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« Que sont mes amis devenus

Que j'avais de si près tenus

Et tant aimés »

La Complainte de Rutebeuf, c'est un peu la trame de ce court roman ou cette longue nouvelle. On croise un héros dont on ne sait pas d'où il vient ni où il ira. Dans les rues de Paris, il rencontre un couple avec lequel il se lie pour quelque temps. En fuite, ce sont les quartiers de Londres qu'il explore ensuite, avec d'autres amitiés nouées et délaissées.

Qui sont ces gens qui deviennent des intimes pendant quelques semaines ou quelques mois et qui disparaissent ensuite de nos vies ? de ces affections réelles ou de ces sympathies trompeuses, que reste-t-il quelques années plus tard ? Une image floue ou un instantané indélébile, les reconnaîtrions-nous encore s'ils croisent notre chemin ?

Les personnages de Modiano, Prix Nobel de littérature 2014, ne m'ont pas beaucoup touchée, je n'en garderai pas un souvenir ému. Par contre, je suis bien contente de m'être arrêtée un instant pour évoquer des figures du passé…

Souvenirs, oubli, que sont mes amis devenus…
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A une certaine époque , j'ai beaucoup lu les romans de Modiano. J'ai surtout gardé en mémoire deux d'entre " La petite Bijou" et " Dora Bruder". Enfin, en mémoire est un bien grand mot, les personnages modianesques étant par essence des êtres de brouillard, qui apparaissent et puis s'effacent...

D'un roman à l'autre, l'auteur déroule indéfiniment un fil, à travers des thèmes récurrents: la jeunesse désoeuvrée qui erre dans Paris , les rencontres de hasard et la recherche d'identité , et cette petite musique têtue , qui nous hante, amère et douce, et qui fait tout le charme de ses oeuvres...

Cependant, j'ai moins aimé ce livre-ci , peut-être me suis-je lassée de retrouver des personnages presque interchangeables, peu consistants, en attente, et l'imaginaire de l'auteur ne m'attire plus avec la même magie. le narrateur, apprenti écrivain, qui vivote en vendant des livres anciens fait la connaissance d'un couple qui le fascine, surtout la jeune femme, Jacqueline , étrange et déconcertante. Un couple qui joue au casino, en espérant réunir l'argent nécessaire pour partir à Majorque.

Comme l'éther que Jacqueline respire pour, dit-elle, moins tousser, je me suis laissé engourdir par l'ambiance feutrée, le comportement lymphatique du narrateur, et les souvenirs vagues du passé , Jacqueline aimée, perdue, revue, à nouveau disparue...

