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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Même si le titre de ce drame historique attire l'attention sur l'héroïne, le héros véritable est le vieux roi Ferrante dans ses conflits avec son fils. Tout les oppose, et en particulier, de façon irrémédiable, le Temps : Ferrante aimait son fils quand il n'était qu'un enfant, mais il se prend à le haïr quand il devient adolescent, homme, amoureux, voire sentimental, et inférieur à ses devoirs de futur roi. Par ce biais, Montherlant renouvelle le vieux conflit cornélien entre le coeur et la raison d'état. Il ancre ce conflit abstrait dans les dégoûts du vieux père pour son fils, jeune homme qui veut simplement être heureux et non être roi : on pourra comparer avec Mithridate de Racine rival de ses fils en amour et en politique, ou avec la grande figure, dans Rodogune de Corneille, de la mère atroce jouant ses fils l'un contre l'autre. Grand ressort tragique que les haines entre parents et enfants... Le souci de reconstitution historique fidèle (malgré les grandes libertés que prend l'auteur avec l'histoire du Portugal médiéval), héritage du Romantisme, n'alourdit pas la pièce, car les personnages sont forts, éloquents, bien campés et semblent vivre naturellement au milieu de ce décor. Comme Anouilh, et deux ans avant son Antigone de 1944, l'auteur dresse l'un contre l'autre le devoir d'état et l'exigence individuelle, en les incarnant dans deux personnages, au lieu de la conscience d'un seul comme chez les classiques. Il donne clairement raison à Ferrante, son vieux roi, contre le fils, le sentimental Dom Pedro, à la différence de l'ambigu Anouilh.
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Henry de Montherlant est né un peu avant l'aube du vingtième siècle, en 1895, époque industrielle un peu noire mais encore empreinte de ces rêves de modernisme, de grandeur et d'amélioration sociale. Il est ensuite mobilisé en 1916, à 21 ans. Il reviendra blessé et décoré, mais surtout meurtri et profondément marqué par la grande guerre. Puis vient la seconde guerre mondiale et l'occupation parisienne (sa ville natale) qu'il subit avec un peu moins de fougue et d'engagement que précédemment. D'aucuns lui reprocheront ses textes moins « vaillants ».
C'est dans ce contexte et fort de ses expériences qu'il écrit la Reine Morte en 1942. Tragédie en trois actes dans la plus pure tradition shakespearienne, ce drame est celui de tout monarque qui planifie des alliances et se voit contré !
Le roi Ferrante d'Espagne veut marier son fils à l'Infante de Navarre. Son fils refuse car il en aime une autre. Qu'à cela ne tienne ! Tu épouses l'Infante et tu fais de l'autre ta maîtresse (classique, voulu, demandé, légal, souhaité, applaudit… à l'époque). Euh, oui mais je suis déjà marié avec « l'autre » ! Zut de flûte, avec ce pape qui ne m'aime pas, ce ne sera pas évident de dissoudre ce mariage. Oui mais, je ne veux pas le dissoudre moi !
Je le résume de façon amusante, mais il n'en est rien dans ce texte ou de chaque page coule le sang versé par Ferrante dans sa course au pouvoir. Il est vieux, dans l'antichambre de la mort, mais il est encore fort et ne supporte pas la remise en question. ou alors, par faiblesse passagère. de longs dialogues ou monologues parsèment cette pièce dont la profondeur n'a d'égale que la noirceur. Mais, quelle verve !
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J'ai retrouvé dans ma bibliothèque de théâtre cet exemplaire défraichi de cette pièce , lue en 1965 . J'avais trouvé ce drame en trois actes ,suranné mais non exempt d'une certaine grandeur .Plus tard j'ai lu "Les jeunes filles" et l'auteur m'est devenu violemment antipathique ( un type qui a écrit " Nausée de la femme ! Que ne peut-on supprimer ce sexe de la terre, et puisqu'il faut avoir des enfants que ne peut-on en avoir par des moyens chimiques ou par une opération. "). Et ne parlons pas d'autres aspects peu reluisants.
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- LA REINE MORTE -

Une pièce de théâtre qui arrive à retranscrire la célèbre légende de Inês de Castro ( la reine morte), une légende très connu aux Portugal, c'est une légende qui a était racontée oralement mais aussi beaucoup d'auteur connu portugais ont écrit sur cette légende comme par exemple Luis Camoes ou encore Garcia de Resende.

J'ai lu beaucoup sur cette légende et cette pièce de théâtre n'est pas ma préférée, je trouve qu'elle n'arrive pas à nous fait ressentir la tragédie de cette légende. Nous avons beaucoup de passage entre le roi et Inês de Castro qui est très intéressant. Ce n'est pas pour autant que je déconseille cette pièce de théâtre.

Carlaines
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Je n'en ai plus qu'un vague souvenir, mais la lecture ne fut pas désagréable et assez attachante. Cette pièce est peu connue et mériterait d'être mise en valeur dans le théâtre du vingtième siècle car elle préfigure le théâtre philosophique de Sartre et Camus.
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