J'aurais adoré être ethnologue

Enfant, Margaux Motin a des ambitions de carrière aussi surprenantes qu'inconciliables : devenir championne de pole dance ou bien ethnologue.

Elle troquera finalement ses envies contre un crayon de papier et se réalisera en tant qu'illustratrice. Son talent incontestable lui permet alors d'obtenir de nombreux contrats, aussi bien dans la publicité ou la presse – notamment pour le magazine Muteen – que dans l'édition.

Puis, en 2008, elle décide d'ouvrir son blog, où elle poste, à intervalles réguliers, diverses anecdotes humoristiques sous forme d'illustrations. Ce véritable patchwork autobiographique ne tarde pas à connaître le succès. La fréquentation du site Internet explose, Margaux Motin devient connue du grand public.

Suite au succès de celui-ci, elle publie en 2009 "J'aurais adoré être ethnologue", recueil de ses illustrations et véritable portrait d'une trentenaire à l'humour exacerbé. Une opportunité qu'elle décrit modestement comme un « heureux hasard ».

Drôle et délurée, Margaux Motin se met en scène dans la vie quotidienne. Elle met tout son talent dans cette oeuvre pour restituer les moments de sa vie de femme active : s'occuper de sa fille, faire du shopping, séduire son homme sont autant de passions qui l'animent. Plus vraiment jeune fille, pas toujours mature, Margaux est une jeune femme moderne et décomplexée qui cumule les gaffes. Mariée à un homme adepte des nouvelles technologies, passionnée de mode, elle est l'héroïne du XXIème siècle telle qu'on se l'imagine : imparfaite, énervante mais attachante.

Contrairement à ce pourrait suggérer son titre, n'espérez donc pas vous cultiver avec cet ouvrage, mais attendez-vous à rire des chroniques plus que croustillantes de la vie d'une parisienne…

Le dessin de l'illustratrice est, quant à lui, particulièrement esthétique : fond épuré, images colorées, d'une simplicité déconcertante mais néanmoins efficace. Véritable coup de coeur, cet ouvrage s'adresse principalement à une cible féminine, qui se reconnaîtra aisément dans ce personnage haut en couleurs.
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La question cruciale est : l'auteure plagie-t-elle Pénélope Bagieu de façon éhontée ? ou est-ce l'inverse ? ou les deux s'inspirent-elles de la même source ? Et encore : un filon est-il en train de se former de cette matière première banale et vaguement exhibitionniste du quotidien de jeunes parisiennes pseudo-ineptes ? Répond-il à notre part de voyeurisme et de goût de l'impudique...?
Sinon, que dire d'autre de cette bédé ? Qu'elle contient suffisamment d'érotisme et de vulgarité pour garantir un gros rire sain et "relou"...

J'avais très envie de découvrir un livre de l'autrice, et j'ai été assez déçue.
Le fait est que la BD date de 2009 et ça se sent vraiment. Les planches sont remplies de stéréotypes, l'humour est souvent vulgaire, et le tout est assez superficiel. Cela m'a fait penser aux magazines féminins de l'époque genre cosmopolitan, etc.; beaucoup de propos qu'on ne verrait plus maintenant.

Le trait de crayon est néanmoins joli, l'autrice sait vraiment donner vie aux mouvements des personnages, cela donne des expressions très vives et spontanées, j'ai beaucoup aimé.

J'ai lu que ses premiers ouvrages n'avaient plus rien à voir avec les BD qu'elle a réalisé récemment, je tenterai donc un ouvrage plus récent, pour me faire un réel avis.

http://sabariscon.wordpress.com/2014/04/01/jaurais-aime-etre-ethnologue-de-margaux-motin-marabout-2009/
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