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John Totleben (Illustrateur)Stephen Bissette (Illustrateur)
EAN : 9781401227678
208 pages
Vertigo (08/01/2013)
4/5   2 notes
Résumé :
Continuing the hardcover collections of Alan Moore's award-winning run on THE SAGA OF THE SWAMP THING, this third volume is brimming with visceral horrors including underwater vampires, a werewolf with an unusual curse, the hideous madman called Nukeface. Best of all, this volume features the comics debut of John Constantine, Hellblazer, who launches Swamp Thing on a voyage of self-discovery that will take him from the darkest corners of America to the roots of his ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Saga of the Swamp Thing 2 et il comprend les épisodes 35 à 42.

Épisode 35 & 36 (illustrations de S. Bissette et J. Totleben) - Un être étrange se promène aux alentours du marais de Swamp Thing ; il raconte son histoire à un homme mis à la porte par sa logeuse. Un couple vient s'installer en Louisiane dans une ville proche du même marais. Les journaux sont pleins d'articles sur des abandons illégaux de déchets nucléaires. Alan Moore développe un récit à plusieurs voix en se servant de l'être étrange, de Swamp Thing, d'Abby, du couple nouvellement installé et de nombreuses coupures de journaux balayés par le vent. Il utilise tous les codes des récits d'horreur pour raconter une histoire sur le danger des déchets nucléaires dans une société libérale. le récit est parfois un peu gauche parce que certains personnages n'existent que pour provoquer une réaction émotionnelle du lecteur et les ficelles sont un peu grosses. Par contre Moore se moque gentiment de son héros qui est mis à terre à la fin du premier épisode. Au final, c'est Abby qui devra lui raconter comment l'histoire s'est terminée. Bissette et Totleben ont franchi un nouveau palier : ils ont abandonné les codes habituels des comics de superhéros pour laisser s'exprimer leurs influences. Bissette s'inspire librement de sa connaissance éclairée des films d'horreurs. Totleben continue de ciseler un encrage qui tire Swamp Thing vers une créature moussue et herbue s'éloignant petit à petit de l'humanité.

Épisodes 37, 38 et 39 (illustrations de R. Veitch et J. Totleben pour 37, puis de S. Woch et J. Totleben pour 38, et S. Bissette et J. Totleben pour 39) - Un curieux personnage fait irruption dans la vie de Swamp Thing et Abby Winters : John Constantine semble en savoir plus sur la créature des marais qu'elle-même et il lui propose de mener à bien des missions pour lui en échange d'informations. Première destination : Rosewood, une ville déjà visitée par Swamp Thing et inondée depuis. Alan Moore créée le personnage qui deviendra l'emblème de Vertigo : un magicien manipulateur, sarcastique avec une morale élastique. Constantine manipule Swamp Thing sans éprouver aucun respect pour lui, voire carrément éprouvant des sentiments mélangés de supériorité intellectuelle et de mépris. En prime Moore revisite une race de monstres bien connus du bestiaire des films d'horreur en les plongeant dans un contexte inédit et futé. de son coté, Bissette a abandonné toute retenue pour conjurer des images de plus en plus choquantes et répulsives, avec une apparition de femme enceinte éprouvante.

Épisode 40 (illustrations de S. Bissette et J. Totleben) - Cette fois-ci, Constantine envoie Swamp Thing à Kennescook dans le Maine pour mettre fin aux agissements d'un autre monstre. Là encore Alan Moore s'empare d'une créature monstrueuse (en l'occurrence le loup garou) pour y associer un autre concept et transformer un cliché en autre chose de très innovant. Pourtant, il ne pousse pas la logique du récit à son terme : il n'ose pas développer la thématique d'une culture matriarcale dans une société patriarcale, bien qu'il y fasse allusion à plusieurs reprises. Les illustrations font de plus en plus la part belle aux monstres aux dépends des êtres humains. Swamp Thing est de plus en plus majestueux et organique, alors que les hommes sont de plus en plus veules et laids par rapport aux monstres.