Une lecture décevante , je ne reviendrai pas pour l'instant dans l'univers de Modiano, je laisserai passer un peu de temps...
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Le narrateur conte son histoire d'amour (sauf erreur de ma part le mot n'est pas prononcé, et j'ai du mal à l'écrire ici) avec Jacqueline rencontrée dans Paris, histoire qui se poursuivra à Londres, avant que Jacqueline ne disparaisse. Il la rencontrera de nouveau quinze ans plus tard, après avoir mené son enquête d'amateur comme bien des personnages de Modiano. Sa vie se déroulera comme un défilé de souvenirs, d'impressions enfuies, d'actes plutôt manqués par des personnages ambigus et faibles, ne maîtrisant pas une vie soumise à la banalité.
Plutôt tristounet.
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Je m'étais imposé de faire connaissance avec Patrick Modiano lors de sa consécration par le prix Nobel de littérature. Histoire d'être dans le coup, de pouvoir par exemple répondre à un micro trottoir - pourquoi pas ! Ça doit bien exister dans la vraie vie des gens branchés - avec une question du style : Modiano, ça vous dit quelque chose ? J'avais donc choisi pour me donner de la répartie un de ses romans pris au hasard : Dans le café des âmes perdues.
Je referme aujourd'hui mon second ouvrage : du plus loin de l'oubli. J'ose dire que la bonne impression de mon coup d'essai n'a pas été confirmée. Mais après tout si pour l'auteur "chaque nouveau livre, au moment de l'écrire, efface le précédent", il en est certainement de même pour le lecteur.
Toute généralisation étant forcément abusive, je me garderai bien d'affubler le maître d'une quelconque étiquette à la simple lecture de deux de ses innombrables productions. Excusez du peu. Pauvre limaçon que je suis, osant lever le regard vers un dieu du monde littéraire. Mais quand même, avec cette oeuvre poids plume -180 pages aérées – je risque quelque appréciation qui, si elle se confirmait dans un ou l'autre des ouvrages prochains piochés dans l'oeuvre primée, pourrait bien à mes yeux cataloguer le maître de génie ou d'imposteur. La maladie de l'étiquetage, à l'époque des "data base", en forme de provocation, voire même de revanche envers ce promoteur reconnu de la belle écriture qui me toise de très haut avec ses jaquettes rouges couvrant les rayons de mes librairies favorites.
"Un romancier ne peut jamais être son lecteur" nous confie Modiano dans son discours de Stockholm. J'ai donc voulu être celui-là pour lui. Avec pour affronter celui qui se présente à moi par ses oeuvres, ma personnalité, mon vécu et ma culture. Je confesse sans fausse modestie que le rapport de force ne plaide pas en ma faveur.
Puisque Modiano me désigne comme son lecteur, avec la connotation critique que cela comporte, il me donne donc de fait l'autorisation d'apprécier ou non, avec mes références, la traduction de ses pensées qu'il a remise entre mes mains. Tant pis pour lui. Ne dit-il pas dans ce même discours que "le lecteur en sait plus long sur son livre que l'auteur lui-même". Ben voyons.
Je suis donc déçu avec ce second ouvrage ai-je dit. le jury de Stockholm n'a pas encore gagné mon adhésion pleine et entière quant à son choix. Elève inconstant, doit persévérer. Rassurez-vous, ce n'est pas au lauréat du prix Nobel que s'adresse cet encouragement, mais bien à moi.
Être seul contre la majorité vous condamne-t-il à l'erreur. En littérature, il y a de grandes chances.
Quoi qu'il en soit, de mon approche timide et très partielle de l'univers de Modiano, j'ai déjà relevé quelques constantes. Il y a les cafés et autres bistrots parisiens. Ils semblent être chez cet auteur un point de passage incontournable pour y faire se rencontrer ses protagonistes et donner le départ à leurs péripéties hasardeuses.
Il y a donc aussi cette propension à l'errance de ses héros. Qu'elle soit géographique ou comportementale, voire même les deux conjuguées. Des personnages plutôt humbles, que la vie n'a pas encore bien établis, il faut dire qu'ils sont plutôt jeunes, avec des parents absents, pas vraiment révoltés ou en but à quoi que ce soit, mais sans véritable exigence, pas même celle de la joie de vivre ou de bonheur. Y compris quand le hasard des rencontres les conduit au lit. Ce qui ne restera jamais qu'une passade dont le plaisir sera absent. Et encore plus l'amour. Une vie dans le brouillard.
Alors qu'est-ce qui, dans ces conditions, pousse un homme à se confronter au souvenir quand celui n'est porteur d'aucune volupté. Que cherche-t-il à provoquer quand il croit reconnaître celle qui l'a accompagné un bout de chemin et qu'il force la porte d'un inconnu pour la confondre. Veut-il raviver une flamme timorée qui n'a jamais produit qu'un écran de fumée ?
On a certes plus de chance de courir au chef d'oeuvre dans le drame que dans le vaudeville. Mais de drame point du tout dans cet ouvrage. de l'absence beaucoup, de l'oubli peut-être. Mais mes yeux sont restés secs, mon coeur n'a pas changé de rythme à la connaissance du sort de ces personnages falots, sans véritable passion, ni même la moindre émotion.
Heureusement, c'est très court. Peut-être le vrai talent est-il dans cette lucidité de l'auteur et sa mansuétude à l'égard de son lecteur au point de lui épargner en plus les longueurs.
Je me console en me disant que je ne me suis pas encore frotté aux cinq ouvrages de Modiano qu'il faut avoir lu, selon Le Figaro ou le Monde. Je ne m'arrêterai donc pas à cette baisse de biorythme et place de grands espoirs dans les poids lourds de la bibliographie du maître.
Lorsque deux personnes se rencontrent, s'établit d'emblée entre elles un rapport de force instinctif qui se confirme graduellement depuis la mise en présence, la rencontre du regard et enfin le son de la voix. Il en est de même d'un auteur avec son lecteur. Par livre interposé cette fois. Alors que Modiano prenne bien garde au jugement du limaçon !
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N°704 - Décembre 2013.
DU PLUS LOIN DE l' OUBLIPatrick Modiano – Gallimard (1995)

D'emblée, le titre nous fait pénétrer de plain-pied dans cet univers modianesque consacré à la mémoire et à son pendant naturel, l'oubli.

