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3,73

sur 275 notes
Tel un chef d'orchestre, l'auteure belge décrit l'histoire d'une sonate oubliée grâce aux échanges entre générations, en nous faisant voyager de la Belgique à l'Italie. le rythme de certains passages mériterait d'être un peu plus soutenu, mais il s'agit d'un premier roman prometteur.
A conseiller à celui qui aime voyager dans le temps en laissant la musique prendre possession de son esprit et rythmer sa lecture.
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Bonjour les lecteurs

Voici une jolie histoire pour les passionnés du prêtre roux et de Venise Maus sûon aurait peut-être aimé un peu plus approfondie .

Lionella vit dans la ville sidérurgique de Seraing ( province de Liège) et n'a qu'une passion, le violoncelle. Elle est retenue pour passer le célèbre concours Arpèges mais a du mal à choisir son morceau.
Son meilleur ami va changer le cours de son destin le jour où il lui offre un coffret, déniché aux puces,contenant une vieille partition pour violoncelle et le journal d'Ada.

Bon page-turner (lu en quelques heures cette nuit).
Certes on n'apprend plus grand chose sur Vivaldi, mais on se laisse porter par ce récit assez bien documenté même si il est cousu de fil blanc.

À lire en écoutant le Maestro.
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L'auteure nous fait découvrir l'histoire de deux jeunes filles, dans deux époques différentes avec une seule passion la musique et plus particulièrement une sonate.
J'ai aimé voyager dans l'univers de la musique, et dans la ville de Venise d'il y a 300 ans avec Ada qui se passionne de la musique grâce à Vilvaldi, qui découvre l'amour, elle qui a été abandonnée à la naissance.
Le personnage de Lionella est attachant et convaincant, elle m'a séduite également pour sa personnalité et son acharnement dans sa passion. Elle considère Ada comme une amie et veut lui être fidèle jusqu'à la révélation de l'auteure de la sonate au grand public.
J'ai apprécié l'intrigue quant au choix d'Ada après la proposition de mariage et qui n'est dévoilée que lorsque Lionella se rend à Venise pour visiter le petit musée d' »Ospedale Della Piètra ».
Beaucoup de sensibilité, de finesse et d'intelligence dans ce livre qui sonne comme une sonate. L'auteure mêle les époques avec succès, nous fait voyager dans Venise et découvrir Vivaldi. J'ai adoré !
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Avec la sonate oubliée, Christiana Moreau nous propose un roman écrit sans prétention. L'écriture est simple mais d'une impressionnante efficacité. Lionella, jeune violoniste de 17 ans vit à Seraing, cité sidérurgique du bassin mosan liégeois. le fait que cette famille de musiciens habite une cité ouvrière ou l'art de la musique ne courait certainement pas les rues pose un décalage intéressant entre la vie des personnages principaux et le décor dans lequel ils évoluent. L'auteur nous plonge ensuite dans l'histoire d'une jeune orpheline du XVIIIe siècle pensionnaire d'un orphelinat de Venise où enseigne un certain Vivaldi. Autant les pages concernant la vie de Lionella à Seraing peuvent nous sembler grises et triste autant les chapitres qui évoquent la vie d'Ada transpirent de moments plein de magie et d'euphorie. On découvre ainsi une Venise faite de carnavals, de richesses et de beautés architecturales mais également une ville où peuvent survenir des désillusions et où il n'est pas toujours simple de vivre. L'auteur ose donc la comparaison entre la cité vénitienne du XVIIIe siècle et la ville de Seraing du XXIe siècle. Ces deux histoires qui n'auraient jamais dû s'entremêler offrent au lecteur, via la vie de ces deux jeunes femmes, une ode à la musique classique presque enivrante.
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Un roman qui se lit très vite. Deux héroïnes attachantes, à deux époques très différentes, mais toutes les deux mues par le même amour de la musique et du violoncelle.
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La Sonate oubliée est celle que Kévin déniche par hasard dans un vide-grenier et offre à son amie d'enfance, Lionella, jeune fille belge de 17 ans, violoncelliste et promise à une jolie carrière de musicienne. À la veille de se présenter à un concours musical prestigieux et pour lequel elle désespérait de trouver une pièce originale à défendre, voici donc la partition providentielle ! Mais bien plus qu'un morceau de musique, c'est la vie d'Ada que Lionella va embrasser, grâce à son journal intime trouvé aux côtés de la partition.
Abandonnée par sa mère à sa naissance en 1705, Ada vécut dans l'un des hospices de Venise, l'ospedale della Pietà. Ces lieux, destinés à recueillir les jeunes filles comme elle, ou encore illégitimes et orphelines, étaient en réalité des écoles de musique réputées. Les pensionnaires s'y produisaient, cachées des auditeurs, et ainsi dotées d'une aura les rendant plus mystérieuses encore. Ada, visiblement douée, sut attirer l'attention de son maître de musique qui l'a pris sous son aile, faisant d'elle Ada dal violoncello, reconnaissance ultime ! Celui-ci, encore surnommé le prêtre roux, s'appelait Antonio Vivaldi... Intriguée par la vie d'Ada, Lionella s'y plonge avec délice, partageant avec elle ses émois et s'interroge rapidement : qui a donc composé cette Sonate oubliée ? L'Abbé Vivaldi comme tout porterait à le croire, ou bien Ada elle-même ?
Christiana Moreau alterne dans ce premier roman réussi entre passé et présent et nous transporte, chapitre après chapitre, entre les vies d'Ada et de Lionella, unies par leur passion commune pour la musique.
Une histoire touchante dont le romantisme a su m'emporter avec délice dans la Venise du XVIIIe siècle, la Sérenissime, dont l'atmosphère se trouve particulièrement bien restituée ici, et où les relations se nouent à visage masqué, au rythme du Carnaval et de la musique de Vivaldi !
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Lionella et Kevin sont deux amis qui se connaissent depuis l'enfance. Tous deux habitent à Liège, en Belgique, dans un quartier de Seraing.

