Citations sur Suite inoubliable (64)
Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté. Accorde-nous la Paix.
Pendant leur absence, le pays s'était enlisé dans le bourbier d'une guerre coloniale en Chine. Il courait vers l'abîme, la catastrophe. Peut-être Ken le pressentait-il plus fortement que les deux autres. Car il avait fait sienne la conviction de son père, ancien professeur de mathématiques dans un collège, qui ne croyait pas un mot du slogan fanatique de « l'Empire divin immortel ». Il haïssait ainsi le nippocentrisme qui faisait de son pays le seul « État moral » et de tout le reste de la planète un « monde barbare et immoral » ; il abhorrait l'enfermement de son pays dans une étroitesse d'esprit ignorant les valeurs qui le transcendaient, un enfermement délétère qui coupait les ailes à tout élan de cosmopolitisme.
Personne n'a le droit de te dicter ce qu'il faut penser, ce qu'il faut croire. Personne n'a la droit de violer l'enceinte sacrée de ta conscience. Ce qui me guide, c'est la voix de la justice universelle de l'humanité bien au-dessus des ténèbres passagères de ce pays.
Des mots de résistance en latin! Avec ces mots, vous avez silencieusement manifesté votre volonté d'opposition au fanatisme militaire qui ronge le pays comme un cancer généralisé! Ce pays où parler de paix et de liberté est considéré comme un crime de lèse-majesté!
Une musique profonde, toute intérieure, émerge du silence de mon atelier. Elle résonne, par le déploiement de sons graves d'un rythme lent, imperceptiblement mouvant, voire changeant, comme la voix grave d'un moine prononçant une longue et intense prière sans paroles, secouée quelques fois par une émotion forte qui monte des profondeurs de son cœur.
En effet, les Japonais, qui tout au long de ces dernières années, partaient volontiers se « suicide collectif » plutôt que de « capitulation » et qui considéraient les Occidentaux avec méfiance, voire hostilité, ont changé radicalement d’attitude à leur égard pour aller jusqu’à les saluer avec de larges sourires.
[en parlant du morceau Le chant des oiseaux de Pablo Casals] Ce chant, je voudrais le croire, c'est peut être parce que je suis musicien, possède une puissance susceptible d'attirer l'attention de ceux qui sont capables de rentrer en eux-mêmes dans le calme de leurs passion...
C'était une longue et chaleureuse ovation sans cris, sans paroles, sans acclamations.
Le concert commença. La musique, sonore, vibrante, jaillissante, de Mozart surgit du néant pour embrasser silencieusement la communauté des ombres immobiles.
Je vous dis au revoir. Quand toute cette bêtise sera terminée, je reviendrai..., je voudrais revenir... pour vivre ma vie, cette vie que vous m'avez donnée. Si je meurs, ce ne sera pas pour LUI. Ce sera une mort pour rien, j'aurai été assassiné par cet État qui n'en est pas un, puisque l’État, la création du peuple par le peuple uni, devrait exister pour réaliser le bonheur de ses membres.