Rien ne saurait étonner un Américain. On a souvent répété que le mot «impossible » n’était pas français ; on s’est évidemment trompé de dictionnaire. En Amérique, tout est facile, tout est simple, et quant aux difficultés mécaniques, elles sont mortes avant d’être nées. Entre le projet Barbicane et sa réalisation, pas un véritable Yankee ne se fût permis d’entrevoir l’apparence d’une difficulté. Chose dite, chose faite. (p23)
(De la Terre à la Lune)
« L'incident le plus inattendu, le plus extraordinaire, le plus incroyable, le plus invraisemblable vint fanatiser à nouveau les esprits haletants et rejeter le monde entier sous le coup d'une poignante surexcitation. Un jour, le 30 septembre, à trois heures quarante-sept minutes du soir, un télégramme, transmis par le câble immergé entre Valentia (Irlande), Terre-Neuve et la côte américaine, arriva à l'adresse du président Barbicane.
Le président Barbicane rompit l'enveloppe, lut la dépêche, et, quel que fût son pouvoir sur lui-même, ses lèvres pâlirent, ses yeux se troublèrent à la lecture des vingt mots de ce télégramme.
Voici le texte de cette dépêche, qui figure maintenant aux archives du Gun-Club:
FRANCE, PARIS. _30 septembre, 4 h matin.
Barbicane, Tampa, Floride, États-Unis.
Remplacez obus sphérique par projectile cylindro-conique. Partirai dedans. Arriverai par steamer_ Atlanta. » (p135/136)
(De la Terre à la Lune)
– Rire d’un Américain ! s’écria J.-T. Maston, mais voilà un casus belli !...
– Rassurez-vous, mon digne ami. Les Français, avant d’en rire, avaient été parfaitement dupes de notre compatriote. Pour terminer ce rapide historique, j’ajouterai qu’un certain Hans Pfaal de Rotterdam, s’élançant dans un ballon
rempli d’un gaz tiré de l’azote, et trente-sept fois plus léger que l’hydrogène, atteignit la Lune après dix-neuf jours de traversée. Ce voyage, comme les tentatives précédentes, était simplement imaginaire, mais ce fut l’œuvre d’un
écrivain populaire en Amérique, d’un génie étrange et contemplatif. J’ai nommé Poe !
(De la terre à la lune)
Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second
Américain qui la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président
et deux secrétaires. Quatre, ils nomment un archiviste, et le
bureau fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée
générale, et le club est constitué. (p5)
(De la Terre à la Lune)
notre maître est tout en dedans depuis quelques jours ? Sainte Vierge ! Je comprends qu'il n'ait pas eu faim, car ses paroles lui sont restées dans le ventre, et bien adroit serait le diable qui lui en tirerait quelqu'une !
(Le Docteur Ox)
"Dallas", "Dynastie", "Les Feux de l'amour"... Associé aux classes populaires ou à la ménagère, le soap opera a souvent fait l'objet de mépris. Diffuser des séries américaines, et spécialement en prime time, c'était proposer un programme abêtissant. Pourtant ce sont des succès mondiaux.En 1982, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Francis Huster, déclaraient tous regarder "Dallas", la série texane, fraîchement arrivée sur les écrans français. Alors comment l'économie du feuilleton télé s'est-elle mise en place ? Et comment les soaps représentent-ils la prospérité américaine et le regeanisme triomphant ?
Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit deux invitées :
Marjolaine Boutet, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Picardie Jules Verne
Delphine Chedaleux, maîtresse de conférence en Sciences de l'information et de la communication à l'Université de Technologie de Compiègne
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Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqogc4cP5KsCHIFIryY2f1h
ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco
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