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3,79

sur 694 notes
Pour moi, tant la partie romancée que la partie enquête souffrent des mêmes atouts et défauts: touchants, mais inégaux et avec des longueurs certaines.

Côté roman, j'ai globalement bien aimé l'ensemble sauf le chapitre "Simone": la grand mère n'était qu'un personnage de l'ombre et devient soudain confidente de sa petite fille et personnage torturé? Pas convaincant...

L'enquête en elle même est intéressante et la rencontre avec les vrais personnes en est le point d'orgue. Dommage que l'auteur tire en longueur ses réflexions personnelles. le sujet de son livre, c'est la rencontre entre les personnage de fiction et les personnes réelles; ça m'a dérangée qu'Isabelle Monnin s'accorde autant de place. L'histoire des chansons (pas écoutées) est similaire: très égocentrique et n'apportant rien à la démarche originale.
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Cet ouvrage est un peu un OANI, un objet artistique non-identifié, puisqu'il est composé d'un roman, d'une collection de photos, d'une enquête journalistique, de douze chansons (à télécharger sur internet) et même d'un petit arbre généalogique.
Au départ, il y a le lot de photos qu'Isabelle Monnin achète à un brocanteur et dont une vingtaine sont reproduites au milieu du livre. A partir de ce matériau, elle invente une histoire qu'elle nous raconte d'une manière assez originale. Pendant dix ans, c'est d'abord Laurence qui nous parle du départ de Michelle, sa mère, de l'attente vaine de son retour, de sa vie à elle, et finalement de son départ pour aller la chercher en Argentine. Puis, nous revenons dix années en arrière et nous suivons Michelle dans les deux années qui précèdent son départ. La troisième partie se passe seize ans plus tard autour de Simone, la grand-mère, le jour où elle décide d'arrêter de vivre. Elle met en ordre les souvenirs de sa vie, en parallèle avec les courriers que Laurence lui a envoyés depuis l'Argentine. Et puis, nous terminons avec un épilogue où Serge vide la maison et se débarrasse du fameux lot de photos.
Dans cette partie, l'écriture d'Isabelle Monnin me plaît beaucoup. Elle est inventive, proche de ses personnages. Quand elle parle de Michelle et de sa course en mobylette pour couper les virages de la route du lac, j'ai l'impression d'être assis derrière elle et de sentir le bruit du vent et le goût du risque. Je retrouve cette inventivité dans la scène où Simone range les détails de sa vie en mangeant les photos de ses proches et surtout de l'Allemand qu‘elle a aimé, “son il flottant” !

La deuxième partie du livre, c'est donc le récit de l'enquête qu'Isabelle Monnin a menée pour essayer de retrouver “les gens DE l'enveloppe”. Elle y est parvenue et comme souvent, la réalité est autant romanesque que la fiction. La vraie histoire des gens dans l'enveloppe n'entraîne personne jusqu'en Argentine, mais leur vie de famille a aussi été marquée par plusieurs drames et abandons.La petite fille qu'Isabelle Monnin a prénommée Laurence s'appelle bien... Laurence ! Et dans cette histoire véridique, les femmes ont occupé une place aussi importante que dans celle qu'Isabelle Monnin a inventée.

Ensuite, il y a les chansons qui se trouvent elles aussi entre l'imaginaire et le réel. En effet, il y a de “vraies” chansons qui ont compté dans la vie de Suzanne et de Laurence et qu'elles chantent elles-mêmes. Puis il y a les “nouvelles” chansons composées par Alex Beaupain tout au long de l'enquête.

Pour finir, je parlerai un peu des photos. A les regarder, cela me fait penser aux vieilles boîtes de chocolat dans lesquelles ma mère rangeait nos photos de famille. Dans les gens de l'enveloppe, je retrouve presque certains traits de mes grands-parents et Laurence aurait pu être ma soeur. Et puis la rencontre entre Michel et Suzanne, c'est presque aussi celle de mes parents à quelques années de différence !
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C'est à partir d'un lot de photos récupérées chez un brocanteur qu'Isabelle Monnin va inventer une vie à toutes ces personnes anonymes.
A partir de photos sur lesquelles trois femmes reviennent assez souvent, elle va créer une famille avec grand-mère, mère et fille, une famille avec petits secrets et amours perdus, une famille ici en France et là-bas en Argentine.
Puis la curiosité aidant, elle va faire des recherches et retrouver, plutôt facilement grâce à un clocher en arrière-plan dont elle reconnaît l'emplacement, les véritables héros de son roman. Et chose étonnante, certains traits de caractère pré-supposés s'avèrent authentiques.
C'est avec beaucoup de dignité, de tact et de chaleur que l'auteure va réussir petit à petit à ce que les vrais personnages acceptent de se confier. Cette seconde partie du livre est très émouvante et l'auteure nous fait bien comprendre que toute vie est importante.


