AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir (160)

Parce que, quand la douleur s'abat sur vous sans palliatifs, ce qu'elle vous arraché en premier c'est les #Mots.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai toujours pensé que le sexe était une voie merveilleuse pour se mettre à la place de l’autre. Lorsque je visite des ruines archéologiques et des lieux historiques anciens, je cherche à m’imaginer leurs lointains habitants en train de faire l’amour, parce que cette chose-là, quand bien même les coutumes auraient beaucoup changé, ne peut pas être très différente. Dans les châteaux médiévaux, dans l’énigmatique Machu Picchu, dans les vétustes pyramides d’Égypte, la peau a toujours dû être la peau et le désir, le désir. Et je peux ainsi percevoir leur présence, je peux ressusciter les anciens dans ma tête, je peux savoir ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont ressenti : l’intimité de la couche, la pénombre, l’ivresse de bras chauds et forts, d’un cou en sueur, la douceur des hanches, la splendeur du frôlement.
p.131-132
Commenter  J’apprécie          00
« Le Chasseur rentre de sa journée de chasse, endolori et épuisé, et jette le cadavre du tigre aux pieds de la Cueilleuse, qui est assise à l’orée de la caverne et sépare les baies comestibles des vénéneuses. La femme observe l’homme qui montre son trophée avec suffisance mais sans perdre cette vague attitude de respect avec laquelle il la traite toujours. Face au pouvoir de mort du Chasseur, la Cueilleuse possède un pouvoir de vie qui surprend celui-ci. Le visage du Chasseur est tendu de fatigue et ourlé d’une écume de sang séché. En le regardant, la Cueilleuse se souvient de l’enfant qu’elle a mis au monde à la dernière lune, dans le sang et l’effort également. La femme s’attendrit, elle caresse les cheveux rêches de l’homme et décide de lui faire un petit cadeau : pendant tout le jour, pense-t-elle, et jusqu’à ce que le soleil se cache derrière les montagnes, je lui laisserai croire que c’est lui le maître du monde. »
Tant de fois, nous mentons aux hommes. À tant d’occasions, nous faisons semblant d’en savoir moins que nous n’en savons, pour donner l’impression qu’ils en savent plus. Ou nous leur disons que nous avons besoin d’eux pour quelque chose, alors que ça n’est pas vrai, juste pour qu’ils se sentent bien. Ou nous les adulons effrontément pour célébrer la moindre petit réussite. Et nous allons jusqu’à trouver attendrissant de constater que, si exagérée soit la flatterie, ils ne s’aperçoivent jamais que nous sommes en train de leur passer de la pommade, parce qu’ils ont véritablement besoin d’entendre ces compliments, comme des adolescents auxquels il faut un soutien extérieur afin qu’ils puissent croire en eux. Oui : ils sont capables de monter au front et de se battre dans des guerres abominables, de risquer leur vie à gravir l’Everest, de traverser des jungles tumultueuses pour trouver les sources du Nil, mais, sur le terrain émotionnel, sentimental, dans la vie de tous les jours, les hommes nous semblent franchement #Faibles.
p.135-136
Commenter  J’apprécie          00
Notre mémoire est en réalité notre invention que nous réécrivons un peu tous les jours (ce dont je me souviens aujourd'hui de mon enfance n'est pas ce dont je me souvenais il y a vingt ans).
Commenter  J’apprécie          00
Nous vivons dans une telle aliénation par rapport à la mort que nous ne savons pas comment agir.
Commenter  J’apprécie          00
Les moments socialement aberrants ouvrent des fissures dans la trame conventionnelle, par où s'échappent les esprits les plus libres.
Commenter  J’apprécie          00
(…) il n'y a rien qui excite autant la passion que la sensation que l'être aimé vous échappe.
Commenter  J’apprécie          00
Avoir un chagrin d'amour, on le sait, c'est comme avoir le mal de mer sur un bateau : les gens trouvent votre état amusant, mais vous, vous vous sentez mourir.
Commenter  J’apprécie          00
Un satané enfer, parce que en perdant l'écriture j'avais perdu le lien avec la vie. Je ressentais une atonie, une distance avec la réalité, une grisaille qui éteignait tout, comme si je n'étais pas capable de m'émouvoir de ce que je vivais si je ne l'élaborais pas mentalement à travers des mots.
Commenter  J’apprécie          00
Je parle de cette douleur qui est tellement grande qu'elle ne semble même pas naître à l'intérieur de vous, c'est plutôt comme si vous aviez été enseveli par une avalanche. Voilà comment vous vous trouvez. Tellement enterré sous des tonnes de tristesse rocheuse que vous ne pouvez même pas parler. Vous êtes sûr et certain que personne ne va vous entendre.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (736) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Instructions pour sauver le monde en quelques questions

    Comment se nomme le bordel ?

    Le Carlito
    Le Mojito
    Le Cachito
    L’Oasis

    13 questions
    14 lecteurs ont répondu
    Thème : Instructions pour sauver le monde de Rosa MonteroCréer un quiz sur ce livre

    {* *}