Elle, 17 ans, d'origine italienne évolue dans la musique grâce à sa famille qui est douée dans cette discipline depuis des générations. Si elle adore la musique, Lionella est en plein questionnement à ce sujet. En effet, depuis que sa mère l'a inscrite à un prestigieux concours, elle est remplie de doutes et de craintes, car elle ne trouve pas le morceau qu'elle veut jouer. Lionella n'est pas une jeune fille comme les autres, elle refuse de participer à ce concours si c'est pour jouer un morceau hyper connu que tout le monde connaît. Doté d'un sacré caractère, elle n'hésite pas à le montrer à quiconque se dresse sur son chemin, même à son professeur de musique.

Lui, a le même âge. Kevin a arrêté l'école et travaille désormais dans un commerce comme « petite main ». Il passe ses journées à trier des boulons et ses soirées à éviter son frère aîné qui rentre la plupart du temps complètement bourré de ses soirées. Les garçons ont été abandonnés par leur père alors que Kévin n'était même pas encore né. Il vit avec une mère qui ne cesse de travailler pour joindre les deux bouts et son frère au chômage avec lequel il ne s'entend plus depuis longtemps. Passionné par les insectes, Kevin, jeune homme discret et timide, aime aussi les fossiles et les vieux objets qui portent en eux une histoire secrète, mais passionnante.

L'un et l'autre sont différents des autres jeunes par leur comportement et leurs hobbies.

Un jour, Kevin qui aime farfouiller dans les brocantes et marchés aux puces trouve un petit coffret avec des partitions écrites en italien ! Il n'y comprend rien, mais habité par une certaine sensibilité, il sent immédiatement que ça va plaire à son amie Lionella. Fin négociateur, il repart avec cet objet sous le bras pour l'offrir à la fille qu'il a toujours aimé.

