Autant le dire d'emblée, l'humour à base de galipettes et de shopping de
Margaux Motin me laisse plutôt froid. J'ai déjà eu l'occasion d'y goûter sur son blog avant que la «Tectonique des plaques» ne fasse un carton.
Il faudrait que je puisse me glisser dans la peau d'une femme pour apprécier, de même que l'humour d'un joueur de foot ou de rugby ne passera pas forcément auprès du public féminin, du genre : - Quel est le point commun entre un pack de bière et une femme ? (aucune loi morale selon moi, même assortie d'une peine de prison à vie, ne pourra abolir cet humour couillu, du moins tant qu'il y aura des femmes et des packs de bière).
On pourrait presque définir un humour de droite (Bigard, Vuillemin), et un humour de gauche (Margaux
Motin,
Florence Foresti) ; de même il y a une manière virile de se fendre la poire, qui rend un son caverneux, tandis que les femmes « rient sous cape », hi, hi, hi, à propos d'une sombre histoire de paire de chaussures surnuméraire. Or, le principal mérite de l'humour n'est-il pas d'être transsexuel et de nous lâcher un peu la grappe dans un monde de compétition hypersexué ? Comme dirait
Cabu, on n'est pas au Japon ici.
Cependant il y a des bouquins qui sont des phénomènes de société et, à ce titre, on peut être amené à les feuilleter. Non pas pour les critiquer, vu que le point de vue social est imperméable à la critique, comme tout ce qui relève de la foi, mais plutôt histoire de prendre la température.
Je m'arrête à cet aphorisme de M. Motin : « La femme est un homme comme les autres. » Il permet de cerner plus précisément les goûts sexuels de l'auteur, selon la méthode freudienne qui a fait franchir à la critique d'art un pallier (surtout quand on l'applique à l'art de
Freud lui-même). (...)
(Critique complète dans le webzine Zébra.)
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