AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 138 notes
5
16 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Marilyn, Marilyn, Marilyn...Tout et n'importe-quoi a été écrit sur cette légende, le personnage qui a pris le contrôle sur la femme qu'elle était.
Mais ici, les rumeurs et les théories les plus folles se taisent pour laisser la parole à Norma Jean via ses écrits. Des pensées, des poèmes, des lettres, recettes de cuisine et autres écrits dans un carnet ou sur un simple bout de papier.
Honnêtement, je n'ai pas pu tout lire. Est-ce que vous oseriez lire le journal intime d'un de vos proches ? J'imagine que non. Alors de quel droit nous permettons nous de lire celui de Norma Jean Baker ? Est-ce que c'est parce qu'elle était un personnage public et aujourd'hui décédée qu'il est acceptable de violer son intimité ?
Voilà la question que je me posais en regardant son écriture. Alors j'ai fermé ce livre. Mes excuses à la personne qui me l'a offert...
Commenter  J’apprécie          279
Sans être idolâtre, la personne de Marylin Monroe m'a intéressée dès que j'ai commencer à aimer le cinéma. L'actrice m'a touchée, la chanteuse m'a séduite, la femme m'a émue. J'ai lu beaucoup d'ouvrages à son propos, biographies, fictions, témoignages, je le répète, sans être idolâtre. Mais plus de cinquante ans après sa mort, nous sommes toujours inondés par les multiples représentations de cet être humain unique comme tout être humain, photos, vidéos, cds, produits dérivés, etc... Tous les six mois on nous sort une nouvelle interprétation de ses névroses, sa vie sexuelle, ses opérations de chirurgie esthétique. Pas un jour sans que mon fil d'actualité Facebook ne me propose de "liker" une photo de Marylin très jeune, moins jeune, rousse, blonde, mince, moins mince, habillée, moins habillée.
Alors, quand j'ai trouvé ce livre que l'on pourrait qualifier d'ultime dans ma bibliothèque, j'ai pensé qu'il était normal d'avoir le réflexe de l'emprunter : ah... quelque chose de plus ! Mais n'en avais-je donc pas assez ? Parcourant le livre, ces fragments, ces brouillons, je me suis sentie saturée, au bord de la nausée. Oui, Marylin a écrit des poèmes déchirants sur des bouts d'agenda, des papiers à en-tête d'hôtels, oui, voir son écriture manuscrite est émouvante. Mais la pensée qui m'a envahie comme un malaise a été de me demander ce que la cannibale en moi exigeait de plus du cadavre de Marylin ? Il me semble me souvenir que même certaines radiographies de ses poumons ont été publiées. J'ai souvent défendu, notamment auprès de ma mère qui la détestait, une Maryline intelligente, bonne comédienne, belle, exploitée. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'une envie : défendre l'idée que la meilleure façon de lui rendre hommage est de lui foutre définitivement la paix, ne plus rien lire des fantasmes d'exégètes hommes ou femmes, revoir ses films, mais rarement, et plus jamais "Les Misfits", et sa mort au travail. Oui, plus de cinquante ans après sa mort, je vomis le ballet macabre auquel j'ai participé, et son indécence. Je rends ma part d'anonymat à Marylin qui voulait tant exister pour ce qu'elle était, je fais silence, et je démissionne de mon rôle de proxénète.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
Commenter  J’apprécie          250
Et si Marilyn était plus complexe que que cette image de blonde un peu gourde renvoyée par certains films dans lesquels elle a joué ? S'il y avait deux Marilyn, l'une glamour, qu'on croit superficielle du fait de son apparence et l'autre torturée, cérébrale, passionnée par la littérature et la psychanalyse?

Est-ce l'ambition de l'ouvrage, Fragments, qui rassemble, lettres et écrits divers? en tous cas, c'est le sentiment qui prédomine au fur et à mesure que l'on découvre les textes de cette actrice devenue un mythe.

De cette lettre qu'elle écrit à 16 ans, peu après son premier mariage, je retiens sa maturité. de ce carnet noir « record » dont elle noircit seulement quelques pages, j'apprends sa peur panique de tourner une scène, de ne pas être à la hauteur.

