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sur 219 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Delphine MINOUI, avec beaucoup de finesse et de délicatesse nous entraîne avec elle en Iran. Elle veut découvrir la part d'elle-même qu'elle ne connaît pas. de mère française et de père iranien, elle ne connaît rien de ses racines iraniennes. Elle décide d'écrire une lettre à son grand-père, qui est décédé et qui l'a poussé à partir en Iran. Elle nous fera découvrir ce pays qui est déchiré entre religion et désir de démocratie.

On s'enthousiasme avec elle lorsqu'elle arrive en Iran, où elle vivra chez sa grand-mère, avec qui elle a du mal à s'entendre. Petit à petit, elles s'apprivoiseront. On découvre l'ambiguïté de ce pays, les travers de la jeunesse qui se cachent pour faire la fête. On tremble, parce qu'en tant que journaliste, elle sera convoquée à plusieurs reprises par les services du renseignement. On vivra, comme elle, avec la peur au ventre. On la suivra dans ses pérégrinations à travers tout le pays que l'on découvrira à travers ses yeux. Un pays où la poésie est à tous les coins de rue. D'ailleurs, elle apprendra le Persan, langue combien sublime et poétique. On fera la connaissance d'une foule de personnes plus attachantes les unes que les autres. On fera la connaissance d'un milicien qui regrette de ne pas être mort en martyr, et dont l'épouse s'émancipe petit à petit.

On sera plein d'espérance lors des élections de mai 2009. L'espoir reprend. Mais pour plus de désillusion…

Un super témoignage où l'on découvre l'Iran autrement que par les yeux des journalistes, où tout n'est ni blanc, ni noir, et quel amour on peut ressentir pour un pays, allant jusqu'au sacrifice pour faire émerger la liberté de pensée, d'écrire, d'aimer, de Vivre.

Comme Nifoular le dira « L'Iran, c'est comme un verre brisé dont on a recollé les morceaux. Pour l'instant, ça tient. Mais il peut se fissurer à tout moment ».

