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sur 78 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gauche, un violoncelliste, améliore ses performances grâce à des professeurs étonnants et découvre que sa musique peut guérir.
Dans un village de montagne, des écoliers voient arriver un nouveau camarade, c'est Matasaburo, le fils du vent.
Giovanni, moqué par ses camarades, s'évade en montant dans le train de la voie lactée.

Animaux doués de la parole, garçon qui apparaît et disparaît avec le vent, voyage onirique dans les étoiles, en trois nouvelles Kenji Miyazawa mêle habilement le fantastique et le terrien. Au coeur de ses histoires, la nature omniprésente, le rêve, l'enfance mais aussi la disparition et la mort, ou plutôt le passage de la vie à la mort, comme un voyage vers l'au-delà empreint de sa foi bouddhiste.
Trois nouvelles, trois univers et toute une palette d'émotions : optimisme et sourire avec Gauche, nostalgie avec Matasaburo, magie, poésie, chagrin avec Giovanni.
Beauté des mots, poésie et onirisme, merveilleux et fantastique, pour un auteur à découvrir.
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Ce petit recueil de Kenji Miyazawa m'attendait depuis longtemps dans ma vertigineuse pile de livres à lire. Tout petit, il ne s'imposait pas et se laissait facilement oublier. Et puis, attirée par la poésie de son titre, invitation au voyage, et la couverture du recueil de nouvelles qui appelle à la rêverie et à la douceur, je l'ai enfin choisi.
« Train de nuit dans la voie lactée » se compose de trois nouvelles, la dernière ayant donné son nom au livre.

*
Ce petit intermède entre deux lectures plus imposantes, entre rêve et réalité, est une belle réflexion sur l'enfance, l'amitié, le don de soi, la recherche du bonheur, la religion, mais également une réflexion sur des sujets plus graves comme la mort, l'absence de l'être aimé, la peine ou plus contemporaine comme la préservation de la nature.

Tous ces thèmes sont indissociables de son auteur. Si l'on veut vraiment comprendre les écrits de Miyazawa, il faut comprendre qui il était. Ses nouvelles dévoilent en partie sa vie, ses peines, ses pensées, sa philosophie.
Profondément marqué par le décès de sa soeur, il s'est tourné vers une vie spirituelle.
Sa foi imprègne chacune des nouvelles de ce recueil. On y retrouve les cinq Éléments du bouddhisme : la Terre, l'Eau, le Feu, le Vent et l'Espace (ou le Vide).

En lisant ces courtes nouvelles, j'y ai retrouvé l'esprit de Hayao Miyazaki, son imaginaire merveilleux et poétique.
J'y ai retrouvé également l'atmosphère insolite et mystérieuse de l'auteur de jeunesse Chris van Allsburg. Chaque nouvelle commence par une scène très réaliste. Et puis très subtilement, l'auteur insuffle un climat surréaliste et mystérieux.

*
C'est avec « Gauche le violoncelliste » que je suis entrée dans l'univers si particulier de l'auteur. Cette première nouvelle, un peu déroutante au départ, est une jolie petite fable qui nous rappelle qu'il est important de ne pas abandonner ses rêves, que le courage, la persévérance et la rigueur mènent à la réussite.

Gauche le violoniste rêve d'être un grand artiste reconnu.
Mais, malgré son travail acharné, il reste un violoniste sans talent.
Désespéré, il recevra une aide inattendue et surprenante. Mais sera-t-elle suffisante pour atteindre la perfection ?

« Quand minuit fut largement passé, il lui sembla qu'il ne savait plus très bien s'il jouait ou non ; son visage était devenu écarlate, ses yeux injectés de sang, il avait une expression tout à fait effrayante et paraissait à tout instant sur le point de tomber.
À ce moment-là, « Toc-toc-toc ! » quelqu'un frappa à la porte de derrière. »

*
La deuxième nouvelle est « Matasaburo le vent ». Il se dégage de cette nouvelle beaucoup de fraîcheur et de candeur à l'image de ces enfants qui accueillent dans leur classe, un nouvel élève un peu étrange. Son arrivée coïncide avec l'arrivée précoce de l'automne avec son vent léger. Très vite, les enfants vont associer leur nouveau camarade à Matasaburo, le dieu du vent.

La magie enrobe délicatement cette petite histoire, qui se mélange à la réalité. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, l'auteur incorpore des petites leçons de vie dans le quotidien de ces enfants, leurs jeux, l'école et les enseignements de leur maître. Mais la présence du vent enveloppe le récit d'une présence magique.
Je me suis représentée cette scène de fin d'été, ces enfants jouant, insouciants et rieurs, au bord de la rivière, juste après l'école, le vent soufflant, toujours là.