Nous sommes dans les années 60 à Paris, près du métro St Michel. le narrateur rencontre par hasard un couple un peu bizarre, van Bever et Jacqueline, qui vit dans de petits hôtels et qui subsiste grâce à leur fréquentation des casinos des environs de Paris où ils pratiquent une martingale gagnante. Assez bizarrement, ils semblent surtout désireux de ne pas laisser de trace de leur passage, apparaissant et disparaissant sans explications. Ce jeune homme, le narrateur, âgé d'une vingtaine d'années fait quelques pas dans leur vie tout en étant fasciné par Jacqueline, la jeune femme qui se drogue à l'éther pour éviter de tousser. Elle lui accordera ses faveurs tout comme elle sera, le temps d'une passade, la partenaire d'autres hommes de passage. Il reste en retrait et adopte avec eux un type de relations détachées, un peu comme celles qui existent entre cet homme et cette femme. Il est en quelque sorte un observateur qui se contente d'une existence personnelle vide, uniquement consacrée à la vente de livres aux bouquinistes. Ce jeune homme passe sa vie à les attendre au café Dante où ils lui parlent de ce voyage à Majorque qui semble être leur but commun et de cet improbable hôte américain. C'est un peu comme si cette attente était pour lui un justificatif de sa propre vacuité. Cette fréquentation va durer quelques mois pendant lesquels ils vivront pratiquement ensemble mais sans jamais chercher à en savoir davantage les uns à propos des autres. Les relations entre van Bever et Jacqueline semble complètement impersonnelles, tout juste axées sur leurs gains au casino. le narrateur se laisse subjuguer par cette femme qui le pousse à dérober une valise contenant quelques billets de banque et l'invite à partir avec elle comme pour tourner la page sur une phase de sa vie qu'elle voudrait oublier. Ils se retrouveront à Londres où il mèneront une sorte de vie de bohème sans véritable but puis, sans raison apparente, cette liaison se termine. Là aussi, un thème cher à Modiano, celui de la fuite revient avec une connotation agréable cependant. [« Mes seuls bons souvenirs jusqu'à présent, c'était des souvenirs de fuite »].

D'autres personnages apparaissent puis disparaissent, Pierre Cartaud le dentiste, Peter Rachman, l'homme d'affaires un peu mystérieux, des silhouettes fantomatiques qui passent dans la vie de Jacqueline mais dont le couple profite parce qu'ils servent leurs intérêts. de cette escapade londonienne, Jacqueline ressort encore plus mystérieuse puisque tous les hommes qui la croisent semblent tomber sous son charme. le narrateur ne sait d'ailleurs pas très bien et probablement ne souhaite pas savoir tant il est détaché de cette aventure, si elle a été vraiment la maîtresse de Rachman. Cet épisode anglais accentue pour le narrateur le mal du pays qu'il combat par l'écriture d'un improbable roman qui ne verra peut-être jamais le jour et la vie de bohème avec laquelle il renoue ne parvient pas à combattre cette véritable nostalgie de Paris.

De nombreuses année plus tard, le hasard, toujours lui, fera que le narrateur rencontrera à nouveau Jacqueline mais dans des circonstances bien différentes et en compagnie d'un autre homme. Il hésite à lui parler au point qu'il suppose une erreur sur la personne puisqu'elle a changé d'apparences, de prénom, s'est mariée, a refait sa vie comme on dit. Pour cette raison sans doute elle feint de ne pas le reconnaître. Elle est même assez convaincante dans ce rôle composition [« Cela n'avait servi à rien. La surface était restée lisse. Des eaux dormantes. Ou plutôt une couche épaisse de banquise qu'il était impossible de percer après quinze ans »]. Dans sa nouvelle condition elle ne veut laisser aucune place au passé et il semble ne rien lui rester de cette tranche de vie un peu tumultueuse qu'elle a partagée avec le narrateur qui, de son côté, mène depuis une existence apparemment recluse, sans pour autant l'avoir oubliée. Il ne l'oubliera jamais ! Une dernière fois et dans l'intimité ils se reconnaissent et se parlent, mais c'est pour mieux se séparer à nouveau, définitivement cette fois !

Comme toujours, ce qui me frappe et (et m'intéresse) dans les romans de Modiano c'est cet apparent détachement des personnages par rapport à leur vie, un peu comme s'ils en étaient étrangers. Cette impression est corroborée par la perte de mémoire du narrateur «  Mais j'avais beau rassembler d'autres souvenirs plus récents, ils appartenaient à une vie antérieure que je n'étais pas tout à fait sûr d'avoir vécue ». Dans ce roman comme dans bien d'autres, les relations entre les êtres sont soulignées. Qu'elles soient tissées au nom de l'amour, de l'amitié ou simplement du hasard, elles sont fragiles et ne durent jamais très longtemps, tout comme dans la vraie vie. Même si ceux qui les bâtissent jurent qu'elles seront perpétuelles, que seule la mort pourra y mettre fin, elles ont la solidité d'un château de cartes édifié dans un courant d'air et le hasard, le temps, l'oubli volontaire, l'évolution des choses humaines mais aussi la trahison, le doute, le mensonge se chargeront d'y mettre un point final.