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Delphine MINOUI et si vous voulez comprendre un peu l'Iran, alors plongez-vous dans ce livre, qui pour moi, fut une très belle découverte.
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J'ai lu ce livre en parallèle avec celui d'une célèbre avocate iranienne, Shirine Ebadi (d'ailleurs citée brièvement par Delphine Minoui). Cette lecture n'en a été que plus intéressante, et j'ai aussi pu me servir de la carte de l'Iran, présente dans le premier ouvrage et malheureusement pas dans le second.
Ces deux femmes de générations différentes racontent la répression des opposants et l'oppression subie par les femmes de leur pays (ou leur demi-pays pour l'autrice de ce livre-ci) depuis la fin des années 70 avec une évolution trop lente de la société, malgré des soubresauts de démocratie.
L'autrice, après la mort de son grand-père, réalisant combien il lui manque, part sur ses traces en découvrant le pays de sa famille paternelle (contre l'avis de son père, lui-même pressé de tourner la page de l'exil).
C'est une journaliste qui nous raconte ses difficultés pour obtenir puis garder sa carte de presse, ses déboires avec la police politique, à la limite de la torture que certain.e.s de ses ami.e.s ont du subir (et même pire parfois). Mais l"'iranite" (la passion pour l'Iran) la fait persévérer, envers et contre tout, jusqu'à la décision finale par laquelle elle a aussi commencé son récit.
Les personnages sont présentés avec leur immense courage, leurs ambigüités pour certains, leurs changements de perspectives (pour les unes) ou pas (pour d'autres) à mesure que la modernité parvient jusqu'à elles et eux et leur patriotisme qui leur fait adopter des positions différentes.
J'ai beaucoup aimé le fil conducteur entre les générations, l'adresse à son grand-père et la dédicace à sa fille ainsi que la fin, émouvante, qui va dans ce sens-là.
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Ici c'est l'Iran raconté de l'intérieur et très loin des clichés. Ce récit est très personnel : une lettre que l'auteure envoie à son grand-père - décédé. Pour rappeler les origines de Delphine Minoui, sa mère est française et son père iranien. Son grand-père iranien est venu en France pour se faire opérer du coeur et pour la petite fille qu'elle était, il est rentré dans son coeur. Il lui a donné ses premiers cours de farsi ainsi qu'un ouvrage d'un poète iranien : Hafez, un grand poète de la Perse antique. Plus tard, devenue grand reporter, Delphine est partie en Iran et y est restée dix ans. Et ce livre est un témoignage de ces années passées à Téhéran.
Elle raconte les nuits clandestines où les jeunes filles abandonnent leur tchador à l'entrée des appartements, puis se maquillent et s'habillent plus légèrement pour danser jusqu'à l'aube au mépris du danger car les risques sont quotidiens, les dénonciations des voisins aussi et l'emprisonnement pour vie dissolue aussi.
Bienvenue au pays de la schizophrénie : tchador dehors, et parties fines à l'intérieur des maisons. Les étudiants sont déchaînés. Pour commander du vin rouge, on va demander du jus de grenade.
Il y a un moment fort dans le récit, c'est sa rencontre avec un jeune milicien sur la montagne. Elle revient sur Téhéran et rencontre sa femme et s'en fait des amis...
Son travail de reporter, c'est sur le long cours, elle doit pour cela rester longtemps dans le pays et le renouvellement de sa carte de presse lui est refusé d'où de nombreuses difficultés qu'elle raconte si bien.
Delphine Minoui dit qu'avant de s'occuper de la bombe atomique, il faudrait regarder la bombe sociale. Les jeunes représentent 70 % de la population iranienne. Et les femmes sont de plus en plus nombreuses à l'université. Les jeunes s'échangent des idées sur Internet et sur des blogs. Et cela va vite. Il y a des gens qui se battent au quotidien, qui s'engagent, qui repoussent un peu tous les jours les limites de l'impossible. Ce livre est un appel lancé à l'Occident pour aider ces jeunes à s'en sortir. Sera-t-il entendu ?
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« Je vous écris de Téhéran » n'est pas une biographie, ni un road trip, ni un livre d'histoire. Ce n'est pas un simple témoignage parmi d'autres même si au début de ma lecture, j'ai beaucoup pensé aux récits de Armin Arefi qui a notamment écrit « Dentelles et tchadors : la vie dans l'Iran des mollahs » et qui montrait déjà l'envers du décor de la République islamique.
Ce récit est d'une autre nature. Il mêle l'intime à l'actualité, alternant des parcelles de vie familiale et des investigations journalistiques.
Après la mort de son grand-père paternel, qu'elle connaissait finalement si peu, la journaliste Delphine Minoui va se rapprocher de son histoire et sa moitié iranienne mise en sourdine pendant de nombreuses années. Quand elle annonce à son père, qui a quitté son pays il y a de nombreuses années, son souhait d'aller vivre quelques temps en Iran, il ne comprend pas. Elle pensait y passer quelques semaines, elle y est restée dix ans. Son récit, Delphine Minoui l'envisage comme une lettre ouverte à son grand-père, à qui elle fait partager son quotidien et ses découvertes. Elle nous prend comme témoin et nous emmène avec elle sur ses pas.
Et ce sont ces dix ans, de la fin des années 1990 au 25 juin 2009 où elle est forcée de quitter le pays qu'elle raconte ici.
Comme à chaque fois que l'on évoque l'Iran, tout est compliqué. On le sait, la révolution a renversé une monarchie au profit d'une République islamique, les Etats-Unis pratiquent un embargo qui étrangle économiquement le pays. le peuple vit dans cet entre-deux à mi-chemin entre résignation et révolte.
Au fil des pages, l'auteure découvre la vraie nature d'un pays qu'elle ne connaît pas. Elle a nécessairement un regard occidental et c'est cela qui rend le récit frappant. Ce sont deux visions du monde qui s'affrontent et deux modes de vie.
Durant ses dix ans passés en Iran, elle a été la témoin privilégiée de nombreuses élections, de nombreux mouvements d'espoirs et d'ouvertures, mais elle a également vu les conséquences des attentats du 11 septembre et elle a expérimenté la suspicion, les surveillances et les interrogatoires.
Ce n'est pas qu'un récit de plus sur l'Iran. C'est le récit sincère d'une jeune femme qui a voulu combler un vide et comprendre d'où elle venait.
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L'Iran, on connaît tous un peu. Vaguement. Et généralement, ça évoque « terrorisme », « peine de mort », « dictature » ou des mots encore moins jolis.

Aux côtés de Delphine Minoui, née d'une mère française et d'un père iranien, on se replonge dans l'Histoire du pays, le tiraillement constant entre ouverture et protection, les actes d'intimidation et la censure du gouvernement. On se laisse également emporter dans les soirées clandestines, on y retrouve l'amour de la poésie mais aussi tous ces petits actes de résistance du peuple iranien qui regorge d'astuces pour profiter de la vie.