« À ce moment-là déjà, de nombreux nuages noirs avaient envahi le ciel, les saules aussi avaient pris une drôle de couleur blanchâtre, toutes les plantes de la montagne s'étaient obscurcies, les environs s'étaient transformés, de manière indéfinissable, en un paysage terrifiant. »

La nature est très présente dans l'oeuvre de Kenji Miyazawa, mais ici, elle enveloppe toute chose. Les montagnes, les forêts, les rivières, les étoiles, la terre, les animaux, les plantes et le vent invisible, mais omniprésent.
Le vent, tout à la fois, doux comme une caresse, dansant, chantant, mais aussi violent et menaçant.

« Cette chanson qu'il avait entendu chanter par Matasaburo peu de temps auparavant, Ichiro l'entendit de nouveau en rêve.
Surpris, il se leva d'un bond et vit que dehors soufflait un vent particulièrement violent ; le bois paraissait hurler, les lueurs pâles, bleutées de l'aube proche éclairaient les portes tendues de papier opaque, le boîtier de la lanterne, sur l'étagère, et s'insinuaient dans toute la maison. »

*
Enfin, la dernière nouvelle, « Train de nuit dans la Voie lactée », est sûrement la plus émouvante et la plus profonde. Il est dans la nature des rêves d'échapper à la réalité.
Plus qu'une histoire, c'est un voyage qui se dévoile lentement.

La nuit de la fête du Centaure
Pour la nuit des étoiles, les enfants, joyeux, ont fabriqué des lampes lumineuses avec des tricosanthes afin de les faire flotter sur la rivière.
Giovanni, du haut de la colline plongée dans le noir, embrasse la rivière pareille à un champ d'étoiles.
« Les lumières des rues qui s'allumaient au milieu des ténèbres donnaient au paysage l'aspect d'un temple sous-marin… »

Et puis, il se retrouve à voyager à bord d'un train qui suit les méandres de la rivière du ciel. Dans le train, des voyageurs, des inconnus et une camarade de classe. Ces étranges rencontres l'aideront à comprendre le sens de son voyage.

« …brusquement devant lui le paysage devint très clair comme si, d'un seul coup, on avait pétrifié le feu de mille milliards de seiches phosphorescentes et qu'on l'avait immergé au milieu du ciel, ou bien comme si quelqu'un avait soudain renversé tous les diamants que, afin que les prix ne soient pas trop bas, on ne montre pas, délibérément, dans certaines entreprises où l'on place les pierres en des endroits cachés, et qu'on les avait tous éparpillés ; tout étincelait devant Giovanni ébloui qui se frotta les yeux plusieurs fois. »

*
Reconnu et devenu célèbre après sa mort, Kenji Miyazawa est un des auteurs les plus lus au Japon. Destinées à un jeune public, ces nouvelles abondent d'images, de références au bouddhisme et de messages profonds et oniriques qui plairont surtout aux adultes.
Un livre atypique, énigmatique et déroutant, un univers poétique qui se découvre, magique, mystérieux et touchant, une invitation aux rêves.