Je suis fasciné devant les photos de Marilyn en train de lire ou d'écrire….leçon de photogénie !

Les textes sont souvent mélancoliques, assez pessimistes quand il s'agit d'amour, introspectif, reflétant une volonté constante d'apprendre et de se former.

On l'imagine loin du quotidien. Pourtant quand il s'agit de décorer un appartement, elle multiplie les notes, prend des mesures, collectionne les échantillons ou prévoit la place des meubles. Quand elle prépare un dîner d'anniversaire, elle dresse une liste sans fin et pense aux moindres détails.

Dans une lettre au Docteur Greenson suite à son internement, elle confie que sa pire crainte est de finir dans un hôpital psychiatrique comme sa grand-mère et sa mère. le spectre de la folie familiale rôde et c'est cette détresse que l'on peut lire sur son visage sur la photo de la couverture du livre.

En annexe, sont proposés, entre autres, quelques livres de sa bibliothèque personnelle (Flaubert, James Joyce, Walt Whitman, Hemingway, Beckett, Albert Camus, Kerouac..) et la photo sublime prise par Cecil Beaton à l'Ambassador Hotel.
Commenter  J’apprécie          166
Certes, l'évocation de Fragments en titre principal aurait dû me mettre davantage la puce à l'oreille. Mais à la lecture de la quatrième, je m'attendais tout de même à quelque chose de plus...conséquent. L'ouvrage ne fait pas loin de 300 pages, mais lorsque l'on enlève les photographies de Marilyn, la préface, la postface, les notices, les versions manuscrites des fragments en contrepoint des versions imprimées, et bien il ne reste vraiment pas grand chose.

Alors oui, nous découvrons de simples bribes, des miscellanées allant de lettres adressées à des proches à de brefs poèmes, en passant par des citations de textes à apprendre pour des rôles, par des pensées, des sentiments, très brefs eux aussi... Bribes dont je ne vois pas, finalement, l'intérêt, pour mieux saisir toute l'intelligence et la complexité de l'actrice, aussi grande lectrice, et autrice, à ses heures.

Cela reste malgré tout un beau livre, même en format poche...
Commenter  J’apprécie          110
En apprenant la nouvelle, les carnets de Marilyn allaient être publiés, j'ai d'abord cru à un coup médiatique et pécuniaire. Je me suis ensuite demandé s'il existait une pertinence ou alors, s'il ne fallait pas plutôt laisser en paix la femme au multiples fragilités et à la solitude exacerbée. L'icône au dénuement tragique devant la cruauté de l'existence.

La lecture de Fragments m'a convaincue. le travail de l'éditeur est abouti et exigeant. le livre, en tant qu'objet, est sublime. L'esprit des carnets de Marilyn respecté et honoré. Les premiers poèmes sont balbutiants. le besoin d'être nourrie de Marilyn, sans éducation, s'intensifie. Les pages prennent ensuite de l'assurance pour révéler un esprit frondeur et lucide.

Les photos qui jalonnent le livre révèlent une Marilyn lectrice compulsive. Admirez celle où l'actrice termine Ulysse de Joyce ! Personnellement, je n'ai jamais réussi à aller au bout...

J'ai refermé le livre avec tristesse et un sentiment de gâchis envers cette fin dramatique mais aussi pour ce monde qui a un besoin viscéral de faire passer une telle femme pour une douce idiote.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
Commenter  J’apprécie          110
Nous entrons dans l'intimité pure de Marilyn Monroe, ou pourrions-nous utiliser sa véritable identité : Norma Jeane, avec ce livre. Tous ses carnets, ses feuilles volantes, ses poèmes, ses lettres montrent sa volonté de devenir une meilleure personne, d'exceller dans son domaine, d'acquérir une véritable éducation. C'était une personne déterminée mais bourrée de dualité, en manque de confiance en elle constant, remplie de troubles. Lire certaines phrases qui lui ont traversé l'esprit vous fera hérisser les poils (voir tirer une larme) tant la douleur qu'elle a mis dans certains mots est perceptible.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          80
Dans ce recueil sont compilés les poèmes, les écrits intimes, les pensées et autres fulgurances qui ont été retrouvés de la main de Marilyn Monroe. Classés chronologiquement, reproduits sur la page de gauche et traduits sur celle de droite, ces fragments de vie sont d'une puissance rare, d'une émotion toujours aussi vivace que si elle les avaient écrits hier.

