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Deux nouvelles de Mishima, donc, se voient réunies dans ce petit recueil. Et bien qu'elle soient de bonne facture, l'attente que j'ai en attaquant un Mishima a été déçue. En effet, ces deux textes n'offrent pas les envolées poétiques et le style percutant que j'ai pu constater dans les oeuvres majeures de cet auteur que sont "Le pavillon d'or" ou "La confession d'un masque".

D'un côté "Ken", une nouvelle se situant dans l'univers du Kendo, assez convenue et dont je ne garde que le sentiment d'une histoire ordinaire sans envolée particulière ; pourtant, quelques scènes et images du récit me restent en mémoire, mais globalement, j'ai trouvé que l'histoire manquait de consistance et dans son ensemble restait assez transparente.

D'un autre côté, "Martyre", quoique très classique dans sa trame, est déjà plus proche du Mishima qui m'a séduit par ses textes forts. Les passions et la rudesse de la réalité s'y trouvent exprimées comme l'auteur sait si bien le faire, et du coup, ce texte à lui seul ratrape le recueil pour en faire de fait une bonne pioche.

Au final, je me demande si ce receuil, pensé ainsi, ne serait pas une bonne manière pour quelqu'un voulant découvrir Mishima, pour entrer dans son univers, en découvrant deux textes moins radicaux que ce à quoi il nous a habitué, mais gravitant déjà autour de ses thématiques fétiches...
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Sous le couvert de combats, Suicide+édifié pourraient être les 2 mots-clés de ce livre.

À travers ces 2 nouvelles, d'une part on sent cette lutte face à la vie. D'autre part, il est clair pour moi que l'auteur utilise le sang et la sueur comme éléments à saveur érotique.

Autant l'univers du Kendô (art martial) de la nouvelle « Ken » m'a laissé froid, autant l'ambiance dure et cruelle de la vie entre adolescents dans « Martyre » m'a rejoint et a fait écho à mon propre passé de l'adolescence. Soyez rassurés, j'en ai 50 maintenant et dévore les plaisirs de la vie, notamment à travers ce type de lecture…
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Ce court Mishima comporte deux nouvelles : Ken et Martyre. Je vous l'avoue tout de suite, ce ne sont pas les meilleures ! La première parle du kendo. Jiro, un garçon droit et honnête, qui pousse cette qualité à l'extrême, est capitaine de l'équipe. Kagawa l'admire et le déteste. Mibu en fait son modèle. La nouvelle conte la vie de l'équipe et particulièrement un stage de formation funeste.
Martyre est l'histoire d'Hatakeyama, un jeune lycéen qui fait régner la curiosité et la crainte sur ses ouailles. Watari est laissé à l'écart voire maltraité par les autres élèves jusqu'à ce que son statut change. Hélas, les faveurs ne durent qu'un temps.
Deux nouvelles sur les jeunes hommes japonais, sur l'honneur, la dureté et la perversité. Assez décevant.
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Deux nouvelles issues de l'univers sombre et torturé de Mishima. La première, la plus longue, centrant un club de Kendo et l'admiration envers un parfait Senpai, et la seconde basée sur un internat privé, axé, cette fois-ci, sur le plus faible de l'école.

C'est une musique à laquelle tout le monde ne sera pas sensible.
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Un mini recueil de deux nouvelles paru chez Folio. Ces deux nouvelles sont extraites d'un autre recueil, « Pélerinage aux trois montagnes ». Cette façon pour le moins curieuse de multiplier les éditions semble à la mode, et on peut s'y laisser prendre : j'ai ainsi acheté « Dodoji », chez Folio, qui contient des nouvelles extraites de « la mort en été », recueil que j'ai déjà lu et chroniqué ici même. L'éditeur signale en petit caractére et en quatrième de couverture que les nouvelles sélectionnées par Folio sont extraites d'autres ouvrages, mais cela n'est pas mentionné lors des ventes en ligne... Encore un coup en traître d'un éditeur qui prend aussi peu en considération l'avis d'un auteur, fût il mort, que l'intérêt de ses lecteurs. Étant maintenant avertis de cette étrange pratique, revenons à nos deux récits, intitulés « ken » (sabre) et « martyre ».
Mishima nous raconte tout d'abord (et principalement, cette nouvelle faisant 93 pages sur les 122 du livre) l'histoire de Jiro, jeune champion de kendo tout entier dévoué à son art, qui va diriger l'entraînement de son club en vue d'un championnat. Jiro est un « pur » dont toute la conscience et la volonté sont dirigés vers le perfectionnement de son art. Il s'oppose en cela à Kagawa, jeune homme un peu moins talentueux mais qui mène une vie plus conforme aux usages de son temps et de son âge. Jiro est admiré de tous, et plus particulièrement du jeune Mibu. Toutefois, la perfection de Jiro est telle qu'elle heurte les autres membres du club, qui désespérent de s'y élever, malgré l'entraînement rigoureux auquel il va les soumettre. Cet insoutenable désir de perfection porte en lui le germe de sa destruction : Jiro ne peut trouver tolérable les faiblesses de ses camarades si ces derniers en font preuve alors qu'ils sont sous son autorité. C'est dans cette faille que va s'engouffrer Kagawa, Mibu devant alors choisir de partager la défiance de ses camarades ou d'affirmer devant tous son allégeance à Jiro. Ce dernier devra ensuite trouver comment répondre au défi lançé à sa propre rigueur morale par la désobéissance de ses camarades.

