Non, la
Kate Mosse qui a écrit ce roman historique n'est pas le mannequin !
Le domaine de prédilection de cette
Kate Mosse est la littérature et elle le fait avec brio.
Labyrinthe et
Sépulcre datent dans mes lectures, mais j'en ai gardé de bons souvenirs.
France, 1562. le feu couve entre les catholiques et ceux qu'ils considèrent comme des hérétiques : les huguenots.
Oui, c'est une histoire de culte…
Ou plutôt, une histoire d'intolérance. Pas au lactose ou au gluten, mais au culte de l'autre.
Un constat affolant : rien n'a changé entre le passé et le présent. À l'époque, on a déjà l'impression d'être dans une querelle de bac à sable, entre des sales gamins qui cherchent misère aux d'autres et puis vont l'accuser de tous les torts devant la maîtresse d'école, ou à maman.
La seule différence, c'est que dans cette réalité, il y a des morts, des pillages, des cassages de magasins, la répression est forte et on ne se bat pas à coup de pelle en plastique. de nos jours, l'Humain n'a pas évolué, le bac à sable est toujours là et ça reste violent.
Autre constat, c'est que l'auteur est toujours aussi douée pour immerger son lecteur dans le bon espace-temps, lui donnant l'impression d'arpenter les ruelles de Carcassonne ou de Toulouse telles qu'elles l'étaient en 1560. D'emblée vous y êtes.
Ses personnages, même s'ils souffrent un peu de manichéisme (mais je pardonne), sont eux aussi bien travaillés, réfléchis et j'ai eu directement de la sympathie pour Marguerite, dite Minou (tiens, mon chat est dans le livre ?) et tous ceux qui vont graviter autour d'elle.
Les actions, les pensées, les agissements de ces personnages me semblent conformes à ce qu'ils devaient être à l'époque, autrement dit, mesdames, brossons-nous pour nos droits, nous n'en avons point ! Minou, elle, prend ses droits et joui tout de même d'une grande liberté et d'un père assez large d'idées, tolérant envers les autres.
Ne vous attendez pas à un récit trépident, nous n'allons pas courir comme des malades, tel le professeur du Da Vinci. Ici, on va piano, sans pour autant que le récit se traîne ou nous endorme, que nenni.
Le récit est riche, le scénario bien travaillé, le récit est intéressant, fait froid dans le dos lorsque nous irons dans les souterrains de l'Inquisition, vous donnera envie de pleurer sur l'imbécillité humaine qui ne tolère pas d'autres manière que celle de l'Église catholique pour pratiquer son culte.
Un roman historique qui envoie du lourd, dont le récit est bien équilibré, les personnages sont attachants, le contexte historique bien présent, sans pour autant virer à l'indigestion car tout le conflit entre catho et huguenots est bien intégré à toute l'intrigue et finalement, on ne se sent même pas dépaysé car l'intolérance est toujours ancrée comme une moule à un rocher.
Un roman qui a l'épaisseur d'un pavé, qui en est un (608 pages), sans jamais devenir lourd et pesant et pourtant, le pavé, tu te le prends dans la tronche. Et tu en redemandes.
PS : moi, mon culte, je le mets sur la commode, comme dans un
San-Antonio.
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