Il est terriblement émouvant de lire les espoirs avortés, la dépression, les pensées solitaires et les envies d'une femme qui n'a été comprise que de très rares personnes. Ses mots, posés sur le papier de façon parfois compulsive et déstructurée, donnent à voir le reflet d'une femme intelligente, qui veut toujours se donner plus dans son travail, avancer dans la vie avec courage mais est prise d'angoisses qui l'a terrassent. Une femme d'une grande émotivité, qui écoute son corps et son coeur avec une attention toute particulière.

Les papiers et carnets reproduits ouvrent les portes sur la façon dont travaillait Marylin Monroe mais aussi sur la fragilité d'une Norma Jeane Baker qui avait une peur atroce de l'abandon. Sans voyeurisme aucun, ce qui est ici à la vu de tous n'est certainement pas l'intimité bafouée mais bien plus les envies d'une femme et les traces de travail d'une actrice...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
Commenter  J’apprécie          70
un livre incontournable pour tous ceux qui ont su être sensibles à la magie si particulière de Marilyn Monroe, être irradiant et infiniment fragile, beauté très charnelle aux airs de fée perdue dans un monde incapable de la comprendre. Les écrits rassemblés dans ce livre n'étaient pas destinés à la publication. Ce sont des notes, des mots, des pensées griffonnés çà et là, sur des feuilles volantes, dans des carnets. D'une femme à elle-même. Comme un monologue. Ils révèlent un peu l'intériorité de celle dont on connaît surtout l'apparence, ils laissent enfin la parole à celle sur qui on a tant écrit. Les belles photographies choisies pour accompagner ces "fragments" d'être touchent aussi le lecteur, qui termine cet ouvrage encore plus amoureux de Miss Monroe, maintenant et pour toujours.
Commenter  J’apprécie          71
"Fragments", publié en octobre 2010, est une compilation de poèmes, de lettres et de textes intimes rédigés par l'actrice américaine Marilyn Monroe entre 1943 et 1962.

J'ai reçu cet ouvrage en version collector pour Noël et ce à ma demande expresse car j'avais hâte de découvrir une autre facette de cette femme majoritairement cantonnée à son statut de d'actrice-potiche blonde et donc forcément décérébrée selon certains.
J'attendais beaucoup de ce livre et je dois dire que j'ai été un brin déçue par ce que j'y ai trouvé.
Certes, il s'agit d'un beau livre. La version collector offre une jolie reliure rouge ainsi que de superbes photos imprimées sur papier glacé.
La mise en page aérienne permet une lecture fluide et chacun appréciera le souci de l'éditeur de proposer chacun de ces fragments en version bilingue tout en précisant que les traductions ont parfois du faire l'objet d'interprétations clairement indiquées en rouge dans le texte et laissées à la libre appréciation du lecteur.

Bon, cela étant dit, que trouve-t-on au juste dans cet ouvrage?
Là encore, l'éditeur précise qu'il a tenté d'inscrire au mieux les écrits de Marilyn dans le temps en les classant par ordre chronologique.
Le livre s'ouvre sur un texte rédigé à l'âge de 17 ans et évoquant son mariage avec James Dougherty qui lui permit d'échapper à l'orphelinat.
Ce texte contient déjà toutes les prémisses d'une femme que l'on sent déçue par l'amour, un être timide, fragile et profondément insécurisé qui tente de s'accrocher à la vie en essayant d'en saisir le sens et d'y définir son rôle.