« Mais il avait beau regarder longuement le ciel, il ne pouvait imaginer que c'était un lieu vide et glacé comme l'avait dit le maître ce matin. Bien au contraire, plus il le regardait et plus il croyait qu'il y avait sûrement là-bas des champs, des petits bois, des pâturages. »
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Trois nouvelles poétiques
1) Gauche le violoncelliste
La nouvelle ressemble à une fable. C'est la plus accessible pour les enfants. Gauche, comme son nom l'indique, est maladroit. Il est sans arrêt houspillé par le chef d'orchestre. Mais, dans son humble masure où il répète inlassablement les mêmes morceaux, il va recevoir des leçons très particulières d'animaux bienveillants.
2) Matasaburo le vent
La nouvelle très poétique nous immerge dans une petite école campagnarde au milieu des champs et des fleurs. le jour de la rentrée, un nouvel élève aux cheveux roux est déjà assis dans la classe unique. Il se prénomme Saburo. Mais certains élèves le surnomment Matasaburo, comme le Fils du Vent... La nouvelle nous invite à profiter du moment ; le mélange de réalisme et de merveilleux est vraiment charmant.
3) Train de nuit dans la voix lactée
La nouvelle la plus mélancolique. Giovanni, un écolier, est tristounet et endormi ces derniers temps. Son maître l'a interrogé sur la Voie lactée et il n'a pas su répondre. Sa maman est malade et il doit travailler à l'imprimerie après l'école. Son père est absent. Les autres se moquent de lui à cause de cela. Même Campanella, son grand copain ne le défend pas. Mais le soir de fête de la Voie lactée, de retour de la laiterie, Giovanni s'étend dans l'herbe et va faire un voyage ferroviaire en compagnie de Campanella...
La nouvelle est très touchante. Les émotions comme les questionnements qu'elle véhicule sont universels.
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Ce manga est l'adaptation d'un classique japonais. Je l'ai lu avec mes enfants, je m'attendais à une histoire pleine d'aventures mais il s'agit en fait d'une amitié, de rencontres, de rêves. Giovanni, un jeune garçon issu d'une famille se retrouve dans un train de nuit avec son ami Campanella.
Ce voyage sera l'occasion de situations assez poétiques avec des paysages assez improbables, de créations originales, de rencontres temporelles. Plusieurs thèmes sont abordés comme l'amitié, le deuil. On se demande parfois d'où telle personne mais il faut laisser son esprit logique de côté et se laisser mener par ce train. Un final un peu rapide qui déstabilise... Je lirai bien le roman dont il est adapté. Agréable découverte même si j'ai mis du temps à m'adapter aux dessins (yeux très brillants, ressemblance personnages...)
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« Train de nuit dans la Voie lactée ». Ce titre n'est-il pas magnifique ? Il s'agit d'un recueil de trois nouvelles, la dernière et la plus longue étant celle donnant son titre à cet ouvrage. Sans y aller par quatre chemins, je peux dire que ce livre a été une belle découverte, enchantée que j'ai été par l'univers et le style sans artifices de Kenji Miyazawa. Loin de moi l'idée de m'embarquer dans le débat « faut-il connaître l'auteur pour apprécier son oeuvre ou l'inverse ? ». Chacun aura son idée ; de mon côté je lis beaucoup trop au feeling pour m'arrêter à ça. Je peux juste dire que dans ce cas-ci, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai éprouvé le besoin de me documenter sur cet écrivain. J'ai ainsi pu me rendre compte que certains éléments de sa vie personnelle constituaient des thèmes récurrents dans ces nouvelles même si ces dernières sont fort différentes les unes des autres. Au-delà du poète et de l'écrivain, il fut un agronome, engagé dans la défense et le soutien à la ruralité, autodidacte sur bien des sujets (science, musique, religion, linguistique…), professeur et fervent bouddhiste. J'ai également cru comprendre qu'il avait fait un vrai travail sur la langue dans ses oeuvres, un aspect que l'on perd forcément en le lisant en français. Traduction oblige, aussi bonne soit-elle.

Mon intérêt pour ce recueil est allé crescendo. Parce qu'il faut bien l'avouer, avec la première nouvelle « Gauche le violoncelliste », c'était plutôt mal parti. Gauche est un violoncelliste maladroit, souffre-douleur de son chef d'orchestre. Mais voilà, un concert approche et les progrès n'ont pas l'air de pointer le bout de leurs nez. Jolie fable sur la musique, j'y suis restée totalement hermétique. C'est après quelques recherches que j'ai compris de quoi il retournait. Je suis donc un peu déçue de ne pas l'avoir comprise par moi-même. Est-ce la fibre musicale qui m'a manquée pour ne pas saisir l'implicite de cette nouvelle ? C'est bien possible. En revanche, elle m'a également laissée une impression d'inachèvement. Il y a une fin bien sûr mais c'est comme si le texte n'avait pas été peaufiné : manque de liant entre les scènes, de rondeur dans les dialogues, de nuances dans l'évolution du personnage ; un peu trop abrupt dans l'ensemble. Les notes en fin de livre confirment que le manuscrit n'était pas tout à fait terminé mais ne précisent pas pourquoi. le seul aspect m'ayant vraiment amusée me suis-je dit est son caractère très « ghibliesque », tant l'atmosphère s'y prête. Encore raté pour moi, cette nouvelle a bien été adaptée. Mais pas par les studios Ghibli…