Un voyage inoubliable !
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Réel coup de coeur de mon été, Je vous écris de Téhéran narre l'histoire d'une franco-iranienne et de ses retours fréquents en Iran et de son travail de journaliste sur les évènements politiques qui s'y produisent.
Révélateur de la relation ambiguë qu'entretiennent les expatriés ou descendants d'expatriés iraniens avec leur contrée d'origine, l'ouvrage met en relief la passion que suscite la civilisation, l'histoire et la culture iranienne ainsi que l'âme politique d'un peuple avide de changements avec la peur et la crainte du régime, toujours présent et si intrusif dans la vie de chacun.
Mêlant le regard étranger nourri des informations françaises et internationales et le regard d'une femme ayant vécu en Iran pendant les différentes tentatives de réformes, l'auteur plonge son lecteur dans ses propres doutes, ses propres réflexions mais n'en oublie pas son travail analytique et journalistique sur l'histoire d'un pays extraordinaire que l'on a tendance à simplifier.
Un régal !
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"Le flambeau a maintenant changé de main
Que vive cette course
Nous courons
Les yeux remplis de larmes
Vers la liberté"

Quelle claque ! Sous forme d'une lettre posthume à son grand-père alors décédé, Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, lui raconte ses années passées en Iran. Comment, d'une jeune femme occidentale avide de découvrir son pays, elle est finalement devenue militante, manifestante, engagée pour un pays dont elle s'est irrrémédiablement éprise.

En plus d'écrire divinement bien et de nous tenir en haleine tout au long de la lecture, l'auteure nous emmène avec elle au coeur de l'Iran du début des années 2000 où les illusions et les désilllusions politiques s'enchaînent. On y découvre la soif de liberté et de vie de la jeunesse iranienne mais aussi la combativité de toute une nation pour récupérer ce qui leur est de plus cher: leur pays.
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Ce récit situé dans les années 2000 est très instructif sur le peuple d'Iran. L'auteure qui est journaliste et dont le père est d'origine iranienne va à la rencontre de ce pays qu'elle ne connaît pas et découvre une jeunesse pleine d'espérance. Au fil des pages, l'histoire récente du pays est racontée au travers de la vie de ses grands-parents jusqu'aux émeutes de 2009 qui ont suivi la réélection de d'Ahmadinejad. On y découvre aussi la vie quotidienne des iraniens. On perçoit l'amour de ce peuple pour son pays, ses espoirs, sa déception, et son combat.
Je n'ai pas beaucoup aimé la forme de ce récit, une lettre posthume adressée au grand-père. Ce livre reste cependant une lecture très enrichissante.
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Delphine Minoui écrit une lettre posthume à son grand-père paternel iranien, c'est lui qui lui aura donner l'impulsion d'aller sur les traces de ses origines en Iran, de 1997 à 2009.
Là-bas, elle est immédiatement confrontée aux complexités de son pays. La politique est le premier sujet évident tant le régime politique est corrompu et les résultats des élections résultent de la fraude. Elle nous fait traverser avec beaucoup d'intensité les soulèvements du peuple qui sature et s'émancipe face aux bassesses politiques tout en défiant la police des moeurs via des soirées clandestines.

Sa quête des origines n'est pas sans risque, son métier de reporter l'amène à interroger le peuple, à intégrer des médias ce qui déplaît fortement à la police des moeurs, elle sera plusieurs fois convoquée et menacée. le retrait de sa carte de presse et l'expulsion du pays comme menaces premières. La censure dans les médias est chose commune.

L'autrice nous expose une population scindée en deux : celle qui se soulève et ne veut plus être opprimée et celle pour qui mourir en martyr est une raison de vivre. Les tensions n'en sont que multipliées au sein du pays.

Au delà des faits, Delphine Minoui évoque avec une tendresse infinie son grand-père. Son métier s'est transformée en admiration à mes yeux, il implique des risques, des dangers mais c'est un détail pour elle, la foi de porter son pays et de le comprendre est puissante. Son iranite est son moteur, elle nous la délivre avec une grande intimité. Je me suis sentie enrichie après cette lecture, préciosité de la littérature.
















Dompter
Course au nucléaire
Iranite
Le contrôle via les médias
La censure
Fraude électoral
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Delphine Minoui, grand reporter et correspondante du Figaro au Moyen-Orient nous embarque en Iran, cet Iran opaque où les barbus enturbannés ont pris le pouvoir, l'Iran de l'obscurantisme où le mot liberté n'existe plus et où la religion et la loi de la charia ont pris toute la place. C'est un voyage enrichissant et bouleversant, c'était une étape nécessaire pour l'autrice qui possède la double nationalité, -Française par sa mère, Iranienne par son père- et qui ressentait le besoin de marcher dans les pas de son grand-père, son babaï dont elle connaît si peu de son histoire.