Un cadeau qui va à jamais bouleverser leur destin et changer le cours de l'Histoire de la musique.

Je pourrais arrêter là le résumé de ce livre, mais je ne peux pas !! Je ne peux passer sous silence l'histoire incroyable d'un troisième personnage qui, pour moi, a pris toute la place dans mon coeur de lecteur : Ada.

Ada est une jeune italienne, orpheline, qui vit au XVIIIe siècle, en plein Venise. Recueillie par l'Ospédale della pietà, Ada va grandir entourée d'autres pauvresses et de musique. En effet, les destins de ces enfants abandonnés vont être écrits selon leurs aptitudes à chanter ou à jouer d'un instrument de musique. Ada sera vite amenée à être éduquée musicalement par un certain Antonio Vivaldi.

L'auteure, Christiana Moreau, a écrit ce livre de telle façon que le lecteur, une fois plongé dans son écriture, ne peut plus faire autre chose ! J'ai voyagé dans une Italie de 300 ans depuis mon fauteuil ! J'ai découvert un univers musical passionnant et … envoûtant. Les descriptions de la musique, des instruments, des sentiments portés par ces jeunes gens, tantôt italiens des années 1700, tantôt par liégeois des années 2000, m'ont permis de tout comprendre et de rêver grâce aux nombreuses images qu'elles portaient en elles.

Je n'ai pas eu, pas une seule fois, un problème de Temps entre l'histoire d'Ada et celle de Lionella qui sont pourtant séparées par 3 siècles !