J'ai été bien plus charmée par la beauté simple de la nouvelle suivante « Matasaburo le vent ». On y suit l'arrivée de Takada Saburo dans une école de campagne. le quotidien est bien réglé, le professeur amène, les élèves studieux et prompts à s'égailler dans les environs une fois les cours terminés. La nature environnante semble être pour eux un éternel terrain de jeu et avait tout pour inviter la petite citadine que je suis à l'évasion. Mais voilà, le nouvel élève – un petit roux qui plus est – d'abord avare en paroles se révèle au final assez facétieux. Ce qui fait dire à certains élèves qu'il est en fait l'esprit Matasaburo le vent. J'ai aimé la façon qu'avait l'auteur d'instiller de l'étrangeté et du doute là où il n'y a à première vue pas forcément lieu d'en avoir. Fine plume dans ses descriptions, avec Kenji Miyazawa c'est la nature dans tout ses états. Dans cette nouvelle, les temps ensoleillés alternent avec des temps orageux et... venteux. Quelle coïncidence n'est-ce pas ? Cette nouvelle, je l'ai trouvée aussi très touchante dans le regard malicieux qu'elle porte sur l'enfance, son insouciance et sa capacité à capter le merveilleux.

Que dire de la dernière histoire ? A part qu'elle m'a littéralement envoûtée. C'est pour moi la plus belle du recueil et une des plus belles qui m'ait été donné de lire tout court. Elle m'a fait passer de l'émerveillement à la tristesse, de la tristesse à l'émerveillement. Beaucoup de thèmes s'y croisent dont certains dont je ne parlerai pas pour ne pas divulgâcher quoi que ce soit. Mais l'enfance est une fois de plus abordée. Là où l'aspect collectif et solidaire primait dans la nouvelle précédente, ici il s'agit de solitude. Giovanni est un petit garçon solitaire et rêveur, perdu dans son imagination.  Je trouve que le vers de Victor Hugo « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées » dans le poème « Demain, dès l'aube » lui correspondrait très bien. Cible de la moquerie de ses « camarades » de classe, il ne demanderait pas mieux qu'un peu d'amitié. le soir de la fête de la Voie lactée, prêt à tout pour rendre service, il part faire une petite course pour sa mère alitée. Mais voilà-t-il pas qu'au cours de ses pérégrinations nocturnes, il se retrouve dans un train très étrange voyageant à travers la « Rivière du Ciel »… le talent de Kenji Miyazawa pour poser des atmosphères, pour rendre le tout très visuel prends ici toute sa dimension. Tout n'est qu'onirisme et féérie que ce soit dans des dialogues parfois lunaires et des descriptions toutes en sons, couleurs et lumières. La nature est une fois de plus extrêmement présente; les cinq éléments terre, air, eau, feu, et vide étant abondamment utilisés dans les descriptions. Si je n'ai personnellement pas su percevoir des éléments de la foi bouddhique dans les récits précédents – s'il y en avaient – difficile pour eux de passer ici inaperçus, surtout avec des expressions énigmatiques comme « Le pilier du cycle des éléments ». La religion est donc très présente. Il y a une petite forme d'universalité dans ce texte, de sacralisation de la nature, de l'univers et du cosmique. Avec j'ai trouvé, un effet miroir entre les lumières de la Voie lactée et les illuminations terrestres lors de la fête qui lui est dédiée. Interprétations purement personnelles exposées ici en vrac mais qui montrent à quel point mon imagination s'est emballée.

Je pense lire à l'avenir son autre recueil "Traversée de la neige". Mais pas tout de suite. Je ne voudrais pas comparer inconsciemment cette future lecture à l'aune du souvenir de celle-ci.

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Un conte contemplatif et mystérieux qui ressemble à un rêve.

Je ne connaissais pas le roman, qui est clairement un classique japonais ayant inspiré beaucoup d'oeuvres (Galaxy Express, le rêve de Chihiro...).
Sans action réelle, l'histoire fait défiler des paysages merveilleux et des personnages énigmatiques, chargés de symboles et d'émotions contenues.
On en ressort comme d'un rêve troublant et obscur, mélangeant messages positifs sur des thèmes profonds (le deuil, le sens de la vie, le sacrifice, la religion...) et décors à la fois stellaires et ombrageux.

Une belle expérience pour les amateurs de contes uniques !
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Cette fois ci Nobi nobi aborde un classique de la littérature jeunesse japonaise. La seule histoire éditée dans cette collection à ce jour qui est donc assez inconnue
et mystérieuse pour nous.
Le lecteur aura le droit à quelques pages couleurs qui font leur effet au début du tome.

"Plongeant le lecteur dans une atmosphère à la fois étrange et fabuleuse qui caractérise cet auteur, ce conte onirique invite au voyage et à une réflexion
philosophique sur l'altruisme, le bonheur et la façon de l'atteindre"
Dans le bonus à propos de l'oeuvre à la fin (1 page)
Et il y en a une autre sur l'auteur (1 page)

Ainsi l'essentiel est dit. On se quitte ?
Non, pas encore.