On retrouve ici du grand Mishima. L'écriture est nette, limpide et précise tout en se faisant poétique, inspirée, martiale parfois, délicate souvent, toujours au service d'un idéal. Certains passage ne sont pas sans rappeler « le Japon moderne et l'éthique samouraï » (que je chroniquerai plus tard) par leur référence au hagakure, le code d'honneur des guerriers, et par l'atmosphère du dojo de kendo. le jeu des tensions entre Jiro et ses camarades est parfaitement rendu, illustré, chaque expression, chaque image nourrissant cette atmosphère si particulière. J'en veux pour preuve cet extrait (p. 20/21) : 

« Dans cette permanence temporelle, la vieillesse rejoignait la jeunesse, l'une cachant derrière le masque de fer la blancheur de ses cheveux, l'autre la rougeur de ses pommettes. Elles se reconnaissaient clairement, avec une simplicité toute allégorique, partenaires et adversaires, et c'était exactement comme si la vie, pleine d'impuretés parasites proliférant dans la plus extrême confusion, était devenue aussi limpide que la surface d'un échiquier. de cette vie parfaitement tamisée, il ne devait plus rester que la quintessence : c'est à dire qu'un beau jour dans un couchant d'une flamboyante intensité, la jeunesse et la vieillesse devaient se rencontrer pour croiser leurs fers en un combat décisif. »

La seconde nouvelle se déroule dans un internat de jeunes garçons de bonne famille. Hatakeyama, violent et dépravé, s'oppose au doux Watari, nouveau venu dans l'école et souffre-douleur. Watari semble étrangement beau et passif au fil des diverses persécutions qu'il subit, allant jusqu'à provoquer une étrange affection de la part de son bourreau principal (de nos jours, nous parlerions de harcèlement). Watari sera donc provisoirement intégré à la bande de Hatakeyama, jusqu'à ce que ce dernier ne puisse plus supporter ses sentiments...

Nous sommes loin ici d'une simple description de la violence adolescente déjà rencontrée dans « le marin rejeté par la mer », car Watari a des aspects christiques, et le rejet violent qu'il subit, dont les motifs restent obscurs, va plonger le lecteur dans le mystère...

Mishima excelle ici aussi dans l'illustration des gouffres de l'adolescence, dans la peinture de la perversité sous les regards angéliques, dans une certaine exaltation d'une mystique de la force qui se dégage des deux nouvelles de cet extrait de recueil qui se lit d'un seul trait, comme le mouvement fluide et parfait d'un sabre de bambou fendant l'air épais d'une salle d'entraînement pour frapper le crâne indolent du lecteur surpris : un excellent moment de lecture en perspective !
Lien : https://litteraturedusoleill..
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Autant j'ai apprécié la nouvelle Martyre que j'ai trouvé percutante, dérangeante voire malsaine de part la mise en avant des harceleurs qui pourrait faire croire qu'on les excuse. Autant, j'ai eu beaucoup de mal avec la nouvelle Ken qui ouvre ce recueil dans laquelle je ne suis jamais rentrée, même si je reconnais avoir aimé la plume de l'auteur.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'ai eu le sentiment de lire une longue introduction.... Et j'ai attendu, et attendu, que quelque chose se passe, qu'une histoire démarre. Au final c'est un instantané de vie, autant interne qu'externe aux personnages, qui, pour être franche, m'a ennuyée. Je suis malheureusement passée complétement à coté de l'intérêt de ce livre (s'il y en a un)....
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Ce petit livre est composé de deux nouvelles, intitulées Ken et Martyre, qui parlent toutes deux de sentiments ambigus. La première, Ken, qui est aussi la plus longue, nous raconte l'histoire de Jirô, capitaine d'un club de kendô charismatique et talentueux. Tous ses élèves le vénèrent, et lorsque Jirô les emmène en stage d'été, les rivalités s'expriment et les sentiments s'exacerbent.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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J'avais lu auparavant les amours interdit et le marin rejeté par la mer , que j'avais apprécié. Mais , là j'avoue que ces deux nouvelles m'ont déçu. L'une est sur l'art du combat aux bâton le kendo , dont l'auteur était maitre. Et l'autre nouvelle nous montre une image moderne des martyr chrétien. Je n'ais pus entrée vraiment dans ces nouvelles.
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