Ce premier livre de l'auteur me fait penser à un autre artiste belge dont j'ai tout autant dévoré 2 de ses livres : Bernard Tirtiaux. L'un comme l'autre me permette de plonger corps et âme dans leurs univers respectifs que j'admire !
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Une bien jolie découverte !
Je me suis laissée captiver par ce livre qui nous plonge dans l'univers de la musique de Vivaldi et dans les mélodies du violoncelle.
Nous voyageons entre deux époques et deux lieux, le Venise du XVIIIème et une ville ouvrière du XXème siècle. Une belle histoire émouvante
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17eme siècle
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Lionella Petrella, violoncelliste virtuose, vit à Seraing, dans une famille d'artistes. Son meilleur ami, c'est Kevin, issu d'un milieu très défavorisé. Cela ne l'empêche pas d'admirer le talent de son amie. Il voudrait l'aider à remporter le concours Arpèges. Aussi est-il tout fier de découvrir pour elle une merveilleuse sonate oubliée.
Dans son roman, Christiana Moreau oppose deux univers et deux époques. Si Lionella vit dans le cocon ouaté de mélomanes raffinés, Kevin, lui, vient d'une famille modeste et inculte. Son frère et lui sont élevés par une mère célibataire qui gagne mal sa vie en faisant des ménages et doit être adepte des séries américaines débiles, puisqu'elle a prénommé ses fils Kevin et Jason. Dans leur chambre, « des joueurs de foot et des groupes de hard rock » et, dans le séjour, avachi devant l'écran, Jason s'abrutit d'émissions télé-réalité ineptes. Kevin, lui, aimerait s'échapper de ce carcan étouffant. Depuis l'enfance, « il se passionnait pour la nature, les oiseaux, les plantes, les insectes ». Il aime découvrir « des pierres bizarres qui brillaient au soleil comme des diamants noirs ou d'autres incrustées de pyrite semblables à des pépites d'or et des cailloux empreints de coquillages fossiles sortis des entrailles de la terre ». Un jour, en surfant sur le net, il est ébloui par une madone de Filippo Lippi, dont le profil aristocratique semble être celui de Lionella. Pourtant, l'école l'ennuie. Il aimerait trouver un travail permettant d'alléger un peu la tâche de sa mère, puisque Jason profite honteusement d'elle.
Chez les Petrella, au contraire, on aime les arts et la culture. Leur nom a certainement été choisi par Christiana Moreau en hommage à la musique. Petrella est, en effet, le patronyme de plusieurs musiciens et d'une cantatrice lyrique. Quant à Lionella, son prénom signifie « celle qui détient le secret de la vie ». La jeune fille prépare le concours Arpèges qui fait penser au prestigieux Reine Élisabeth, dont la finale se déroule, elle aussi, dans la salle de la Maison de la radio, Place Flagey.
Mais l'histoire est loin de se limiter à ces deux familles. L'auteur nous projette au XVIIIe siècle, que nous découvrons à travers le journal intime rédigé par Ada dal Violoncello, de 1723 à 1725. Avec elle, Christiana Moreau permet à son lecteur de découvrir la Venise de l'époque, où des orphelines et des filles illégitimes sont placées à l'Ospedale della Pieta. On leur appliquait au fer rouge une marque sur le bras. Ce procédé barbare les protégeait du vol d'enfants lorsqu'elles étaient confiées à des nourrices. On leur offrait là une instruction musicale poussée et, devenues artistes chevronnées, elles se produisaient à l'occasion de concerts très appréciés par les riches amateurs qui, parfois, venaient y chercher une épouse, qu'ils ne pouvaient voir, mais dont la voix ou le talent les avait séduits. Antonio Vivaldi y fut maître de musique. Nous aurons donc l'occasion de mieux approcher son oeuvre.
Ada est envoyée par la prieure chercher les commandes chez un maître luthier. En mettant nos pas dans les siens, nous traverserons la ville, goûterons à l'atmosphère du carnaval, pénétrerons dans le célèbre Caffe Florian. Et surtout, nous découvrirons la fameuse institution qui accueillait les fillettes abandonnées. Un registre précise le nom qu'on leur donne , l'instrument dont elles jouent, les dates de naissance et de mort, l'âge qu'elles avaient à ce moment. Parfois, un vêtement, une lettre, un bijou permet de les identifier et garantit à leur mère de pouvoir les retrouver si les circonstances le leur permettent.
L'auteur s'est donc abondamment documentée et nous offre une foule d'informations historiques, d'anecdotes, de légendes (celle de la nymphe Io, par exemple). Mais, malheureusement, je les ai trouvées intégrées à l'histoire de façon très artificielle, comme si l'auteur récitait une leçon avec application, respectait un cahier des charges, ou nous faisait comprendre lourdement qu'elle avait bien travaillé.
Je lui reprocherais aussi des anachronismes et des imprécisions (toutefois, comme je ne suis pas spécialiste en la matière, je n'oserais l'affirmer, c'est seulement mon impression). Ainsi, je ne pense pas qu'une musicienne contemporaine (surtout une adolescente) puisse aussi aisément déchiffrer une partition de cette époque. Il me semble que la notation musicale était très différente de celle que l'on utilise aujourd'hui.
On voit Vivaldi lever sa baguette pour faire débuter le concert. Je ne sais pas si c'était déjà la coutume. (Lully, en tout cas, dirigeait à l'aide d'un bâton dont il martelait le sol. C'est d'ailleurs ce qui a causé sa mort, puisqu'il s'est blessé au pied et a attrapé la gangrène. Mais, bien sûr, c'était au siècle précédent).
Ada et Charles dégustent du chocolat, « d'une onctuosité délicate, incomparable (…) comme du velours épais. » D'après ce que j'ai lu par ailleurs, il était, au contraire, amer, épicé et pas du tout sucré.
Triste et seule, Ada se décrit « repliée sur moi-même jusqu'à l'anorexie, cette angoisse qui empêche d'avaler ». Parlait-on déjà en ces termes au XVIIIe siècle ?
Mais j'ai trouvé ce livre trop proche de "Stabat mater", le magistral roman de Tiziano Scarpa pour vraiment l'apprécier pleinement.
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