J'ai adoré ce projet fou d'Isabelle Monnin de donner vie à ces anonymes, de leur offrir une petite part d'éternité. Et pour parfaire ce projet humaniste, Alex Beaupain a enregistré certains extraits lus par des comédiens et certaines voix des vrais protagonistes. Et là, frissons...
Lien : http://mespetitesboites.net
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Ce n'est pas ce que j'appellerais le chef d'oeuvre du siècle mais toutefois, le style direct d'isabelle Monin m'a séduite. J'ai également aimé les chansons nostalgiques qui illustre la fin de l'oeuvre. J'ai récemment retrouvé de vieilles photos dans une boite à chaussures. Des moments oubliés, des personnages que j'avais connu mais dont j'ai oublié jusqu'au nom.. Que sont ils devenus. En vain je tentais de me remémorer les faits, les lieux et de reconstruire leur histoire, mes souvenirs. C'est peut être pour cette raison que ce livre me parlait, car il me trouva dans la situation qu'Isabelle Morin décrit si bien.. une page de l'histoire d'une famille, d'amis aujourd'hui oublié.
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Une idée très originale: partir de photos d'inconnus achetés au hasard du net, puis d'essayer d'imaginer leur vie à partir des photos avant de chercher à les retrouver dans la vraie vie.
Ecriture fluide et touchante d'Isabelle Monnin, on sent sa bienveillance et son amour du prochain à travers ses écrits. Elle parvient à rendre émouvant des vies pourtant des plus banales.
Suite à une interview dans "on n'est pas couché", j'ai eu envie de lire ce livre. C'est une véritable découverte.
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Emprunté bib Chédid sur reco Laure Ja JCA. Parcouru. Pas mon kif. Journalistique et fictionnel à la fois. Pas documentaire. Pas vraiment roman. Brodé. Pas mon style. Musique Alex Baupin, style Vincent Delerm. Pas mon kif non plus.
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très belle idée de départ. J'ai beaucoup aimé la première partie, je trouve qu'il y a trop de longueur dans la deuxième partie. Cependant je sors contente de cette lecture. le duo Isabelle Monnin Alex Beaupin fonctionne bien.
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Isabelle Monnin fait partie de ces quelques auteurs dont j'ai acheté tous les livres ou presque sans jamais les lire ou du moins sans vérifier si leurs écrits me plaisent ou pas. En lien avec ma thématique photo, j'ai donc sorti ce roman (et cette enquête) et je n'ai vraiment pas été déçue, au contraire ce fut une belle surprise.

Je ne répète pas le concept de ce livre, expliqué ci-dessus ; j'ai d'abord apprécié le roman, la sensibilité, l'empathie de l'auteur pour ses deux personnages féminins, l'enfant, la petite fille au pull rayé qu'elle imagine abandonnée par sa mère et laissée avec son père, les deux refermés sur eux-mêmes, sur leur douleur, sur leur affectivité blessée, et la mère qui se sent coincée dans une vie provinciale étriquée. Une histoire de gens simples, de petites gens portée par une belle écriture.

Entre le roman et l'enquête sont insérées une partie des photos qui ont inspiré Isabelle Monnin, ce qui, avec la couverture à rabats et le CD accompagnant l'histoire, témoigne de la qualité de cet objet-livre.

Vient ensuite l'enquête sur les vrais gens de l'enveloppe. Démarche à la fois culottée, improbable et finalement tellement riche d'humanité, de rencontres, d'ouverture. Les coïncidences entre le roman et la vraie vie sont un peu surprenantes, il est vrai. Outre ces rencontres très touchantes entre une romancière et ses « personnages », c'est évidemment tout le processus de création littéraire qui est intéressant à lire, un processus porté par des valeurs humanistes qui font du bien. Merci, Madame Monnin (je savais que j'avais raison d'acheter vos bouquins).
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

Ce livre ne me tentait pas : je craignais le voyeurisme ; je trouvais la démarche d'acheter des photos aux enchères curieuse ; je ne voulais pas lire un roman suivit d'une enquête.

Mais la curiosité a été la plus forte, comme toujours. Vilain défaut ? Allez savoir….

Je n'ai pas été déçue : le style de la romancière ne m'a pas plu, que j'ai trouvé maniéré à l'excès.

Pourquoi faire partir la mère en Argentine ? Et bien parce qu'Isabelle y est allée elle-même. Soit, c'est du roman.

Mais l'auteure va plus loin qui interroge : qu'est-ce que le roman ?

J'ai moins apprécié le journal de bord de l'auteure. Mais beaucoup son enquête qui cherche Laurence, comme elle l'appelle.

Pour au final se rendre compte que le personnage principal, dans cette famille, c'est le père, doublement abandonné.

L'image que je retiendrai :

Celle du petit garçon qui regarde les trains et qui les conduira un jour.

Quelques citations :

Je sais pourtant que je n'accéderai pas à leur intérieur. Je n'aurai jamais que l'enveloppe des gens. (p.303)

Les familles, même défaillantes, sont parfois comme des prisons dont on peut se libérer. (p.329)
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Je cherchais des livres qui parlent de famille, à utiliser en références et en citations dans un roman que je suis en train d'écrire. Je suis tombé par hasard sur cet ouvrage, dont l'idée de base m'a immédiatement séduit.

J'en garde un avis mitigé, à cause d'un seul élément qui m'a vraiment gêné dans ma lecture. Je le mentionne en premier, parce qu'à chaud, après avoir reposé le livre, c'est la principale sensation qui me reste. La sensation que les deux histoires racontées (la fiction et la réalité) passaient au second plan derrière l'étalage des états d'âme et d'un certain narcissisme de l'auteure. Ça sonne plus comme une réflexion personnelle sur le travail d'écrivain (imagination et enquête) que comme l'histoire des Gens dans l'enveloppe. Dommage.

Dommage, parce que l'idée de fond du livre est vraiment séduisante. A partir d'une série de photos, raconter les vies d'une famille française lambda, sur plusieurs générations, et sous deux formats : un roman (fiction imaginée par l'auteure d'après les photos) et une enquête (la vraie vie des gens qui figurent dessus, d'après leurs témoignages). C'est beau, parce que ces gens pourraient être n'importe qui. Leurs histoires de famille sont, d'une certaine manière, universelles, et témoignent d'une touchante réalité. Ça donne envie de regarder différemment tous ces inconnus que l'on croise au quotidien, ça les rend beaux, vivants, intéressants.

Je le relirai peut-être plus tard, avec un autre regard, en essayant de faire abstraction de l'omniprésence de l'auteure. Je suis convaincu que l'histoire en vaut la peine.
Lien : https://toccacieli.wordpress..
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