J'ai retrouvé avec plaisir l'atmosphère des romans de Modiano. J'en apprécie le style dépouillé et fluide, la construction étonnante, même si parfois elle est déroutante, et surtout le mystère qui baigne ces récits. Je me demande toujours, sans que cela ait la moindre importance, si l'auteur se livre à une authentique exploration de son propre passé ou s'il lui préfère une création imaginaire complètement fictive.



©Hervé GAUTIER – Décembre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Patrick Modiano est l'un des romanciers français actuels que je préfère. En attendant son prochain livre qui sortira le 4 octobre, toujours avec un très beau titre: «L'herbe des nuits», je patiente avec un autre de ses romans, de 1995, celui-là: «Du plus loin de l'oubli.
Qu'y trouve-t-on cette fois?

Dans les années 60, à Paris, place saint-Michel, près du métro, le narrateur de vingt ans est abordé par un couple qui lui demande l'adresse du bureau de poste le plus proche. Ils ne se quitteront plus pendant quelques mois, l'homme, Gérard van Bever, son amie Jacqueline et celui qui deviendra l'amant occasionnel et secret de cette dernière. Eux vivraient, selon leurs dires, d'une martingale gagnante dans les casinos des environs de Paris. Ils savent très peu les uns des autres et s'en contentent. Bientôt ils se retrouvent à Londres. Après quatre mois, la liaison se termine.
Le narrateur garde un souvenir ému de cet épisode lorsqu'il retrouve la femme dans des circonstances bien différentes et avec un autre homme, quinze ans après. Elle feint de ne pas le reconnaître. Retrouveront-ils malgré tout leur complicité passée?

Encore de la nostalgie. Encore de la solitude et de l'errance. Des lieux très précis, des décors d'une époque à peine révolue et un style dépouillé des plus classiques. J'aime, j'aime, j'aime!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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les rencontres de jeunes mineurs désoeuvrés,
il y a plus de cinquante ans-d 'ici, “la bohème”, on se croise et se décroise, Paris, Londres. des chambres d'hôtels au mois.
Nous suivons le narrateur sur les pas de Jacqueline, qui n'a qu'un but, trouver les moyens financiers pour partir à Majorque.
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Toujours l'aura de mystère, ce poids du temps présent et passé, cette multiplication des signes d'une vie dont on ne sait plus bien si elle nous appartint ou non. Cette fascinante hantise qui domine l'univers de Modiano est plus que vive ici. Il y règne aussi quelque chose de l'incertitude des destinées adolescentes : lorsque l'on croit tenir son destin solidement, à deux brides, et que finalement l'on n'est maître de rien, que la vie vous emmène ou bon lui semble et bien plus aisément qu'à tout âge...
Les relations amoureuses elles-même ne semblent pas totalement vécues en pleine conscience .
Il en résulte dans ce roman l'étrange climat propre à Modiano et qui en fait le style si hypnotique que l'on mène la lecture d'une traite et sous l'effet d'une force magique et équivoque...
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A mesure que je relis les livres de Patrick Modiano, mon plaisir augmente et ma curiosité aussi, comme si elle était attirée par un aimant bienveillant qui me guidait dans le labyrinthe Modiano. En relisant « du plus loin de l'oubli », en retrouvant le narrateur et Jacqueline à vingt ans, à Paris et à Londres juste avant le « Singing London », puis à trente-cinq ans à Paris, ce qui me frappe c'est la sensualité tout en légèreté et en douceur de Patrick Modiano. Quand le narrateur et Jacqueline se retrouvent, quinze ans plus tard, il écrit : « J'ai senti ses lèvres sur mon cou. Je lui ai caressé les cheveux. Ils n'étaient plus aussi longs qu'autrefois mais rien n'avait vraiment changé. le temps s'était arrêté. Ou plutôt, il était revenu à l'heure que marquaient les aiguilles de l'horloge du café Dante, le soir où nous nous étions retrouvés là-bas, juste avant la fermeture ».
C'est magnifique, comme l'est tout ce roman.
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Un Modiano un peu différent car il y a une intrigue plus ancrée dans le réel que dans certains autres de ses livres. Pour autant on retrouve la passion de cet auteur pour Paris, la fantasmagorie, le suspens, les annuaires, les histoires sans fin, les abandons, le temps qui passe, la nostalgie, une douceur évanescente. C'est simple et beau, une forme d'apaisement me parcourt chaque fois que je referme un livre de cet auteur.
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