On se cherche dans le but de mieux trouver et bien souvent… on se perd soi-même parce qu’on a trop exigé. On veut bâtir sur du solide et, indécis entre l’amour et la raison, on passe bien souvent à côté de la plus belle occasion. Pour les couples déjà engagés, c’est l’âge de la mise au point, le sondage du cœur, afin d’être prêts à vivre, sans en douter un seul instant, le second mandat que nous accordent les sentiments. Tiens! déjà la quarantaine. Ce chiffre, qu’on prend toujours très mal, parce que le cœur se bat entre la jeunesse qui se dissout lentement et la maturité qui s’installe gentiment. Là, c’est vraiment l’analyse profonde. On s’interroge, on se permet même de douter, ne serait-ce que pour se prouver qu’on peut encore plaire ailleurs. C’est l’âge où les divorces sont nombreux. L’âge que j’appelle «la ménopause de l’amour»
En été, on regarde les enfants et on voit dans leurs yeux cette joie de vivre, cette soif de liberté, cette insouciance qui fait que les heures passent sans qu’ils aient envie de dormir. Ils s’amusent, rient, jouent sans cesse jusqu’à ce que dame lune vienne les prendre dans ses bras pour les coucher dans leur petit lit. On n’a même pas le temps de déposer un baiser sur leur front que déjà ils sont dans l’univers du rêve jusqu’à ce qu’un demain les emporte encore sur les pavés de l’euphorie. Et que dire de ces adorables grands-mamans qui n’ont pas osé sortir depuis longtemps de peur de glisser maladroitement. Ne les voit-on pas au bras de leur digne mari déambuler au long des allées d’un parc ensoleillé? Si tel n’est pas le cas, ne les voit-on pas sur leur galerie en train d’arroser les bouquets de fleurs qu’elles ont semées?
Le meilleur guide à tout changement qu’on s’impose, c’est d’abord «le sentiment». Si vous saviez tout ce qu’on peut faire au nom de l’amour ou même de l’amitié. L’éternel repentant, c’est celui qui perd constamment et qui ne veut plus perdre. Il ne veut plus voir ses amis s’en aller un à un et encore moins voir son cœur se refermer malgré lui sur sa plus belle chance de bonheur. Oui, tout peut encore changer pour qui que ce soit, si d’autres y déposent leurs indulgences et leur foi. Il nous faut croire en ces êtres qui veulent vaincre, pour avoir ne serait-ce que leur petite part de joie. Si l’on comprend et que l’on cesse de juger, même si c’est difficile, il est d’ores et déjà assuré qu’une bonne fois, par amour ou je ne sais quoi… l’autre s’en sortira.
Compter sans cesse sur l’altruisme des autres, c’est étaler davantage aux yeux de tous sa pauvre faiblesse. Savoir «se ramasser», c’est prendre une grande respiration et se dire que la vie a encore beaucoup de choses à offrir si l’on se donne la peine de les cueillir. Plaie d’argent n’est pas mortelle! Plaie d’amour non plus et plaie de déception encore moins. Non, le ciel ne peut pas toujours être rose et quand le gris s’y mêle, c’est alors qu’il faut faire preuve de courage et de détermination et poursuivre sa route… la tête encore haute. Il y a un adage qui dit que ce qui nous arrive est parfois «un mal pour un bien» et j’y crois ferme. C’est bien souvent le pas en avant qu’il fallait faire pour s’accomplir, le coup de pied au derrière pour avancer.
Vous savez, dans la vie, il n’y a qu’au premier de l’An que les gens prennent ce qu’on appelle «des résolutions» que, la plupart du temps, ils ne tiennent pas. C’est comme une tradition, pour ne pas dire un jeu, que de «se jurer», pour s’apercevoir qu’on «se parjure» quelques semaines plus tard. Et si vous décidiez de changer votre comportement ou certaines habitudes, comme ça, n’importe quand, juste parce que vous avez le goût de vous améliorer? Ne serait-il pas merveilleux de réussir, en plein automne, sans date précise, ce qu’on ne réussit pas à un moment choisi… par manque de conviction? Ce qu’il faut, pour parvenir à son but, c’est d’abord de vraiment croire en soi et de persuader ensuite ceux qui nous aiment de croire en nous.
Anne-Laure Bondoux nous parle de son nouveau roman, Valentine ou la belle saison, qui sortira le 04 octobre aux éditions Fleuve.
À 48 ans et demi, divorcée et sans autre travail que l?écriture d?un manuel sur la sexualité des ados, Valentine décide de s?offrir une parenthèse loin de Paris, dans la vieille demeure familiale. Là-bas, entourée de sa mère Monette et du chat Léon, elle espère faire le point sur sa vie.
Mais à la faveur d?un grand ménage, elle découvre une série de photos de classe barbouillées à coups de marqueur noir. Ce mystère la fait vaciller, et quand son frère Fred débarque, avec
son vélo et ses états d?âme, Valentine ne sait vraiment plus où elle en est.
Une seule chose lui semble évidente : elle est arrivée au terme de la première moitié de sa vie.
Il ne lui reste plus qu?à inventer ? autrement et joyeusement ? la seconde.
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