Delphine Minoui avait aussi très envie de retrouver ses racines pour comprendre et ensuite transmettre. Avec ce témoignage, sous forme de lettre adressée à ce grand-père défunt qui lui manque tant, l'autrice nous ouvre les portes de l'Iran avec des moments magiques, et les heures les plus sombres de son histoire.

De l'Iran, l'autrice a des souvenirs de vacances, en Août 1978, la terrasse ensoleillée de la maison de ses grands-parents à Téhéran, des glaces à l'eau, une piscine gonflable pour se rafraîchir et patauger, des arbres à kakis, des jus de grenades, elle n'a que quatre ans. Puis il y a les premières manifestations contre le Chah réclamant son départ, la révolution est en marche. En janvier 1979, le Chah quitte le pays pour ne plus jamais y revenir et en février, l'ayatollah Komeiny rentre d'exil et prend le pouvoir.

En 1997, le grand-père de Delphine Minoui décède, en France, lui qui n'avait jamais voulu quitter son pays, c'est hors des frontières qu'il s'éteindra et reposera. La jeune femme, journaliste, s'interroge quelques mois puis saute dans un avion pour l'Iran, elle devait n'y rester qu'une semaine, elle y restera dix ans.

Elle loge chez sa grand-mère et fait des piges pour radio-France. Les rapports avec cette grand-mère « sa mamani » qu'elle a du mal à comprendre sont parfois compliqués. Delphine se nourrit des rencontres qu'elle fait et en apprend un peu plus chaque jour de ce pays qu'elle commence à aimer et dont elle ne peut bientôt plus se passer, même s'il faut se rendre dans des soirées clandestines pour faire la fête, pour boire, danser et risquer de se faire arrêter par la police des moeurs. Même s'il faut se couvrir la tête d'un foulard où rien ne doit dépasser. Même s'il faut être prudente quand elle rédige des articles de presse et malmène un peu le pouvoir en place en relatant des faits réels. Elle nous parle de ses amis(es) qui sont des intellectuels, des étudiants, des anciens révolutionnaires, des écrivains, des journalistes, elle fréquentera même un bassidji, défenseur extrême du pouvoir Islamique et se liera d'amitié avec son épouse.

J'aime beaucoup ce panachage de populations, les rencontres de l'autrice, cet attachement qu'ont les Iraniens pour leur pays qui pourtant se délite petit à petit sous la dureté et l'obscurantisme du pouvoir Islamique, les références aux poètes Perses dont Hafez, le plus grand et le plus connu. Je trouve ces gens attachants ils ont un idéal, ils sont cultivés, ils rêvent de liberté et sont prêts à y laisser leur vie.

On pourrait ne pas comprendre pourquoi l'autrice s'attache tant à un pays où on est constamment tenu en laisse et muselé, où il faut en permanence être sur ses gardes, où on doit se sentir parfois étriqué, où on doit manquer d'air tant l'ambiance doit être pesante. En tant que journaliste elle est surveillée, elle sera même convoquée plusieurs fois par les services du renseignement, j'avoue que j'ai tremblé pour elle ! Je me suis demandé si sa double nationalité ne pesait pas dans la balance. Certains de ses amis journalistes ont été emprisonnés.

l'Iran fascine autant qu'il fait peur. Pour l'occidentale que je suis, c'est le pays de la répression et du manque de liberté, c'est le retour au moyen-âge où la religion prime, c'est un peu caricatural mais il me semble que c'est comme ça qu'on voit ce pays. Delphine Minoui le voit avec les yeux de l'amour, parce que ce sont ses racines et qu'elle ne réduit pas ce pays à la carricature que l'occident s'en fait. il y a l'art, la poésie et la littérature persane, il y a la mythologie, les coutumes et les traditions. Il y a un patrimoine mondial très riche, de merveilleux paysages qui s'étendent entre mer, désert, montagnes.

C'est un pays chargé d'histoire, Delphine apprend à nager en eaux troubles, à trouver les bons contacts, à rédiger habilement, à informer véritablement, à se faufiler un peu partout, sans se faire repérer, jusqu'au moment où, découverte et en danger, elle doit précipitamment quitter le pays avec son époux, journaliste lui aussi.

J'ai adoré ce roman qui m'a totalement dépaysée et m'a appris tellement sur la société Iranienne. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui s'en dégage et la belle écriture de l'autrice. J'ai eu beaucoup de mal à refermer ce livre et je sais d'ores et déjà que le lirai certainement d'autres ouvrages sur ce pays.


Lien : https://jaimelivresblog.word..
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