Épisodes 41 & 42 (illustrations de S. Bissette et A. Alcala pour 41, et de S. Bissette, R. Randall et J. Totleben pour 42) - Swamp Thing a purement et simplement refusé de se rendre dans le lieu suivant assigné par Constantine, sauf qu'il s'agit de la Louisiane et qu'il est déjà sur place. Une équipe de télé s'est installée dans une ancienne plantation pour tourner une série se déroulant à l'époque des esclaves et des champs de coton. Mais les morts reviennent à la vie et veulent imposer leur volonté aux vivants. Alan Moore raconte une histoire de zombis un peu convenue ; Bissette est aux anges, il peut dessiner ses monstres favoris. Alfredo Alcala réalise un magnifique travail d'encrage (bien qu'inférieur à celui de Totleben). Après les récits précédents, cette histoire est agréable à lire mais pas à la hauteur du reste.

Le tome est complété par 5 pages d'introduction de Steve Bissette écrites en mars 2010 qui apporte des informations complémentaires intéressantes sur le processus de création de ces histoires.

D'un coté ce tome marque le début de l'intrigue qui va porter les récits suivants : Constantine utilise Swamp Thing pour atténuer le climat de peur surnaturelle qu'essaye de développer un adversaire inconnu. de l'autre coté, ce tome souffre du changement de dessinateur à presque chaque épisode et d'une histoire un peu plus faible que les autres (épisodes 41 et 42).
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Créé par Lein Wein et le récemment disparu Bernard Albert Wrightson, Swamp Thing (ou la créature du marais pour les francophones) est d'abord apparu dans un récit isolé en juillet 1971 avant d'intégrer la continuité de l'univers DC. Sorte de monstre mi-homme mi-plante, Swamp Thing défend les marécages et, plus généralement, l'environnement, faisant de lui un des premiers « super héros » écolo. La créature, inspiré d'un ancien héros (The Heap) entretient d'évidentes similitudes avec Man Thing que venait de concevoir Marvel Comics.
La sortie du décevant long-métrage de Wes Craven, LA CREATURE DU MARAIS, amène en 1982 l'éditeur DC Comics à relancer une série régulière intitulée SAGA OF THE SWAMP THING notable pour être le premier titre grand public à se passer de l'approbation du Comic Code.
Ses origines seront quelques peu modifiées à l'arrivée d'Alan Moore qui va transformer Swamp Thing en une sorte d'entité élémentaire ayant absorbé une partie de la personnalité d'un scientifique décédé, Alec Holland.
Ce troisième recueil comprend les épisodes 35 à 42 de la série et revisite quelques monstres classiques du répertoire fantastique. A l'exception de l'épisode 40, les autres constituent des histoires en deux ou trois parties (nous sommes loin des scénarios actuels de comics pouvant s'étaler sur des dizaines d'épisodes !).
Les 35 et 36 se consacrent aux dangers du nucléaire avec l'apparition d'un antagoniste irradié, NukeFace, dans un récit plus proche de l'horreur que des conventions habituelles du comic super héroïque.
La suite (épisodes 37 à 39) introduit un personnage qui deviendra central dans l'univers « magique » de DC et qui connaitre par la suite une immense popularité : il s'agit du mystérieux mage (ou escroc) John Constantine. Swamp Thing, pour sa part, gagne la ville inondée de Rosewood où il se confronte à d'originaux vampires aquatiques.
Pour l'épisode 40, c'est un autre monstre traditionnel qui est convié, mais de manière intelligemment détournée puisque nous voyons apparaitre un lycanthrope femelle et que les auteurs lient menstruation et malédiction lunaire de manière novatrice.
Le recueil se conclut sur une intrigue encore une fois intéressante dans sa manière de recycler les conventions de l'épouvante : le tournage d'une série télévisée sur l'esclavage est perturbé par l'apparition d'anciens esclaves zombifiés.
En reprenant des motifs connus mais en les détournant avec intelligence, SAGA OF THE SWAMP THING BOOK 3 se révèle très réussi et satisfaisant, combinant des thématiques horrifiques traditionnels avec un commentaire socio-politique pertinent. Les dessins sont dans l'ensemble excellents avec un sens de l'encrage et des ombrages évidents quoique l'on puisse trouver les couleurs excessives et à présent un peu datées. Un modeste bémol pour ce recueil de grande qualité qui s'impose comme un incontournable du run d'Alan Moore sur le personnage.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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