L'histoire est à la fois mystérieuse, intéressante, déboulossolante, telle Alice, le lecteur commenc eà se demander ce qu'il se passe, c'est vraiment très étrange.
Après quelques rencontres, le lecteur averti commencera à avoir des doutes et voir un plus la finalité.
C'est intéressée et avec émotions que je découvre cette histoire. Les trains ont quelque chose en eux, ils permettent de voyager, voire faire des rencontres,
et je ne peux également m'empêcher de me rappeler de Galaxie Express 999.
Ce n'est pas forcément une lecture facile en soit, mais elle a son intérêt, et aborde de bonnes réflexions. Il y a un côté fantastique et poétique,
mais également un côté lourd, nostalgique et triste.

Giovanni est ami avec Campanella, mais leur amitié ne se voit plus vraiment. Giovanni doit travailler après la cours pour aider sa mère malade.
Il hésite même à répondre en cours. Les autres semblent l'insulter et le laisser de côté. Mais on ne comprend pas vraiment la cause.
Campanella ne dit rien, mais ne semble pas contre lui.
Giovanni n'a pas trop le temps de se soucier de gamineries, il faut de son mieux.
Mais le soir de la fête du centaure, alors qu'il observe les étoiles, arrive l'impossible, il se retrouve dans un train vers la voie lactée, qui fait de
multiples arrêts, nous offre un paysage renversant. Et en plus, il se retrouve avec Campenella. Serait-ce enfin l'occasion de discuter ? de passer du temps
ensemble ? Loin de ses soucis du quotidien, il peut alors découvrir plein de nouvelles choses et faire des rencontres.

Campanella a même un billet. Giovanni se demande comment ils ont atteri dans ce train, et même lui. A-t-il un billet ? Il ne s'en souvient pas.
Qu'est réellement ce train ? Jusqu'où iront-ils ?

Une belle histoire faite de poésie, de fantastique, de tristesse et de réflexion sur la vie, et les choix de vie.
Il lui manque une certaine puissance dans ce qu'il dégage, peut être parce que nous connaissons pas l'histoire, que nous ne rentrons pas plus dedans.
Pourtant en y réfléchissant, il a vraiment quelque chose.
J'espère que vous saurez le découvrir et l'apprécier.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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J'ai emprunté ce petit roman à la bibliothèque et je me suis rendue compte rapidement que je l'avais déjà lu. C'est donc une redécouverte pleine de poésie.
Ce petit recueil de trois nouvelles nous invite à méditer.
La première nouvelle "Gauche le violoncelliste", l'auteur convoque les animaux et la musique pour développer la notion d'enseignement.
Puis dans "Matasaburo le vent", Kenji Miyazawa convoque la nature afin d'évoquer l'impermanence.
L'auteur approfondit l'analyse de ce concept dans la dernière nouvelle "Train de nuit dans la Voie lactée."
(Je ne délivre ici que mon interprétation. Cela n'engage que moi.)

L'oeuvre littéraire de Miyazawa est pénétrée de sa foi bouddhiste.
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Des récits très fins qui mélangent merveilleux et fantastique à merveille. J'ai eu un peu de mal à suivre la deuxième nouvelle par contre... Pour lire avec aisance, il vaut mieux avoir quelques notions sur les différentes religions qui ont fait la culture japonaise. Derrière leur aspect très enfantin, on sent une grande puissance philosophique.
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J'ai été surprise de cette publication dans cette collection, car je n'avais jamais entendu parler de ce titre. Il s'agit en fait d'un classique japonais de 1934, pas étonnant qu'il ne soit pas arrivé jusqu'à moi.

C'est une histoire vraiment particulière, qui se passe dans un monde onirique, fantastique. le début est bien ancré dans le réel avec Giovanni qui est épuisé d'aider sa mère et moqué par ses camarades. Mais très vite, il se retrouve dans le train avec Campanella et là tout est différent. On comprend vite que le train sillonne la voie lactée, mais que font-ils là ? Sont-ils morts ? Est-ce un monde parallèle ? imaginaire ? Autant de questions qui trouveront quelques réponses mais pas toutes.

J'ai beaucoup aimé ce récit, on s'attache vite à Giovanni. Les magnifiques paysages sont décrits de façon à ce qu'on voit bien de quoi il est question. C'est un très beau récit et un bon manga !
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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