieillards, qui mourront dans l'église en flammes d'Oradour. On est avec les habitants à la fois pétrifié et terrorisé devant une telle horreur inhumaine. 247 enfants sont tués. Deux survivants et une haine barbare aura submergé le village martyr comme plus tard Vassieux-en-Vercors. Un ouvrage indispensable pour le devoir de mémoire." Je partage cet avis de Jean-Laurent Truc et le partage ici.
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critiques presse (1)
BulledEncre
03 juin 2024
Il est à noté que cette bande dessinée, fidèle à l’histoire, est fruit d’une collaboration initiée et accompagnée par deux ultimes témoins de l’Histoire, Robert Hébras et Camille Senon, et qu’il bénéficie de la labellisation nationale française « 80 ans de la Libération ». Puisse cet album porter haut la leçon d’Oradour : « Plus jamais cela ! »
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Souviens-toi d’Oradour, inscrit comme une plaie douloureuse dans la mémoire nationale et comme un symbole universel de la barbarie Nazie dans l’histoire des Hommes.
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Un crime contre l’humanité, oui !
643 victimes : 205 enfants, 247 femmes et 191 hommes ! Seuls Mme Rouffanche, le petit Roger et les cinq hommes de la grange Laudy-Mounier auront survécu…
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Video de Jean-François Miniac (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-François Miniac
Jean-François Miniac, "Les Grandes Affaires Criminelles du Rail", Editions de Borée, 8 novembre 2013
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