Que ce soit dans ses poèmes ou dans ses notes, Marilyn Monroe évoque énormément ses peurs : la crainte de décevoir pour un rôle, de ne pas être intellectuellement à la hauteur de son mari Arthur Miller, de vieillir ou encore de se retrouver dans un asile psychiatrique comme ce fut le cas de sa mère et de sa grand-mère.

Par l'entremise de notes rédigées sur différents supports ( calendrier, papier à entête d'hôtel, carnets à peine entamés, feuillets, page de répertoire) visant à l'automotivation, la jeune femme tentait de canaliser ses peurs. Il n'est d'ailleurs pas rare que celle-ci parle de concentration et de discipline concernant son comportement sur les plateaux comme dans sa vie intime.
Si l'écriture présente un aspect majoritairement chaotique, le lecteur découvre néanmoins une femme d'une extrême lucidité, capable d'une intelligence émotionnelle qui la pousse la plupart du temps à basculer dans un profond désarroi, victime de sa sensibilité à fleur de peau.
J'ai été particulièrement touchée par une lettre rédigée lors de son internement un an avant sa mort et dans laquelle elle évoque la déshumanisation dont sont victimes les patients.

Nous sommes à des années lumière de l'icône qui apparaissait pourtant si sûre d'elle à l'écran !
Cette femme-ci apparaît dépressive, perfectionniste, toujours en retard, pétrie de trac et complexée intellectuellement de sorte que la plupart de ses écrits, loin d'évoquer son rapport au corps, sont avant tout des notes rédigées pour elle-même, des pense-bête visant à s'améliorer sans cesse.

J'en viens à l'objet de ma déception. le livre est traversé par de nombreuses photos montrant Marilyn en train d'écrire ou en pleine conversation avec de grands écrivains.
Aussi m'attendais-je à trouver dans cet ouvrage des notes de lecture, des réflexions sur ses nombreuses rencontres avec des gens de lettres. Or la jeune femme prenait surtout la plume pour y évoquer ses états d'âme lorsque son moral était en baisse et comme elle le disait elle-même, elle ne lisait plus en période de crise et tentait de trouver avant tout les réponses en elle.
J'ai donc été déçue par cette fausse impression revendicative, cette volonté de réhabilitation intellectuelle que dégageaient les nombreuses photos présentes dans l'ouvrage et qui, à défaut d'illustrer les propos de Marilyn Monroe, ne font que "combler les trous".
Néanmoins, j'ai vraiment apprécié découvrir les petits bouts de vie de cette femme complexe même s'il m'a parfois semblé manquer de quelques clés pour pouvoir tous les comprendre.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
On pourrait se dire, "Tiens, encore un livre sur Marilyn!"
- Non! , il s'agit un livre fait des fragments d'écrits DE Marilyn.
Oui, oui, de sa propre main!
Alors, à mes yeux, c'est un vrai trésor.

Qui n'aime pas Marilyn ?
Peu de personnes restent indifférents à ce qu'elle émane.
Les concernant, je me dis que c'est parce qu'ils se limitent à voir l'image de ce que les studios ont voulu qu'elle renvoi : celle de la belle blonde écervelée.

Mais Marilyn, c'est beaucoup plus que ça!
Et vous pourrez facilement vous en rendre compte au travers de ses écrits profonds de réflexions diverses et variées.

Ce livre sera donc pour certains l'occasion de découvrir une dimension inconnue de l'icône Marilyn.
Pour ma part, ce fut l'occasion d'encore mieux la connaitre, et de plus l'aimer, avec ce regret de ne pas avoir eu la chance de la voir jouer des rôles à sa mesure.

Ce recueil reproduit par des photos l'intégralité des sources écrites par Marilyn, ce qui ajoute à l'émotion de "regarder" son écriture, parfois bien ordonnée, le plus souvent anarchique, rayée, raturée comme pour témoigner de l'ébullition de ses idées et de son exigence trouver le mot le plus adapté pour formuler le plus justement tout ce qu'il y avait en elle.

C'était une belle personne, sensible et fort intelligente qui s'est débattue dans un monde d'hommes, qui ne voulaient pas lui laisser la possibilité d'être libre, d'être tout simplement "ELLE".
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (329) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}